Les Arts Martiaux Chinois http://fr.wikipedia.org/wiki/Arts_martiaux_chinois Le
Les Arts Martiaux Chinois http://fr.wikipedia.org/wiki/Arts_martiaux_chinois Le Kung Fu Les arts martiaux chinois, popularisés sous le nom de kung-fu ou boxes chinoises, également désignés par les termes mandarins wǔshù Écouter (武术), guóshù Écouter (国术) ou quánfǎ Écouter (拳法), sont constitués de centaines de styles différents de combat à main nue ou armée, qui ont été développés en Chine au fil des siècles. Kung-fu est en Occident le nom généralement donné aux arts martiaux chinois externes comme internes, bien que l'on utilise rarement ce terme pour désigner le tai-chi-chuan. Ce terme, transcription de 功夫 (gōngfu Écouter ) a été introduit en Europe dans les années 1970 pour désigner les films chinois d'arts martiaux. Ce mot sonnait mieux d'un point de vue phonétique et mnémotechnique à l'oreille des Occidentaux. Les termes « gong » et « fu » traduits littéralement et séparément ont une tout autre signification que « arts martiaux » chinois. Gong » désigne la « maîtrise », le « perfectionnement », la « possession d'un métier » ou une action en laquelle beaucoup de temps a été consacré. Le terme est à rapprocher d'un point de vue sémantique de la notion d'artisan tel qu'il était usité en Europe au XIXe siècle : ce terme désignait l'homme de métier qui par un apprentissage auprès d'un maître acquérait cultures, techniques et savoir-faire. Fu désigne les techniques en tant que contenu, soit l'énergie qui a été investie dans l'action de cette technique. On peut ainsi dire de quelqu'un qu'il possède le gong fu en gastronomie, le gong fu en peinture, ou le gong fu en musique. Boxes chinoises Les arts martiaux chinois sont parfois désignés en Occident par « boxes chinoises » en raison d'une analogie des styles externes avec les boxes pratiquées en Occident. Ce terme a ainsi été repris pour désigner les initiateurs de la Révolte des Boxers (1899-1901). En Chine, les termes 拳法 (pinyin: quánfǎ, « boxe ») ou 拳 (quán, « poing, style de boxe ») sont utilisés pour désigner de nombreux styles des arts martiaux chinois. Wushu Wushu (terme). Sinogrammes Wǔshù Dans la langue française ou anglaise, la transcription du mandarin wushu peut désigner les arts martiaux chinois. Mais en Chine, le terme wǔshù (trad.: 武術, simpl.: 武术) correspond à l'expression française « art martial », incluant donc des arts venant d'autres pays. L'examen des caractères qui le composent montre que ce terme a ce sens plus général : • 武 (wǔ) : ce sinogramme ancien (pictogramme) représente le radical 'stopper' sous une « hallebarde ». L'idée est celle de l'arme du gardien, le pictogramme a le sens d'un talisman protecteur à l'entrée de la « maison ». Il empêche voleur et démon de pénétrer et de porter atteinte aux biens ou à l'intégrité physique des habitants (agression, maladie). L'idéogramme a pris un sens plus général, il désigne ce qui a trait à la guerre, au combat. L'adjectif français « martial » est une traduction tout à fait appropriée. • 術 ou 术 (shù) : les moyens nécessaires relèvent de l'idéogramme shu, les savoirs-faires, les connaissances multiples (médecine, art du combat, art de la guerre, techniques des armes, diplomatie, etc.). Ici, le terme « art » est à comprendre au sens ancien : celui, l'artisan, qui par un apprentissage long et rigoureux possède un métier. Dans les langues chinoises, plusieurs termes autres que wushu désignent les arts martiaux de Chine. Notamment 中国功夫 Écouter (pinyin: zhōngguó gōngfū) pour désigner les arts martiaux nationaux. Mais dans la langue française ou les langues chinoises, wushu désigne aussi un sport de combat contemporain, règlementé à partir de 1949 en République populaire de Chine, aussi désigné par « wushu moderne ». Histoire et légendes Classique des rites L’origine des arts martiaux est attribuée à des nécessités d'auto-défense, des activités de chasse et à la formation militaire dans l'ancienne Chine. Le combat au corps à corps et la pratique des armes ont été importants dans la formation des soldats chinois. Les arts martiaux chinois intégrèrent à leur pratique différentes philosophies et notions, s'élargissant, au-delà de la seule auto-défense, à l'entretien physique pour finalement devenir une méthode d’éducation personnelle. L'influence des idéaux martiaux dans la société civile se propagea ultérieurement dans la poésie, la fiction littéraire, puis à notre époque dans les films. Selon la légende, le mythique Empereur Jaune aurait présenté les premiers systèmes de lutte chinois1. Célèbre général avant de devenir empereur de Chine, il aurait écrit de longs traités sur la médecine, l'astrologie et les arts martiaux. Maquette pédagogique d'une compétition de Shuaijiao devant l'empereur et sa cour à l'époque de la dynastie Qing. Le shǒubó (手搏, attesté au moins dès le IIIe siècle avant J.C.), et le xiang bo (similaire au sanda) dans les années 600 avant notre ère2, ne sont que deux exemples d'anciens arts martiaux chinois. En 509 avant J.-C., Confucius aurait suggéré au duc Ding de Lu que les gens devraient pratiquer les arts littéraires autant que les arts martiaux2 : ainsi les arts martiaux commencèrent à être pratiqués par des citoyens ordinaires, et plus seulement par des militaires et des sectes religieuses. Un système de lutte appelé juélì ou jiǎolì (角力) est mentionné dans le Classique des rites (Li King)3 au Ier siècle av. J.-C. Ce système de combat inclut notamment des techniques de frappe, de projection, de manipulation articulaire, et des attaques des points vitaux. Le jiao di est devenu un sport durant la dynastie Qin (221-207 avant J.-C.). Le Livre des Han (206-8 av. J.-C.) mentionne que pendant la dynastie Han (206 av - 8 CE) existait une distinction entre un combat sans arme intitulé shǒubó (手 搏), pour lequel des guides d’apprentissage avaient déjà été écrit, et la lutte sportive, alors connue comme juélì ou jiǎolì (角力). "Six Chapitres de Combat à main nue" étaient mentionnés à la même époque dans le Han Shu I Wen Chih (Livre Han des arts), mais ces chapitres furent perdus au cours des siècles suivants4. La lutte est également documentée dans les Mémoires du Grand Historien de Sima Qian (env. 100 avant J.-C.)5. Une théorie de combat à main nue, incluant la présentation des notions de « techniques dures » et « douces » serait exposée dans l'histoire de « la jeune fille de Yue », dans les Annales des Printemps et des Automnes de l’État de Lu (Ve siècle av. J.-C.). Sous la dynastie des Tang, des descriptions de danses d'épée ont été immortalisées dans les poèmes de Li Bai. Sous les dynasties Song et Yuan, des compétitions de xiangpu (un prédécesseur du sumo) étaient parrainées par les cours impériales. Les concepts modernes d’arts martiaux ont été entièrement développés par les dynasties des Ming et des Qing. Les concepts associées aux arts martiaux chinois ont changé avec l'évolution de la société chinoise et ont acquis au fil du temps une base philosophique. Des passages dans le Tchouang-tseu, un texte taoïste, ont trait à la psychologie et la pratique des arts martiaux. Tchouang-tseu, son auteur éponyme, a sans doute vécu au IVe siècle avant notre ère. Le Tao Te Ching, souvent attribué à Lao Tseu, est un autre texte taoïste qui contient des principes applicables aux arts martiaux. Selon l'un des textes classiques du confucianisme, Zhou Li (周礼), le tir à l'arc et la conduite des chars faisaient partie des « six arts » (六艺, liu yi) de la dynastie Zhou (1122-256 avant J.-C.), avec les rites, la musique, la calligraphie et les mathématiques. L’Art de la guerre, écrit au VI e siècle av. J.- C. par Sun Tzu, traite de la guerre militaire, mais contient des idées reprises dans les arts martiaux chinois Shaolin L'entrée principale du monastère Shaolin dans la province du Henan. Le style Shaolin quan est généralement considéré comme le premier art martial institutionnalisé. Selon la légende, Boddhidarma aurait enseigné cet art martial au Ve siècle aux moines du temple Shaolin, pour les aider à se défendre des animaux et des brigands qui rodaient autour du monastère. Toutefois, la plus ancienne preuve d’une participation de moines Shaolin à des combats est une stèle datant de 728 qui atteste une défense du monastère contre des bandits vers 610, et le rôle ultérieur dans la défaite de Wang Shichong à la bataille de Hulao en 621. Aucun document ne permet d’attester de la participation Shaolin dans des combats entre le VIIIe et XVe siècles. Néanmoins, entre le XVIe et XVIIe siècles, apparaissent une quarantaine de sources qui attestent non seulement de la pratique d’arts martiaux par les moines de Shaolin, mais également que cette pratique est devenue une partie intégrante de la vie monacale que les moines justifient par la création de nouvelles légendes bouddhiques6. Des références à la pratique des arts martiaux à Shaolin apparaissent dans différents genres littéraires de la fin des Ming ; épitaphes de moines guerriers de Shaolin, manuels d'arts martiaux, encyclopédies militaires, écrits historiques, récits de voyages ou de fiction et poésie. Toutefois, ces sources ne font pas apparaître un style martial spécifiquement originaire de Shaolin7. De même, ces sources, contrairement uploads/Histoire/ arts-martiaux-chinois.pdf
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- Publié le Mar 23, 2022
- Catégorie History / Histoire
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