Bonnes pratiques d’écriture académique Guide à destination des enseignants pour

Bonnes pratiques d’écriture académique Guide à destination des enseignants pour la prévention du plagiat et autres manquements à l’intégrité scientifique Introduction L’université ayant pour mission d’aider les étudiants à développer leur autonomie intellectuelle et leur capacité d’analyse critique et à construire leur propre discours, il est important que les enseignants attirent l’attention des étudiants sur les bonnes pratiques de l’écriture académique, et ce à tous les niveaux. Principes gouvernant les bonnes pratiques d’écriture académique Le lecteur d’un travail académique (exercice universitaire ou publication) présuppose naturellement que l’auteur.e mentionné.e est bien celui ou celle qui l’a écrit. Ce présupposé est au fondement de la confiance qui soude la communauté académique. Il étaie également la confiance que l’on peut légitimement porter au corpus des publications scientifiques dans son ensemble : c’est parce que l’on peut retrouver l’origine d’une affirmation que l’on peut s’appuyer dessus dans la poursuite de sa propre enquête, d’où l’extrême importance du soin que l’on doit porter à la mention des sources de ses propres textes. Les bonnes pratiques d’écriture - Utiliser ses propres mots pour présenter ou résumer les contributions d’autrui. - Identifier clairement et précisément les sources à partir desquelles les travaux d’autrui sont présentés ou résumés. Cela suppose d’avoir acquis une maîtrise suffisante des concepts, principes, méthodes et conventions du domaine : ainsi l’écriture académique est-elle un révélateur de la qualité scientifique. Causes des mauvaises pratiques La toute première cause de la tentation du plagiat et de l’auto plagiat est la grande difficulté de l’écriture académique, en raison de l’exigence évoquée ci-dessus : rédiger est un acte personnel, qui suppose d’avoir acquis une maîtrise suffisante des concepts, principes, méthodes et conventions du domaine. Cette difficulté est redoublée lorsque la langue de rédaction est différente de la langue maternelle. Les autres exigences spécifiques de l’écriture académique : clarté, précision, concision, sont autant d’obstacles supplémentaires à franchir. Dans certaines disciplines, les citations entre guillemets ne sont pas courantes, ce qui oblige à se livrer au difficile exercice de la paraphrase. Or il n’est pas possible de donner des critères généraux d’une paraphrase acceptable tant ces critères dépendent des domaines concernés. De même qu’il n’est pas possible de donner une définition générale d’une bonne paraphrase, il n’est pas possible de dire en général ce qui constitue la « connaissance commune » propre à un domaine, c’est-à-dire les éléments de connaissance qu’on n’a pas besoin d’associer à une source. Il arrive que les étudiants ne comprennent pas ce que l’enseignant ajoute, dans un cours, par rapport au contenu présent dans un manuel, et omettent de mentionner cette source (surtout si le support du cours est disponible). Parmi les causes documentées du plagiat, on trouve la perception qu’ont les étudiants (et les chercheurs) des pratiques en vigueur dans leur domaine : s’ils pensent que le plagiat est pratiqué et toléré, ils n’hésiteront pas à le pratiquer eux-mêmes (Heitman and Litewa 2011). Buts à atteindre lors de la sensibilisation aux bonnes pratiques d’écriture académique - limiter le plagiat et les mauvaises pratiques - faire en sorte que les étudiants se sentent auteurs de leurs travaux Les pratiques à prohiber Le plagiat proprement dit : Recopier un texte ou une partie d’un texte en le présentant comme émanant de son propre fond, quel que soit son auteur, par exemple : - Reproduire le travail d’un autre étudiant sans y faire référence - Recopier les documents internes de l’organisme ou entreprise dans lequel on fait un stage sans citer la source - Reproduire des documents pédagogiques sans les citer Le « patchwork » : Insérer dans son propre texte des morceaux copiés d’une ou plusieurs sources, en insérant quelques mots, en en supprimant d’autres, en introduisant des synonymes, sans indiquer les sources ni utiliser de guillemets. La paraphrase inaboutie : Transformer un texte venant d’une ou plusieurs sources en mentionnant les auteurs, mais de façon seulement cosmétique, sans véritable appropriation personnelle de ce qui est dit. L’autoplagiat : i) Pourquoi il est important de ne pas se copier soi-même - Pour ne pas augmenter indûment la charge de travail des lecteurs, qui sont trompés lorsqu’ils présupposent qu’ils ont quelque chose de nouveau sous les yeux. - Pour garantir la fiabilité des méta-analyses. ii) Le salami-slicing ou la segmentation indue des publications Publier les mêmes données plusieurs fois, sous différentes formes (corpus augmentés ou diminués, analysés différemment), sans signaler qu’elles ont déjà été publiées revient à encombrer indûment et à fausser les archives scientifiques qui contiennent (ou devraient contenir) l’histoire de l’accumulation des connaissances. Ne citer que les publications qui appuient la thèse défendue : Cette pratique va à l’encontre de l’exigence d’impartialité, garante de la fiabilité des connaissances produites. L’auto-citation abusive : Destinée à augmenter la visibilité de l’auteur, cette pratique consistant à citer ses propres travaux même lorsqu’ils ne sont pas pertinents constitue une distorsion trompeuse des archives scientifiques. uploads/Litterature/ bonnes-pratiques-redaction-2.pdf

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