LA TEMPÊTE William Shakespeare Mise en scène Robert Carsen Avec le mécénat excl
LA TEMPÊTE William Shakespeare Mise en scène Robert Carsen Avec le mécénat exclusif de Grant Thornton Le décor et les costumes ont été réalisés dans les ateliers de la Comédie-Française La Comédie-Française remercie M.A.C COSMETICS I Champagne Barons de Rothschild I Baron Philippe de Rothschild SA Réalisation du programme L’avant-scène théâtre LA TEMPÊTE Pièce en cinq actes de William Shakespeare Mise en scène Robert Carsen 9 décembre 2017 > 21 mai 2018 durée estimée 2h40 avec entracte Texte français Jean-Claude Carrière Scénographie Radu Boruzescu Costumes Petra Reinhardt Lumières Robert Carsen et Peter Van Praet Vidéo Will Duke Son Léonard Françon Dramaturgie Ian Burton Collaboration à la mise en scène Christophe Gayral Assistanat à la scénographie Philippine Ordinaire Avec Thierry Hancisse Alonso, roi de Naples Jérôme Pouly Stephano, majordome ivrogne Michel Vuillermoz Prospero, duc légitime de Milan Elsa Lepoivre Iris, Cérès, Junon, déesses Loïc Corbery Ferdinand, fils du roi de Naples Serge Bagdassarian Antonio, duc usurpateur de Milan, frère de Prospero Hervé Pierre Trinculo, bouffon Gilles David Gonzalo, vieux conseiller honnête Stéphane Varupenne Caliban, sauvage asservi par Prospero Georgia ScallietMiranda, fille de Prospero Benjamin Lavernhe* Sebastian, frère d’Alonso Noam Morgensztern* Sebastian, frère d’Alonso Christophe MontenezAriel, esprit des airs et les comédiens de l’académie de la Comédie-Française Matthieu Astre, Robin Goupil, Alexandre Schorderet gentilshommes * en alternance Serge Bagdassarian, Michel Vuillermoz LA TROuPE les comédiens de la Troupe présents dans le spectacle sont indiqués par la cocarde Claude Mathieu Martine Chevallier Véronique Vella Michel Favory Thierry Hancisse Anne Kessler Cécile Brune Sylvia Bergé Éric Génovèse Coraly Zahonero Bruno Raffaelli Alain Lenglet Florence Viala Denis Podalydès Alexandre Pavloff SOCIÉTAIRES Guillaume Gallienne Laurent Natrella Michel Vuillermoz Elsa Lepoivre Christian Gonon Julie Sicard Loïc Corbery Serge Bagdassarian Hervé Pierre Bakary Sangaré Pierre Louis-Calixte Christian Hecq Nicolas Lormeau Gilles David Stéphane Varupenne Suliane Brahim Françoise Gillard Clotilde de Bayser Jérôme Pouly Laurent Stocker Clément Hervieu-Léger Georgia Scalliet Nâzim Boudjenah Jérémy Lopez Adeline d’Hermy Danièle Lebrun Jennifer Decker Elliot Jenicot Laurent Lafitte Noam Morgensztern Claire de La Rüe du Can Didier Sandre PENSIONNAIRES Benjamin Lavernhe Sébastien Pouderoux Anna Cervinka Julien Frison Pauline Clément Dominique Blanc COMÉDIENS DE L’ACADÉMIE ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL Éric Ruf SOCIÉTAIRES HONORAIRES Nicolas Silberg Simon Eine Alain Pralon Catherine Salviat Catherine Ferran Catherine Samie Catherine Hiegel Pierre Vial Andrzej Seweryn Éric Ruf Muriel Mayette-Holtz Gérard Giroudon Matthieu Astre Juliette Damy Robin Goupil Maïka Louakairim Aude Rouanet Alexandre Schorderet Christophe Montenez Rebecca Marder Gaël Kamilindi Micheline Boudet Jean Piat Ludmila Mikaël Michel Aumont Geneviève Casile Jacques Sereys Yves Gasc François Beaulieu Roland Bertin Claire Vernet 9 8 LE SPECTACLE ✴Prospero, duc de Milan, a été destitué il y a douze ans par son frère Antonio avec l’aide d’Alonso, roi de Naples. Jetés dans une barque avec sa jeune enfant Miranda, ils échouent tous deux sur une île inhabitée. Lorsque Antonio, duc usurpateur de Milan, en voyage avec la cour de Naples, passe aux abords de l’île, Prospero saisit le moment pour orchestrer sa vengeance. Il y fait chavirer leur vaisseau avec l’aide d’Ariel, un esprit qu’il a sauvé pour mieux le contraindre à se mettre à son service. Les naufragés se retrouvent alors disséminés sur différentes parties de l’île. D’un côté Prospero orchestre la rencontre de sa fille Miranda avec Ferdinand, prince de Naples : leur amour est immédiat. D’un autre sont réunis Alonso, son frère Sebastian, Gonzalo, un vieux courtisan, et Antonio. Alonso est convaincu que son fils Ferdinand s’est noyé dans la tempête, cause de leur naufrage. Antonio quant à lui incite Sebastian à s’ emparer de la couronne en assassinant son frère, mais Ariel fait échouer ce plan. Enfin, derniers naufragés sur l’île, le majordome Stephano et le bouffon Trinculo, tous deux ivrognes au service d’ Alonso, font la connaissance de Caliban. Cet esclave rebelle de Prospero se considère comme le vrai possesseur de l’île par sa mère Sycorax. Stephano et Trinculo le convertissent à l’alcool et ils fomentent ensemble d’assassiner Prospero. Quand ce projet échoue à son tour, Prospero tient enfin tous ses ennemis en son pouvoir. C’est alors le moment des révélations où les conflits de pouvoir se dénouent pour laisser place à l’union de Ferdinand et Miranda, et, plus surprenant encore, au pardon… L’auteur Né à Stratford-sur-Avon en 1564, William Shakespeare écrit, entre la fin du xVIe et le début du xVIIe siècle, plus de trente-cinq œuvres dramatiques dont la chronologie est difficile à établir. On les répertorie généralement en trois catégories : les comédies, dont font partie Comme il vous plaira ou Beaucoup de bruit pour rien, les tragédies comme Titus Andronicus ou Othello et les pièces historiques comme Richard II ou Henri VI. Toutefois, la richesse dramatique de ses pièces fait se croiser de nom- breux genres et styles, le grotesque y côtoyant souvent le tragique. Particulièrement inclassable, La Tempête, présentée pour la première fois devant la cour en 1611, est surtout connue pour avoir été jouée le 14 février 1613 à l’occasion du mariage de la fille du roi Jacques Ier avec l’électeur palatin – union qui fait écho à celle de Miranda et Ferdinand – et clôt d’une certaine manière l’ère élisabéthaine. Shakespeare et sa troupe, les King’s Men, se produisent alors pour le roi et rencontrent parallèlement un grand succès populaire. Ils jouent essentiellement à Londres au Théâtre du Globe, modèle de théâtre élisabéthain circulaire et à ciel ouvert qui fut détruit par un incendie en 1613 suite à une représentation de Henri VIII. Le Barde écrit pour le public du Globe, extrêmement hétérogène, ce qui expliquerait en partie la multiplicité de ses personnages et les différents niveaux de langues présents dans ses pièces. Aussi, même si leur première édition en 1623 est posthume, elle comporte l’adresse suivante : « to a variety of readers* ». À partir de 1608, le Blackfriars Theatre est également mis à la disposition de la troupe du roi ; plus petit mais mieux équipé, il permet une plus grande subtilité de mise en scène. Il est probable que La Tempête ait été jouée à la fois au Globe – théâtre historique et privilégié de Shakespeare – et au Blackfriars qui, fermé et éclairé à la bougie, offrait de meilleures possibilités techniques pour en rendre la magie. Atypique, inclassable, La Tempête est également la dernière pièce écrite par l’auteur seul qui se retire ensuite dans sa maison de Stratford- sur-Avon jusqu’à sa mort en 1616. Elle est ainsi souvent considérée comme le testament artistique d’un homme qui se sait à la fin de sa vie et fait la somme de son œuvre. (* à une grande variété de lecteurs) 11 10 Au FOND, TOuT SE PASSE DANS LE CERVEAu D’uN HOMME… Laurent Muhleisen. Quelles sont les raisons qui ont porté votre choix sur ce texte si particulier de Shakespeare ? Robert Carsen. Ce choix est intuitif. Quand Éric Ruf m’a invité à venir travailler dans cette maison, La Tempête m’est apparue comme une évidence. C’est l’une des pièces les plus étonnantes, les plus ambiguës, les plus éphémères, les plus mystérieuses et les plus impénétrables de l’œuvre de Shakespeare. On parle d’une comédie, car personne ne meurt dans la pièce, mais c’est la pièce de Shakespeare où la mort – et sa présence déterminante dans nos vies – est peut-être la plus présente. L. M. Les portes d’entrée dans cette pièce sont nombreuses : les- quelles souhaitez-vous privilégier ? R. C. Quand un auteur a fini d’écrire une pièce, il n’a pas seule- ment créé le continent qu’il a voulu explorer, mais aussi un autre continent, inexploré. C’est ce continent caché qui m’intéresse, et c’est pourquoi je suis fasciné par l’ambiguïté. L’un des para- doxes de La Tempête, du fait de son caractère éphémère et ambigu, est que si l’on cherche à trop concrétiser les choses, on nuit à la pièce. Elle est comme un iceberg : ce qui sort à la surface ne représente qu’une toute petite partie de l’ensemble. Ce qui se trouve sous l’eau est immense, et parfois dangereux. Trouver une porte d’entrée n’est donc pas for- cément évident car paradoxale- ment, La Tempête est l’une des pièces les plus abouties de Shakespeare, mais aussi l’une des moins « finies ». Le texte peut se lire à plusieurs niveaux ; c’est l’un des plus complexes et des plus poétiques de Shakespeare. L’un des plus impénétrables aussi, car il comporte – de manière volontaire de la part de Shakespeare – un certain nombre de « culs- de-sac ». Au fond, comme le disent plusieurs personnages dans le texte, c’est un labyrinthe, un objet absolument unique dans lequel tout tourne autour d’une figure centrale, celle de Prospero. C’est par rapport à ce personnage qu’il convient, en premier lieu, d’opérer des choix de mise en scène. Doit-on lire le texte au premier degré, et croire Prospero capable de soulever des tempêtes, de ressusciter des morts, de créer, par la magie, un univers relevant de la science-fiction ? Ou bien décide-t-on d’interpréter cela autrement ? La façon dont le met- teur en scène aborde la question de la magie influence celle dont uploads/Geographie/ programme-la-tempete 1 .pdf
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- Publié le Jan 21, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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