Commentaire du «Blé en Herbe» Filimonov Maxim Le texte soumis à notre étude est

Commentaire du «Blé en Herbe» Filimonov Maxim Le texte soumis à notre étude est un extrait du «Blé en Herbe», écrit par Collette en 1923, de son vrai nom Gabrielle Sidonie, journaliste, puis élue à l’académie Goncourt. Ceci est un roman d’initiation. Son objectif dans cette œuvre se focalise sur l’initiation sentimentale et sexuelle à l’adolescence. Les personnages principaux sont Philippe, Vinca et Madame Dalleray. Au cours d’une discussion entre les deux cousins, Philippe (dit Phil) fait preuve d’impatience, son défaut caractéristique. Il ne supporte pas d’être entre l’enfance et l’âge adulte, et voudrait déjà avoir vingt cinq ans. A cette impatience, Vinca répond par la douceur et la soumission grâce à sa «sagesse de femme». Que souhaitent les jeunes gens? Dans un premier temps nous étudirons le dialogue entre les amoureux notamment le point de vue de Vinca, qui veut prendre son temps, et Philippe, qui veut aller vite. Ensuite nous analyserons le monologue explicatif de Philippe. Le texte commence par l’exclamation de Phil. C’est lui qui commence à parler. C’est le début du dialogue entre les deux personnages. Vinca ne répond qu’à partir de la ligne 6, après l’expression de Phil et du narrateur. Vinca n’a pas d’idée derrière la tête vis à vis du sujet posé: cela est montré par «et que faire d’autre, Phil?». Par la suite, Vinca commence à faire des propositions sur la vie future de Philippe, par exemple: «tu te présenteras à ton bachot». Tout cela est accentué par le passé simple, qui montre que la jeune fille s’imagine déjà le futur, mais préfère prendre son temps. Ensuite suit une interlocution entre les deux amoureux. Vinca est appelée du nom de la mère de Phil, par quoi elle répond en assimilant le jeune homme à un enfant. Ceci est comme un jeu de mots. Ensuite, à la ligne 10 Vinca emploie le groupe nominal: «mon pauvre petit», ce qui est contradictoire à ce que veut devenir Philippe, un homme de vingt cinq ans au plus vite. Cela doit mettre en colère le garçon, ce qui est certainement voulu. La précipitation de Phil est montrée par le mot «impatience» qui lui est destiné, ce qui est l’opposé du verbe «patienter», employé par Philippe à la ligne 1 à propos de Vinca. Cela montre le désaccord entre les deux amoureux, l’opposition de leur point de vue. Vinca a un langage maternel: «comme ma mère». Elle a une attitude maternelle envers Philippe, elle l’appelle de «mon petit». Cela montre que Vinca est plus mûre que Phil alors qu’elle est moins âgée. La narratrice Colette porte un regard attendri sur ces deux protagonistes. Elle juge Vinca plutôt mature, s’intéressant de l’allure et de la croissance de Phil. Son regard est empathique en observant Philippe, elle le considère comme un enfant: «cet enfant» (l 30). Ainsi nous avons vu les points de vue des deux personnages, examinons le monologue de Phil. Philippe est plusieurs fois en opposition avec Vinca, et n’accepte pas son opinion, il ne veut pas l’entendre, en lui répétant plusieurs fois de se taire (l 9 et l 20). Philippe a des préjugés sur les adultes au début du texte, il se sent isolé par rapport aux autres (l 1- 2; l 24). Donc il est finalement en opposition avec la Terre entière. Les jeunes gens communiquent par le regard (l 12 et l 16). Il appuie le monologue par les gestes, par exemple en bousculant Vinca (L 19), il est autoritaire. Le champ lexical de la mort est employé. Ceci est finalement une petite scène de ménage. Philippe est angoissé par rapport à l’âge adulte. Il commence à se calmer à partir de la ligne 26, il adoucit l’atmosphère. Phil pose des questions à Vinca et attend des réponses qui n’arrivent pas. Le narrateur fait des commentaires sur les sentiments des jeunes, il se lamente. Philippe n’est pas un adulte et n’est pas un enfant, il sent qu’il n’est pas fini, ce qui le dérange. Il fait preuve ainsi d’une certaine puérilité, qui s’attache à l’enfance, mais aussi d’un idéalisme qui se confirmera par la suite; ne pouvant tolérer de n’être qu’à moitié homme, il souhaiterait être adulte à part entière: «La hâte de vieillir, le mépris d’un temps où le corps et l’âme fleurissent changeaient en héros romantique cet enfant d’un petit industriel parisien […] Tant d’années encore, Vinca, pendant lesquelles je ne serai qu’à peu près homme, à peu près libre, à peu près amoureux» (L 29-33). Le «Ces années» est répété deux fois dans le texte (L 21 et L 24), ceci est une assonance. Le champ lexical de l’âge est employé: «Seize ans!» (L 21), «Vingt cinq ans!» (L 28). Philippe se révolte contre l’existence. Pour conclure, nous avons analysé les envies de chacun des personnages. Nous avons assisté à une véritable opposition entre les deux amoureux, une petite scène de ménage. La jeune femme, Vinca, veut être patiente et attendre que les choses passent, alors que Philippe veut aller très vite et déjà avoir Vingt cinq ans. On peut rapprocher ce texte à celui de Flaubert, L’éducation sentimentale. uploads/Litterature/ commentaire-le-ble-en-herbe 1 .pdf

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