Hubert Lamontagne La révolution Iranienne Histoire du vingtième siècle Pierre R
Hubert Lamontagne La révolution Iranienne Histoire du vingtième siècle Pierre Ross 12 octobre 2005 Cégep de Limoilou TABLE DES MATIÈRES Introduction 3 Chapitre 1 : Avant la révolution 4 1.1: La Perse sous influence étrangère 4 1.1.1. La dynastie des Qajars 4 1.1.2. La prise du pouvoir par Reza Khan 4 1.1.3. Le changement de nom 4 1.1.4. Influences britanniques et russes 4 1.2 : Mossadegh 5 1.2.1. L’arrivée au pouvoir 5 1.2.2. Le coup 6 1.3 : Le nouveau Shah 7 1.3.1. Le retour 7 1.3.2. Le règne 7 1.3.3. La chute 7 1.3.4. L’exil 7 Chapitre 2 : La révolution 9 2.1 : La crise 9 2.1.1. Un pays prospère, mais… 9 2.1.2. La montée de l’opposition 9 2.2 : Une nouvelle ère 10 2.2.1. Le retour de Komeini 10 2.2.2. La lutte pour le pouvoir 11 2.3 : L’installation du pouvoir islamiste 11 2.3.1. La crise des otages 11 2.3.2. Le guide suprême 12 Chapitre 3 : L’Iran des ayatollahs 13 3.1 : Un régime totalement nouveau 13 3.1.1. Une idéologie unique 13 3.1.2. Une guerre sanglante 13 3.2 : L’Iran de nos jours 14 3.2.1. Un pays isolé… 14 3.2.2. Réformistes contre fondamentalistes 14 Conclusion 16 Annexe 17 Médiagraphie 17 INTRODUCTION POURQUOI LA RÉVOLUTION IRANIENNE? Depuis la révolution française, presque tous les pays du monde ont connu au moins une révolution. Cet événement politique majeur change parfois un régime du tout au tout, redessine les frontières, mobilise des peuples entiers. Certaines sont pacifiques, d’autres se font dans le massacre total. L’économie s’arrête, les idéologies s’affrontent, les leaders s’imposent. L’homme recherche à chaque fois la liberté, l’égalité… sera-t-il toujours déçu? La révolution iranienne est relativement récente, ayant eu lieu en 1989. On y retrouve l’exemple typique du pays en voie de développement cherchant à se transformer, à créer une société meilleure, et se retrouvant en quelque sorte déçu. Quoique moins grave que ces révolutions violentes qui mettent en place des régimes parfois monstrueux, on y voit bien l’impossibilité de l’utopie, la façon dont tout système ou idéologie montre tôt ou tard ses failles, ses limites. Dans un certain sens, on y retrouve ce qui fait l’homme, ses espoirs, sa folie. UN PEUPLE À L’HISTOIRE MILLÉNAIRE Déjà, dans l’Odyssée, les Grecs se battaient contre les Perses (à l’époque installés en Turquie). Plus tard, c’est les mêmes Perses qui mettront fin à l’expansion de l’empire romain à l’est. Ils développent le Zoroastrisme, religion qui a apparemment eu bien de l’influence sur les religions judéo-islamo-chrétiennes. Peu après sa naissance vers 610-630 AD, l’islamisme connaît une forte expansion, et de 637 à 651, la Perse est conquise par les arabes, étendant la religion, ce qui débute le déclin du Zoroastrisme. L’IRAN, UN PAYS MONTAGNEUX Avant la construction de routes et de chemins de fer, la Perse était un pays constitué de vallées séparées les unes des autres par les montagnes. Comme il n’y a pas de grandes rivières, le commerce se faisait surtout par des caravanes, se déplaçant au travers des passes et des cols (une situation qu’on retrouve encore en Afghanistan). La majorité de la population se retrouve dans le nord-est, plus fertile. Le climat est relativement sec, surtout vers le sud et l’est. 3 CHAPITRE 1 AVANT LA RÉVOLUTION 1.1 LA PERSE, SOUS INFLUENCE ÉTRANGÈRE 1.1.1 LA DYNASTIE DES QAJARS Au début du siècle, la Perse est contrôlée par la dynastie des Qajars, sous le règne de Mozzafar-al-Din Shah. Il est succédé par Mohammad Ali Shah. En 1906, on se dote d’un parlement et d’une constitution. En 1909, à cause de ses entorses à cette constitution, on remplace le Shah par son frère, Ahmad Shah Qajar. 1.1.2 LA PRISE DU POUVOIR PAR REZA KHAN En 1917, l’Angleterre intervient et passe par la Perse pour aller combattre dans la révolution russe. Reza Khan, alors un officier ambitieux dans la force militaire Perse, profite de cette présence et, en 1921, provoque un coup d’état, renversant Ahmad Shah, le dernier des Qajars, En 4 ans, il s’établit comme chef d’état. En 1925, à l’aide d’une assemblée spéciale du parlement, il est déclaré Shah, et prend le nom de Reza Shah Pahlavi. Le nouveau souverain met l’accent sur la croissance économique de son pays. Il encourage l’industrialisation, fait construire des chemins de fer, fonde l’université de Téhéran. Il envoie des centaines de gens en Europe pour être formés. Cependant, le style autocratique du Shah crée de l’opposition, surtout chez les religieux, opposés aux réformes qu’il implante. 1.1.3 LE CHANGEMENT DE NOM En 1935, le Shah demande que l’on change le nom du pays à l’étranger : en français, on l’appellera non plus Perse, mais Iran, le nom du pays en perse/farsi. Ceci créera une controverse, certains estimant que le nouveau nom masque les millénaires d’histoire du pays et le camoufle comme étant un énième pays arabe. D’autres, au contraire, estiment que le nom «Perse» appartient à l’antiquité ou qu’il ne réfère qu’à une seule province du pays. 1.1.4 INFLUENCES BRITANIQUES ET RUSSES L’influence russe et anglaise est forte dans la région. Au sud, l’Angleterre exploite le pétrole Iranien. Au nord, la Russie occupe des provinces, qu’elle ne rendra pas toutes (le 4 Tadjikistan et l’Azerbaïdjan en particulier seront intégrés à l’empire russe, puis soviétique). Reza essaie de limiter cette influence anglaise et russe sur l’Iran, et pour ce faire, il fait en sorte qu’on engage, pour ses plans de modernisation, des ingénieurs allemands, italiens, français… C’est d’ailleurs ce qui le mènera à bien des ennuis, lors de la deuxième guerre mondiale. Le Shah déclare son pays neutre, mais les anglais considèrent les allemands présents en Iran comme des espions, envoyés pour saboter l’industrie pétrolière anglaise au sud du pays, et demandent que l’Iran les expulse. Le Shah refuse, et les anglais, le soupçonnant de vouloir s’allier avec les allemands, renversent le monarque et le remplacent par son fils, Mohammad Reza Pahlavi, dans l’espoir que celui-ci soit plus ouvert à leur influence. Avec la fin du pacte Molotov- Ribentropp, l’URSS entre en guerre, et à partir de ce moment, l’Iran servira de corridor pour le matériel allié. C’est d’ailleurs pourquoi les chefs d’état alliées, Staline, Churchill et Roosevelt, se rencontreront à Téhéran. Après la guerre, le pouvoir du Shah est en déclin. 1.2 MOSSADEGH 1.2.1 L’ARRIVÉE AU POUVOIR À la fin de la guerre, Reza Pahlavi avait abdiqué, et le parlement passait à la tête du pays. En 1951, le premier ministre Haji-Ali Razmara est assassiné par un militant fondamentaliste islamique. Le parlement le remplace par Mohammed Mossadegh. Moins d’une semaine plus tard, vu l’échec des négociations sur les dividendes que l’industrie pétrolière verse à l’Iran, le parlement vote la nationalisation du pétrole et prend le contrôle de son industrie, jusque là contrôlée par la compagnie anglaise Anglo-Iranial Oil Company (AIOC, plus tard British Petroleum). L’Angleterre, furieuse, déclare un blocus et bloque le Golfe persique, empêchant l’Iran d’exporter son pétrole, provoquant la crise d’Abadan. L’Iran, privé de son principal client, est frappé de plein fouet : son industrie pétrolière paralysée lui coûte 10 millions de dollars par mois, plongeant le pays dans des difficultés économiques. En dépit de ces difficultés, Mossadegh reste populaire. Il est réapprouvé par le parlement, et voyant le climat politique et économique s’empirer, demande au Shah le contrôle total de l’armée. Le Shah refuse, et Mossadegh démissionne. Ahmed Qavam est nommé premier ministre, et annonce sa volonté de négocier avec les Anglais. Ce politique, à l’antipode de celle de Mossadegh devient instantanément impopulaire, et les rues se remplissent de manifestants de tout acabit, entres autres les communistes et les islamistes radicaux. Effrayé, le Shah congédie Qavam et remet Mossadegh en place, lui donnant le contrôle de l’armée. Rapidement, Mossadegh, allié aux islamistes et aux communistes, implante des réformes socialistes : le vieux système d’agriculture féodal est aboli, remplacé par un système collectif dans lequel les terres appartiennent au gouvernement. 5 1.2.2 LE COUP Les gouvernement britanniques et américains sont de plus en plus choqués par les réformes de Mossadegh. En public, ils dénoncent ces réformes comme néfastes. En privé, ils planifiaient des contrats lucratifs reliés au pétrole. Les liens entre Mossadegh et les communistes ne font rien non plus pour rassurer les deux puissances occidentales. En Octobre 1952, Mossadegh déclare l’Angleterre ennemie (avec raison) et coupe les relations diplomatiques. Un mois plus tard, les britanniques suggèrent un coup aux américains, et depuis l’élection d’Eisenhower comme président, ceux-ci y sont ouverts. On y accorde un budget de 1 million, et on lance un complot, Opération Ajax. Le plan est d’utiliser les pouvoirs de réserve du Shah pour congédier Mossadegh. Avec bien de la persuasion et des rencontres, on finit par persuader le Shah d’y participer. Une des tactiques utilisées est de faire passer des agents iraniens de la CIA pour des socialistes et menacer les religieux de « punitions sévères s’il s’opposaient à Mossadegh », donnant l’impression qu’on réprime l’opposition et générant des sentiments anti-Mossadegh. Mossadegh se rend compte du complot, se méfiant de plus en plus du parlement. Il organise uploads/Geographie/ travail-histoire-iran-la-revolution-iranienne.pdf
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- Publié le Jan 06, 2021
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