COMMENTAIRE L'AUTOMNE Cette poésie appartient au recueil Méditations Poétiques
COMMENTAIRE L'AUTOMNE Cette poésie appartient au recueil Méditations Poétiques qu'Alphonse de Lamartine publie en 1820. Cet ouvrage qui rassemble 24 poésies produisit l'effet d'une révolution poétique, pendant le mouvement du Romantisme, ou pour la première fois apparaît en poésie les sentiments de la sensibilité blessée. Dans cette période on trouve des thèmes rècurrents comme les souvenirs et regrets, espérances et désespoirs, la fuite du temps et la jouissance de la vie, l'inquiétude de la destinée, la hantise de la mort, l'aspiration à l'éternité. La nature se révèle comme une présence réconfortante et complice de l'état d'âme du poète, face au contexte historique du Romantisme. Le poème qu'on commente conjugue un sentiment de mélancolie et d'espoir, tout en suivant la transformation de la nature évoquée en un paysage interieur. Ainsi, on peut dire que la tonalité romantique du poème se centre sur l'expression de la mort que l'auteur transmet a partir de différentes procédures. “L'automne” est composé par huit strophes quatrains avec des vers alexandrins réguliers, cependant il y a des irréguliarités, comme les signes de ponctuation qui casse la binarité de l'alexandrin. Quant à la rime, on voit comment les rimes masculines s'altenent avec les rimes fémenines, dans les vers impairs, il s'agit d'une rime croissée (ABAB) et une rime suffisante, avec deux homophonies “verdure- nature”. En ce qui concerne l'axe thématique, il évoque le passage du temps, une tonalité romantique, centrée sur l'expression de la vieillese, le déclin du poète et la mort qui est partout présente, même dans la nature automnale. Pour exposer cette thématique Lamartine utilise la nature comme paysage interiur pour préciser la progression du poème, en montrant une succesion d'images avec l'intention d'exprimer ses sentiments, comme la solitude ou la nostalgie. Donc, on peut trouver une problématique, la nécessité de découvrir la conception de la nature dans le poème par rapport au paysage interieur du poète. Alors, par quels moyens Lamartine arrive-t-il à doter cette nature d'un apparence funèbre jusqu'à la mort? Pour répondre au problème posé, on va d’abord voir comment l'auteur fait un symbiose entre la nature et le poète à travers des images. Mais cette idée ne suffit pas et on verra que Lamartine exprime aussi le sentiment de la mélancolie depuis la perspective de l'auteur. Enfin, l'acceptation de la mort permettra de dépasser les limites des deux idées précédentes. 1. EVOCATION NATURE AUTOMNAL a) Une structure progressive À travers du thème de la nature on peut dégager une structure, où les trois premières strophes nous parle de la nature agonisante, les quatre suivantes qui nous présentent le passage du temps et l'antithèse entre la mort et la vie. Finalement, la dernière strophe est la finale acceptation de la mort, le destin de la vie. Cette progression du poème montre avec les symboles et les temps verbaux une trajectoire qui a comme point de départ le déclin de l'automne et son aboutissement, la mort. b)La symbiose entre la nature et le poète Grâce à l'utilisation des images de déclin, Lamartine fait une symbiose entre le poète et la nature avec des figures de style comme la personnification “le deuil de la nature”. En plus, on voit comment la rélation entre les deux est exprimée depuis le commencement du poème avec une salutation à l'automne “Salut!” en montrant la complicité qui unit l'auteur et cette nature dans une période de déclin. Cette décrépitude et cette détérioration sont refletées dans le cham p lexicale de la nature, concrètement de l'automne, comment le titre montre ou par example avec la personnification “bois couronnés d'un reste de verdure” ou la synecdoque “feuillages jaunissants” “Terre, soleil, vallons”. 2. L' EXPRESSION DES SENTIMENTS DU POÈTE On doit souligner la subjectivité et le caractère lyrique du poème avec l'usage du <Je>, qui apparaît plusieurs fois au cours de la poésie et qui marque la présence de l'auteur , mais aussi avec des pronoms comme le demostratif <mon, mes>. Il y a d'autres traits pour transmettre l'expresivité, par exemple les point d'excalamation et d'interrogation, qui renforce aussi et met l'emphase sur des émotions, comme la mélancolie et l'espoir fugace. On est devant une poésie personnelle qui devient le miroir de l’âme du poète, car chacun des huit quatrains évoque les différents états d’âme du poète . Ainsi, il y a le champ lexicale des sentiment, où on trouve un série de termes qui suggère la tirstesse: “deuil”, “douleur”, “larme”, “tombeau”, “pleurant”, “plaît”, “mort”, et particulièrement le dépérissement “jaunissants”, “pâlissant”, “expire”. Mais aussi le sentiment de plaisir avec des mots comme “espoir”, “envie”, “j’aime”, “bonheur”. Et en même temps, il y a des figures comme l'antithèse “douleur-plaît”, “regards voilés- attraits”, “nectar-fiel”, donnant forme à une allégorie de la vie, entre l'idée de magificience et de découronnement. À part la ponctiation qui lui permet de mettre ses sentiments en exergue, la régularité du poème permet de chanter la douleur, parce que la forme poétique correspond parfaitement au genre de l’élégie. Donc, nous assistons à une lente agonie, agonie qui desurcroît nous apparaît comme inévitable. 3. ACCEPTATION DE LA MORT. Pendant le poème, on asiste au parcours et au reflexion de l'auteur sur le passage du temps, où finalement, triomphe la mort. Dans la dernière strophe il se trouve la réponse aux interrogations rhétorique que l'auteur a posé à la strophe précédente et on observe comment à la fin le poète assimile la mort du Je du poème “Moi, je meurs” autant que la mort de la nature avec la métaphore “la fleur tombe”. En somme, il y a une nécessité de quitter la vie est en même temps qu' un amour profond de la vie, en avant ne opposition, un tiraillement dans le cœur du poète. Cependant un nstinct de survie s’empare de lui, il se rappelle en effet que la vie est faite de bons et de mauvais moments, la métaphore du “calice” (la vie) qui contient à la fois les joies et les peines. Il pense que l'amour d’une femme pourrait sauver son âme mélancolique, “une âme que j’ignore aurait compris mon âme et m’aurait répondu!”. Cet amour se traduit également dans la beauté de la nature et dans l’amour qu’il lui porte et donc qu’il porte à la vie, mais il a la peur de la perdre. Toutefois, le retour au présent vient abolir l’espoir contenu dans la valeur du conditionnel et la fatalité arrive. Le poème de L'automne commence quand la mort de la nature s'articule et finit quand la mort du Je poetique se présente, en précisant et rappelant la thématique romantique. uploads/Litterature/ commentaire-lamartine-odt 1 .pdf
Documents similaires










-
22
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 04, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0338MB