Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

MACUALÉ Peuple d’ici : woha ! ZRAN DO SIN NIINMIN JOO DÔ, YE WE KWA WONYA GBAN

MACUALÉ Peuple d’ici : woha ! ZRAN DO SIN NIINMIN JOO DÔ, YE WE KWA WONYA GBAN PEPE BÂ ! Le soleil venait d’éclore dans le ciel amer de Tikliti, Peuple d’ici : woha ! Le soleil venait de pondre encore dans le cœur des hommes un rayon de vie. Et il faisait beau à rire, à sourire à son voisin tel que l’on fait au paradis, mais pas ici. Ce jour-là, le village de Tikliti avait vu le jour dressé, dressé plus tôt que d’ordinaire, dressé dans sa robe noire, sur la case du très vieux MACUALE. Ce sage, ce grand homme était court et trahissait son âge. Il avait à son compte, 200 ans. Deux cents années de vie à Tikliti, passé à prodiguer des conseils çà et là, à résoudre des querelles d’ici et là-bas, en vue de transformer le cœur des Tiklitiens devenus mauvais. Peuple d’ici : woha ! He oui, les habitants de Tikliti étaient mauvais. Ils vivaient dans la peur de l’autre, dans la débauche et l’immoralité. Ils vivaient dans la boue de l’adultère, du vol, de l’individualisme avec une conscience paisible. Frères ! Les Tiklitiens étaient méchants, ils étaient mauvais, et c’est pourquoi je dis : ZRAN DO SIN NIINMIN JOO DÔ, YE WE KWA WONYA GBAN PEPE BÂ . Ils l’étaient et le vieux sage, le vieil homme court le savait dans son cœur. Mais aussi il savait qu’ils n’étaient pas mauvais. Ainsi il avait passé sa vie à prodiguer des conseils çà et là, à résoudre des querelles d’ici et là-bas, afin que cela change. Hélas, le jour du grand voyage était arrivé sans qu’il n’ait réussit la mission, sa mission à lui. Alors que lentement son souffle s’alourdissait, il luttait quelques gouttes d’air. Comme s’il voulait, une dernière fois faire quelques gestes d’amour et de paix. Hélas MACUALE, s’en allait le cœur en guerre, parce qu’ayant faillit à sa mission. Il voyait, la faucheuse le narguer à petit feu, lui puisant son si précieux souffle. Et tout le village à son chevet, avait le cœur peiné. Comme quoi, peu importe la méchanceté des gens il y a toujours quelques poussière d’amour qui voltige inaperçu au centre de leur cœur. Et cela MACUALE le savait, sur son lit presque tiède. Peuple d’ici : woha ! MACUALE n’est pas encore parti. Et précisément en cet instant, entra dans la pièce un enfant, sous le regard veuf du monde. A peine il avait l’âge de bien s’exprimer, quoiqu’il ne le faisait en de rares de occasions, pour d’obscures raisons. L’enfant s’approcha du corps moribond et le serra fort contre son cœur. Il le serra si fort que le concerné esquissa un léger sourire. KWAM, tel était le nom de cet enfant et il était le seul fils de KOUMBAKA, la femme réputée pour être la plus méchante de Tikliti. KWAM était venu avec sa mère. Mais, dehors elle était restée, car le passage lui avait été refusé. Là aussi, un kilogramme de tristesse se lisait sur sa mine naturellement renfrognée. Le corps du vieil homme n’avait pas encore trépassé, KWAM le tenait chaleureusement et lui, s’exerçait à rayonner de son dernier sourire, au peuple qu’il a tant aimé. Il en était si heureux. Soudain, KWAM, lui dit aux oreilles, d’une voix balbutiante : MAAN A PE NIMAN, ZRAN DO SIN NIINMIN JOO DÔ, YE WE KWA WONYA GBAN PEPE BÂ! Le sourire de l’homme se prononça d’un bond. Il semblait être animé d’une dernière brise de force, lui permettant de lever le bras : c’était là tout son souhait. Afin de racheter sa vie au prix d’une phrase pleine de sens, il s’autorisa gentiment à la redire au vent, sur le frêle élan que lui accordaient ses derniers instants : KOUMBAKA A PE NIMAN, ZRAN DO SIN NIINMIN JOO DÔ, YE WE KWA WONYA GBAN PEPE BÂ! Pour dire que seul le père connaît le cœur des hommes et dans le cœur des hommes il apporte son pardon. Ironiquement, ce passage était de la femme que l’on disait la plus mauvaise de Tikliti. Seulement parce qu’on ne connaissait pas son cœur, mais MACUALE, lui le connaissait. Et c’est pourquoi il l’aimait. Alité, ses rides portèrent un élan de vie, ses muscles flasques commencèrent à raidir, son regard se vida rapidement, son âme s’emplit d’amour et MACUALE s’autorisa à mourir le cœur en paix. Peuple d’ici : woha ! Depuis ce jour, le cœur des Tiklitiens se rangea, guettant l’amour et le service en toute chose. MACUALE avait-il réussit ? Moi je ne vous ai rien dit. Christian LOUA Le 22/03/17 09 :45 uploads/Histoire/ macuale.pdf