P O L Y N E S I E F R A N Ç A I S E MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET
P O L Y N E S I E F R A N Ç A I S E MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA FORÊT SERVICE DU DEVELOPPEMENT RURAL DEPARTEMENT DU DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE L’ELEVAGE DES POULES PONDEUSES Bulletin technique N° 22 JANVIER 2009 2ème édition 1 S O M M A I R E INTRODUCTION 1 CHAPITRE I : L’ELEVAGE EN LIBERTE 1. LA PROTECTION DES POUSSINS. 3 2. L’ALIMENTATION. 5 3. LE RENOUVELLEMENT DES ANIMAUX 5 CHAPITRE II : L’ELEVAGE EN POULAILLER AU SOL 1. LE BATIMENT 7 2. AMENAGEMENTS ET MATERIELS 8 CHAPITRE III : L’ELEVAGE EN CAGE 1. CAGES ET BATIMENT 12 2. LES VOLAILLES 16 3. L’ALIMENTATION 16 4. L’ELEVAGE EN BANDE 19 1. L’OEUF 20 1.1. La coquille 20 1.2. Le blanc (l'albumen) 20 1.3. Le jaune (ou vitellus) 21 2. LE RAMASSAGE DES ŒUFS. 21 3. LE MIRAGE DES OEUFS 22 3.1. Chambre à air 22 3.2. Inclusions / dépôts 23 3.3. Jaune d’oeuf 23 3.3. Défauts de la coquille 23 4. ENREGISTREMENT DES RESULTATS 23 CHAPITRE IV LA PARTIE ADMINISTRATIVE 24 CHAPITRE V MALADIES ET HYGIENE 26 Bibliographie 32 1 I N T R O D U C T I ON _________________________ Traditionnellement, les poules locales s’élèvent en liberté, elles doivent se nourrir seules, trouver de l’eau et s’abriter. Elles font leur propre nid dans la brousse. Ces volailles grandissent lentement, beaucoup d’œufs et poussins sont mangés par des prédateurs (rats, busards, chats…). Il est donc préférable de structurer un minimum son élevage afin d’augmenter la production d’œufs donc la rentabilité de l’exploitation. Il existe des techniques simples et aux coûts limités permettant d’obtenir ces résultats. Il n’est ici pas question d’aboutir à la production industrielle telle qu’elle existe à Tahiti, mais de fournir aux habitants des îles éloignées les bases indispensables à l’élevage de poules pondeuses en vue d’une consommation d’œufs locale : on envisagera ici des petits élevages au niveau familial ou au niveau du village. La première partie de ce bulletin traite l’élevage en liberté améliorée, la deuxième partie parlera de l’élevage en poulailler au sol et enfin la troisième partie développera l’élevage en cage. A partir des informations fournies, chaque éleveur ou futur éleveur pourra créer ou améliorer son élevage par rapport aux possibilités et aux divers problèmes rencontrés (terrain, financement…). 2 CHAPITRE I L’ELEVAGE EN LIBERTE Si l’élevage en liberté totale des animaux ne demande aucun travail, il ne procure pas beaucoup de revenus en raison des pertes d’œufs, de poussins et de la faible vitesse de croissance des poulets locaux. Ces arguments doivent dissuader l’éleveur de choisir cette technique. Toutefois, nous détaillerons les principes de ce type d’élevage. Il est possible d’améliorer l’élevage en liberté par quelques astuces facile tels que : • La protection des poussins. • Une alimentation adaptée • Le renouvellement des animaux. 1. LA PROTECTION DES POUSSINS. Les œufs et les poussins sont très vulnérables aux prédateurs. Afin de limiter ces pertes, il faut envisager de construire un petit abri pour les poules et les poussins. Sans pour autant être de la taille d’un vrai poulailler, sa construction ne doit pas être faite n’importe comment. Lorsqu’on dessine un poulailler, on crée sans le vouloir un nouveau milieu de vie parfait pour la volaille, mais aussi pour les rats. En leur offrant abri, eau et nourriture, le poulailler est un véritable paradis pour des rongeurs. Une fois en place, leur taux de reproduction est élevé et l'absence de prédateurs naturels favorisent l'accroissement rapide de la population Avec leur manie de creuser, de grignoter, de tout ronger, leurs déjections et leurs allées- venues nocturnes, les rats dérangent la vie de la ferme et font baisser la production de l'élevage. Les rats sont nuisibles pour la santé de l’homme de l’animal et donc de l’élevage. Ils tuent les poussins, blessent les adultes, abîment les oeufs. Les rongeurs sont également de redoutables concurrents pour la nourriture, grevant ainsi pour près de 50 à 70 pour cent les frais de gestion de la ferme. Ils préfèrent les meilleurs aliments (les céréales) et ils salissent souvent ce qu'ils ne mangent pas, ce qui oblige à jeter les sacs de nourriture qu'ils ont contaminés. Les volailles sont alors moins bien nourries et leur croissance, ainsi que leur production en oeuf ou en viande, en souffrent. Les dégâts sont énormes: les rats attaquent la volaille, rongent les bâtiments et transmettent des maladies aux animaux et aux hommes: • Salmonellose • Toxoplasmose • Coccidiose • Laryngotranchéite • Leptospirose 3 En plus des raticides classiques à base d’anticoagulant (ATTENTION ! ils sont aussi dangereux pour les poules, les chiens et les enfants)pour la lutte contre les rats, on peut construire très facilement un abri ou une poussinière pour une poule et sa couvée. Fabriquée en bois et avec du grillage, elle est simple à réaliser et offre une protection contre les rats grâce à sa surélévation et également contre les oiseaux qui sont aussi des prédateurs. Le fond en grillage permet l’évacuation des fientes. On privilégie un toit comprenant une partie en contre-plaqué et une partie en grillage afin de permettre une bonne aération de la poussinière. Si le toit de l’abri n’est fait que de contre-plaqué, on veillera à laisser un espace de quelques centimètre par rapport aux bords afin d’assurer une bonne aération dans la poussinière. Bien qu’absent sur le schéma ci-dessous, on n’oubliera pas de mettre une entrée accessible depuis l’extérieur grâce à une pente douce. L’abri doit être déplacé tous les jours sur un endroit neuf, de préférence dans un endroit ombragé. Il faut veiller à adapter la taille de la poussinière en fonction du nombre de poussins et de poules. Des dimensions de 2 mètres par 2 mètres sur une hauteur de 80 centimètres fournissent déjà un abri convenable. Il faut que les animaux aient toujours à leur disposition de l’eau et de l’aliment. En fonction des moyens financiers et des matériaux disponibles, il est envisageable de construire une poussinière fixe offrant une meilleure protection. Les poussins restent alors enfermés dans l’abri jusqu’à ce qu’ils aient l’âge suffisant pour que les rats et les oiseaux ne représentent plus un danger. Construite avec du bois, du grillage et des parpaings, cette poussinière doit avoir en permanence des abreuvoirs et des mangeoires remplis et propres. En fonction de la température, il faudra ajouter ou non des lampes chauffantes afin que les poussins - surtout les plus jeunes - ne prennent pas froid. 4 2. L’ALIMENTATION. On obtient de meilleurs résultats si on fournit aux poules une partie de leur alimentation. On peut leur donner du pain dur, du coco râpé, du taro, des bananes, des restes des repas et si possible une petite quantité d’aliment complet du commerce surtout si on a des coqs de race ou des volailles croisées. L’aliment doit de préférence être mis à disposition des animaux dans une mangeoire. Il est très facile d’en construire une avec des tiges de bambou. 3. LE RENOUVELLEMENT DES ANIMAUX Quel que soit la méthode d’élevage utilisé, il est nécessaire de renouveler régulièrement les poules pondeuses. Les poules locales, bien que très rustiques, ne sont pas très performantes, on profite alors de renouveler les animaux pour éliminer les vieilles poules et les remplacer par des poussins ou des jeunes poulettes de races améliorées qui sont plus productives. Il est conseillé de garder une poule au maximum 2 ans pour que l’élevage reste toujours performant. Il est possible d’avoir de nouveau animaux en faisant appel à un importateur de Tahiti ou en demandant à de grands élevages de poules pondeuses. Une autre façon de renouveler son cheptel est d’avoir des poussins. L’utilisation de coqs locaux n’est pas recommandée car ils n’amélioreraient pas du tout la race des animaux. Si on veut introduire des animaux de race pure, il faudra éliminer tous les coqs locaux de l’élevage (ou du village). On a la possibilité d’avoir des coqs de race de ponte chez les éleveurs de Tahiti car il y en a parfois parmi les poussins de poules pondeuses, ce qui permet, en les croisant avec les poules locales d’améliorer petit à petit les animaux de l’élevage. Si vous souhaitez élever des poussins, à partir d’œufs fécondés, il faut avoir une éleveuse à poussins, ce qui vous permettra de limiter la mortalité des jeunes due au condition climatique (froid…) et surtout aux prédateurs (chats, rats…). Il faut penser, d’abord à ce que vos poussins soient dans une ambiance normale. Pour les quinze premiers jours, une température de 35/38° sous la lampe infrarouge doit être maintenue sans courants d'air au niveau du sol. Si les poussins se mettent sous la lampe, c'est qu'ils ont froid, s'ils s'en éloignent dans un coin, c'est qu'ils ont chaud, si vos poussins sont éparpillés, c'est parfait. Observez-les bien et régler la température en fonction de leurs comportements. Semaines de vie 1 2 3 4 5 6 Sous la lampe 38° 35° 31° 28° 20° 18° Tableau de température jusqu'a 6 semaines de vie du poussin uploads/Industriel/ aviculture-poules-pondeuse-3.pdf
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- Publié le Mar 02, 2021
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