1 L’œuvre en vidéo : https:// www.youtube.com/watch?v=e09Ms3s6G0w → Visionnez l

1 L’œuvre en vidéo : https:// www.youtube.com/watch?v=e09Ms3s6G0w → Visionnez la vidéo en complément de votre lecture afin de : - vous familiariser avec l’œuvre, le contexte et l’auteur. - répondre à plusieurs questions de ce carnet du lecteur. A. Mme de Lafayette À l’aide des deux liens ci-dessous, constituez une petite biographie de Madame de La Fayette en retenant l’essentiel : biographie - liens avec la Cour et les auteurs de son époque – titres de ses principales œuvres et conditions de parution de celles-ci.  La vie de Mme de La Fayette : https:// www.youtube.com/watch?v=gju0aBFd2qE  Ses secrets… https:// www.franceculture.fr/litterature/cinq-traits-de-la-secrete-madame-de-la-fayette → éléments biographiques importants : Madame de La Fayette de son nom complet Marie-Magdeleine Pioche de La Vergne est née le 18 mars 1634 à Paris. Son père, gentilhomme passionné de littérature, meurt en 1649 et sa mère se remarie alors avec l’oncle de la Marquise de Sévigné. Celle-ci sera l’amie intime de Marie-Magdeleine tout au long de sa vie. Elle fait son éducation littéraire et sentimentale avec Ménage qui lui enseigne l’italien et le latin et l’introduit dans les salons en vogue de Catherine de Rambouillet, de la marquise du Plessis-Bellière et de Madeleine de Scudéry. Jeune, riche et cultivée, elle devient demoiselle d’honneur d’Anne d’Autriche seulement à l’âge de 16 ans. À vingt et un ans, elle épouse le comte de La Fayette, il s’agit d’un mariage arrangé par la mère Madame de La Fayette. Le comte se retire dans son domaine d’Auvergne, tandis que Madame de La Fayette choisit de vivre à Paris où son amitié avec Henriette d’Angleterre, future duchesse d'Orléans, lui permet de pénétrer les cercles intimes de la royauté. En 1665 elle noue avec La Rochefoucauld une OBJET D’ÉTUDE : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIème siècle CARNET DE LECTURE : Œuvre intégrale La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette, 1678 « Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler. » 2 relation d’amitié qui durera jusqu’à la fin de sa vie. → liens avec la Cour et les auteurs de son époque : -Elle se lie d'amitié avec Henriette d'Angleterre, la future duchesse d'Orléans, dont le mariage avec le frère du roi lui donne accès au cercle intime de la Cour royale. -Elle est aussi proche de Madeleine de Scudéry et de Segrais, un poète qui entre à l'Académie française en 1662. – -Madame de La Fayette rencontre le Duc La Rochefoucauld en 1655 et se lie d'amitié étroite avec lui. → ti tres des principales œuvres et conditi ons de paruti on de celles- ci : La littérature était un passe-temps qu'elle dissimulait au monde en général, étant vu par l'aristocratie comme indigne de leur rang. Toutes ses œuvres ont donc été publiées anonymement ou sous couvert d'une autre figure En 1662, elle publie anonymement 'La Princesse de Montpensier' nouvelle publiée anonymement. En 1670, 'Zaïde' qu'elle écrit en collaboration avec La Rochefoucauld est édité sous la signature de Segrais. Le plus grand succès de Madame de La Fayette est cependant La Princesse de Clèves, éditée par un de ses amis en mars 1678. Bien que ses contemporains admirent l'ouvrage, Madame de La Fayette reste très secrète et déjoue les rumeurs qui tournent autour d'elle, nourrissant sa popularité. Encore aujourd'hui, ce roman est considéré comme le premier récit d'analyse psychologique. Il entre d'ailleurs dans la prestigieuse collection La Pléiade en 2014 en tant qu'œuvre complète Après la mort de son mari et de son ami La Rochefoucauld, elle écrit 'Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1689, qui ne seront publiés qu'après sa mort. B. Le contexte religieux : le jansénisme Mme de Lafayette est très influencée par un mathématicien et philosophe, Blaise Pascal. Il appartient à un mouvement religieux qui propose une vision pessimiste de l’homme. Lisez le document ci-dessous (« repères ») et regardez cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=wkNuWQ2MzEM Complétez ce tableau pour retenir les idées essentielles : Définition du jansénisme Aux sources : les instigateurs du mouvement Les idées principales Il s’agit d’une Doctrine chrétienne hérétique sur la grâce et la prédestination, issue de la pensée de Jansénius (exposée dans son ouvrage l'Augustinus en 1640, et selon laquelle, sans tenir compte de la liberté et des mérites de Jnasénus, Port royale La question de la grâce : l’homme est-il maître de son destin ? A-t-il entre ses mains son salut ou sa damnation ? La vision du péché : « Les jansénistes expriment une conception pessimiste du péché : pour eux, les 3 l'homme, la grâce du salut ne serait accordée qu'aux seuls élus dès leur naissance. forces du mal constituent une force redoutable face aux forces du bien. Inutile donc, de mener une vie de débauche en espérant acheter son pardon en fin de vie... Il s'agit d'amener l'homme à un état d'humilité devant Dieu. » La vie quotidienne : D'où, pour les jansénistes, un mode de vie très austère, contemplatif et éloigné des plaisirs terrestres, vains et dangereux Les ennemis Persécutions contre le mouvement Les partisans Les Jésuites, avec leurs indulgentes habiletés, sont les ennemis du jansénisme, qu'ils poursuivent dans leur duel à mort contre Port-Royal. Ils sont persécutés par le roi et le Pape -Ces idées très sévères, sont très difficiles à admettre pour une très grande partie des fidèles catholiques. Seule quelques personnalités fortes et suffisamment éduquées peuvent s'en satisfaire : La Rochefoucauld, Mme de La Fayette, La Bruyère… -Les partisans sont nommés les Jansénites Les jansénistes (fiche repère) La seconde partie du XVIIe siècle est marquée par la lutte qui oppose les jésuites et les jansénistes dans leur volonté de dominer idéologiquement l’Église. Le jansénisme est un courant religieux catholique doit son nom au théologien hollandais Jansénius (1585- 1638) qui en expose les principes dans un ouvrage, Augustinus, paru en 1640. En France, l'abbaye de femmes de Port-Royal, située dans la vallée de Chevreuse (sud-ouest de Paris), sera le centre du courant. Elle est érigée pour concurrencer les collèges jésuites issus de la Compagnie de Jésus, fondée par Ignace de Loyola en 1540. Le problème de la grâce est au centre des questions théologiques qui opposent jésuites et jansénistes. Une grande question se pose : l’homme est-il maître de son destin ? A-t-il entre ses mains son salut ou sa damnation ? Pour les jésuites, c’est à chacun de se construire, d’orienter sa vie. Dieu a accordé sa grâce à tous et l’homme dispose donc de la liberté. Il détermine donc son destin, qui dépend de ses actions, et qui constitue ainsi la sanction de son mérite, de ses vertus ou de ses vices. Pour les jansénistes, Dieu n'accorde sa grâce qu'à ceux dont il sait, par avance, qu'ils la mériteront. Certes, la liberté de l’homme peut s’exercer, il peut s’opposer à la volonté divine. Mais ce libre arbitre est limité ; celui qui est l’objet de la grâce en éprouve une joie si profonde qu’il ne peut y résister. Celui qui, au contraire, est habité par les forces du mal ne peut être sauvé parce qu’il ne dispose pas de cette impulsion vers le bien que donne la grâce divine. Les visions du péché s’opposent également. Les jésuites s’efforcent d’atténuer la notion même du péché. Pour qu’il y ait péché, selon eux, il faut qu’il y ait conscience du péché. À l’opposé, les jansénistes expriment une conception pessimiste du péché : pour eux, les forces du mal constituent une force redoutable face aux forces du bien. Inutile donc, de mener une vie de débauche en espérant acheter son pardon en fin de vie... Il s'agit d'amener l'homme à un état d'humilité devant Dieu. D'où, pour les jansénistes, un mode de vie très austère, contemplatif et éloigné des plaisirs terrestres, vains et dangereux (car ils écartent de la prise de conscience de la misérable condition humaine et de la nécessité d'une vie vertueuse). Des laïcs, que l'on appelle "les solitaires" ou "les messieurs", viennent faire retraite à Port- Royal pour s'écarter du monde de la Cour. Le Pape et le pouvoir royal en prennent rapidement ombrage et vont persécuter les partisans de cette doctrine. Le roi craint un début de contestation politique au sein de ces hommes qui s'écartent de sa sphère de 4 pouvoir. De plus, d'anciens Frondeurs se sont rapprochés du courant janséniste après l'échec de leur complot contre le roi (surtout sous Louis XIII). Malgré tout, le jansénisme triomphe en tant que vision du monde dans les esprits d'élite. Il imprègne les chefs-d'œuvre classiques. Les moralistes et les psychologues : La Rochefoucauld, Mme de La Fayette, La Bruyère… analysent ainsi avec une impitoyable lucidité les faiblesses des êtres, dénoncent la vanité des idéaux, relèvent les petitesses de la comédie humaine. Le théâtre de Racine devient le théâtre de la misère des cœurs et de la cruauté des destinées. Les Pensées de Pascal sondent avec une sombre délectation l'abîme de la condition humaine. C. Les mouvements littéraires dans le genre romanesque au XVII° siècle : Préciosité et classicisme. 1. La Princesse de uploads/Litterature/ carnet-du-lecteur-princesse-de-cleves-2021-2022 1 .pdf

  • 21
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager