QUESTIONS (50 points) Travail sur le texte litt éraire et sur l'image (30 poin

QUESTIONS (50 points) Travail sur le texte litt éraire et sur l'image (30 point s) 1. Présentez l'éme tt eur et le des ti nataire de ce tt e le tt re. Précisez le contexte historique dans lequel elle est écrite. (4 points) Comme en témoigne la signature, l'émetteur de la lettre est Martin, qui s'adresse à un ami de longue date : « Cher vieux Max » nous dit la formule d’entrée dans la lettre. La le)re est visiblement rédigée alors qu'Hitler vient d'être nommé chancelier du Reich, en 1933 (« Maintenant, c'est lui qui, de fait, est le chef du gouvernement. Je doute que Hindenburg lui- même puisse le déloger [...]. », l. 4-5). Martin fait également allusion aux crimes commis par les SA ou « chemises brunes » (« Ses escouades en chemises brunes [...] pillent, et elles ont commencé à persécuter les Juifs », l. 8-9). 2. a. Selon Ma rti n, comment Hitler est-il perçu par les Allemands ? Jus tifi ez en citant le texte. (4 points) Selon Martin, Hitler utilise le pouvoir de la parole lors de ses discours de manière à fasciner le peuple pour mieux le manipuler . C’est « un grand orateur » (l. 7) qui « électrise les foules » (l. 6) ; les Allemands y trouvent une énergie nouvelle, ils se sentent « stimulés » (l. 12) par sa montée au pouvoir, qu'ils voient comme « l'émergence d'une force vive » (l. 11) ; ils ont le sentiment qu’on leur montre la voie à prendre, qu'ils ont « trouvé un Guide ! » (l. 15). b. Mar ti n partage-t-il ce point de vue ? Expliquez en vous aidant notamment des outils de langue qu'il emploie. (4 points) Mar,n, quant à lui, a conscience que les sections d'assaut d'Hitler passent les bornes (« Elles pillent»,l.8;«De graves injustices se commettent […] chaque visage ensanglanté qu'on croise vous fait secrètement saigner le cœur », l. 23- 25). Mais il préfère fermer les yeux et considérer cela comme quelque chose sans importance. Il parle de « la petite écume trouble qui se forme en surface quand bout le chaudron d'un grand mouvement» (l. 9-10). Martin est occupé à protéger son ascension sociale («Puisque je suis désormais un personnage officiel au service du nouveau régime, je clame au contraire ma jubilation sur tous les toits », l. 17-18). Au fond de lui, Martin doute ; ce mouvement est souligné par l'emploi des verbes modalisateurs « je crois » « je m’interroge » ainsi que par celui du connecteur d'opposition «mais»: «jecrois[...], mais je n'en suis pas sûr » (l. 3-4) ; « Mais je m'interroge » (l. 7) ; l’utilisation des adverbes comme « peut- être » viennent aussi souligner son incertitude : « il ne s'agit peut-être là que d'incidents mineurs » (l.9). De plus, la profusion des tournures interrogatives fait bien ressortir la profondeur des doutes qu'il ressent face à l'action d'Hitler: «est-il complètement sain d'esprit ? », l.7 ; « où cela va-t-il nous mener ? », l. 15-16 ; « la 6nalité est-elle juste ? Le but que nous poursuivons est-il meilleur qu'avant ? », l. 29. 3. « Que l'avenir s'élance vers nous telle une vague prête à déferler » (l. 22) : a. Quelle s sont l es fi gure s de style u ti lisée s ? Comment comprenez-vous ce tt e image ? (3 points) Martin établit ici, en utilisant l’outil de comparaison « telle », une comparaison « telle une vague prête à déferler » . Il compare « l'avenir » qui « s’élance » et « une vague prête à déferler ». Pour lui, « l'avenir » , comme une gigantesque « vague », représente une menace qui va emporter le peuple allemand vers sa destinée, et il est vain de tenter de lui résister. L'inutilité de toute résistance est soulignée par une personnification («L'avenir s'élance ») : c'est l'avenir qui agit (comme une personne), le peuple allemand, passif, va être emporté par celui-ci. b. Repérez dans le texte un e troisième fi gure de style entre les lignes 5 et 10 . (1 point) On repère une métaphore à la ligne 6, dans « l’homme électrise les foules » : l’image est celle de l’électricité, comme si le peuple était électrocuté, sous le choc, sans pouvoir agir par lui-même. Une métaphore est également présente dans « la petite écume trouble qui se forme en surface quand bout le chaudron d’un grand mouvement » (lignes 9- 10). L’image est celle ici de la cuisine et d’une préparation bientôt prête : seul le frémissement en surface est visible tandis que le liquide en dessous est bouillant. 4. En vous appuyant sur vos connaissances de ce tt e période historique, que ressentez-vous à la lecture de ce tt e le tt re ? Développez votre réponse. (4 points) On attend une réponse nuancée s'appuyant entre autres sur le rappel de la situation économique de l'Allemagne en 1933 et sur le désespoir dans lequel les Allemands sont plongés après le traité de Versailles. Le lecteur de cette lettre peut ressentir de la joie pour le peuple allemand qui s’installe dans une dynamique positive (redressement économique, fierté nationale…) »l’émergence d’une force vive »l.11 Le lecteur de cette lettre peut ressentir de la tristesse ou de la colère face à la menace qui plane, menace dont les allemands n’ont pas forcément conscience. « des directions insensées »l.16 Le lecteur de cette lettre peut ressentir de l’empathie pour Martin qui témoigne et semble perdu entre doutes « je n’en suis pas sûr » l.4 et enthousiasme « « ma jubilation » l.18 Les jugements portés sur le positionnement de Martin doivent être justifiés. Photogramme du film The Great Dictator (« Le Dictateur ») de Charlie Chaplin, 1940. Sur le texte et l'image : 5. Quels points communs et d iff érences repérez-vous entre les représenta ti ons connues d'Hitler et le photogramme du fi lm de Charlie Chaplin ? (4 points) Attention !!!! Cette question n’a pas été comprise ! Il ne s’agissait pas de comparer la lettre avec l’image !!!!! Dans ce photogramme extrait du Dictateur, Charlie Chaplin reprend point par point, en le caricaturant, l'essentiel du système de communication d'Hitler : Le personnage central porte un uniforme militaire. Un emblème (ici une double croix) est omniprésent : sur les drapeaux, la casquette, le brassard. Il y a là une allusion à la croix nazie. L’attitude du personnage est sévère et crispée. Le visage est fermé, le regard droit. C’est un garde-à-vous qui répond à un protocole bien huilé. Le salut, une main retournée en arrière, tourne en dérision le salut hitlérien. Il s’agit d’un discours très médiatisé comme en témoignent les micros en premier plan. Un état-major nombreux vient renforcer la puissance du personnage central. 6. Quel s aspect s du personnage d'Hitler sont mis en avant à la fois dans la le tt re et dans le photogramme ? Citez le texte pour jus tifi er. (4 points) Les aspects du personnage d'Hitler mis en avant dans la lettre comme dans le photogramme sont sa force d'orateur et son fanatisme soulignés dans le texte par la phrase : « L'homme électrise littéralement les foules ; il possède une force que seul peut avoir un grand orateur doublé d'un fanatique » (l. 9), ces deux aspects sont rendus perceptibles dans l'image d'une part par la profusion des micros et le décor très officiel, d'autre part par l'attitude très intransigeante du personnage. Grammaire et compétences linguis ti ques (20 points) 7. a ; « Vaincre le désespoir nous engage souvent dans des direc)ons insensées » (l. 16) : a. Comment est formé le mot « insensées » ? (1, 5 point s ) L'adjectif « insensées » est formée du radical « sens » auquel on a rajouté le suffixe « -ées » qui permet de former le participe passé / adjectif, ainsi que le préfixe « in- » indiquant que l'on désigne la qualité contraire : « insensée » renvoie au contraire de « sensée » et qualifie ici une action privée de sens, de raison, privée de sa dimension « raisonnable ». b. Comment comprenez-vous ce tt e phrase ? ( 0,5 point) Selon Martin, agir uniquement dans le but de « vaincre le désespoir » (et non dans celui d'arriver à une situation meilleure, ou de construire quelque chose de nouveau) nous amène souvent à prendre des « directions insensées », c'est-à-dire à agir de façon démesurée et déraisonnable. 8. « Puisque je suis désormais un personnage o ffi ciel au service du nouveau régime, je clame au contraire ma jubila ti on sur tous les toits » (l. 17-18) : a. Relevez la subordonnée. (2 points) La subordonnée est : « Puisque je suis désormais un personnage offciel au service du nouveau régime ». b. Quel lien logique exprime-t-elle ? (2 points) Elle exprime la cause introduite par le biais de la conjonction uploads/Litterature/ corrige-dnb-francais-mars-2021.pdf

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