Classiques & Cie lycée • Fables • guide pédagogique 1 • Hatier © 2019 La Fontai
Classiques & Cie lycée • Fables • guide pédagogique 1 • Hatier © 2019 La Fontaine, Fables, livres VII à XI (édition Nouveau bac 1re) GUIDE PEDAGOGIQUE établi par Michel Vincent L’œuvre : présentation .............................................................................................................................. 2 Le contexte historique et culturel .............................................................................................................. 2 La langue de La Fontaine ................................................................................................................................ 3 L’édition Classiques & Cie Lycée ..................................................................................................... 4 Exercices & sujets : les corrigés ........................................................................................................ 5 Des clés pour vous guider .............................................................................................................................. 5 Les lectures d’images ..................................................................................................................................... 19 Les sujets d’écrit et d’oral ............................................................................................................................ 22 Classiques & Cie lycée • Fables • guide pédagogique 2 • Hatier © 2019 L’ŒUVRE Présentation Le contexte historique et culturel ➢ Un auteur reconnu Après la disgrâce de Fouquet (1661), son premier protecteur, et son séjour forcé à Limoges (août 1663-juillet 1664), La Fontaine trouve refuge et protection chez la duchesse d’Orléans, belle-sœur du roi, au Palais du Luxembourg (l’actuel Sénat). Ses Contes et Nouvelles (1665- 1666) lui assurent un début de notoriété que le recueil des Fables de 1668 confirme et conforte. La Fontaine est reçu dans les salons et est apprécié de la Cour. Conteur, poète galant, fabuliste, romancier (Les Amours de Psyché et de Cupidon, 1669), dramaturge, le voici connu et reconnu. ➢ Le Salon de Mme de La Sablière La mort en février 1672 de la duchesse d’Orléans le contraint de trouver un nouveau protecteur. C’est alors l’ordinaire de la condition d’écrivain quand on est sans fortune. Mme de La Sablière (1640-1693) l’accueille. Fille d’un riche banquier, elle tient l’un des plus prestigieux salons de Paris. Libertins, scientifiques, philosophes, écrivains, grands voyageurs tels Bernier et Chardin, qui séjournèrent aux Indes le fréquentent. La Fontaine élargit son horizon à l’écoute de leurs débats et échanges. La Fontaine dédiera à Mme de La Sablière la dernière fable du Livre IX et son discours de réception à l’Académie Française, en 1684. ➢ Un élargissement de la pensée Aussi les fables dites du second recueil (1678-1679) témoignent-elles de sa curiosité et de son évolution intellectuelle. L’actualité y retentit ; la politique notamment étrangère y est évoquée ; les questions philosophiques et religieuses y sont abordées. Le monde des fables s’élargit aux dimensions de l’univers. La société animale se calque sur la société monarchique française. Ce sont dans les fables des Livres VII à XI que La Fontaine atteint la pleine maîtrise de son art. Classiques & Cie lycée • Fables • guide pédagogique 3 • Hatier © 2019 La langue de La Fontaine ➢ Un vocabulaire d’une très grande richesse • Des mots vieillis : « ja » pour « déjà » (IX, 10) ; « oyez » pour « écoutez » (IX, 9). • Des mots ou proverbes populaires : « gober l’appât » (VIII, 14) ; « attraper le bout de l’année » (VIII, 2) ; « ventre affamé n’a point d’oreilles » (IX, 18) ; « crier haro sur le baudet » (VII, 1). • Des mots techniques de la langue juridique (« sac et quilles », IX, 9) ; de la chasse (« tonnelles », X, 7) ; de la philosophie (« Discours à Madame de La Sablière », IX) et de la langue galante (« belles », VIII, 7, « feux », IX, 18). • Des références mythologiques : « Pluton » (VII, 6), « Mars » (VII, 7), « guerre de Troie » (VII, 12), « Pomone » (VIII, 10)… ➢ Des règles d’accord particulières • Le participe présent peut s’accorder et se mettre au pluriel (par référence au latin) ; par exemple : « ces deux rivaux ensemble se jouants » (X, 11). • L’adjectif qualificatif se rapportant à plusieurs noms peut s’accorder avec le dernier cité ; par exemple : « par qui sont nos destins et nos mœurs différentes » (XI, 4). • De la même façon un verbe ayant deux sujets peut s’accorder seulement avec le dernier exprimé. ➢ Des pratiques stylistiques peu usitées de nos jours • L’emploi du subjonctif plus-que-parfait en lieu et place du conditionnel passé, par référence au latin qui ignorait l’existence même du conditionnel et qui recourait au subjonctif pour exprimer la condition ; par exemple : « je ne l’eusse pas ramassée » (IX, 7) pour « je ne l’aurais pas ramassée ». • L’emploi d’une proposition participiale au lieu d’une circonstancielle ; par exemple : « La Tanche rebutée » (VII, 4), héritage de l’ablatif absolu en latin. • L’emploi fréquent de l’infinitif de narration ; par exemple : « et de courir » (VIII, 8). Classiques & Cie lycée • Fables • guide pédagogique 4 • Hatier © 2019 L’ÉDITION Classiques & Cie Lycée À l’occasion de la réforme du lycée et de la mise en place du « Nouveau Bac » français, la collection Classiques & Cie a été entièrement repensée de manière que chaque ouvrage offre aux enseignants une séquence complète sur l’œuvre et le parcours associé, tels que définis dans les nouveaux programmes. La nouvelle édition des Fables (livres VII à XI) comprend ainsi le texte des fables, associé à une proposition de parcours « Imagination et pensée au XVIIe siècle », ainsi qu’à de nombreux autres enrichissements pédagogiques. ➢ L’avant-texte Composé des rubriques « Qui est l’auteur ? », « Quel est le contexte historique et culturel ? » et « Pourquoi vous allez aimer ce recueil », l’avant-texte permet d’amener l’élève progressivement à la lecture du texte. ➢ Au fil du texte : « Des clés pour vous guider » Soigneusement annoté, le texte est enrichi, à intervalles réguliers, de pages « Des clés pour vous guider », qui permettent d’interroger les fables clés du recueil. Trois questions littéraires, associées à une aide, sont suivies d’une question de grammaire et d’une proposition d’activité (écrit d’appropriation, approfondissement documentaire, etc.). ➢ Le parcours « Imagination et pensée au XVIIe siècle » Ce parcours permet d’analyser, à travers neuf extraits, les rapports entre imagination et pensée au XVIIe siècle, selon que l’on est philosophe ou auteur de fiction. L’imagination serait- elle la meilleure alliée de la pensée ? ➢ Un groupement de textes complémentaires Consacré au « procès de la cour », il permet, à travers des genres littéraires variés (théâtre, caractère, mémoires…), de mettre en évidence les caractéristiques de la satire sociale. ➢ Le dossier « Nouveau Bac » Le dossier inclut : – des fiches de lecture ayant pour but d’approfondir la lecture de l’œuvre en apportant une réflexion sur ses principaux enjeux (structure du recueil, thèmes, art de raconter) ; – un groupement de textes complémentaire sur la satire de la cour ; – des prolongements artistiques et culturels (adossés à un encart couleurs) ; – une rubrique « Objectif bac » permettant de s’entraîner sur les nouvelles épreuves du bac. Classiques & Cie lycée • Fables • guide pédagogique 5 • Hatier © 2019 EXOS & SUJETS Les corrigés Des clés pour vous guider ➢ 1. « Les Animaux malades de la peste » (VII, 1) : une fable tragique (p. 29) Un pauvre âne est désigné comme le responsable de l’épidémie à la place des puissants qui sont les vrais coupables. La fable se fait tragique. 1. Comment s’exprime la gravité de la situation au début de la fable ? La gravité de la situation s’exprime : – par un vocabulaire inquiétant : « mal », « terreur », « guerre » ; – par le fait que ce mal est présenté comme une punition divine, du « Ciel » ; – par le nombre de victimes : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » (v. 7) ; – par l’ampleur de la période oratoire ; – par un effet de suspens (de « suspension », disait-on au XVIIe siècle) : la peste n’est nommée qu’au vers 4. 2. En quoi les discours du Lion puis du Renard sont-ils hypocrites ? Les deux discours sont hypocrites. • Le Lion reconnaît avoir commis des fautes, mais vénielles puisqu’il n’a fait qu’obéir aux lois de la nature (manger des moutons). Surtout, il s’y attarde d’autant plus que cela lui permet d’escamoter littéralement son crime (avoir mangé le berger). Le vers de trois syllabes (« Le berger », v. 29) illustre bien cet escamotage. En invoquant enfin « l’état de [sa] conscience » (v. 24), le Lion se comporte en vrai Tartuffe. • Le discours du Renard est d’une autre sorte d’hypocrisie. Celle-ci se fait d’abord flatterie : il absout le crime du Lion, admire les scrupules de conscience de celui-ci (v. 35), et surtout il en justifie les crimes au nom de l’orgueil des humains qui se prétendent supérieurs aux animaux. 3. L’Âne intervient : quelle est la réaction de la Cour et que vaut son jugement ? • La Cour juge la peccadille commise par l’Âne (avoir mangé un peu d’herbe) comme un crime impardonnable. Les qualificatifs dont le gratifie le Loup – « ce maudit animal, ce pelé, ce galeux » (v. 57-58) – vaut condamnation à mort. • Le jugement uploads/Litterature/ ccielycee-fablespdf.pdf
Documents similaires
-
22
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 22, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.5285MB