A A AM M MA A AW W WA A AL L L A A AM M MA A AT T TU U U N N N T T TF F FI I IZ

A A AM M MA A AW W WA A AL L L A A AM M MA A AT T TU U U N N N T T TF F FI I IZ Z ZI I IK K KT T T T T TA A AT T TR R RA A AR R RT T T T T Ta a af f fṛ ṛ ṛa a an n ns s si i is s st t t - - - T T Ta a aq q qv v va a ay y yl l li i it t t Dahmane MAZED - 2003 - Glossaire Général de PHYSIQUE MODERNE Français - Kabyle - © Dahmane MAZED. 2003 -  Tiẓrigin ASAFU  Dahmane MAZED AMAWAL AMATU N TFIZIKT TATRART Tafṛansist - Taqvaylit Glossaire Général de PHYSIQUE MODERNE Français - Kabyle  Tiẓrigin ASAFU  - © Dahmane MAZED, 2003 - PRESENTATION & METHODOLOGIE  1                                                 !   " # $      1. La langue amazighe peut-elle véhiculer une érudition savante ? De tout temps, à travers son histoire multimillénaire, le lettré, le penseur ou l’érudit amazighophone, bien qu’il avoue toujours penser et raisonner en tamazight, dans le passage à l’écrit, il a cependant constamment produit et accompli son œuvre - il a même souvent préféré ou a été contraint de s’adresser à sa société d’appartenance - dans une langue de contingence qui lui est totalement étrangère : la langue de son dominateur du moment. Voici en effet ce qu’écrivit Mouloud Mammeri précisément à ce propos : "…Aux temps des Romains, c'est en latin qu'écrivirent Tertullien, Cyprien, Augustin, Fronton, Arnobe, Apulée, bien que dans leurs livres on puisse relever des indices de la berbérité (de leur pensée) dont ils étaient issus; par exemple, Apulée raconte, dans un de ses ouvrages, l'histoire de "Psyché", et cette histoire on peut l'écouter encore aujourd'hui dans un conte bien connu, celui de "L'oiseau de l'orage". Depuis lors, et jusqu'à aujourd'hui, la situation du berbère n'a pas changé. Dans tous les pays où l'on parle berbère (...) les envahisseurs se succédèrent, et chacun d'eux ajouta ses problèmes à ceux laissés par son prédécesseur. Le berbère est toujours resté dans la coulisse. (...) Pendant au moins ces trois millénaires, on a écrit en phénicien, en latin, en grec, en arabe, en français, mais personne n'a utilisé le berbère dans l'écrit" [1]. Il semblerait alors qu’on ait toujours considéré avec une certaine négligence, voire une légèreté pour le moins abusive, car le plus souvent fondée uniquement sur des considérations politiques conjecturelles, que cette langue héritée des « anciens » (n zikenni : d’autrefois ) ne servirait, au mieux, qu’à mener des joutes oratoires structurant le quotidien, voire à prodiguer le divertissement dans tous ses genres et narrer des contes ou à transmettre et fixer des chroniques dans la tradition orale en usant de la rhétorique la plus raffinée dans toutes ses figures (poésie versifiée et prose relevée de métaphores, allégories, paraboles,…) notamment par ces Amusnaw rompus à la sublimation de l’Awal amazigh pour culminer le discours d’éloquence, tel que le décrit Mouloud Mammeri dans « Culture savante et culture vécue » [2] ! Mais est-ce vraiment là le seul type d’usage et la seule forme d’expression que l’on serait en droit d’envisager avec cette langue multimillénaire, mais plus que jamais vivante encore de nos jours ? La langue amazighe1[3], entendue dans toutes ses variantes dialectales sous-jacentes, est dotée de toutes les caractéristiques et des attributs requis pour toute langue qui prétend à ce statut, si l’on se fie aux innombrables études des spécialistes de la linguistique berbère. En effet, à l’instar de toutes les langues, elle présenterait indubitablement une grande disposition à constituer un support linguistique pouvant sous-tendre, véhiculer et décrire son objet du point de vue strictement savant (érudition scientifique et/ou technique, vocabulaire projeté dans l’abstrait) que ce soit dans son expression orale ou dans sa forme scripturale. Ceci d’une part, d’autre part Tamazight fait aujourd’hui son entrée par effraction dans la civilisation contemporaine en s’imposant de fait comme langage de communication sur les supports audiovisuels et vecteurs d’information, de communication et de divertissement les plus modernes (Radio, Télévision, Presse, Edition, supports multimédia, Espace virtuel et Internet, etc…), chaque jour un peu plus que naguère. Si bien qu’au cours de ce troisième millénaire, l’usage savant de la langue amazigh passe pour être non seulement envisageable, mais bien inéluctable selon la plupart des spécialistes du domaine de culture et langue amazighes, pour peu qu’un processus d’aménagement linguistique adéquat et efficace soit sérieusement mené dans l’optique que susciterait cette perspective. En effet, nous ne soulignerons jamais assez le fait que la langue amazigh est plus que jamais vivante, notamment du fait qu’un important groupe social la pratique au quotidien dans de nombreuses régions enclavées parsemant l’immensité du territoire de l’Afrique du Nord pour ne citer que cette partie du monde sans parler de la permanence d’une multitude de diasporas amazighophones communautairement fixées un peu partout à travers divers pays du monde contemporain. Aussi la production d’une littérature foncièrement savante d’expression amazigh est-elle progressivement perçue relever d’une évidence intuitive, voire cognitive même, au sein du groupe social pratiquant cette langue amazigh. (*) Contribution indépendante. 1) Nous avons beaucoup hésité à écrire langues (au pluriel )ou langue. Du point de vue rigueur académique, la première écriture aurait certainement le mieux convenu. Cependant, du fait que ce travail s'adresse surtout à un public plus large, et dans le souci de ne pas bousculer inutilement les "certitudes militantes", combien même discutables, de certains pratiquants de diverses variantes de tamazight, nous avons adopté la moins correcte (c.f. ref. [3]). 2 Au gré des vicissitudes de l’Histoire, oserions nous dire, ou tout simplement pour des raisons foncièrement politiques greffées à diverses dissensions internes et autres tribulations circonstancielles, qui lui furent constamment pénalisantes, la tradition orale qui a tant empreint la civilisation embryonnaire du groupe social amazighe n'a jamais été portée à un stade suffisamment élevé pour s’auto-phagocyter et enclencher ainsi irréversiblement une phase d’incubation suivie, ultérieurement du processus d’éclosion. Bien que son domaine d’usage ne s'est point confiné à dépeindre un univers épique restreint, la vie pastorale, la vie paysanne, les expressions culturelles et cultuelles et autres comme nous serions imprudemment amené à le supposer. La survivance et la permanence du génie créatif amazigh plus que jamais actuel, car renouvelé sans cesse pendant plus de 30 siècles durant à la faveur d’un brassage culturel fécond aussi profond qu’ininterrompu tout au long de son histoire millénaire. Par la qualité profondément originale, atteignant quelquefois des prouesses d’anthologie, dans son expression à travers les langues des puissances étrangères dominantes (punique, grec, latin, arabe, turc, espagnol, italien, français), la culture et la civilisation amazighes présentent une spécificité propre ainsi qu'une harmonie authentique et pan-régionale. Ceci témoigne, s'il en est, de l'enracinement au sein de la société amazighe d'une forte résistance, d’une grande vitalité à travers les siècles et enfin, d’une incontestable faculté d’acculturation et de ressourcement permanent véhiculée le plus souvent, uniquement par cette tradition orale, peu efficace fut-elle, ainsi que nous le notions plus haut. En effet, en méditant profondément sur l'exemple de l'hébreu, dérivant de l'ancien araméen, appartenant lui aussi à la famille des langues chamito-sémitiques, qui fut considérée comme une langue « archaïque », voire d’usage uniquement mystique, jusqu'à une date encore récente, en faisant le constat de ce qu'il en est advenu aujourd'hui, grâce notamment au génie et surtout l'obstination de son peuple, il y a de quoi entretenir notre réflexe à toujours réviser nos fragiles « certitudes ». En dépit de la persistance des conditions politiques qui lui sont toujours défavorables, la langue et la culture amazighes n’ont cependant pas encore dit leur dernier mot ! Faut-il rappeler que dans l'absolu, la langue n'est qu'un simple instrument, un outil de communication et d’expression ? Cette assertion est d'ailleurs fort bien établie et nul besoin d’argumentation sophistiquée pour consolider son assise. Mais nous sommes amenés à considérer pour notre part que l'accomplissement de nombreuses œuvres d’anthologie tant scientifiques que culturelles sont là pour témoigner et constituer un solide argument à notre sens quant à la capacité de la culture amazigh, et donc de la matrice linguistique qui lui est associée (car elle-même élaborée et forgée en cette même culture), à sécréter des productions savantes d’une grande valeur civilisationnelle. En effet, quelques pièces d’œuvre produites par des savants amazighes ont même pu atteindre incontestablement la sublime universalité telles que celles produites dans le domaine des sciences positives, lettres et philosophie d'expression d’abord punique, puis grecque et surtout latine et, depuis quelques siècles maintenant, tantôt arabe, tantôt française (voire espagnole en Andalousie notamment). Nous pouvons aussi citer entres autres les domaines de l'architecture uploads/Litterature/ glossaire-general-de-physique-moderne-francais-kabyle-dahmane-mazed-pdf.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager