DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT DE MATERNELLE A partir de « la psychologie de l’enfan
DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT DE MATERNELLE A partir de « la psychologie de l’enfant » de Olivier Houdé (PUF), « psychologie du développement » de Lucile Chanquoy et Isabelle Negro (Hachette Supérieur), du site québécoin UQTR et de « les rituels à l’école maternelle » de Sophie Briquet-Duhazé et Fabienne Quibel-Périnelle Bordas 1. INTRODUCTION : Les stades selon Piaget : Trois stades : o Sensori-moteur (jusqu’à 2 ans) : monde appréhendé par les sens et les actions o Opérations concrètes (jusqu’à 12 ans) : l’enfant se détache de l’action immédiate, il est capable de : représentation mentale imitation différée (représentation mentale d’un modèle absent) jeux symboliques (utilisation d’une banane comme téléphone) dessin langage construction du nombre construction de la catégorisation de 2 à 7 ans : phase de préparation des opérations concrètes de 7 à 12 : mise en place. A partir de 6-7 ans qu’il devient capable d’annuler l’effet d’une action par la pensée (réversibilité), alors que vers 4-5 ans il est dans l’intuition perceptive (il y a plus de jetons là où c’est plus long) o Opérations formelles (de 12 à 16 ans) : utilisation de « si… alors… »… Après Piaget : Il existe déjà des capacités cognitives complexes chez le bébé Il existe dans le développement de l’enfant des stagnations, des accélérations, des ruptures, des aspects de stades différents peuvent se chevaucher l’enfant doit aussi apprendre à être un « petit psychologue » pour comprendre comment il fonctionne et comment fonctionnent les autres (comportements, émotions) l’apprentissage correspond à la fois à une maturation génétique et aux conditions de l’environnement (l’expérience) 2. LA CONSTRUCTION DE LA PERMANCENCE DE L’OBJET : Pour Piaget, dès 8 mois, l’enfant est capable d’aller chercher un objet caché (sous un coussin par exemple), mais si l’objet a été déplacé plusieurs fois il se trompe d’endroit. Il n’est pas capable d’inhiber la première action 1 Mais on sait que cette capacité est plus précoce : dès 4-5 mois l’enfant est sensible à des situations impossibles (on cache 2 objets derrière un écran et on en retrouve 3) Il y a des compétences précoces et des erreurs tardives car l’apprentissage se fait par la perception (l’observation) et l’action 3. LA CONSTRUCTION DU NOMBRE ET DE LA CATEGORISATION : l’enfant doit devenir capable de traiter l’objet o quantitativement (le nombre) o qualitativement (selon la forme, la couleur… : la catégorisation) La catégorisation : Dès 5 ans l’enfant peut : o Comprendre le principe d’inclusion (quand on présente une collection (fleurs) comprenant deux sous-collections (marguerites et roses) séparées par une ligne o regrouper des objets par catégories il existe une protologique dès 6-12 mois (logique dans l’action), mais le développement de l’enfant est jalonné d’erreurs et l’évolution variable en fonction des situations (conflit entre logique et perception) Le nombre : selon Piaget il faut attendre 6-7 ans car l’enfant doit être capable de : o catégoriser : 2 est inclus dans 3 le dernier nombre qu’on dit quand on compte une collection correspond à la quantité de cette collection o sérier (1 puis 2 puis 3), ce qui lui permet de comprendre que 1 est inclus dans 1+1, 1+1 dans 1+1+1… o réversibilité (si on écarte les jetons d’une collection, la quantité reste identique même si c’est plus long) Or le synchronisme des trois opérations n’est pas confirmé et l’impact du comptage n’a pas été pris en compte (dans l’expérience des jetons espacés, l’enfant réussit plus tôt s’il compte) Pour Gelman il existe 5 principes construits chez l’enfant de maternelle (dès 3 ans) : o L’ordre stable : l’ordre des mots-nombres o La correspondance terme à terme : entre les mots-nombres et les objets à compter o La cardinalité : le dernier objet désigné égale le nombre total d’objets o L’abstraction : les objets sont des entités distinctes, peu importe s’ils sont différents o La non pertinence de l’ordre : peu importe dans quel ordre on compte les objets 2 Les difficultés des élèves de maternelle seraient essentiellement procédurales (savoir comment on compte) L’enfant utilise des stratégies variées : o Le subitizing : rapide et précis mais ne s’appliquant qu’aux petites collections. Un même nombre d’éléments dans deux collections est perçu dès 10-12 mois, mais les patrons sont acquis vers 5-7 ans o Le comptage : peu économique et générant des risques d’erreurs importants. L’enfant utilise la correspondance terme à terme, puis parvient à établir la frontière entre le « déjà compté » et le « encore à compter » (ce qui implique la connaissance des nombres et la capacité à pointer). A 3-4 ans il existe des difficultés lorsque l’enfant ne peut pas toucher les éléments (il lui est difficile de coordonner exécution et contrôle), la maîtrise de la chaîne verbale ne suffit pas. Il faut qu’il maîtrise la correspondance terme à terme + l’ordre stable + la cardinalité (dernier terme = quantité)… Le développement est tributaire de la capacité à coordonner différentes tâches. Au début pour additionner deux collections (5+7) : il recompte tout (1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12) puis surcompte à partir du premier nombre (5-6-7-8-9-10-11-12) puis du plus grand nombre (7-8-9-10-11-12) o L’évaluation globale : rapide mais approximatif Le nombre est d’abord perçu de façon globale et orale : trois est un mot comme porte dans les situations rituelles (appel, date…). Nombre ordinal (les enfants savent que 20 vient après 10) mais ne perçoivent pas qu’il s’agit d’une collection plus importante. La mémorisation des nombres à partir des situations rituelles ne suffit pas. Les apprentissages s’effectuent à partir d’autres activités (comptines, livres à compter, jeux mathématiques) qui vont permettre : o Réciter une partie de la suite numérique à partir d’un nombre o Puis en s’arrêtant à un nombre convenu (mis en mémoire) o Puis en intercalant un mot (une carotte, deux carottes, trois carottes…) o Puis en comptant à partir d’un autre nombre que 1 (surcomptage) o Puis en décomptant de un en un o Puis en comptant de deux en deux o En décomptant de dix en dix… La bande numérique est d’abord : o comme un dictionnaire dans lequel l’enfant retrouve un nombre en comptant, sans lien entre les nombres o puis il se constitue une bande numérique mentale o puis il visualise l’ordre, l’amplitude des écarts, l’infinitude de la suite des nombres L’écriture chiffrée : o mémorisation des écritures sans recours à la bande numérique, o puis comptage sur les doigts et étiquettes des nombres pour individualiser les écritures chiffrées aspect algorithmique de l’écriture : prise conscience de l’organisation de la suite écrite : avec la bande numérique, les compteurs, les tableaux… (fonctionnement des dizaines : chiffre des dizaines ne change pas de 11 à 12 3 à 13…). Sans savoir lire les noms des nombres, l’enfant voit des régularités dès la fin GS groupements par dix : en CP et CE1 il est difficile d’accepter qu’un élément vale dix, d’où l’intérêt de proposer des activités d’échanges dès la maternelle : plusieurs éléments valent un, activités avec de la monnaie… en PS : o activités et jeux pour élaborer l’idée de quantité : « pareil / pas pareil » « beaucoup / pas beaucoup »… o correspondance terme à terme : « autant de doigts ou d’objets que de points sur dé » o associer un nombre à une petite quantité o mémoriser les mots-nombres o apprendre la comptine numérique jusqu’à 5 ou 6 o importance des doigts o aide par les comptines ou les livres à compter o compter dans des situations porteuses de sens o reconnaissance possible de petites collections par comptage ou subitizing o travail oral, pas d’écriture des nombres en MS : o comparaison de collections qui peuvent être éloignées : estimation, image mentale globale, collection intermédiaire (doigts, dessin) o partition de collections en sous collections o apprentissage des mots-nombres o apprentissage d’un vocabulaire spécifique : plus que, moins que, autant que o utilisation de dés pour des jeux de déplacement ou constitution de collections o représentation de nombres avec les doigts valorisée o comptine jusqu’à 12 ou 15 o importance des comptines et livres à compter o utilisation de la comptine numérique pour dénombrer une collection avec possibilité de toucher et déplacer les objets à compter o utilisation du calendrier o activités et jeux o problèmes à résoudre : distribution un par un ou deux par deux d’une collection, réalisation d’une collection de quantité identique à une autre, situations de partage, augmentation ou réduction d’une collection, prise de conscience d’une procédure grâce à la verbalisation (effets), écritures provisoires (dessin, schéma) auxquelles les écriture chiffrées se substitueront en GS : o résolution de problèmes : construire des outils de contrôle des quantités (mémoire, vérification des partages équitables, savoir qui a plus…) o comptine jusqu’à 30 au moins o comptage en avant et en arrière 4 o récitation souvent possible de uploads/Litterature/ developpement-de-l-x27-enfant-de-maternelle.pdf
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- Publié le Apv 11, 2022
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