Afrique centrale Comment le FMI fait la paix avec Pékin et Sassou NP.2 Angola P
Afrique centrale Comment le FMI fait la paix avec Pékin et Sassou NP.2 Angola Patrouilleurs : Lourenço change les règles de la bataille NP.3 Afrique de l'Ouest Tchad, dernier eldorado des majors du fichage NP.6 Mauritanie Les rêves de retour contrariés de Bouamatou NP.8 Au palais AFRIQUE BIYA, OBIANG ET WEAH À PARIS POUR LE 11 NOVEMBRE Le président camerounais Paul Biya ainsi que son homologue équato- guinéen Teodoro Obiang Nguema se rendront à Paris le 11 novembre pour participer à la seconde édition du Forum de Paris sur la Paix. Outre Biya et Obiang, plusieurs autres chefs d'Etat africains pren- dront part à ce forum à l'instar de Félix Tshisekedi, Mahamadou Issoufou, Idriss Déby, Faustin Archange Touadéra et George Weah ( LC n°809). ANGOLA LOURENÇO À LA NOCE Le président angolais João Lourenço, avec sa femme Ana Dias Lourenço, a assisté fin septembre au mariage particulièrement tapageur de sa nièce Lizandra Dias dos Santos, fille du président de l’Assemblée nationale, et du neveu du général Leopoldino Fragoso do Nascimento, qui fut le bras droit de l’ex-président José Eduardo dos Santos. Clou de la fête, qui a duré trois jours : un gâteau de sept étages. BÉNIN LES AFFAIRES DE MATHIEU KÉRÉKOU BIENTÔT À LA RUE ? Par sommation d’huissier, les héritiers de l’ancien président Mathieu Kéré- kou ont reçu le 19 septembre ordre de déménager dans les plus brefs délais les effets personnels de leur père et de libérer la maison où ce dernier a vécu jusqu’à sa disparition, le 14 octobre 2015. Cette mesure fait suite à une requête de l’Etat, représenté par l’agent judiciaire du Trésor. Les héri- tiers de l'ancien chef d'Etat plaidaient, jusque-là, pour une transformation en musée de cette vieille bâtisse située dans le quartier des banques, dans le centre-ville de Cotonou France / Afrique MAGFORCE II : LE RETOUR DE LA VENGEANCE Et pourtant, elle tourne ! Avec son principal actionnaire, Robert Franchitti, mis en exa- men, et un conseil d'administration déchiré par d'homériques batailles, le courtier en équipements de sécurité MagForce inter- national n'en continue pas moins d'opérer en Afrique, sa principale zone d'interven- tion depuis les années 50. Enquête sur l'un des derniers survivants de la Françafrique. Association chinoise. Le groupe chinois Poly Technologies (Polytech) négocie actuelle- ment à Cotonou la deuxième phase d'un contrat d'envergure qui verra le groupe four- nir à l'armée béninoise non seulement des camions, mais également des uniformes, des casernes clés en main et même un patrouil- leur (le pays en possède déjà un, acheté à Navantia au début de la décennie). Selon nos informations, ce contrat a été négocié par MagForce. En échange, le groupe basé à Aubervilliers a hérité du volet uniformes de l'accord. L'opé- ration béninoise, dont une première phase portant sur la logistique militaire a déjà été exécutée au début de l'année, a été structurée comme un marché de compensation : Poly- tech a négocié ses contrats militaires de gré à gré, en échange de services de génie civil, et notamment la construction de marchés couverts dans plusieurs villes béninoises. Rififi à Aubervilliers. Le contrat de Mag- Force au Bénin, comme d'autres ailleurs en Afrique, a été négocié alors que le PDG et principal actionnaire du groupe, Robert Franchitti, s'est mis en retrait et n'exerce officiellement plus aucune fonction. Mis en examen en 2014 pour "corruption d'agents publics étrangers" au Mali et au Cameroun, Robert Franchitti a été incar- céré quelques semaines la même année, puis libéré. Il a été relaxé sur un volet du dossier en 2015, mais l'enquête prélimi- naire sur les opérations de MagForce au Mali et au Cameroun reste ouverte. Peu après l'ouverture de l'enquête, Robert Franchitti avait confié les rênes de MagForce à l'homme d'affaires Fran- çois Gontier, longtemps président de la holding Electricité et eaux de Mada- gascar. Mais les relations entre les deux hommes se sont rapidement détériorées et Gontier a été promptement débarqué lors d'un conseil d'administration tendu, le 23 novembre 2018 ( LC n°789). Robert Franchitti avait soumis pour cette révo- cation un formulaire de vote par corres- pondance, que les administrateurs n'ont pas accepté… Pour remplacer Gontier, MagForce avait sollicité l'ex-directeur du renseignement de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) Alain Juillet (Franchitti et Juillet sont tout deux hauts dignitaires francs- maçons). Mais ce dernier n'a finalement pas rejoint MagForce et, après une valse d'administrateurs qui a duré l'essentiel de l'année 2019, le conseil du groupe s'est finalement stabilisé le mois dernier, sous la surveillance de Dominique Franchitti et d'Antoine Franchitti, respectivement femme et fils de l'ancien PDG. MagForce Be, l'antenne belge qui a longtemps servi de support aux montages financier les plus créatifs du groupe, a également été fusion- née avec sa maison mère française. Contrecoup camerounais. Si les enquêtes préliminaires qui visent MagForce, comme son éternel concurrent Marck ( LC n°770), n'empêchent pas les deux socié- tés de continuer à opérer en Afrique, elles leur ont tout de même fermé quelques portes. Outre le Mali, c'est notamment le cas de l'Angola, où Robert Franchitti a longtemps opéré en tandem avec Vincent Miclet avant de se brouiller à mort (Miclet et Franchitti ont longtemps occupé des appartements en vis-à-vis dans une impasse huppée du quartier de la Muette, à Paris). C'est surtout vrai en ce qui concerne le Cameroun, où l'ancien ministre de la défense Edgar Alain Mebe Ngo’o est en prison depuis mars à la suite d'une enquête sur les conditions d'attribution des contrats de MagForce. Tous les articles depuis 1992 sur AfricaIntelligence.fr 23 OCTOBRE 2019 - Nº810 1/8 Diplomatie Premier cercle Réseaux d’affaires Hommes de pouvoir Les hommes, les affaires, les réseaux Nº810 PARIS, LE 23 OCTOBRE 2019 DEPUIS 1985, UN MERCREDI SUR DEUX UNE PUBLICATION DU SITE Exemplaire destiné exclusivement à Daniel KOUADIO - Abonné n°AA040961 Afrique centrale COMMENT LE FMI FAIT LA PAIX AVEC PÉKIN, ET COMMENT SASSOU EN PROFITE Dans le sillage du FMI, la France s'apprêter à prêter à Brazzaville. Une vague de prêt justifiée par le rééchelonnement de la dette du pays envers la Chine, une première en Afrique. Paris doit verser avant la fin de l'année une enveloppe de 45 millions € au bénéfice du Congo. Une manne dont le déblocage a été permis par la conclusion, en juillet, d'un prêt de 448,6 millions $ du Fonds moné- taire international (FMI, LC n°803), et ce malgré les nombreux manquements du pays, notamment en matière pétrolière ( AEI n°843). Si le FMI et, derrière lui, Paris ont choisi d'ignorer ces écarts et de prêter quand même, c'est que le programme négocié à Brazzaville a permis de sceller un accord avec la Chine qui va bien au-delà du seul Congo. Pékin paie pour voir. Alors qu'elle avait refusé de le faire sur l'Angola voisin l'année précédente, la Chine, principal créancier du Congo (21% du PIB), a en effet accepté de voir sa créance sur le pays réduite sur les quinze prochaines années, Brazzaville ne payant plus que 1,75% d'intérêt. Un haircut que la Chine avait, jusqu'ici, toujours refusé d'accorder à ses débiteurs africains. Autre concession : Pékin a accepté de clas- sifier comme dette privée les créances de la China Machinery Engineering Corp (CMEC) au Congo, et ce bien que le groupe soit une société d'Etat. Une opération qui prive l'entreprise de garantie souveraine. Enfin, la Chine a accepté de montrer au FMI les termes du remboursement des travaux d'infrastructure effectués par des entreprises chinoises et remboursés par une portion (15%) des ventes de cargos de brut à Sinopec. Le FMI s'aligne. Si Pékin a pris tous ces enga- gements envers le FMI, c'est que l'empire du Milieu espère gagner bien plus que ce qu'il perd au Congo. Soucieux de développer son influence dans les organisations internatio- nales (FAO, ONU, etc.), Pékin se heurtait jusqu'à récemment à un obstacle majeur : les critiques virulentes du FMI sur ses pro- grammes de prêts envers les pays en voie de développement, singulièrement en Afrique. Des critiques qui bloquaient l'influence de Pékin au FMI, et surtout empêchaient le pays de voir ses nationaux accéder à des postes à responsabilité dans l'organisation, ce alors que la Chine est la principale éco- nomie mondiale et la principale détentrice de devises étrangères. A ce jour, seul Tao Zhang, ancien vice- gouverneur de la Bank of China, a un poste dans la hiérarchie du Fonds : il est… qua- trième directeur général adjoint. A la suite de l'effort consenti au Congo, Pékin espère voir ses rapports avec le FMI évoluer, et son influence grandir au sein du Fonds. Mission spéciale ARABIE SAOUDITE/AFRIQUE MOHAMED BIN SALMAN VEUT SON SOMMET DU G5 SAHEL À RIYAD Le prince héritier saoudien Mohamed bin Salman (MbS) doit organiser le 22 novembre à Riyad un sommet consacré au G5 Sahel. MBS souhaite y inviter les cinq chefs d'Etat de l'alliance sahélienne ainsi que le secrétaire per- manent du G5, Maman Sambo Sidi- kou. Les préparatifs pour ce sommet interviennent alors que le royaume saoudien n'a toujours pas décaissé sa contribution de 100 millions € au G5 uploads/Geographie/ lc-810-108348002 1 .pdf
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- Publié le Oct 12, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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