A l'occasion de la semaine « Energie : changeons d’ère ! », l'ADEME fait le poi
A l'occasion de la semaine « Energie : changeons d’ère ! », l'ADEME fait le point sur : 1 Le développement de l’éolien 2 Le marché du solaire photovoltaïque 3 Le marché du solaire thermique 4 Le bois énergie 5 la géothermie 6 Les pompes à chaleur 7 l’hydroélectricité 8 les énergies marines 9 Les certificats d’économie d’énergie Note de positionnement sur l’éolien Version du 14 novembre 2008 Enjeux La production d’électricité en France se fait à partir de différentes sources d’énergie dont l’énergie nucléaire (77% de la production soit 418 TWh1), des énergies fossiles (10% de la production soit 55 TWh) et des énergies renouvelables (13% de la production soit 71 TWh). L’enjeu du développement de la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est de les substituer aux sources d’énergie fossiles, fortement émettrices de CO2, alors que la consommation nationale d’électricité augmente. Ainsi, en 2001, la France s'est fixée comme objectif, dans le cadre d'une directive européenne, d'obtenir 21 % de sa consommation d'électricité à partir d'énergies renouvelables à l’horizon 2010. Cet objectif a été conforté dans le cadre du Grenelle de l’Environnement dont une des recommandations est l’augmentation de la production d’énergies renouvelables de 20 Mtep2 à l’horizon 2020. L’énergie éolienne est l’une des principales énergies concernées, avec un objectif de 5 Mtep (soit près de 60 TWh). Pour y parvenir, des investissements en matière de R&D, de capacités de production et de renforcement du réseau devront être mis en œuvre. L’acceptabilité sociale de l’éolien est également l’un des principaux enjeux. Performances techniques des installations La variabilité de la production d’électricité éolienne est le principal handicap de cette énergie. Toutefois, les progrès de la modélisation des consommations énergétiques et de la prévision météorologique permettent aujourd’hui de prévoir les variations de l’appel de puissance des consommateurs, d’anticiper la production d’électricité éolienne et ainsi, d’équilibrer le réseau à l’échelle du territoire. De plus, le foisonnement des parcs éoliens sur le territoire français, exposé à plusieurs régimes de vent, permet une injection régulière d’électricité sur le réseau. Ainsi, la productivité du parc éolien français est largement supérieure à la moyenne européenne, grâce au caractère particulièrement avantageux des régimes de vent (la France dispose du deuxième gisement éolien en Europe). En 2007, l’éolien a fournit 4 TWh d’électricité, soit près de 1% de la consommation totale d’électricité en France. Impacts environnementaux La production éolienne se substitue essentiellement à des productions à partir d’énergies fossiles (centrales gaz et charbon), fortement émettrices de CO2. Les émissions évitées en France par l’éolien ont été estimées par RTE3 à 300 gr de CO2 par kWh. Ainsi, la production d’électricité d’origine éolienne en 2007 a permis d’éviter le rejet d’1,2 million de tonnes de CO2. L’acceptabilité des éoliennes par les Français est stable depuis 2004 : 79% sont favorables à l’installation d’éoliennes dans leur région et 62% sont favorables à l’installation d’éoliennes à moins d’un kilomètre de chez eux. Pour les 38% des Français qui n’acceptent pas l’installation d’éoliennes à moins d’un km de chez eux, le bruit des machines et leur intégration dans le paysage sont les principaux freins4. Ces deux aspects sont intégrés dans la réglementation sur l’éolien, construite depuis 2001. Une étude réalisée par l’Affset5 montre que la réglementation sur le bruit est particulièrement bien adaptée et que le développement de l’éolien n’engendre pas de problèmes sanitaires. La réglementation actuelle comporte tous les éléments pour assurer une instruction des projets qui soit sécurisante pour les riverains. Les permis de construire, obligatoires pour toutes éoliennes de taille supérieure à 12 m, sont délivrés par les préfets de département après enquête publique pour tous les parcs de puissance supérieure à 2,5 MW (la quasi-totalité des projets existants) et étude d’impact. Les études d’impact préalables à l’obtention du permis de construire permettent d’évaluer tous les impacts sur la santé humaine, la faune et la flore. Toutes les administrations concernées de l’Etat sont consultées ainsi que la Commission Départementale des Sites, les associations et les collectivités locales d’implantation. Concernant les risques d’accident, un rapport publié en 2004 par le Conseil Général des Mines estime que la procédure du permis de 1 Chiffres 2007, source : RTE 2 Millions de tonnes équivalent pétrole. 3 www.rte-france.com 4 « Les Français et les énergies renouvelables », août 2008, Etude BVA pour l’ADEME 5 « Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes. État des lieux de la filière éolienne. Propositions pour la mise en œuvre de la procédure d’implantation » Avis de l’AFSSET, mars 2008. construire permet aux Autorités publiques de maitriser l'implantation des parcs éoliens par rapport aux constructions existantes, mais aussi l'implantation de nouveaux bâtiments ou ouvrages par rapport aux éoliennes déjà construites. Depuis juillet 2007, des Zones de Développement de l’Eolien (ZDE) ont été instituées pour préserver les paysages remarquables et les sites historiques. Elles sont proposées par les collectivités locales et coordonnées par les Préfets. Les projets éoliens doivent se situer dans une ZDE pour bénéficier du tarif de l’obligation d’achat. La réglementation devra toutefois évoluer en matière de protection des radars (les éoliennes peuvent perturber le fonctionnement des radars) ainsi que sur le démantèlement des éoliennes en fin de vie (un projet de décret est en attente de publication). Coûts du développement de l’éolien L’objectif retenu par le Grenelle pour 2020 est d’installer une capacité éolienne de 25 GW dont 6 GW en mer. Partant de l’hypothèse que le prix de marché de l’électricité augmenterait de 3% (hypothèse très conservatrice) d’ici 2020, le surcoût généré par le tarif de rachat de l’éolien terrestre serait très réduit, alors que celui de l’éolien maritime représenterait l’essentiel du surcoût. La CSPE engendrée s’élèverait à 862 millions d’euros (dont 803 millions pour l’éolien maritime). Un foyer ne se chauffant pas à l’électricité aurait donc à supporter un coût de 5,4 €/an. Pour un foyer chauffé à l’électricité, cela représentera un surcoût de 26 €/an. En termes de renforcement du réseau de transport d’électricité, le gestionnaire du réseau RTE a évalué à environ 1 milliard d’euros cumulés le coût d’adaptation du réseau pour un parc éolien terrestre de 20 000 MW. Enfin, l’énergie éolienne nécessite de disposer de réserves d’équilibrage pour pouvoir ajuster les variations de la production à celle de la demande. Ces réserves d’équilibrage entraînent des surcoûts qui ont été estimés entre 4 et 6 €/MWh pour un parc éolien installé de 8 à 12 000 MW6. Des études supplémentaires devront être menées pour évaluer ces surcoûts pour un parc de plus grande puissance. Un observatoire des coûts et des émissions de CO2 évitées par la filière éolienne serait nécessaire. AVIS de l’ADEME L’énergie éolienne est une énergie propre qui contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, car son processus de production électrique ne génère ni déchet, ni gaz à effet de serre, ni polluants. Elle contribue également à l’indépendance énergétique du pays, car elle injecte sur le réseau une énergie produite localement. Le développement de l’éolien devra s’accompagner d’une amélioration de la consultation des populations concernées et des collectivités locales lors des décisions de planification du développement ainsi que lors d’autorisation de projet. La planification du développement de l’éolien est indispensable afin d’éviter le mitage du territoire par une dispersion de petits projets. L’ADEME soutient le développement des ZDE qui pourraient servir de base pour une planification régionale des projets éoliens. L’ADEME recommande la mise en place d’un observatoire des coûts et émissions de CO2 évitées pour chaque filière d’énergie renouvelable afin d’en évaluer, en temps réel, les coûts et les bénéfices. Elle préconise un ajustement régulier du tarif de rachat de la production d’électricité éolienne afin d’assurer que le taux de rentabilité interne (TRI) du projet soit supérieur à 8%, dans des conditions de ressources en vent suffisantes. Une évaluation du TRI des projets, couplée à l’étude de référence de la production d’électricité pourrait être réalisée dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle des Investissements. Enfin, l’ADEME rappelle que les efforts de développement de la filière éolienne, comme toutes les énergies, doivent avant tout être accompagnés d’efforts de réduction des consommations. Pour en savoir plus Avis de l’ADEME sur l’éolien 6 Estimation réalisée par RTE en 2004 Guide pratique « Les éoliennes » : http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/eoliennes Note de positionnement sur le solaire photovoltaïque Version du 14 novembre 2008 Enjeux Le recours aux énergies renouvelables pour la production d’électricité a pour objectif de les substituer aux énergies fossiles, fortement émettrices de gaz à effet de serre. Si la filière éolienne apparaît comme la plus mâture aujourd’hui, le solaire photovoltaïque représente une opportunité pour atteindre l’objectif de division par 4 de nos émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Ainsi, le Grenelle de l’Environnement a fixé un objectif de développement de la production d’électricité d’origine renouvelable de 7,2 Mtep7 supplémentaires par an d’ici 2020. La contribution attendue du photovoltaïque est de 0,5 Mtep, soit une puissance installée de 5 400 MWc8 en 2020 (contre 46,7 MWc en 2007). Cette technologie est aujourd’hui encore trop coûteuse pour participer significativement au mixte uploads/Industriel/ ademe-energie-changeons-d-x27-ere 1 .pdf
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- Publié le Aoû 02, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
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