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22/09/2013 5:53 μ.μ. Activités maçonniques avec arrière-plan politique – et réciproquement – en Grèce au XIXe siècle Page 1 of 17 http://cdlm.revues.org/1168 Cahiers de la Méditerranée 72 | 2006 : La Franc-Maçonnerie en Méditerranée (XVIIIe - XXe siècle) Culture politique et émancipation nationale : le XIXe siècle Activités maçonniques avec arrière-plan politique – et réciproquement – en Grèce au XIXe siècle ANDRÉAS RIZOPOULOS p. 203-224 Résumés Français English Après un rapide aperçu de l’activité maçonnique en Grèce continentale et insulaire au XVIIIe siècle, cet article étudie l’histoire maçonnique grecque du XIXe siècle, les iniatives locales, les stratégies des Grandes Loges françaises, italiennes et anglaises, leurs interactions avec les enjeux politiques et diplomatiques, dans une Grèce en lutte pour son indépendance. After a rapid survey of the Masonic activity in continental and insular Greece during the 18th century, this article studies the Greek Masonic history of the 19th century, the iniatives local ones, the strategies of the French, Italian and English Grand Lodges, their interactions with the political and diplomatic stakes, in Greece in fight for its independence. Entrées d’index Mots-clés : nationalisme, indépendance, Grèce, sociétés secrètes, Iles ioniennes Texte intégral Bien que l’objet de cet article soit le XIXème siècle, il est pourtant nécessaire de 1 22/09/2013 5:53 μ.μ. Activités maçonniques avec arrière-plan politique – et réciproquement – en Grèce au XIXe siècle Page 2 of 17 http://cdlm.revues.org/1168 Premières traces de la Franc- maçonnerie revenir à la période allant du milieu du XVIIIème siècle – époque ou nous trouvons les premiers traces réelles de Franc-maçonnerie dans la région – au premier quart du XXème siècle et de s'accorder sur l'utilisation de quelques termes. L'utilisation des termes ‘Grèce’ ou ‘Hellas’ pour la période qui précède le début de XXème siècle, peut être trompeur. Tout d'abord, jusqu'en 1830, la Grèce n’existe pas comme Etat. Les régions qui, maintenant, font partie de ce pays étaient à l'époque sous la domination de souverains différents – les Ottomans principalement (pour presque 400 ans), les Vénitiens et (pour des périodes plus ou moins longues) les Français, les Britanniques, ou les Russes. Géographiquement, la Grèce d'aujourd'hui ne correspond pas à la Grèce d'il y a soixante ans, sans mentionner l'entité nationale du XIXème siècle. Le fait qu’il n' y ait pas d'entité nationale sous le nom Grèce ne signifie pas que les gens habitant les régions, qui aujourd'hui font partie intégrante de la République Hellénique, n'avaient pas une identité et une conscience nationale. Cela sera manifeste lorsque nous évoquerons les îles Ioniennes au début de XIXème siècle. Notre étude est rendue difficile par le manque de documents et d’éléments matériels. Il faut nous rappeler que la période a été tumultueuse. Pendant cette période plusieurs puissances ont été impliquées, ce qui signifie que les historiens doivent faire des recherches dans différentes archives. L’autre obstacle est présent chaque fois que nous essayons d'étudier des événements qui sont liés, même de loin, avec la Franc- maçonnerie. Beaucoup d'archives ont été détruites soit par des francs-maçons trop zélés qui considéraient que de cette façon ils préservaient les secrets de la Franc-maçonnerie, soit par des opposants à la Franc-maçonnerie qui, soit détruisaient tout ce qui avait un lien avec la Franc-maçonnerie, soit détruisaient délibérément tout article spécifique, empêchant que le crédit en soit donné à la Franc-maçonnerie. En dernier, des guerres locales ou totales, aussi bien que des catastrophes naturelles comme, par exemple les séismes, incendies etc. ont donné le coup final. Les îles Ioniennes, par exemple, ont subi en 1953 un séisme et un incendie détruisant la plupart grande partie de Zante et de ses archives. 2 Nous trouvons les premières traces de la Franc-maçonnerie en Méditerranée orientale, au milieu de XVIIIème siècle, dans la région constituant aujourd'hui la Grèce et la Turquie. Les informations disponibles surtout secondaires – et d'une certaine façon très obscures – concernent Constantinople (Istanbul), Smyrne (Izmir), Aleppo (Alep) en Asie Mineure et Corfou et Zante (Zakynthos) dans îles Ioniennes. 3 Selon des rapports/traditions non documentés, la première loge fut établie à Corfou, à l'époque des Vénitiens, vers 1740. Selon la tradition, le Vénérable était le Provedidor del Mar, Gouverneur des Vénitiens. 4 Pendant la même période, nous trouvons également des traces d'activité maçonnique à Constantinople et Alep. Constantinople était la capitale de l'empire Ottoman et le centre principal de commerce, attirant beaucoup d'Européens, surtout des Anglais, des Français et des Italiens. Elle était, et elle reste encore aujourd'hui, le siège du Patriarcat oeucuménique de l'Église Orthodoxe grecque, qui exerçait de forts pouvoirs religieux et temporels du fait de la tolérance des Ottomans. La plupart des intellectuels de cette période étaient directement, ou indirectement, en lien avec le Patriarcat. 5 Une personnalité distinguée des Lumières orientales fut l'auteur et moine Kessarios Dapontes1. Un de ses manuscrits, non publiés, sous le titre Livre des Royaumes est 6 22/09/2013 5:53 μ.μ. Activités maçonniques avec arrière-plan politique – et réciproquement – en Grèce au XIXe siècle Page 3 of 17 http://cdlm.revues.org/1168 Mais puisque nous avons mentionné les dites hérésies, disons de ceci, qui à notre époque tombèrent sur nos terres et, comme ils disent, appartiennent aux européens y compris les rois, les prêtres et autres notables. Les nouveautés de cet Ordre et l'innovation ont été donnés à l’ Église Sainte pendant le Patriarcat de M. Paessios par le Saint de Smyrna [c’est-à-dire l'Evêque] Neofytos quand les maçons partirent de là-bas. Il a donné de nombreux prêches et de sérieuses excommunications contre quiconque les rejoint comme étant adorateur du diable. La même année ils sont venus à Constantinople et à Galata et ont fait quelques maçons mais quand les autorités l’apprirent, elles les ont tout de suite expulsés. Comme conclusion de la paix, une loge de maçons libres a été érigée comprenant environ dix personnes d’originaire française et deux de la nation anglaise. Ils ont pris une maison dans ce but. Elle remplit les têtes des chrétiens illétrés et superstitieux avec une multitude d'idées chimériques. Ces idées ont bientôt été propagées parmi les Turcs. Un Français arrivé de Venise, sans argent, qui venait de la confrérie, avait ses logements assignés dans cette maison. Le clergé latin, la lie d'ignorance, le marécage éternel et la malice, ont d’abord semblé vraiment offenser d’un si grand mépris la Bulle du pape Clément XII. Ils, et leurs émissaires parmi les stupides pauvres arméniens, ont insinué aux Turcs que ces maçons étaient des magiciens et des sorciers et qu'ils pourraient faire s’élever même le Diable. Ces insinuations ont pris sérieusement racine dans le Sérail et ce fut comme s’ils firent se dresser le diable , que St Ignatius lui-même n'aurait pas pu terrasser. Mais comme la maison a appartenu à un de mes hallucinés et je suppose qu'ils osèrent pas s’attaquer à leur protecteur religieux. l'Ambassadeur français directement, lui-même maçon,pour pallier leur insinuation, lança que si un sorcier anglais arrivait ici, il serait banni d'Angleterre pour sorcellerie. Les ordres ont été envoyés du Sérail au Porte pour souhaiter de tous les ministres étrangers, que si une telle personne fut ici, dès qu’ils en seraient informés, de directement l’expédier au loin. Ils ont commencé avec un conservé sous le codex no. 254 dans la librairie du monastère de Xeropotamos du Mont Athos. Une partie de ce livre est à l’origine de beaucoup de théories sur l'histoire de la Franc-maçonnerie à Constantinople. Le manuscrit est essentiellement l'histoire de l'Empire Byzantin et, à un certain moment Dapontes écrit que les premiers francs- maçons ont fait leur apparition à Constantinople : En ce temps-là, à Constantinople, beaucoup de diplomates et de commerçants vivaient dans leurs communautés et enclaves. Selon la correspondance diplomatique de l' Ambassadeur Britannique, [Sir] James Porter, qui est présenté ci-dessous2, il y avait au moins une loge clandestine qui fonctionnait à Constantinople en 1748. En outre, selon le témoignage de Alexandre Drummond et les dossiers de la Grande Loge d'Écosse, il y avait au moins une loge régulière établie à Alep en 1748. Il apparaît que ces deux loges – à Constantinople et Alep – étaient composées seulement de diplomates et de marchands anglais et français. Il n'y pas de preuve de l'appartenance d'autres membres, soit grecs soit turcs. Le 5 novembre 1748 Porter a envoyé une lettre au Grand Vizir (écrite en français), niant que la Grande-Bretagne se trouvait derrière l'établissement d'une loge maçonnique à Constantinople3. Le 26 novembre 1748, il a expédié un rapport au Duc de Bedford, en y attachant la copie de sa précédente lettre. Les paragraphes importants suivant, viennent du rapport au Duc : 7 22/09/2013 5:53 μ.μ. Activités maçonniques avec arrière-plan politique – et réciproquement – en Grèce au XIXe siècle Page 4 of 17 http://cdlm.revues.org/1168 message très poli à mon intention. Je l'ai traité comme un histoire futile et leurs dit que nous ne savions rien de ce qu’ils voulaient dire par “Wisards” et “Witikes” en Angleterre, et que je ne pouvais pas leur donner une réponse à de tels messages. Mais cependant, s'ils pouvaient me dire qui étaient les informateurs ou avait l'insolence de nommer un anglais, alors je uploads/Histoire/ activite-s-mac-onniques-pdf.pdf

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  • Publié le Dec 24, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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