Brève histoire de la poésie du Moyen Age au XVIIIème siècle à travers les texte

Brève histoire de la poésie du Moyen Age au XVIIIème siècle à travers les textes étudiés (d’après Introduction à l’analyse du poème, Gérard Dessons, Armand Colin). 1. La lyrique médiévale : Les Lais de Marie de France (1170) ; Rondeaux de Christine de Pisan (1400-1418) Au XIIe et XIIIe siècle, la poésie qu’elle soit populaire (avec des auteurs anonymes) ou savante (avec des auteurs reconnus) est accompagnée de musique ; les poèmes chantés sont donc des chansons. Le poème est versifié (en vers) et suit des règles : pour Marie de France, strophes de 10 vers en octosyllabes. Les poèmes à forme fixe : le rondeau en est un exemple, il s’ouvre et se ferme sur un ou deux vers refrain, comme chez Christine de Pisan « Je ne sais comment je dure » ; son lyrisme est évident dans l’expression de la douleur de la poétesse. 2. La Renaissance : Elégies et sonnets de Louise Labé (1555) La Renaissance est un mouvement littéraire du XVIe siècle. Inauguré par les « poètes de la Pléiade » (les plus connus étant Du Bellay et Ronsard), leur poésie s’éloigne des genres médiévaux (à l’exception de la chanson chez Ronsard). Ils vont chercher leurs formes poétiques dans l’Antiquité (avec l’ode) ou en Italie pour le sonnet (né au cours du XIIIe siècle). Dans « Je vis, je meurs : je me brûle et me noie », nous avons découvert que le sonnet est un poème à forme fixe : 14 vers composés de 2 quatrains et d’un sizain en 2 tercets respectant un système de rimes, embrassées pour les quatrains (abba), de forme variable pour le sizain (ici, cdccdd). 3. La réglementation classique : Recueil de vers de Pierre de Marbeuf (1628) ; « Ode à Fanny », André Chénier (1793) Le classicisme est également un mouvement littéraire des XVIIe et XVIIIe siècles, fondé sur des règles qui perdureront jusqu’au milieu du XIXe siècle. Ce mouvement énonce des lois générales : a) la poésie est le vers ; b) la poésie s’oppose à la prose (= tout ce qui n’est pas vers est prose et inversement) et des règles particulières (cf. Art poétique de Nicolas Boileau, chant I) : raison, clarté, respect des règles de la langue, lexique noble, mètre (= longueur du vers) qui respecte la césure (le mot n’est pas coupé au milieu du vers) et la fin de vers (d’où pas d’enjambement), recherche d’un vers harmonieux. On remarque que l’Ode de Chénier ne respecte pas toutes ces règles (V1 et V6 : inversion des mots par rapport à l’ordre de la phrase ; rejet de « sait » au vers 2, de « ont » au vers 5 ; enjambement aux vers 7-8, etc.). En cela, il est un précurseur du romantisme, autre mouvement littéraire du XIXe siècle (les romantiques l’appellent d’ailleurs « poète maudit »), non seulement par la forme de ses poèmes mais aussi par un lyrisme plus personnel qui annonce le lyrisme romantique. uploads/Litterature/ french-quot-histoire-de-la-poesie-quot-year-10.pdf

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