Alexis de Tocqueville (1856) L'Ancien régime et la Révolution Un document produ
Alexis de Tocqueville (1856) L'Ancien régime et la Révolution Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution (1856) 2 Texte préparé par Jean-Marie Tremblay, sociologue, 11 novembre 2000: 18:04 Table des matières Introduction AVANT-PROPOS LIVRE PREMIER CHAPITRE I Jugements contradictoires qui sont portés sur la Révolution à sa naissance CHAPITRE II Que l'objet fondamental et final de la Révolution n'était pas, comme on l'a cru, de détruire le pouvoir religieux et d'énerver le pouvoir politique CHAPITRE III Comment la révolution française a été une révolution politique qui a procédé à la manière des révolutions religieuses, et pourquoi CHAPITRE IV Comment presque toute l'Europe avait eu précisément les mêmes institutions et comment ces institutions tombaient en ruine partout CHAPITRE V Quelle 4 été l’œuvre propre de la révolution française LIVRE DEUXIÈME CHAPITRE I Pourquoi les droits féodaux étaient devenus plus odieux au peuple en France que partout ailleurs CHAPITRE II Que la centralisation administrative est une institution de l'ancien régime, et non pas l’œuvre de la Révolution ni de l'Empire, comme on le dit CHAPITRE III Comment ce qu'on appelle aujourd'hui la tutelle administrative est une institution de l'ancien régime CHAPITRE IV Que la justice administrative et la garantie des fonctionnaires sont des institutions de l'ancien régime CHAPITRE V Comment la centralisation avait pu s'introduire ainsi au milieu des anciens pouvoirs et les supplanter sans les détruire CHAPITRE VI Des mœurs administratives sous l'ancien régime CHAPITRE VII Comment la France était delà, de tous les pays de l'Europe, celui où la capitale avait acquis le plus de prépondérance sur les provinces et absorbait le mieux tout l'empire CHAPITRE VIII Que la France était le pays où les hommes étaient devenus le plus semblables entre eux CHAPITRE IX Comment ces hommes si semblables étaient plus séparés qu'ils ne l'avaient jamais été en petits groupes étrangers et indifférents les uns aux autres CHAPITRE X Comment destruction de la liberté politique et la séparation des classes ont causé presque toutes les maladies dont l'ancien régime est mort Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution (1856) 3 Texte préparé par Jean-Marie Tremblay, sociologue, 11 novembre 2000: 18:04 CHAPITRE XI De l'espèce de liberté qui se rencontrait sous l'ancien régime et de son influence sur la Révolution CHAPITRE XII Comment, malgré les progrès de la civilisation, la condition du paysan français était quelquefois pire au XVIIIe siècle qu'elle ne l'avait été au XIIIe. LIVRE TROISIÈME CHAPITRE I Comment, vers le milieu du XVIIIe siècle, les hommes de lettres devinrent les principaux hommes politiques du pays, et des effet qui en résultèrent CHAPITRE II Comment 1 irréligion avait pu devenir une passion générale et dominante chez les Français du XVIIIe siècle, et quelle sorte d'influence cela eut sur le caractère de la Révolution CHAPITRE III Comment les Français ont voulu des réformes avant de vouloir des libertés CHAPITRE IV Que le règne de Louis XVI a été l'époque la plus prospère de l'ancienne monarchie, et comment cette prospérité même hâta la Révolution CHAPITRE V Comment on souleva le peuple en voulant le soulager CHAPITRE VI De quelques pratiques à l'aide desquelles la gouvernement acheva l'éducation révolutionnaire du peuple CHAPITRE VII Comment une grande révolution administrative avait précédé la révolution politique, et des conséquences que cela eut CHAPITRE VIII Comment la Révolution est sortie d'elle-même de ce qui précède APPENDICE Des pays détala, et en particulier du Languedoc ! (retour à la table des matières) Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution (1856) 4 Texte préparé par Jean-Marie Tremblay, sociologue, 11 novembre 2000: 18:04 NOTE LIMINAIRE La présent volume donne le texte intégral de l'ouvrage de Tocqueville; cependant nous n'avons pas retenu, parmi les notes qu'il avait ajoutées à la fin du volume, celles qui ont un caractère trop technique ou trop spécialisé. ! (retour à la table des matières) Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution (1856) 5 Texte préparé par Jean-Marie Tremblay, sociologue, 11 novembre 2000: 18:04 INTRODUCTION Matériaux pour une histoire de l'influence de l'ancien régime ! (retour à la table des matières) Le 26 décembre 1851, Tocqueville écrivait à son ami Gustave de Beaumont, de Sorrente : « Il y a longtemps, comme vous savez, que je suis préoccupé de l'idée d'entreprendre un nouveau livre. J'ai pensé cent fois que si je dois laisser quelques traces de moi dans ce monde, ce sera bien plus par ce que j'aurai écrit que par ce que j'aurai fait. Je me sens d'ailleurs plus en état de faire un livre aujourd'hui qu'il y a quinze ans. Je me suis donc mis, tout en parcourant les montagnes de Sorrente, à chercher un sujet. Il me le fallait contemporain, et qui me fournît le moyen de mêler les faits aux idées, la philosophie de l'histoire à l'histoire même. [Souligné par nous.] Ce sont pour moi les conditions du problème. J'avais souvent songé à l'Empire, cet acte singulier du drame encore sans dénouement qu'on nomme la révolution française, mates j'avais toujours été rebuté par la vue d'obstacles insurmontables et Surtout par la pensée que j'aurais l'air de vouloir refaire des livres célèbres déjà faits. Mais cette lois le sujet m'est apparu sous une forme nouvelle qui m'a paru plus abordable. J'ai pensé qu'il ne fallait pas entreprendre l'histoire de l'Empire, mais chercher à, montrer et à taire comprendre la cause, le caractère, la portée des grands événements qui forment les anneaux principaux de la chaîne de ce temps ; les faits ne seraient plus en quelque sorte qu'une base solide et continue sur laquelle s'appuieraient toutes les idées que j'ai clans la tête, non seulement sur cette époque, mats sur celle qui l'a précédée et suivie, sur son caractère, sur l'homme extraordinaire qui l'a remplie, sur la direction par lui donnée au mouvement de la révolution française, au sort de la nation, et à la destinée de toute l’Europe. On pourrait faire ainsi un livre très court, un volume ou deux peut-être, qui aurait de l'intérêt et pourrait avoir de la grandeur. Mon esprit a travaillé sur ce nouveau cadre et il a trouvé, en s'animant un peu, une joule d'aperçus divers qui ne l'avaient pas d'abord frappé. Tout n'est encore qu'un nuage qui flotte devant mon imagination. Que dites-vous de la pensée mère? » Une autre lettre de Tocqueville adressée au comte Louis de Kergorlay et datée du 15 décembre 1850, de Sorrente également, est encore plus révélatrice sur l'intention de l'auteur que les lignes précitées. « Il y a longtemps déjà », lisons-nous dans cette lettre, « que je suis Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution (1856) 6 Texte préparé par Jean-Marie Tremblay, sociologue, 11 novembre 2000: 18:04 occupé, je pourrais dire troublé, par l'idée de tenter, de nouveau, un grand ouvrage. Il me semble que ma vraie valeur est surtout dans ces travaux de l'esprit; que je vaux mieux dans la pensée que dans l'action; et que, s'il reste jamais quelque chose de moi dans ce monde, ce sera bien plus la trace de ce que j’ai écrit que le souvenir de ce que j'aurai fait. Les dix dernières années, qui ont été assez stériles pour moi sous beaucoup de rapports, m'ont cependant donné des lumières plus vraies sur les choses humaines et un sens plus pratique des détails, sans me faire perdre l'habitude qu'avait prise mon Intelligence de regarder les affaires des hommes par masses. Je me crois donc plus en état que je ne l'étais quand j'ai écrit La Démocratie, de bien traiter un grand sujet de littérature politique. Mais quel sujet prendre? Plus de la moitié des chances de succès sont là, non seulement parce qu'il faut trouver un sujet qui intéresse le publie, mais surtout parce qu'il faut en découvrir un qui m'anime moi-même et lasse sortir de moi tout ce que je puis donner. Je suis l'homme du monde le moins propre à remonter avec quelque avantage contre le courant de mon esprit et de mon goût; et je tombe bien au-dessous du médiocre, du moment où je ne trouve pas un plaisir passionné à ce que je fais. J'ai donc souvent cherché depuis quelques années (toutes les lois du moins qu'un peu de tranquillité me permettait de regarder autour de moi et de voir autre chose et plus loin que la petite mêlée dans laquelle j'étais en" gagé), j'ai cherché, dis-je, quel sujet je pourrais prendre ; et jamais je n'ai rien aperçu qui me plût complètement ou plutôt qui me saisît. Cependant, voilà la jeunesse passée, et le temps qui marche ou, pour mieux dire, qui court sur la pente de l'âge mûr; les bornes de la vie se découvrent plus clairement et de plus près, et le champ de l'action se resserre. Toutes ces réflexions, uploads/Histoire/ alexis-de-tocqueville-l-x27-ancien-regime-et-la-revolution.pdf
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- Publié le Aoû 03, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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