FICHE POUR LA 2ème PARTIE DE LA LECTURE : « RUE DARWIN » Pour faire le lien ave
FICHE POUR LA 2ème PARTIE DE LA LECTURE : « RUE DARWIN » Pour faire le lien avec notre 1ère séance voici quelques phrases que j’avais notées à mode de résumé. Ce jour-là nous avions dit que c’était un roman fortement philosophique, que la histoire de l’Algérie et même du peuple algérien nous était un peut trop méconnue. Nous avons exprimé aussi notre confusion envers toute cette succession des événements racontées et qui rendait le fil de l’histoire un peu bizarre , car elle nous empêchait de suivre facilement la lecture. Nous avons admiré le style élégant et parfois ironique de l’auteur pour mener à bien la description des portraits des personnages, la quête de soi, le courage et la force de faire face à son passé , ses profondes réflexions philosophiques ... et tout cela enveloppé d’une technique littéraire moderne : le monologue intérieur qui nous aide aussi à nous demander nous-mêmes où se trouve la poésie de ce long roman . Ce qui nous a bien accroché dans cette histoire c’est la grande habilité de l’auteur pour maintenir la haleine du lecteur jusqu’à la fin. Ceci dit, il faut trouver un lien entre cette ces deux parties et cela je l’ai trouvé dans un endroit et chez un autre auteur 1- BELCOURT-CAMUS : • Tout cela m’emmène à penser à un autre écrivain bien connu et compatriote de B. Sansal et on pourrait dire « voisin » du même quartier, car il a habité aussi Belcourt : Albert Camus , et à réfléchir à ces phrases exprimées dans son premier petit roman « L’envers et l’endroit » 1937 (1er essai de Camus et sa première œuvre écrite à 22 ans) Camus disait que le seul rôle véritable de l’homme, né dans un monde absurde, était de vivre, d’avoir conscience de sa vie, de sa révolte, de sa liberté. • La pauvreté, d’abord, n’a jamais été un malheur pour moi : la lumière y répandait ses richesses. Même mes révoltes en on été éclairées. (p.13 ) • En Afrique, la mer et le soleil ne coûtent rien. (pag. 14) • J’aime la maison nue des Arabes ou des Espagnols (pag.18) (L’envers et l’endroit) 2- LIEN : Et voici le 1er paragraphe de cette 2ème partie qui fera aussi le lien de l’endroit à travers le spectre descriptif de la population de Belcourt De tout l’ancien peuple de Belcourt, il ne restait personne. Ou de vagues survivants, des vieux particulièrement abîmés, des Robinson Crusoé échoués sur une île peuplée d’étrangers, surpeuplée je dirais. Et, naufragés parmi les naufragés, se reconnaissaient quelques Israélites ratatinés par les soucis mais qui savaient encore passer inaperçus, et des pieds-noirs dépareillés, des vieux ou des vieilles, jamais les deux ensemble, la main dans la main ou bras dessus bras dessous. Ils me faisaient de la peine et surtout ils me déprimaient, ils me disaient ce que je serais moi-même dans quelques années dans mon propre quartier, le Champ de Manoeuvres, je l’étais déjà, un naufragé parmi des étrangers frais émoulus, des inconnus, des campagnards mêlés de jaunes, des voleurs de boulot ou des Chinois venus de loin, des Afghans de passage, des repentis, des récidivistes, des islamistes de tout poil, que sais-je, tous plus ou moins recherchés par Interpol mais que personne ne semblait pressé de saisir et de déférer, et des changeurs en état d’alerte qui couraient d’une boutique à l’autre avec des sachets noirs pleins de billets sales, ……… […] Si anciens il restait, ils ne se montraient pas dans le quartier, comme moi ils devaient vivre dans une certaine clandestinité. C’est un portrait terrible, poignant. Qui a lu Camus ou a connu ce pays et ses habitants avant les années de plomb ressent un terrible sentiment de révolte, et de gâchis .. Sansal avec ce paragraphe décrit une société déchirée par la guerre et expose ce contraste et fait constater que rien n’a changé… 3- DÉNOUEMENT : Quelles sont les phrases qui nous emmènent au dénouement de l’histoire… ? À travers la lecture de cette 2ème partie, plus éclairée maintenant, nous ressentons que la fin est proche… Comment l’auteur nous anticipe-t-il cette fin ? Il emploie des phrases comme : Si notre histoire était écrite quelque part, c’était dans la Quiba, dans la tête de Farroudja, que je la trouverais (pag.218) Elle avait une affection particulière pour moi (pag.221) Mais je savais qu’elle parlerait d’elle-même (pag. 223) C’est bête et perturbant, je découvrais que l’histoire que je voulais tant savoir était très exactement celle que je savais depuis le début et que je m’étais toujours évertuer à cacher (pab. 225) Vous avez surêment soulignées d’autres phrases 4- PASSE-PRÉSENT : Voilà pourquoi après la mort de la Mamma, Yazid part à la rencontre du passé et du présent . Dans cette 2ème partie il va nous revenir sur 50 ans d’histoire où il assiste à pleine de disparitions : père, mères, amis proches. 5- STYLE : L’auteur nos offre une manière différente d’écrire, de penser, de surprendre et interpréter les événements de chaque jour. Deux styles de langage se côtoient, le soutenu et scientifique et cet autre des expressions de langue familière et parlée. Ex : Ce murmure comme un acouphène (pag. 248) / Elle pouvait sortir à présent, nous étions immuns, .. (pag.248) Je ramassais mes cliques et mes claques.. (pag.252) 6- SYMBOLOGIE : Ce paragraphe nous annonce la fin de l’histoire avant la fin même, il va nous cadrer d’une fois pour toutes ce que le lecteur attend : un résumé clair et authentique des origines du protagoniste. Symbole de l’arbre , de la rue, du nom de la rue(Darwin) Nous pourrons finalement mettre le nom à chaque branche de notre arbre généalogique. Une fois écrite, l’histoire est comme un arbre coupé de sa terre, ébranché, écorcé, rectifié, débarrassé de ses noeuds et rangé dans un coin. C’est une grume lisse et propre qu’on peut emporter aisément. En me relisant, je constate qu’il reste tant de questions sans réponses et d’ombres que je ne peux dissiper. Autour de l’histoire il y a une histoire et dans l’histoire il y a l’histoire de chacun de ceux qui s’y sont trouvés mêlés, tout se tient. L’arbre est aussi dans ses branches et ses racines, et dans la sylve qui l’entoure.(pag.233) CONCLUSION : Que ressentez-vous au moment d’avoir lu une des dernières phrases de l’histoire : Au jeu du secret, je les ai un peu battues… sauf si elles savaient que je savais. (pag. 254) Avant de finir définitivement nous pourrions pour une fois nous livrer au jeu du portrait chinois, car à chaque fois qu’on nous demanderait des opinions su ce roman on pourrait répondre : - Si c’était une chanson, ________________________ - Si c’était un personnage de l’histoire _______________ - Si c’était une vertue _________________________ - Si c’était un pêché _________________________ - Si c’était une dévise _________________________ - Si c’était une question_____________________ - Si c’était un film __________________________ Notes : Le Front de libération nationale 1 est un parti politique algérien, présidé par le président de la république Abdelaziz Bouteflika.Il est créé en novembre 1954 pour obtenir de la France l'indépendance de l'Algérie, alors divisée en Départements français d'Algérie. Le FLN et sa branche armée, l'Armée de libération nationale (ALN), commencent alors une lutte contre les Français. Par la suite, le mouvement s'organise et, en 1958, le FLN forme un gouvernement provisoire, le GPRA. C'est avec le FLN que la France négocie en 1962 les accords d'Évian et non le GPRA comme l'a prétendu le quotidien du FLN El Moudjahid le 19 mars 1962; le GPRA n'est d'ailleurs pas cité dans le document2.À l'indépendance, le FLN prend ainsi le pouvoir « légitimement », et s'en assure l'exclusivité en instaurant le système de parti unique. Après d'importantes luttes internes, Ahmed Ben Bella prend la tête du parti, et donc de l'État. Il sera renversé trois ans plus tard par Houari Boumédiène (1965-1978) qui prend les pleins pouvoirs, réduisant largement la place du parti.Le FLN reprend une importance centrale avec Chadli Bendjedid (1978-1992), qui, dans les années 1980, est poussé, par de nombreuses protestations, à approuver une nouvelle Constitution et à introduire le multipartisme.Avec les premières élections libres, en 1991, le FLN subit une lourde défaite mais l'ascension du FIS (Front islamique du salut) est empêchée par un coup d'État militaire. Le pouvoir militaire dirige et codirige alors l'État, légitimé par l'urgence de la « guerre civile », mais sans le soutien du FLN mis à l'écart. Le parti sort de cette « décennie noire » affaibli, alors que son existence même avait été mise en cause. Ayant définitivement perdu son statut de « parti du pouvoir », il conserve cependant une place importante dans la vie politique algérienne. Expression : « Prendre ses cliques et ses claques » = Prendre toutes ses affaires (et partir) Prendre des claques, c'est très facile, il suffit de faire une grosse bêtise. Mais prendre des cliques ? Cette expression, qui date de 1830, ne s'emploie en général uploads/Litterature/ fiche-de-lecture-rue-darwin-ii.pdf
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- Publié le Fev 09, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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