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m mm tSRd$E4&»r&VftC B9CKB WmÊfëM «m BHHHBBi HHBh U1BRARY LE SYSTÈME DU MONDE Histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic par PIERRE DUHEM Plan de l'ouvrage I. II. LA COSMOLOGIE HELLÉNIQUE L'astronomie pythagoricienne. La cosmologie de Platon. Les sphères homocentriques. La physique d'Aristote. Les théories du temps, du lieu et du vide après Aristote. La dynamique des Hellènes après Aristote. Les astronomies héliocentriques. L'astronomie des excentriques et des épicycles. Les dimensions du Monde. Physiciens et astronomes : I. Les Hellènes. IL Les sémites. La précession des équinoxes. La théorie des marées et l'astrologie. III. IV. L'ASTRONOMIE LATINE AU MOYENAGE La cosmologie des pères de l'Eglise. L'initiation des barbares. Le système d'Héraclide au Moyen-Age. Le tribut des Arabes avant le XIII e siècle. L'astronomie des séculiers au XIII' siècle. L'astronomie des Dominicains. L'astronomie des Franciscains. L'astronomie parisienne : I. Les astronomes. IL Les physiciens. L'astronomie italienne. V. LA CRISE DE L'ARISTOTÉLISME Les sources du néo-platonisme arabe. Le néo-platonisme arabe. La théologie musulmane et Averroés. Avicébron. Scot Erigène et Avicébron. La Kabbale. Moïse Maïmonide et ses disciples. Les premières infiltrations de l'aristotélisme dans la scolastique latine. Guillaume d'Auvergne, Alexandre de Haies et Robert Grosse-Teste. Les questions de Maître Roger Bacon. Albert le Grand. Saint-Thomas d'Aquin. Siger de Brabant. VI. LE REFLUX DE L'ARISTOTÉLISME La réaction de la scolastique latine. Henri de Gand. La doc- trine de Proclus et les Dominicains allemands. D'Henri de Gand à Duns Scot. Duns Scot et le scotisme. L'essentialisme. Les deux vérités : Raymond Lull et Jean de Jandun. Guillaume d'Ockam et l'occamisme. L'électisme parisien. VII à IX. LA PHYSIQUE PARISIENNE AU XIV SIÈCLE L'infiniment petit et l'infiniment grand. L'infiniment grand. Le lieu. Le mouvement et le temps. La latitude des formes avant Oresme. Nicole Oresme et ses disciples parisiens. La latitude des formes à l'Université d'Oxford. Le vide et le mouvement dans le vide. L'horreur du vide. Le mouvement des projectiles. La chute accélérée des graves. La première chiquenaude. L'astrologie chrétienne. Les adversaires de l'as- trologie. La théorie des marées. L'équilibre de la terre el des mers : Les anciennes théories. Les théories parisiennes. Les petits mouvements de la terre et les origines de la géologie. La rotation de la terre. La pluralité des Mondes. X. ÉCOLES ET UNIVERSITÉS AU \\ SIÈCLE L'Université de Paris au XV' siècle. Les 1 Diversités de l'Empire au XV siècle. Nicolas de Cue. L'Ecole astronomique oY \ ienne. Pétrarque et Léonardo Bruni. Paul de Venise. Prix des dix volumes : .W000 h Zl./éf Pierre DUHEM MEMBRE DE L'iNSTITUT PROFESSEUR A L'UNIVERSITÉ DE BORDEAUX LE SYSTÈME DU MONDE HISTOIRE DES DOCTRINES COSMOLOGIQUES DE PLATON A COPERNIC TOME IV NOUVEAU TIRAGE PARIS LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE HERMANN ET C 6, RUE DE LA SORBONNE, 6 ^tffïX% ' ^954 rrv \ \jniversiia s BIBUOTHECA Oaavien%k5 02 tf/3 0t> b DEUXIÈME PARTIE L'ASTRONOMIE LATINE AU MOYEN AGE (Suite) DU II KM — T. IV I - 3 CHAPITRE VIII L'ASTRONOMIE PARISIENNE AU XIV* SIÈCLE I. — LES ASTRONOMES I L ÉCOLE DE PARIS ET LE SYSTÈME DE PTOLÉMÉE. ASTRONOMES 1ST PHYSICIENS Les traducteurs par lesquels la Science arabe était venue à la connaissance de la Chrétienté occidentale avaient, tout d'abord, consacré la plus grande part de leur activité à mettre en latin des traités d'Astronomie qu'inspiraient les doctrines de Ptolémée ; ainsi ces doctrines purent, pendant quelque temps, se faire admet- tre sans conteste par les Latins. Mais, vers 1230, avec les écrits physiques d'Aristote, Michel Scot répandit la connaissance des commentaires d'Averroès et de la Théorie des planètes d'Al Bitrogi ; l'étude de ces écrits vint sin- gulièrement ébranler la confiance qui, jusqu'alors, avait favorisé le système de Ptolémée. Les principes les plus essentiels de la Physique aristotélicienne exigeaient impérieusement que la substance céleste ne connût pas d'autre mouvement que la rotation uniforme de sphères homocen- triques. Les arguments d'Averroès mettaient en évidence ce qu'il y avait de contradictoire, au gré du Péripatétisme, dans l'Astro- nomie des épicycles et des excentriques. La théorie d'Al Bitrogi se faisait fort de sauver les apparences, aussi bien que les sauvait le système de Ptolémée, sans invoquer ni excentriques ni épicy- cles. Toutes ces influences concourantes portaient les philosophes i l'astronomie latine AU MOYE.N AGE 1-4 à rejeter les doctrines de YAlmageste comme incompatibles avec la saine Physique. Et, d'autre part, les astronomes de profession, ceux qui étu- diaient le ciel en visant les étoiles à l'aide d'instruments, et non pas en commentant les livres d'Aristote, ne pouvaient rien trouver qui les satisfit dans les écrits d'Averroès et d'Al Bitrogi. Il leur fallait des théories déterminées jusque dans le détail, adaptées à la construction de tables et à la rédaction de canons, qui leur per- missent de prévoir et de réduire leurs observations ; dans les ten- tatives des physiciens, ils ne trouvaient que des ébauches, voire des promesses de théories ; très raisonnablement, ils se refusaient à lâcher la proie qu'ils tenaient pour l'ombre qu'on leur faisait entrevoir. Entre les exigences de la Physique péripatéticienne et les besoins de l'Astronomie d'observation, les plus grands esprits de la Scolastique latine se trouvaient en balance, ne sachant de quel côté le plus fort poids les devait faire pencher. Robert Grosse- Teste, saint Bonaventure, saint Thomas d'Aquin nous ont donné divers témoignages de cette indécision ; et nous avons vu Roger Bacon demeurer dans cette hésitation, en dépit de profondes médi- tations sur les systèmes astronomiques dont ses divers ouvrages nous retracent les péripéties. En 1267, cependant, Roger Bacon avait connaissance d'une théorie qui s'était, depuis peu, répandue parmi les Latins, puis- qu'il la nommait ymaginatio modernorum ; cette imagination, à laquelle il ne voulait pas reconnaître une valeur décisive, allait eniin déterminer la chute de la balance qui oscillait depuis si longtemps ; grâce à elle, le système de Ptolémée allait l'em- porter. C'est qu'en effet, la Physique d'Aristote avait, jusqu'alors, été secondée par une alliée, dissimulée, mais puissante : l'imagina- tion. Même en l'esprit grec, si merveilleusement apte, cependant, à concevoir les idées abstraites, le besoin s'était rencontré ' de figurer les mouvements astronomiques par des rotations de corps solides emboîtés les uns dans les autres, et que le tourneur pût découper dans le bois ou dans le métal. Bien moins vigoureuse que l'esprit grec, l'intelligence arabe avait très fortement ressenti 2 ce besoin. Gomment l'intelligence des Scolastiques de la Chrétienté latine eût-elle été seule exempte de ce désir? i. Voir : Première partie, chapitre X, § II ; t. II, pp. .81-82. 2. Voir : Première partie, chapitre XI, §§ I et II ; t. II, pp. 117-129. 1-5 L'ASTRONOMIE PARISIENNE. — I. LES ASTRONOMES 5 Or, d'une part, le système des sphères homocentriques prêtait immédiatement à la construction de semblables modèles ; d'autre part, les arguments d'Averroès semblaient surtout destinés à prouver que l'Astronomie de YAlmageste ne se pouvait aucune- ment figurer par de tels agencements d'orbes solides ; c'est par là, il est permis de le penser, que la discussion du Commentateur avait porté des coups redoutables au système de Ptolémée, bien plus qu'en mettant en évidence la contradiction de ce système avec la Physique d'Aristote. Mais voici qu'en 1267, les chrétiens ont connaissance des méca- nismes qu'en son Résumé d'Astronomie, Ibn al Haitam avait empruntés aux Hypothèses des planètes de Ptolémée. Ces méca- nismes, faciles à dessiner ou à sculpter, figurent, de la manière la plus aisée à saisir, les mouvements que YAlmageste attribue aux excentriques et aux épicycles. Il n'en faut pas davantage pour que l'imagination change de camp et qu'elle apporte au système de Ptolémée son très puissant concours. Ce concours ne tarde pas à déterminer le triomphe de l'Astronomie des épicycles et des excentriques. Aussitôt après Roger Bacon, voire de son vivant, ce triomphe est complet dans l'ordre des Frères mineurs ; les écrits de Ber- nard de Verdun, de Richard de Middleton, de Jean de Duns Scot, nous en ont donné l'assurance. Déterminée, peut-être, par l'adhésion des Frères mineurs an système de Ptolémée ou, sim- plement, contemporaine de cette adhésion, la décision des séculiers de l'Université de Paris se porte dans le même sens. Dès les dernières années du xiu e siècle et, à plus forte raison, dès le début du xiv e siècle, cette Université se montre, nous Talions voir, pleinement acquise aux hypothèses des excentriques et des épi- cycles ; si l'on y parle encore des objections d'Averroès contre ces hypothèses ou de la théorie qu'Alpétragius leur a voulu substituer, on en parle comme d'un débat passé et définitivement jugé. Mais si l'accord est unanime, à Paris, en faveur du système de Ptolémée, des nuances se marquent entre les pensées qui sont émises au sujet de ce système. Ce n'est pas de la même manière qu'il intéresse tous les maîtres. Parmi ceux-ci, en effet, il en est qui sont surtout philosophes ; ce qui les préoccupe au plus haut degré, c'est la nature et la valeur même des hypothèses sur les- quelles repose l'Astronomie de YAlmageste ; ils se demandent jusqu'à quel point les mécanismes qui figurent cette Astronomie uploads/Histoire/ 4-duhem.pdf
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- Publié le Mai 16, 2022
- Catégorie History / Histoire
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