Madagascar est situé au Sud-ouest de l'Océan Indien et se trouve à 400 km de la

Madagascar est situé au Sud-ouest de l'Océan Indien et se trouve à 400 km de la côte Sud-est du continent africain dont il est séparé par le Canal de Mozambique. Parmi les îles du monde, il figure à la quatrième place avec une superficie de 587.047 km² et représente la plus grande île dans l’Océan Indien. Madagascar figure parmi les pays à faible revenu, avec un PIB de 392,5 USD en 2015. L’Indice de Développement Humain (IDH) a une valeur de 0,483 en 2012. Madagascar est classé au 151èmerang sur 187 pays. La même année, 92% de la population malagasy vit avec moins de 2 USD par jour, tandis que 52% se trouve en situation d’extrême pauvreté, avec moins de 1 USD par jour. Structure du système éducatif Selon l’EPM, une enquête périodique effectuée par L’INSTAT auprès des ménages, un individu est classé alphabétisé s’il sait lire, écrire et faire un petit calcul, ou s'il fréquente l'école, et a atteint au moins la troisième année du primaire. En apportant plus de précision sur le capital humain, par rapport au niveau scolaire atteint, on peut classer en quatre catégories les individus âgés de quatre ans ou plus : Le niveau sans instruction c’est à dire les individus qui n’ont jamais fréquenté l’école ou qui ont atteint au maximum la troisième année du primaire. Le niveau primaire, les individus qui atteignent ce niveau sont ceux qui ont au moins achevé la quatrième année du primaire (la classe de 8ème) et n’ont pas atteint le niveau 3ème des collèges. Le niveau secondaire, les individus qui ont au moins dépassé la classe de 3ème des collèges et au plus la classe terminale. Le niveau supérieur, ce sont les élèves qui ont obtenu le baccalauréat ou ont déjà fréquenté un établissement d’enseignement supérieur. Cette répartition de la population selon le niveau d’instruction par région ne tient pas encore compte des différentes structures des populations selon le groupe d'âges. Cependant, les différents niveaux d’instruction ont leur propre âge respectif: - 5 ans pour le niveau préscolaire, - 6 à 10 ans pour le niveau primaire (les enfants de 6 à 10 ans sont en âge légal de recevoir l’éducation du niveau primaire), - 11 à 14 ans pour le secondaire du premier cycle, - 15 à 17 ans pour le secondaire du second cycle - et 18 à 22 ans pour le niveau universitaire. Cependant, à Madagascar, pour diverses raisons (retard d’admission en première année du primaire, redoublement, manques de moyens…), certains élèves pour certains niveau d’instruction peuvent ne pas appartenir aux tranches d’âges légales. Dans ce cas, on parle de Taux brute de Scolarisation (TBS) et le TBS peut dépasser les 100%. Le taux brut de scolarisation correspond au total des inscriptions dans un niveau spécifique d’éducation, sans distinction d’âge, exprimé en pourcentage de la population officiellement scolarisable au même niveau pour une année scolaire donnée. Le taux de scolarisation par niveau, selon le milieu, et selon le genre en 2010 à Madagascar est représenté par le tableau suivant. Il y a faible scolarisation de la population malgache pour presque tous les niveaux d’instruction. La majorité de la population ne reçoit que l’éducation du niveau primaire et le taux de scolarisation en milieu rural est très faible par rapport au milieu urbain. Cette faible scolarisation est constatée dans les lycées et les universités. Dans son ensemble, le taux net de scolarisation de la population malgache est très faible. Par contre, les taux brut de scolarisation pour les deux milieux (urbain et rural) sont un peu plus élevés. Surtout dans les écoles primaires le TBS de chaque milieu dépasse les 100% de même pour les filles que les garçons. Une preuve qu’à Madagascar, la population ne respecte pas l’âge légale pour chaque niveau d’instruction. Les tranches d’âges pour les niveaux d’études sont largement dépassés ou que les élèves sont inscrits en avance. Dans les milieux ruraux, les enfants ne sont inscrits aux écoles primaires qu’à partir de 7 ans ou plus alors que dans les milieux urbains beaucoup d’enfants hors de l’âge légal de 5 ans fréquentent le préscolaire plus tôt (essentiellement ceux âgés de 3 et 4 ans). Depuis l’année 2000, le nombre des élèves inscrits dans tous les niveaux d’instructions a connu une hausse. Cependant, à partir de 2009 l’inscription dans les écoles primaires avait tendance à diminuer63. D’après les données du plan intérimaire pour l’éducation 2013-2015, la hausse du nombre d’élèves inscrit a été marquée dans tous les niveaux d’instruction : Une augmentation de 18% par an entre 2001 et 2010 pour le préscolaire, de 7% pour le primaire, 13% pour le collège, de 13% pour le lycée Etat du système éducatif Malgache a- Préscolaire Le préscolaire tient une place importante dans le développement d’un enfant. C’est pendant le préscolaire que les capacités d’apprentissage et de socialisation de l’enfant se développent. Le préscolaire sert de base pour les autres niveaux d’instruction. Le nombre d’enfant inscrit à l’éducation préscolaire que ce soit publique ou privée en 2012 a été de 241.571. Par rapport à celui de 2011(206.957 inscrits), il y a eu une augmentation de 12,5%. Une augmentation qui est le résultat des campagnes de sensibilisation effectuées concernant l’importance de la petite enfance. Le nombre d’éducateurs préscolaires qui ont reçus des encadrements en 2012 était de 288 L’évolution de l’éducation préscolaire connaît cependant des lacunes. Quelques défaillances ont été constatées concernant la qualité de formations pour maitriser les outils pédagogiques. Les éducateurs qualifiés diminuent de moins en moins (Les effectifs des enseignants FRAM deviennent de plus en plus importants atteignant les 84% de l’ensemble des éducateurs s’ils n’étaient que 42,3% en 2008). De plus la subvention de l'État destinée aux différents centres est devenue insuffisante. b- Education Primaire Le taux de scolarisation dans les écoles primaires en 2012 a connu une baisse par rapport à l’année 2011. Sur la base des informations mises à jour obtenues auprès du Ministère de L’Education Nationale (MEN), le TBS en 2012 était de 146%. Ce TBS élevé montre que plusieurs élèves qui fréquentent le primaire n’appartiennent pas aux tranches d’âge légales (6 à 10 ans). Beaucoup d’enfants âgés de plus de 10 ans fréquentent encore l’école primaire. Selon le MEN, ce résultat est expliqué par la difficulté des parents d’assurer le coût réel de la scolarisation de leurs enfants. Concernant la qualité de l’éducation, elle s’est détériorée et les acquis des élèves à la fin du primaire sont très faibles. Une enquête a été menée par le MEN en Juillet 2012 sur un échantillon représentatif de 163 écoles primaires publiques et privées. A la fin de l’année scolaire 2011-2012 pour la classe de CM2 (classe de fin du cycle primaire), les étudiants ont été évalués en français, en mathématiques et en malagasy. Les résultats obtenus dans les trois disciplines n’ont cessé de baisser comparé aux résultats de types PASEC qui ont été obtenus pendant les années 1998 et 2005. Le score des élèves en français passait de 42,6 points à 26,6 points de 1998 à 2012. Ainsi, le score moyen en français a chuté de 16 points depuis 1998. Les élèves ont en moyenne proposé des réponses correctes pour 2 à 3 items sur 10 en français. De même pour les autres matières, les résultats ont aussi connus une baisse. Ces résultats montrent les faibles performances des étudiants et le peu de maitrise des programmes scolaires. La disponibilité des enseignants, la possession de matériels pédagogiques comme l’utilisation des livres, des cahiers ou d’autres fournitures sont des facteurs essentiels pour rendre meilleur la qualité de la scolarisation. Concernant le niveau primaire, le taux d’achèvement ne cesse de diminuer. Passant de 78,8% en 2009, à 76,5% en 2010, à 74,3% en 2011 et à descendre jusqu’à un taux de 71,8 en 2012. Les enfants qui abandonnent l’école à Madagascar augmentent de plus en plus allant de 13,1% en 2009 à 17,2% en 2010, pour atteindre 18,7% en 2011. Quant taux de redoublement (TRE), durant ces quatre dernières années ce taux avoisine les 20%. Ces résultats sont essentiellement causés par les difficultés et les défaillances rencontrées au niveau des écoles primaire (la faible subvention des écoles privées décidant de s’implanter dans les villages d’accès difficile et sans école , l’inexistence d'un système de réinsertion des exclus ou d’insertion des non scolarisés, la difficulté de paiement des frais généraux des élèves du primaire public et des enfants issus des familles nécessiteuses dans le privé, la faible capacité des enseignants…). c- Le collège Dans son ensemble, l’enseignement dans les collèges a connu une amélioration en 2012. Le taux de scolarisation dans les collèges en 2012 a connu une hausse par rapport à l’année 2011. Durant ces dernières années le taux brut de scolarisation n’a cessé d’augmenter allant de 41,3% en 2008, 43,2% en 2009, 47,2% en 2010, 52,3% en 2011 et de 54,0% en 2012. La priorité accordée à ce niveau d’enseignement par l’Etat explique les résultats obtenus. Le taux d’achèvement (TAC) et le taux d’abandon dans les collèges se sont améliorés. Pour uploads/Geographie/ conditions-de-vie-a-madagascar.pdf

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