Rev. Études Sud-Est Europ., LI, 1–4, p. 1–484, Bucarest, 2013 REVUE DES ÉTUDES

Rev. Études Sud-Est Europ., LI, 1–4, p. 1–484, Bucarest, 2013 REVUE DES ÉTUDES SUD-EST EUROPÉENNES TOME LI 2013 Nos 1–4, Janvier–Décembre SOMMAIRE / CONTENTS Restitutions N. IORGA, La communauté des peuples du Sud-Est européen ......................... 6 IONUŢ ALEXANDRU TUDORIE, Une restitution inspirée ............................. 23 VITALIEN LAURENT, La République de la Chimère et ses appels au pape Grégoire XIII (1577–1582) ......................................................................... 27 VITALIEN LAURENT, Les évêques de la Chimère (Albanie) aux XVIe– XVIIe siècles ............................................................................................... 45 HAGOP DJ. SIROUNI, Les événements dans les Balkans en 1732–1740 selon les archives des Mékhitaristes de Venise .................................................... 56 Philologie et histoire des textes ŞERBAN V. MARIN, Considerations regarding the Place of Chronicon Altinate in the Venetian historical writing ............................................................... 83 NICOLAE-ŞERBAN TANAŞOCA, Deux opuscules de Manuel de Corinthe sur les divergences entre l’Église orthodoxe de l’Orient et l’Église catholique romaine: l’Épître adressée à Neagoe Basarab et l’Apologie à l’intention du frère prêcheur Franciscus ..................................................... 104 CARSTEN WALBINER, “Popular” Greek Literature on the Move: The Translation Of Several Works of Agapios Landos of Crete into Arabic in the 17th century .. 147 EMANUELA TIMOTIN, ANDREI TIMOTIN, La terminologie politique dans les gloses de l’Histoire universelle (1763) traduite par Vlad Boţulescu ..... 159 2 Histoire des mentalités et histoire de l’art KIRIL PETKOV, Of Onions, Deep History and “the Medieval Man” ............... 175 GÜNTER P. SCHIEMENZ, Laud Psalms Paintings in the Palaiologan Realm? The Case of Hagios Nikolaos Zarnatas ....................................................... 185 CONSTANŢA VINTILĂ-GHIŢULESCU, Aimer son frère, haïr sa sœur: sentiments et patrimoine dans la société roumaine (1700–1830) ............... 211 CONSTANTIN IORDAN, Un voyageur roumain en Grèce au début du XXe siècle ................................................................................................... 221 Autour de Michel le Brave OVIDIU CRISTEA, Michael the Brave, the Long War and “the Moldavian Road” .......................................................................................................... 239 ANDREI PIPPIDI, Pages d’Agrippa d’Aubigné sur Michel le Brave ............... 255 ANDREI PIPPIDI, Échos espagnols de « la longue guerre » (1592–1606) ........ 261 Histoire moderne et contemporaine OLIVER JENS SCHMITT, Albanische Geschichte als Balkangeschichte ......... 271 STELLA GHERVAS, Le réseau épistolaire d’Alexandre et Roxandre Stourdza: une médiation triangulaire entre Occident, Russie et Sud-Est européen .... 291 PASCHALIS KITROMILIDES, Cyprus in 1821. A Report to the Levant Company and the Layers of Historical Memory ......................................... 321 CONSTANTIN ARDELEANU, British Documents on the Political Situation of Bosnia and Herzegovina (1854) ............................................................. 329 Linguistique et anthropologie balkaniques OCTAV EUGEN DE LAZERO, La structuration sémantique des verbes de mouvement en slave ................................................................................... 355 DORIN LOZOVANU, The Romanian Population of Serbia: Origins And Ethnic Identity ........................................................................................................ 395 Discussions CĂTĂLINA VĂTĂŞESCU, L’influence latine sur l’albanais. Considérations en marge du livre de Guillaume Bonnet, Les mots latins de l’albanais ..... 413 ELENA SIUPIUR, « La mémoire en tant que forme de justice » ...................... 416 CLEO PROTOKHRISTOVA, Une contribution à la littérature comparée Sud- Est européenne ............................................................................................ 421 3 RADU G. PĂUN, La Moldavie de Ştefan le Grand (1457–1504) el le monastère de Hilandar au Mont Athos. Une rectification nécessaire .......................... 423 Comptes rendus Panos SOPHOULIS, Byzantium and Bulgaria, 775–831, Leiden-Boston, 2012 (A. Timotin); Susana MORALES OSORIO, La Mirada de Occidente. Bizancio en la Literatura Medieval Española. Siglos XII–XV, Granada, 2009; Maria José OSORIO PEREZ (ed.), La Presencia del mundo griego en los fondos documentarios españoles, Granada, 2011 (A. Pippidi); Giuseppe STABILE, Valacchi e Valacchie nella letteratura francese medievale, Roma, 2011 (A. Pippidi); Marian COMAN, Putere şi teritoriu. Ţara Românească medievală (secolele XIV–XVI), Iaşi, 2013 (A. Pippidi); Oliver J. SCHMITT, Die Albaner. Eine Geschichte zwischen Orient und Okzident, München, 2012 (A. Timotin); Oliver J. SCHMITT, Skanderbeg. Der neue Alexander auf dem Balkan, Regensburg, 2009 (C. Vătăşescu); Inventory of the “Lettere e Scritture Turchesche” in the Venetian Archives, ed. Maria Pia PEDANI, Leiden-Boston, 2010 (A. Pippidi); Viorel PANAITE, Război, pace şi comerţ în Islam. Ţările Române şi dreptul otoman al popoarelor, Iaşi, 2013 (A. Pippidi); Το Άγιον Όρος στòν 15ο και 16ο αιώνα, Thessalonique, 2012 (R. G. Păun) ; Florin MARINESCU, Ρουμανικά έγγραφα του Άγίου Ορους. Αρχειο Ίερας Μονής του Διονυσίου, Thessaloniki, 2013 (A. Pippidi); Hommes de l’entre-deux. Parcours individuels et portraits de groupes sur la frontière de la Méditerranée (XVIe–XXe siècle), éd. Bernard HEYBERGER et Chantal VERDEIL, Paris, 2009 (I. Feodorov); Relations entre les peuples de l’Europe Orientale et les chrétiens arabes au XVIIe siècle. Macaire III Ibn al-Za‘īm et Paul d‘Alep, éd. Ioana FEODOROV, Bucarest, 2012 (A. Timotin) ; Vlad ALEXANDRESCU, Croisées de la modernité. Hypostases de l’esprit et de l’individu au XVIIe siècle, Bucarest, 2012 (A. Pippidi); Mehmet Alaaddin YALÇINKAYA, The First Permanent Ottoman Embassy in Europe. The Embassy of Yusuf Agah Efendi to London (1793–1797), Istanbul, 2010 (A. Pippidi); Daniel CAIN, Diplonaţi şi diplomaţie în Sud-Estul european. Bucureşti, 2012 (C. Topor); Балканските войни. 1912–1913 г. Памет и история, Sofia, 2012; Georgi MARKOV, България в Балканския Съюз срещу Османската Империя, 1911–1913, Sofia, 2012; Войната такава, каквато веше. България в Първата Балканска Война. 1912– 1913 г., Sofia, 2012 (D. Cain); Părvata svetovna vojna i săbitijata na dobrudžanskijat front. Sbornik c izsledvanija, ed. Georgi MARKOV, Tutrakan, 2012 (G. Ungureanu); Yelis EROLOVA, Dobroudža. Granici i identičnosti, Sofia, 2010 (S. Şerban); Martor. The Museum of the Romanian Peasant Anthropological Review, 17, 2012 (S. Şerban) ...... 427 In memoriam † Lidia Simion (1933–2012) .......................................................................................................... 465 † Olga Cicanci (1940–2013) .......................................................................................................... 466 † Charalambos K. Papastathis (1940–2012) ............................................................................... 468 Vie scientifique de l’Institut d’Études Sud-Est Européennes ................................................... 471 Livres reçus .................................................................................................................................. 481 Restitutions Rev. Études Sud-Est Europ., LI, 1–4, p. 5–21, Bucarest, 2013 Le texte suivant existe en une traduction française1, mais son auteur ne l’a publié complètement que dans le journal du parti Nationaliste-Démocrate qu’il dirigeait, «Neamul Românesc» (La Nation roumaine) le 10 mars 1934. Du premier coup d’œil on s’aperçoit que ce qui a incité Iorga à s’adresser à un large public pour répéter ses idées sur le passé et le présent du Sud-Est européen c’était l’évolution de la situation politique. On comprend donc qu’il se soit hâté de réagir en inscrivant ce thème dans sa série habituelle de conférences à l’Institut qu’il avait fondé en 1914. Les événements avaient pris une tournure qui imposait le sujet à l’attention. Le 9 février 1934, on signait à Athènes le pacte d’Entente Balkanique par lequel la Roumanie s’alliait à la Grèce, à la Turquie et à la Yougoslavie. La politique de Titulescu, visant au maintien du statu-quo et à la sauvegarde de la paix, reportait ainsi un succès notable, quoique la Bulgarie et l’Albanie n’envisageaient pas de s’y joindre, tandis qu’à Rome, à Vienne et à Budapest on allait prendre une attitude contraire à la nouvelle Entente2. Toute l’évolution politique d’alors obligeait plus ou moins les gens à se pencher sur ce genre de problèmes et à s’y intéresser. N. Iorga, comme on verra, regardait avec beaucoup de réserve le projet, peut-être à cause d’autres divergences qui l’opposaient déjà au ministre roumain des Affaires Etrangères. Son scepticisme au sujet de l’accord qu’on venait de conclure était d’ailleurs justifié, ce qui, à l’épreuve de la guerre, deviendra évident. De toute façon, l’historien devait s’estimer frustré de n’avoir pas été consulté, justement lui qui, depuis une vingtaine d’années, avait prêché l’assistance amicale entre les pays des Balkans au nom d’une solidarité fatalement amenée de loin par l’origine commune de ces peuples. Car il n’hésitait pas à supposer une parenté entre les Thraces et les Illyres, déjà entrevue par Hasdeu dans l’obscurité de l’Antiquité. Cependant, il s’est toujours refusé à insérer la Roumanie parmi les pays balkaniques, tout comme il ne voulait pas reconnaître que les envahisseurs venus de l’Est eussent laissé une empreinte durable sur ce territoire dont ils se sont souvent rendus maîtres. Les Slaves ne seront donc pas comptés au même rang que les autres facteurs déterminants de l’unité balkanique. Celle-ci, selon Iorga, s’est constituée à partir de la base thraco-illyrienne à laquelle se sont superposés successivement l’hellénisme, Rome et Byzance, chacune de ces étapes s’inscrivant en une seule continuité. Cette continuité n’a pas été rompue après 1453, car l’Empire ottoman a recueilli l’héritage byzantin, qui, partiellement, subsiste jusqu’au phanariotisme, lequel est considéré par notre historien comme une forme générale de vie commune aux sociétés du Sud-Est européen. L’unité du domaine ne comporte pas nécessairement l’union de toutes ses parties, si proches soient-elles les unes des autres. Les peuples du Sud-Est ont subi pendant de longs siècles deux influences contraires, celle de l’Orient et celle de l’Occident. Cette dernière était toujours préférée par Iorga, car il ne pouvait s’empêcher d’y appliquer aussi son choix politique de patriote roumain. Il est d’autant plus intéressant de remarquer que, témoin d’un nouveau faiblissement de cette solidarité balkanique qu’il prônait, il constatait lucidement une crise de l’Occident. Andrei Pippidi 1 Publiée sous le titre Eléments de communauté entre les peuples du Sud-Est européen, Revue Historique du Sud-Est européen, XII, 1935, p. 107–125. La traduction abrégée était due à Leposava Pavlovitch (1907–2004) qui se trouvait alors en Roumanie parce que son père était alors l’ambassadeur de Yougoslavie à Bucarest. Elle était peintre et allait devenir professeur de littérature française à l’Université de Belgrade. Je me suis permis de compléter et, par endroits, de rectifier cette version afin d’en rendre uploads/Histoire/ lozovanu-dorin-romanian-population-of-serbia-resee-2013.pdf

  • 39
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Oct 31, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 3.6049MB