Léon DENIS L'ENSEIGNEMENT ET LA VIE FUTURE CRESCIT EUNDO QUINZIÈME MILLE PARIS

Léon DENIS L'ENSEIGNEMENT ET LA VIE FUTURE CRESCIT EUNDO QUINZIÈME MILLE PARIS LES EDITIONS JEAN MEYER (B. P. S.) 8, rue Copernic (XVIe ---------- 1930 PRIX : 0 FR 25 1 DU MEME AUTEUR aux Editions Jean Meyer ---------- Après la Mort. Exposé de la doctrine des Esprits : solution rationnelle et scientifique des problèmes de la vie et de la mort. Un vol. in-12, de 440 pages (60e mille)....................................................... 9 fr. » Christianisme et Spiritisme. La doctrine secrète du Christianisme ; relations avec les esprits des morts ; la nouvelle révélation. Un vol. in-12, (20e mille)............................................................................. 9 fr. » Dans l'Invisible. Spiritisme et Médiumnité. Traité de spiritualisme expérimental; les faits et les lois. Un vol. in-12 (20e mille)…………………………………………… ....... 9 f r. » Les Problèmes de l'Etre et de la Destinée. Etudes expérimentales sur les aspects ignorés de l'être humain. Les doubles personnalités ; la conscience profonde ; rénovation de la mémoire des vies antérieures. Un vol. in-12 (20e mille) ............................................................................. 9 f r, » Jeanne d'Arc médium. Ses voix, ses visions, ses prémonitions. Un vol. in-12, de 450 p. (10e m.)………………………………………….. 9 fr. Le Génie celtique et le Monde invisible. Les origines de notre race, les sources de sa spiritualité Un vol. in-16 de 320 p. (5e mille) ............................................................... 10 fr. La Grande Enigme (Dieu et l'Univers), suivie d'un série d'études nouvelles. Un vol. in-12 (10e mille)........................................................................... 7 fr. 50 Le Monde invisible et la Guerre. Scènes de l'espace; action des Esprits sur les événements. Un volume in-12 (6e mille) ............... …………………………………….7 fr. 50 Pourquoi la Vie ? Ce que nous sommes ; d'où nous venons; où nous allons. Brochure de propagande. in-18, de 48 pages (105e mille) ........................ 0 fr. 75 L'Au-delà et la survivance de l'Etre. Nouvelles preuves expérimentales. Brochurein-18, de 85 pages (30e mille)………………….1 fr.50 2 L'ENSEIGNEMENT ET LA VIE FUTURE ------------------ Une constatation douloureuse frappe le penseur au soir de la vie. Elle devient encore plus poignante à la suite des impressions ressenties à son retour dans l'espace. Il s'aperçoit alors que l'enseignement dispensé par les institutions humaines en général - religions, écoles, universités - s'il nous apprend beaucoup de choses superflues, en revanche ne nous apprend presque rien de ce que nous avons le plus besoin de connaître pour la conduite, la direction de l'existence terrestre et la préparation à l'Au-delà. Ceux à qui incombe la haute mission d'éclairer et de guider l'âme humaine semblent ignorer sa nature et ses véritables destins. Dans les milieux universitaires, une complète incertitude règne encore sur la solution du plus important problème que l'homme se soit jamais posé au cours de son passage sur la terre. Cette incertitude rejaillit sur tout l'enseignement. La plupart des professeurs et instituteurs écartent systématiquement de leurs leçons tout ce qui touche au problème de la vie, aux questions de but et de finalité. 3 Nous retrouverons la même impuissance chez le prêtre. Par ses affirmations dénuées de preuves, il ne réussit guère à communiquer aux âmes dont il a la charge une croyance qui ne répond plus ni aux règles d'une saine critique ni aux exigences de la raison. En réalité, dans l'Université comme dons l'Eglise, l'âme moderne ne rencontre qu'obscurité et contradiction en tout ce qui touche an problème de sa nature et de son avenir. C'est à cet état de choses qu'il faut attribuer en grande partie les maux de notre temps : l'incohérence des idées, le désordre des consciences, l'anarchie morale et sociale. L'éducation que l'on dispense aux générations est compliquée; mais elle n'éclaire pas, pour elles, le chemin de la vie; elle ne les trempe pas pour les luttes de l'existence. L'enseignement classique peut apprendre à cultiver, à orner l'intelligence; il n'apprend pas agir, à aimer, à se dévouer. Il apprend encore moins à se faire une conception de la destinée qui développe les énergies profondes du moi et oriente nos élans, nos efforts vers un but élevé. Pourtant, cette conception est indispensable à tout être, à toute société, car elle est le soutien, la consolation suprême aux heures difficiles, la source des mâles vertus et des hautes inspirations. Cari du Prel rapporte le fait suivant (1). « Un de mes amis, professeur à l'université, eut la douleur de perdre sa fille, ce qui raviva en lui le problème de l'immortalité. Il s'adressa à ses collègues, professeurs de philosophie, espérant trouver des consolations dans leurs ----------------------- (1) C. DU PREL, la Mort et l'Au-delà, p. 7. 4 réponses. Ce fut une amère déception : il avait demandé du pain, on lui offrit une pierre; il cherchait une affirmation, on lui répondit par un « peut-être » ! Francique Sarcey, ce modèle accompli du professeur d'Université, écrivait (1) : « Je suis sur celte terre. J'ignore absolument comment j'y suis venu et pourquoi on m'y a jeté. Je n'ignore pas moins comment j'en sortirai et ce qu'il ad- viendra de moi quand j'en serai sorti. » On ne peut l'avouer plus franchement : la philosophie de l'école, après tant de siècles d'études et de labeur, n'est encore qu'une doctrine sans lumière, sans chaleur, sans vie (2). L'âme de nos enfants, ballottée entre des systèmes divers et contradictoires : le positivisme d'Auguste Comte, le naturalisme d'Hegel, le matérialisme de Cousin, etc., flotte incertaine, sans idéal, sans but précis. De là, le découragement précoce et le pessimisme dissolvant, maladies des sociétés décadentes, menaces terribles pour l'avenir, auxquelles s'ajoute le scepticisme amer et railleur de tant de jeunes hommes qui ne croient plus qu'à la fortune et n'honorent que le succès. L'éminent professeur Raoul Pictet signale cet état d'esprit dans l'introduction de son dernier ouvrage ------------------------- (1) Petit Journal, chronique, 7 mars 1894. (2) A propos des examens universitaires, M. Ducros, doyen de la Faculté d'Aix, écrivait dans le Journal des Débats, le 3 mai 1912 : « Il semble qu'entre l'élève et les choses il y ait comme un écran, je ne sais quelle nuée de mots appris, de faits épars et opaques. C'est surtout en philosophie qu'on éprouve cette perfide impression ». 5 sur les sciences physique (1). Il parle de l'effet désastreux produit par les théories matérialistes sur la mentalité de ses élèves, et conclut ainsi : « Ces pauvres jeunes gens admettent que fout ce qui se passe dans le monde est l'effet nécessaire et fatal de conditions premières, où leur volonté n'intervient pas; ils considèrent que leur propre existence est forcément le jouet de la fatalité inéluctable,, à laquelle ils sont attachés, pieds et poings liés. « Ces jeunes gens cessent la lutte à la rencontre des premières difficultés. Ils ne croient plus à eux-mêmes. Ils deviennent des tombes vivantes, où ils enferment pêle-mêle leurs espérances, leurs efforts, leurs désirs, fosse commune de tout ce qui a fait battre leur cœur jusqu'au jour de l'empoisonnement ». Tout ceci n'est pas seulement applicable à une partie de notre jeunesse, mais aussi à beaucoup d'hommes de notre temps et de notre génération, chez qui ont peut constater une sorte de lassitude morale et d'affaissement. F. Myers le reconnaît à son tour : « Il y a, dit-il (2), comme une inquiétude, un mécontentement, un manque de confiance dans la vraie valeur de la vie. Le pessimisme est la maladie morale de notre temps ». Les théories d'outre-Rhin, les doctrines de Nietzsche, de Schopenhauer, d'Haeckel, etc., n'ont pas peu contribué, elles aussi, à développer cet état de choses. Leur influence s'est partout répandue. -------------------------- (1) Etude critique du matérialisme et du spiritualisme, par la physique expérimentale. Félix Alcan, édit. (2) F. MYERS, Human Personality. 6 On doit leur attribuer, en grande partie, ce lent travail, œuvre obscure de scepticisme et de découragement, qui se poursuit dans l'âme contemporaine. Il est temps de réagir avec vigueur contre ces doctrines funestes et de rechercher, en dehors de l'ornière officielle et des vieilles croyances, de nouvelles méthodes d'enseignement, qui répondent aux impérieux besoins de l'heure présente. Il faut préparer les esprits aux nécessités, aux combats de la vie actuelle et des vies ultérieures; il faut surtout apprendre à l'être humain à se connaître, à développer, en vue de ses fins, les forces latentes qui dorment en lui. Jusqu'ici, la pensée s'est confinée en des cercles étroits : religions, écoles ou systèmes qui s'excluent et se combattent réciproquement. De là cette division profonde des esprits, ces courants violents et contraires qui troublent et bouleversent le milieu social. Apprenons à sortir de ces cercles rigides et à donner un libre essor à la pensée. Chaque système contient une part de vérité; aucun ne contient la réalité toute entière. L'univers et la vie ont des aspects trop variés, trop nombreux pour qu'aucun système ne puisse les embrasser tous. De ces conceptions disparates, il faut dégager les fragments de vérité qu'elles contiennent, les rapprocher, les mettre d'accord; puis, les unissant aux nouveaux et multiples aspects de la vérité que nous découvrons chaque jour, s'acheminer &ers l'unité majestueuse et l'harmonie de la pensée. La crise morale et la décadence de notre époque proviennent, pour une grande part, uploads/Litterature/ denis-leon-l-x27-enseignement-et-la-vie-future-1930-word-jys 1 .pdf

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