La marche au désert le liv re des Nombres G eorges A ndré I ntroduction « Q ue
La marche au désert le liv re des Nombres G eorges A ndré I ntroduction « Q ue celui qui croit ê tre debout prenne g arde qu’il ne tombe » ( 1 Corinthiens 1 0 .1 2 ) . « Dieu est Ǘdèle » ( 1 Corinthiens 1 0 .1 3 .) Le livre des Nombres est celui du désert. Dans l’Exode, Dieu délivre son peuple de l’esclavage de l’Égypte et de la puissance du Pharaon. Le sang de l’agneau de la Pâque le met à l’abri du jugement divin, et la mer Rouge le sépare à jamais de l’Égypte, pour nous le monde. Au désert, Israël fera l’expérience des soins de son Dieu, qui pourvoira à le nourrir, le désaltérer, le protéger. Comme sur des ailes d’aigle, il l’amènera à Lui. Toutes les instructions sont données pour la construction du tabernacle, aǗn que l’Éternel habite au milieu d’eux. Dans le Lévitique, l’Éternel parle à Moïse « de la tente d’assignation », c’est-à-dire du sanctuaire, et lui donne toutes les instructions qui s’y rapportent, en particulier l’institution des divers sacriǗces, types variés de l’œuvre de Christ. Le chapitre 16 de ce livre, chapitre central des livres de Moïse, montre comment Dieu pouvait demeurer au milieu de son peuple, sur la base du sacriǗce de Christ, représenté par les oǖrandes du grand jour des propitiations. Dans les Nombres, l’Éternel s’adresse à Moïse « au désert » (Nombres 1.1). Le peuple va quitter Sinaï, reprendre la marche à travers « ce désert grand et terrible » (Deutéronome 1.19), où il sera mis à l’épreuve. En eǖet, dans notre livre, l’accent est mis sur la responsabilité du peuple, en marche vers le pays promis. Onze journées suǝraient pour atteindre le but (Deutéronome 1.2) ; Dieu a pourvu à tout ; comment le peuple va-t-il se comporter ? Remarquons d’emblée que la vie chrétienne peut s’écouler à la fois dans « le désert » et dans « le pays ». Deutéronome 8 nous aide à saisir cette diǖérence. Les versets 2 à 6 et 14 à 16 soulignent le caractère du désert. Cette longue marche dans un milieu hostile, aride, a pour but d’humilier et d’éprouver, « pour connaître ce qui était dans ton cœur ». On y ressent la faim, la soif ; mais Dieu y pourvoit en donnant la manne — pour nous Christ, pain vivant descendu du ciel — et l’eau du rocher, source intarissable et rafraîchissante, qui nous parle à la fois de Christ, de l’Esprit et de la Parole. Au désert, on fait l’expérience aussi de la providence divine : « Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enǘé » ; mais aussi de la discipline du Père (v. 5), selon Hébreux 12. Cette mise à l’épreuve n’a pas seulement pour but de montrer ce qui est dans le cœur pour amener le jugement de soi- même et la conscience de la grâce, mais surtout « pour te faire du bien à la Ǘn » (v. 16). Les versets 7 à 10 soulignent par contraste ce qu’est le « pays » : un lieu de bénédiction, où l’eau abonde sous forme de ruisseaux, de sources, d’eaux profondes ; où la nourriture de tous genres ne manque pas : froment, orge, vigne, Ǘguiers, grenadiers, huile, miel ; où toutes les ressources pour bâtir et pour combattre sont là : le fer, l’airain ; où enǗn, rassasié, on adore. C’est la vie de résurrection avec Christ, telle que nous la présentent les Colossiens et les Éphésiens : « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut... pensez aux choses qui sont en haut... » (Col. 3.2). C’est aussi un lieu de combat : on n’est pas encore dans le ciel et les ennemis spirituels subsistent : « Notre lutte est... contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes ». C’est pourquoi, même dans le pays, il faut revêtir l’armure complète de Dieu. Combat où la victoire est assurée à la foi. Le livre de Josué en développera le type. Entre le désert et le pays, il fallait traverser le Jourdain. Dans le Jourdain restaient dressées douze pierres, Ǘgure de notre vieille nature, de notre mort avec Christ. Du Jourdain étaient tirées douze pierres, dressées à Guilgal, type de notre résurrection avec Christ, pour vivre cette vie « en abondance » (Jean 10.10), dont il désire que les siens jouissent. Comme le dit l’apôtre, « toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les Ǘns des siècles ont atteints » (1 Corinthiens 10.11). Ces récits de l’Ancien Testament ne sont pas seulement intéressants en eux-mêmes, au point de vue historique, mais ils ont une signiǗcation spirituelle précise que nous ne saurions trop prendre à cœur. En eǖet l’apôtre en tire deux conclusions : « Que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe » ; c’est le côté de la responsabilité. Mais aussi : « Dieu est Ǘdèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation il fera aussi l’issue » (1 Corinthiens 10.12-13). D’un côté, que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe, c’est l’avertissement à nos consciences ; d’un autre côté, Dieu est Ǘdèle, c’est la consolation pour nos cœurs et la base de notre foi dans cette marche au désert. Dans cette esquisse du livre des Nombres, nous ne considérerons pas les instructions relatives aux Lévites, qui ont fait l’objet d’entretiens précédents, ni ce qui concerne spéciǗquement Moïse, que nous avons déjà considéré à une autre occasion. AǗn d’approfondir le sujet, nous recommandons les commentaires de J.N.D. dans les Études sur la Parole : « Les Nombres » ; et ceux de C.H.M. : « Notes sur les Nombres ». À propos du chapitre 19, la brochure de H.R. : « La génisse rousse ». Le peuple de Dieu Les dix premiers chapitres des Nombres placent devant nous le peuple de Dieu tel qu’Il le voit au désert, peuple composé de combattants, rassemblé autour d’un centre, au milieu duquel œuvrent des serviteurs, et dont le camp doit être maintenu pur, « parce que j’y habite », dit l’Éternel. Des cœurs désireront se séparer pour Dieu ; des oǖrandes seront apportées à l’autel, des personnes consacrées pour le service du sanctuaire ; la Pâque sera célébrée, et Dieu ordonnera tous les préparatifs du départ. Q ui est apte au combat ? (Nombres 1.1-3, 17-19, 44-46) Le livre des Nombres parle de deux dénombrements : celui de notre chapitre à Sinaï, et celui du chapitre 26, dans les plaines de Moab, près du Jourdain et de Jéricho. Dans le premier, Dieu, pour ainsi dire, passe en revue son peuple, pour prendre connaissance de tous ceux qui sont aptes au combat. En comparant les chiǖres du second avec ceux du premier, on verra les conséquences, souvent si graves, des fautes et des errements du désert ; certaines tribus sont décimées et de ce fait se voient réduire l’héritage en Canaan, puisque « à ceux qui sont nombreux tu augmenteras l’héritage ; et à ceux qui sont peu nombreux tu diminueras l’héritage : tu donneras à chacun son héritage en proportion de ses dénombrés » (Nombres 26.54). Au Sinaï, les mâles sont dénombrés, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, tous ceux qui sont propres au « service militaire ». Chacun doit déclarer sa Ǘliation, sa famille, sa maison de père. Il en sera de même en Néhémie 7.64-65, où ne pourront manger des choses saintes que ceux qui peuvent prouver qu’ils sont nés en Israël, de la maison sacerdotale. Aujourd’hui, seuls font partie du peuple de Dieu, ceux qui sont nés de nouveau : « À tous ceux qui L’ont reçu, Il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en Son nom, lesquels sont nés... de Dieu » (Jean 1.12-13). Pour le « service militaire » — le témoignage extérieur, le combat pour la vérité — il faut en outre avoir le caractère de virile maturité : entrer, au moins dans une mesure, dans la connaissance des pensées de Dieu, et avoir grandi dans les choses d’en haut : avoir « vingt ans » ! La Parole nous présente aussi le peuple de Dieu comme un troupeau. Le Berger appelle chaque brebis par son nom ; il prend soin des faibles et des malades ; il porte les agneaux dans ses bras. Telle est la grâce prévenante de notre Sauveur. Mais ici, nous sommes au désert, sous l’angle de la responsabilité ; l’Esprit de Dieu veut nous faire sentir l’importance de répondre à la pensée divine pour fournir une marche, un témoignage, un combat, qui soient à la gloire du Seigneur. Douze tribus sont dénombrées ; entre les Ǘls de Jacob, Joseph uploads/Geographie/ la-marche-au-desert-georges-andre.pdf
Documents similaires










-
26
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 03, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 1.0215MB