Averroès r lbn Rushd Un combattant de la pensée du Xll" siècte l't tt Ava @tl 6

Averroès r lbn Rushd Un combattant de la pensée du Xll" siècte l't tt Ava @tl 6zo3s( Juertisserment ,9$"-'R tlrl, sa uie, son éyoque La filiation d'lbn Rushd Sa formation Son pays, al-Andalus lJépoque omeyyade lJappel aux Almoravides La prise du pouvoir par les Almohades lbn Rushd à la cour des Almohades f' *urru [ "9$"-nRusûl llastronomie La médecine Le droit La Bidaya (1 168) Le Fasl al-Maqâl ou le Discours décisif (1179) Les commentaires de l'æuvre d'Aristote Le Tahâfut al-Tahâfut ou La Réfutation de la Réfutation A propos de l'éternité du monde A propos de l'unité de l'intellect La connaissance des particuliers a, 1,es pTecuTseurs I Al-Fârâbî (870-950) lbn Sînâ ou Avicenne (980-'1037) Al-Chazali (1059-1 1 1 1 ) lbn Bajja ou Avempace (fin XI"-1 139) lbn Tufayl ou Abubacer (début Xll"-1 185) L + 6 6 7 B B 10 12 14 t6 16 17 19 19 23 29 31 31 32 33 11,,,' tcliflion, ( ith* lr. l'rogrhète I rsl,rrrr, ses obédiences, ses rites Ce qui est commun à tous les musulmans Les trois principales obédiences (t 1(adttrrranée au ffII' sièch lr. rnonde chrétien L'empire byzantin : la Romanie L'Occident chrétien Les États latins d'Orient Quel bilan peut-on esquisser ? | )r,s lit.ux d'échanges Tolède, grand foyer culturel de l'Occident La Sicile t ,r /) I ttttirersa[ité | ),rns la pensée juive l),rrrs la pensée chrétienne La lutte anti-averroïste l),rns la pensée musulmane l'lrriritage oublié lt I I (,ut' cn sauqrr Plus 3B 3B 41 41 42 44 46 46 46 47 4B 50 50 53 I { d g * ,û 4 l j 34 34 1i J+ 35 37 37 54 54 55 5B 60 61 62 ,1,' l,t yensée l'"9$" tR"tlil , "J*'u' p'd. r*q'.ç*.rg É Éc'pd $ Fillill* r/e; {-lc.dr;rfnrlcfdri q'iJ" tî rfu {.1ç:nfu;ttr:, rtar rJ*: &4étèiw*t tti"f'*kr*, tttiti{*ft: di{'.t {Jrrir.1'-VcrJd's d"*f^,,lrrd*;/rns {ittttl{e par t\ftÉ *i-lt#latïiçts lJf *xl S':i$" i )')\1. ir l'occasion du huit centième anniversaire de la mort d'Averroès, se , r, nil\ rrn lr'ès grand nombre de colloques, de rencontres en France, en ,, ,',':. rrLr I)ortugal,enItalie,danslestroispaysduMaghreb,etaussiàBagdad, ; ,11 l ()()-f sc tiennent à Marseille les rencontres d'Avemoès, qui cherchent à 'rr , r'rr rt'lrrtion les deux rives de la Méditerranée. rrlrr ,lt' \irLrssef Chahine, Le Destin, a donné un visage à ce philosophe du ll r, r It'tlc lr vie privée duquel on saitpeu de choses. ,tr,,r un tcl intérêt ? Quel homme étaitAverroès ? Pourquoi s'en souvenir ' r, r lr's nlLrs tard ? ' ..rrr(' ,.\vcrroès, son nom latin, c'est reconnaître l'héritage transmis par ce i , r |l11' rrrLrsulman à I'Occident chrétien au Moyen Age. i,r,rlr(' llrrr Rushd, son nom arabe, c'est restituer au monde musulman une ' ,1, '.:r ( ultLlre longtemps inconnue, encore niée, par I'Occident européen et l',rr lrt' tltr rttonde musulman. \ , r()('s lr lbn Rushd, n'est-ce pas participer au rapprochement de deux ,'' 1, , t1ui. cncore aujourd'hui, s'ignorent plus qu'ils ne se rencontrent ? irr, ,,|\ntc islamique braque le projecteur sur une minorité, certes agissante I rrr,'r'rr'usc. mais dangereuse pour tout le monde, non-musulmans et musul- ,r \ ne voir I'islam qu'à travers le prisme intégriste, ne pousse-t-on pas rr ir \c situer par rapport à ce fanatisme plutôt que par rapport au fonde- rri rrr'nre de cette civilisation ? ' ,, ,lrrril trn catholique, que dirait un juif, s'il n'était reconnu qu'à travers les r ,,r\t('s cle sa religion ? i ,r,'rt tlonc, ici, de renouer avec un maillon essentiel de nos cultures. I rrr \ lll' au XVI" siècle, Ibn Rushd incarne la rationalité philosophique qui lrrt l'rure dcscomposantesdelacultureoccidentale.Ilestàlasourcedesdébats plriloso;rhiques et religieux de cette époque. Au-delà, il appartient à cette l,rrrgrrt'lignée de philosophes arabes qui participèrent au renouvellement de l,r plrikrsophie grecque et à sa transmission à I'Occident juif et chrétien. j),;i,.:'t:t,; i r1,,,11;:11;,',r,,,'i ' :' :rr'r::l,i ; L'Aleph, Jorge Luis Boncss, 1967. **ffiry ':' En urabc. Ibn Rushd si gnilie < lils clc la rectitude > 'r"r'Vrir p. 10. f r,rutr* t' it,n $(;ont n â'.9 [n'Ru'l,d N'++ Cadi : juge chargé dc làire appliquer la loi reli- gieuse. Cette loi concerne ()us les actes de Ia vie et pas seulement la religion. **** Ilatwa : consultation .julidirlue prtcisant l'avis de la rclision sur un problème tlonnei. Unc cles fàtwas les plus célèbres au.jourcl'hut conccrne Salmarr Rushclic : clle lc condamne à mort pour avoir écrit Les Versets .\(îtill i q u e s, lrvre considéré par les islamistes comrne un outrage à l'islam Ibn Rushd*, Averroès de son nom latin, est un philosophe arabe issu d'une fâmille de juristes et de magistrats. Son ancêtre le plus célèbre fut son grand-père, Abû-l-Walîd b.Rushd, né à Cordoue en 1058. Il se rallie au pouvoir almo- ravide*'k dès que ce dernier s'impose en al-Andalus. En 11l7 ,11reçoit la charge de << cadi'*'&* de la communauté >, c'est-à-dire " juge suprême > jusqu'en ll20,date àlaquelle il démissionne de sa charge. Ses consultations juridiques, les fatwasx*xx, firent long- temps autorité. Il reste de ce fait un personnage très influent après son retrait, gardant la direction de la prière de la grande mosquée de Cordoue. Le père d'Ibn Rushd, Abû-l-Qasim, né en 1094, est Ie moins brillant de toute la famille. Il fut néanmoins cadi quelques années à une époque où le pouvoir almoravide s'affaiblit. Il meurt en I 168. Abû-l-Walîd, dit le < petit-fils > ou le < plus jeune >> pour le distinguer de son grand- père, naît en novembre 1126, un mois à peine avant la mort de son arèul. On sait peu de choses sur la vie I", privée d'Ibn Rushd.Il a été !i. marié, on lui connaît deux I fils ; aucune fille n'est men- l;: tionnée, ce qui ne signifie pas qu'il n'en ait pas eu... Aycrnti:s pttr I'ierre Vigneron, lithographie du XIX" siècle. L. .)rr r , ,lu, ,rrrot) (pl'a reçue Averroès est celle de tout intellec_ ,,,, r ,l, l (.I)()(Fle. auprès de maîtres andalous. Jusqu,au '. | .r('( l('. lcs étLrdiants allaient de maître en maître, dans "" ',1,111111111'r' en Orient, pour recevoir un enseignement ' rrrrr'llr,ntcnl oral. Au début du XII" siècle, al-Andalus rr,, r,,ut(.\ lcs formations souhaitées et le voyage en Orient ' ' .t l,lrrr nciccssaire. ;t ' li rr.,lrtl rittrrlie d'abord le Coran et la grammaire arabe : . L'r,ilr (.\t transcrit dans une écriture utilisant de nom- r,, ir,.,tr'n('\ uu-dessus ou en-dessous du motpourpréciser , , rr.. rlt.cc ntot, cette grammaire doit être connue pour . , r, r Ir.s (.l lcurs de lecture. En al-Andalus on apprend l'é_ r r r r r' r lt's lc plus jeune âge, alors qu'elle reste réservée aux ,; | | r'l,rl)ltc\ cn Orient. r' ., llrrr l{rrshd passe aux sciences religieuses avec l'étude ' ' 1r,,11 ( 'e rt'est qu'après une r. r,rr' l{)nllation religieuse qu'il ., -,r, [. ll plrysique comprenantla 1 r.ur(lu(,. la zoologie, I'astro- '"'r,', lir rrréclecine et la philoso- r,r, ( (.\ tle Lrx derniers domaines r rr, lt'r slrvoirs considérés comme . 'r .ilrr'('t\. tl'ecs essentiellement. I r lrt rlr rnné son origine familiale , r l, rrrrlicu dans lequel il agrandi, ,1, \ r(.nt rrrédecin etjuriste, spé- r.r I r rlr' tllr droit musulman. | .lt,t:rr ttt ttt(ll( dt ln tttostluttt'tlc Zliturt I rl'r r't. Lrt ttrtuusstu't't son! luiss{ts r7 I t trrt t t tlt Ia piècc d'(tuù. ('ottlrr It ,, ,,trt tttlrttstit'.t dt',t plurtt'lttttt:s tle boit ,'rt lr't r:ttrdiunls {tltpr(iln(t1t it it:rirr . | ,,t,ut r'rr ttlilistttl rtttt etttrt.fuhriqut;t it lrilt'ti,' du ;;uil" tlt tnutt!ort. * Une madrasâ est une école où I'on apprend le droit musulman. A I'origine, dans I'empire abbasside. elles étaient privées, puis au XI" siècle, les madrasas pa.ssent sous I'autorité de I'Etat. Les professeurs nommés par le gouverne- ment ont la charge de former des fonctionnaires efficaces. Au XII' siècle, les madra- sas sont aussi des lieux où l'étude de la loi religieuse participe à la lutte contre les croisés. F cç'{,ut ffirrr{uâ,., ,t .\('li {tlit"{gff{' i:;i' tÊ AvrnnoÈs - IsN RusHo i' l,e calif'at est une fbnc- tion. unc disnité ecclésias- lit;trc. Lc rnot < calif'e > si- .rrrilic lierrtcnartt ct désigne le r'lrr'l tlc ll cornmunauté rrrrrsrrlrlrnc aprù's la dispa- r rtrrrn tltr I'lrllltùte. L | ( rnir t'sl lt l'origitre un r lrr'l tl rrr rrrt:e. prris il est sy- |0il\ nl( (lc 1.louvcllleuf ,rr rrrl tI s rrltTilrrrls rrtilitaires et rir ils. r" I I lt )r,tJ ltttt!,\, {df_ Irlrlrrfru.ç !l Al-Andalus désigne I'Espagne musulmane de la conquête arabe en 7l I jusqu'à la chute de Grenade en 1492. Contrairement à ce que laisserait penser la simplicité du nom, I'histoire d'al-Andalus fut assez agitée. Pour com- prendre le temps et le rôle d'Ibn Rushd, il est nécessaire de faire un retour sur I'histoire qui a précédé sa vie publique. On peut distinguer quatre grandes périodes : la période omeyyade, le temps des Taifas, celui des Almoravides puis celui des Almohades. l'' ' I { ('l)('(lu(' (,nt('uu(t(l( tltl Vers 705, la province de I'lfiiqiya uploads/Histoire/ averroes-un-combattant.pdf

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  • Publié le Fev 11, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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