LA MOUVANCE AUTONOME EN FRANCE DE 1976 A 1984 Mémoire de maîtrise d’histoire-so

LA MOUVANCE AUTONOME EN FRANCE DE 1976 A 1984 Mémoire de maîtrise d’histoire-sociologie soutenu en septem- bre 2004 à l’université de Nanterre (sous la direction d’Anne Steiner et Gilles Le Beguec) par Sébastien Schifres. Deux autres brochures sont disponibles : > La mouvance autonome en France entre 1976 et 1984. Entretiens. > Chronologie de la mouvance autonome (1968-1986), liste des squats parisiens (1976 - 1984),... Reproduction libre. http://sebastien.schifres.free.fr Photo ci-dessus : les Autonomes à la manifestation du 23 mars 1979 (extraite de Front Libertaire n° 109). INTRODUCTION La mouvance autonome est en France une composante généralement méconnue de l’extrême- gauche. Si elle a fait une apparition assez médiatisée entre 1977 et 1979, la forme groupusculaire sous laquelle elle a survécu jusqu’à aujourd’hui l’a fait relativement tomber dans l’oubli. Il est vrai que parler de mouvance autonome en France après 1979 est controversé. Pour beaucoup d’autonomes de cette époque, le mouvement est définitivement mort peu après la manifestation du 23 mars. Pourtant, les formes de survivance sont multiples, en particulier dans les squats parisiens ou dans des apparitions de type émeutières. Le Centre Autonome Occupé (1983-1984), le Réseau Autonome Parisien de 1990, l’Assemblée de Jussieu de 1998 [1], ou plus récemment les Black Blocks dans le mouvement altermondialiste témoignent de cette survivance [2]. Mais cette analyse historique est critiquée par ceux qui préfèrent insister sur les différences entre les mouvements et les époques. Si un consensus général se dégage pour situer l’apogée du mouvement entre 1977 et 1979, suivant la génération et le parcours personnel des personnes interrogées, la naissance et la disparition du mouvement sont situées à des dates différentes. Pour les plus âgés, c’est-à-dire pour ceux qui ont participé au mouvement de 1968, le mouvement autonome est parfois perçu comme le simple prolongement de celui de 1968. Ces militants plus âgés percevant le mouvement avec plus de recul, ils ont tendance à le relier avec ceux qui l’ont précédé et ceux qui l’ont suivi. Ainsi, pour une militante de la génération des années 50, même s’il n’y a plus de mouvement autonome aujourd’hui du fait de l’absence de coordination autonome, il existe par contre toujours des groupes autonomes. Pour Thierry [3], ancien soixante-huitard et ancien autonome, le mouvement dure jusqu’en 1985. Pour Yann Moulier-Boutang, qui avait 18 ans en mai 1968, le mouvement commence en 1973 [4]. Mais pour ceux qui n’ont pas connu 1968, il y a bel et bien une rupture en 1976-1977 avec le mouvement précédent. Cette génération de 1977 se démarque aussi généralement de la mouvance des années 80 [5]. Les plus jeunes perçoivent mal la rupture de 1979. Ainsi, pour Stéphane [6], qui n’avait que 16 ans en 1977, c’est plutôt l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 qui marque la fin du mouvement. Pour Bertrand [7], qui avait 18 ans en 1977, le mouvement dure jusqu’en 1982. Pour beaucoup de ceux qui n’ont pas connu le mouvement de 1977, le mouvement autonome se prolonge après 1982. Avant d’étudier la mouvance autonome, il convient tout d’abord de s’attaquer aux confusions qu’entraîne inévitablement l’emploi du terme d’ « autonomie ». Le concept d’ autonomie prolétarienne peut être défini comme l’autonomie du prolétariat dans sa lutte contre l’Etat bourgeois et le capitalisme. Cette autonomie du prolétariat sous-entend aussi une autonomie vis-à-vis des organisations politiques et des syndicats. A partir de là, on peut dégager différentes interprétations de l’autonomie prolétarienne. En Italie, [1] Voir « Le Lundi au soleil. Recueil de textes et de récits du « mouvement des chômeurs ». Novembre 1997 – avril 1998 », La bande à 35 heures par jour, L’INSOMNIAQUE 1998 [2] Sur la mouvance des années 90, voir notamment le récit romancé mais autobiographique de Lola Lafon : « Une Fièvre impossible à négocier », FLAMMARION 2003 [3] Pseudonyme d’un anarchiste individualiste proche de l’Autonomie désirante (entretien du 06/04/2004) [4] Entretien avec Yann Moulier-Boutang (05/05/2004) [5] Entretiens avec Cécile (pseudonyme d’une militante du Comité de Soutien à la RAF, 26/02/2004) et Jean-Paul (pseudonyme d’un militant maoïste de La Cause du Peuple, 17/04/2002). [6] Pseudonyme d’un squatter du 20e arrondissement de Paris (entretien du 29/01/2004) [7] Pseudonyme d’un autre squatter du 20e arrondissement de Paris (entretien du 12/04/2004) • « Grosse Freiheit » (Hambourg) • « Flora –Info » (Hambourg) • « Freiburger Stadtzeitung » (Freibourg) • « Freiraum » (Münich) • « Hungrige Herzen » (Hambourg) • « Interim » (Berlin) • « Karlsruher Stadtzeitung » (Karlsruhe) • « Konkret » (Hambourg) • « Materialien für eine neuen Antiimperialismus » • « Radikal » • « Rechter Rand » (Hannovre) • « Sabot » (Hambourg) • « Schanzenleben » (Hambourg) • « Schwarze Katze » (Hambourg) • « Schwarzer Faden » (Grafenau) • « Tot oder lebendig » (Berlin) • « Unzertrennlich » (Berlin) • « Vollautonom » (Francfort) • « Vorgänge » (Leverkusen) • « Vorwarnzeit » (Hambourg) • « Wildcat » ARTICLES PUBLIES DANS LA PRESSE • « Les autonomes contre quelle société ? », Olivier Mongin et Jao Fatela, ESPRIT N°27 (mars 1979) • « For an Analysis of Autonomia : An Interview with Sergio Bologna», Patrick Cuninghame, LEFTHISTORY N° 7.2 (Automne 2000) • « Ce que disent les « Autonomes », « autonomes » côté cour, • « Autonomes » côté rue », Leïlla Sebbar, HISTOIRE D’ELLES N°4 (mars-avril 1978) • « L’Ouvriérisme italien », LIBERATION (01/06/1978) • « Texte des Comités Autonomes Ouvriers de Rome », LES TEMPS MODERNES (mai 1975) • « Une Théorie de l’autonomie du prolétariat », Richard Gombin, DISSIDENCES N°3 (septembre 1999) • « Opéraïsme », François Matheron, « Dictionnaire critique du marxisme », Georges Labica et Gérard Bensussan, PUF 1982 • « Luttes sociales en Italie : les mouvements d’autoréduction à Turin », E. Cherki et M. Wieviorka, LES TEMPS MODERNES (juin 1975) • « Chronologie indicative : les principaux groupes de lutte armée en Europe, Brigades Rouges, RAF, Action Directe (1968-1999) », F. Schoumacher, DISSIDENCES N°4 (décembre 1999) • « Le CEDETIM : de la lutte anti-impérialiste à la coopération nord-sud », F. Gaudichaud, DISSIDENCES N°9 (octobre 2001) • « L’Anarchisme », DISSIDENCES N°5 (avril 2000) • « Pour une histoire révolutionnaire », DISSIDENCES N°6 (sepetmbre 2000) • « Où en est l’histoire de l’extrême-gauche et des mouvements révolutionnaires aujourd’hui ? », Jean-Paul Salles et Jean-Guillaume Lanuque, DISSIDENCES N°7 (décembre 2000) FILMOGRAPHIE • « Ciao, bella ciao », Jorge Amat, 1998 • « Nous l’avons tant aimée la révolution », S. de Winter et Daniel Cohn- Bendit, 1986 • « Les Années Kalachnikov », Gilles du Jonchay et Arthur Mc Caig, 1993 • « Action Directe : la révolution à tout prix », Jean-Charles Deniau, FRANCE 3 – THEOPHRASTE 2001 • « A tort et à raison » (sur Oreste Scalzone), Maria Reggiani 1997 • « L’An 01 », Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais, et Jean Rouch, UZ PRODUCTION 1973 • « Lip 1973 ou le goût collectif », Dominique Dubosc, KINO FILMS 1976 • « Génération », Daniel Edinger, TF1 1987 • « Même pas mort » (sur les Béruriers Noirs), François Bergeron, DVD WAGRAM 2004 AUTRES DOCUMENTS AUDIOVISUELS • « Assemblée Générale du collectif LIP en juillet 1974 », cassette audio du Comité d’Action Intersyndical • « Futuro anteriore. Dai “Quaderni rossi” al postfordismo: attualità dell’operaismo italiano », CD-ROM • « 1945-1996, archivio della politica in Italia », CD-ROM de Gianfranco Pasquino, LATERZA MULTIMEDIA 1996 • « Le communisme en France », CD-ROM SITES INTERNET • « Autonome in Bewegung, AG Grauwacke aus den ersten 23 Jahren », ASSOCIATION A : http/::autox.nadir.org • « Die Autonomen zwischen Subkultur und sozialer Bewegung », Jan Schwarzmeier : http://www.die-autonomen.de • Squat!net : http://squat.net • Organisation Communiste Libertaire : http://oclibertaire.free.fr • Revue « Multitudes » : http://multitudes.samizdat.net • Campagne pour la libération des prisonniers d’Action Directe : http://www.action-directe.net et http://nlpf.samizdat.net • « Archivio 68-77 », Nel Vento : http://www.nelvento.net/archivio/68/ index.html • Archives Marco Pezzi : http://www.iperbole.bologna.it/iperbole/asnsmp • « Memoria in rete », Tactical Media Crew : http://www.tmcrew.org/ memoria • Revue « Wildcat » : http://www.wildcat-www.de • « Autonomia Social » (en espagnol) : http://usarios.lycos.es/pete_ baumann/autonomial.html • Sur la Fraction Armée Rouge : http://www.baader-meinhof.com • CEntro di DOcumentazione Storico politica su stragismo, Terrorismo, e violenza politica (CEDOST, Bologne) : http://www.cedost.it • Revue « Dissidences » (Bulletin de liaison des études sur les mouvements révolutionnaires) : http://www.dissidences.net • Biblioteca Marxista : http://www.bibliotecamarxista.org • Archives « Ed Emery » : http://www.emery.archive.mcmail.com • Revue « Left History » : http://www.yorku.ca/lefthist • Archivio 900 : http://www.archivio900.it ARTICLES PUBLIES SUR INTERNET • « Autonome », ENCYCLOPEDIE WIKIPEDIA (en allemand) : http://de.wikipedia.org/wiki/Autonome • « Que signifie l’autonomie aujourd’hui ? Le capital recombinant et le cognitariat », Franco Berardi (Bifo), REPUBLICART : http://www.republicart.net/disc/realpublicspaces/berardi01_fr.htm • « Mouvement autonome », ENCYCLOPÉDIE WIKIPEDIA : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autonome • « Historique chronologique d’Action Directe », Front Social (revue des Noyaux Autonomes pour le Communisme, 1995-2001), ETOILE ROUGE : http://etoilerouge.chez.tiscali.fr/docrevfra/fs11.html • « Contestazione », ENCYCLOPEDIE WIKIPEDIA (en italien) : http://it.wikipedia.org/wiki/Contestazione • « Chronologie des attentats terroristes depuis 1945 », MEDIASNEWS : http://www.medianews.com/chrono/chrono01.php |———————————— la mouvance autonome uploads/Histoire/ beru-mouvance-autonome-memoire 1 .pdf

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  • Publié le Nov 26, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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