Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France La cité de Dieu , de s

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France La cité de Dieu , de saint Augustin, traduite en français, nouvelle édition, revue et corrigée par deux hommes de [...] Augustin (saint ; 0354-0430). La cité de Dieu , de saint Augustin, traduite en français, nouvelle édition, revue et corrigée par deux hommes de lettres. 1818. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un support à vocation promotionnelle etc. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisation.commerciale@bnf.fr. CITÉ DE DIEU. LA "U\I'I. DE L IMPRIMERIE DE J. B. C. SOUCHOIS. "N"o"N'8I LA CITÉ DE DIEU DE SAINTAUGUSTIN, TRADUITE EN FRANÇAIS. NOUVELLE ÉDITION, ZXVVE ET CORRIGÉE PAR DEUX HOMMES DE LETTRE» TOME III. A BOURGES, CHEZ CILLE, LIBRAIRE, RUE DE PARADIS.. 1818. LA CITÉ DE DIEU.' LIVRE XVI. CHAPITRE PREMIERE Si, depuisNoé jusqu'à Abraham il y a eu des honi* mes qui aient servi le vraiDieu. IL est difficile de savoir par l'Ecriture si, après le d& lugeil resta quelques traees de la sainte Cité, ou si elles furent entièrement effacées pendant quelque temps, en sorte qu'il n'y eut plus personne qui adorât le vrai Dieu. Depuis Noé, qui mérita avec-sa famille d'être sauvé de la ruine générale de l'univers, -jusqu'à Abraham, nous ne trouvons point que les livres cano-' niques parlent de la piétéde qui que ce soit. On yi voit seulement que Noé pénétré d'un esprit prophét- tique et contemplant dans l'avenir bénit deux de ses. enfans Sem et Japhet d'où vient aussi qu'il ne maudit pas en sa propre personne son fils Cham qui l'avait offensé, mais en celle de Chanaan dans ce* .termes « JNIaudit soit l'enfant Chanaan il sera l'e&a* » clave de ses frères (i). » Or, Chanaan était fils de Cham, qui, an lieu de couvrir la nudité de son père en- dormi, l'avait découverte. De là vient encore que cette bénédiction de ses deux autres enfans de l'aîné et du cadet; « Que le Seigneur Dieu bénisse Sem Chanaan m sera son esclave. Que Dieu comble de joie Japhet, » et qu'il habite dans les maisons de Sem » que cette bénédiction, dis-je la vigne que Noé planta son ivresse sa nudité et le reste que l'Ecriture rapports en cet endroit, est rempli de mystères et voilé de fi- gures. CHAPITRE Il. 'Ce qui a été figuré dans les enfans de Noé. MAIs les évènemens ont assez découvert ce que ces mystères tenaient caché. Qui ne reconnaît à consi- dérer ces choses avec un peu de soin et quelque lu- mière, qu'ellessont accompliesen Jésus-Christ?Sem, de qui le Sauveur est né selon la chair, signifie re- nommé. Or, qu'y a-t-il de plus renommé que Jésus- Christ, dont le nom jètc une odeur si agréable de toutes parts, qu'il est comparé, dans le cantique des cantiques (2), à un parfum épanché ? N'est-ce pas aussi dans ses maisons c'est-à-dire dans ses églises, qu'habite cette multitude nombreuse des nations figu- (1) Gcnès. g, 25. (2) Cantic. ,1,2. t e'e par Japhet, qui signifie largeur, ou étendue ? Pour Cham, qui signifie chaud, et qui était le second fils de Noé entre Sem et Japhet, comme se distinguant de l'un et de l'autre et ne faisant partie ni des pré-, mices d'Israël, ni de la plénitude des gentils, que si- gnifie-t-il que les hérétiques, gens chauds et animés non de l'esprit de sagesse, mais de l'impatience qui les transporte d'ordinaire et leur fait troubler le re- pos des fidèles? Cette ardeur au reste tourne au profit de ceux qui s'avancent dans la vertu, suivant cette parole deTapôtre: « Il faut qu'il y ait des hérésies, afin que l'on reconnaisse par là ceux qui sont soli- » dément Vertueux ( i ). » C'est pour cela qu'il est écrit ailleurs « Un homme sage se servira utilement de >> celui qui ne l'est pas (2). » Tandis que la chaleur inquiète des hérétiques agite plusieurs questions qui concernent la foi catholique leur agitation oblige de les examiner avec plus de soin, afin de pouvoir mieux les défendre contre eux, en sorte que les difficultés qu'ils proposent servent à l'instruction des fidèles. On peut dire aussi que non-seulementceux qni sont publique- ment séparés de l'Eglise, mais encore tous ceux qui se glorifient d'être chrétiens et qui vivent mal sont représentéspar le second fils de Noé parce qu'ils an- noncent par leur foi la passion du Sauveur figurée par la nudité de ce patriarche, et la déshonorent par leurs actions. C'est d'eux qu'il est dit « Vous les reconnaî- (1) I Cor., 1I, 19. l •) Prov. 10,4. !» trez par leurs fruits (i). » De là vient que Cham fui maudit en son fils comme en son fruit c'est-à-dire en son œuvre et que Chanaan signifie leurs mouve- mens, c'est-à-dire leurs œuvres. Pour Sem et Japhet, figure des juifs et des gentils, ayant connu en quelque façon la nudité de leur père, qui figurait la passion du Rédempteur, ils prirent leur manteau sur leurs épaules, et marchant à reculons, le couvrirent, et ne voulurent point voir ce que le respect leur faisait ca- cher. Ainsi, nous honorons ce qui a été fait pour nous dans la passion de Jésus-Christ, et nous ne lais- sons pas toutefois d'avoir en horreur le crime des Juifs. Le manteau que prirent ces deux enfans de Noé pour couvrir la nudité de leur père, signifie le sacre- ment et leurs épaules la mémoire des choses passées, parce que l'Êglise célèbre la passion du Sauveur com- me déjà arrivée, et ne la regarde pas comme une chose à venir, maintenant que Japhet demeure dans les maisons de Sem, et que leur mauvais frère habite au milieu d'eux. Mais ce mauvais frère est esclave de ses bons frères •en son fils, c'est-à-dire en son œuvre lorsque les gens de bien se servent des méchans ou pour l'exercice de leur patience, ou pour l'affermissement de leur vertu. En effet, l'apôtre témoigne qu'il y en a qui ne prêchent pas Jésus-Christavec une intentionpure: « Mais pourvu, dit-il, que Jésus-Christ soit annoncé, f> par prétexte ou par un vrai zèle il n'importe je (i) Matth. 7, 20. » m'en réjouis et m'en réjouirai toujours (i). » C'est Jésus-Christ qui a planté la vigne, dont le prophète dit « La vigne du Seigneur des armées, c'est la mai- » son d'Israël (2). » Et il a bu du vin de cette vigne soit que par ce vin on entende le calice dont il dit aux enfans de Zébédée « Pouvez-vousboire le calice » que je dois boire (3) ?» et « Mon père, si cela se > peut que uploads/Geographie/ la-cite-de-dieu-saint-augustin.pdf

  • 21
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager