CONTEMPLATIONS MARIALES PAR DOM AUGUSTIN GUILLERAND CHARTREUX PRÉFACE DE MGR CR

CONTEMPLATIONS MARIALES PAR DOM AUGUSTIN GUILLERAND CHARTREUX PRÉFACE DE MGR CRISTIANI DEUXIÈME ÉDITION Imprimi poteste Majori cartusiae, die 2 octobris 1958 Fr. Fernandus Prior Cartusisae Imprimatur E Vicariatu Orbis die 22 nov. 1958 + Aloysius traglia Archiep. Caesarien. Vicesgerens Roma benedittine di Priscilla Catacombe di Priscilla via Salaria 430 1959 1 TABLE DES MATIÈRES Liminaire de l'Auteur............................................................................................................................................................3 Préface..................................................................................................................................................................................4 Plénitude de Grâce Immaculée..............................................................................................................................................................5 Rosée de Lumière...................................................................................................................................................6 Parfum d'aurore......................................................................................................................................................7 « Pleine de grâce »..................................................................................................................................................8 « Bénie entre toutes les femmes »..........................................................................................................................9 « Servante du Seigneur »......................................................................................................................................10 « Fiat »..................................................................................................................................................................11 Maternité Vierge mère..........................................................................................................................................................13 Mère du bel Amour...............................................................................................................................................14 Sous la vertu du Très-Haut...................................................................................................................................15 « Purification ».....................................................................................................................................................16 Les trente années de silence.................................................................................................................................18 Vie de foi..............................................................................................................................................................19 Calvaire « Elle se tenait »...................................................................................................................................................21 « Voila votre fils »................................................................................................................................................23 « voilà votre mère »..............................................................................................................................................24 Les portes de l'Esprit............................................................................................................................................25 Le parcours dans la foi.........................................................................................................................................26 Gloire Le sommet des choses..........................................................................................................................................27 Sur les pas de la « fille du Prince »......................................................................................................................28 Assomption...........................................................................................................................................................30 Unité.....................................................................................................................................................................31 Mère des vivants...................................................................................................................................................32 Confiance..............................................................................................................................................................33 Joie........................................................................................................................................................................34 Le regard de ma mère Poésie composée par l'auteur quelques jours avant sa mort, au milieu de très grandes souffrances intérieures et physiques............................................................................35 Édition numérique par salettensis@gmail.com disponible sur http://www.scribd.com/doc/36885472/Contemplations-mariales-dom-Guillerand et sur http://www.chartreux.org 2 LIMINAIRE DE L'AUTEUR Il est difficile d’écrire de Marie... Elle conduit immédiatement aux grandes profondeurs où un mot dit tout... et ce mot n'est pas exprimable par les nôtres... Je retrouve en elle tout l'abime de ce divin mystère qui m'attire depuis si longtemps et si fort : je retrouve les Trois qui ne font qu'Un. Et, en face d'eux, cette âme de simple paysanne de Galilée, choisie par eux pour nous faire participer, par son intermédiaire, à ce qu'ils se donnent éternellement, la nature divine... Les rapports de Marie avec la Trinité Sainte, la vie qui se déploya dans son cœur dès le premier instant où son âme s'unit à son corps, le mouvement éperdu et plein, sans cesse croissant qui l'emporta dans le cœur de Dieu, qui la tint liée, plongée en Lui, dans toutes ses vues et ses vouloirs, dans toutes ses pensées et ses sentiments, son désir de répandre cela dans nos cœurs, de nous communiquer cette union et cette vie, de nous faire « un » avec elle, par elle avec Jesus, et par Jesus avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, quel sujet de méditation, de long regard qui recommence sans fin et se renouvelle en recommençant ! Évidemment nous ne pouvons pas, nous ne devons pas songer à pénétrer cet abime : c'est un mystère, c'est le mystère des mystères. Nous ne devons pourtant pas craindre de le regarder, car c'est un mystère de lumière et d'amour ; Dieu veut qu'on le regarde, qu'on prolonge le plus possible ce regard et qu'on le renouvelle souvent ; Il se donne dans la mesure de ce regard et de sa pureté... Ce ne sont que des balbutiements d'enfant. Il faut nous en contenter. La Vierge elle-même, si haute qu'ait été sa contemplation, a accepté de suivre nos sentiers obscurs de la vie de foi ; nous devons les suivre comme elle, avec elle, la main dans sa main très douce, le cœur dans son cœur très pur et très bon... 3 PRÉFACE Il est des familles d’âmes, comme il existe des familles d'oiseaux ou de fleurs. Tous les esprits n'ont pas les mêmes tendances ni les mêmes gouts. Le présent livre est fait pour l'une de ces familles spirituelles. Il a des traits qui le distinguent des autres et en font l'originalité. Comment définir ceux à qui il plaira, ceux qui y trouveront leur nourriture, leur joie, leur substance ? C'est à l'auteur lui-même qu'il faut le demander. Parlant de ceux qui, plus que les autres, se sentent tout près de Marie, il écrit : « jusqu'à la fin des temps, les disciples de Jésus, et plus spécialement les natures intimes, intérieures, contemplatives, les êtres de tendresse, de sensibilité concentrée, auront avec Marie ces relations de fils à mère. Le Maitre leur communiquera, par elle, son esprit. Il le leur communiquera au pied de la Croix. Ils s'y trouveront sans avoir plus à lutter ni à souffrir que d'autres. Ils y seront par un concours de circonstances très particulières ; ils s'y tiendront avec aisance... » Ami lecteur, vous reconnaissez-vous dans cette description ? Si oui, lisez ce petit livre. Il est fait à votre intention, il est écrit dans un style qui vous plaira, il vous apportera des considérations, des vues, des suggestions qui répondront aux plus secrètes dispositions de votre âme. Et ne craignez pas de vous perdre dans les nuages, parce que l'auteur vous emmènera très haut et très loin des platitudes de la vie présente. Il y a en effet deux sortes de réalisme, comme on aime à dire aujourd'hui : il y a le réalisme, le prétendu réalisme devrions-nous dire, de ceux qui se refusent à voir plus loin que les sens, plus loin que les yeux et le toucher, plus loin que les instruments qui prolongent les sens. Et il y a le réalisme ailé et audacieux de ceux qui savent qu'il est des choses que « l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a pas entendues, que le cœur de l'homme ne saurait soupçonner », et que cependant Dieu prépare à ses élus. ! Écoutons encore l'auteur de ce livre : « Nous avons tendance, dit-il, à reléguer dans l’irréel tout ce qui nous dépasse. Dès qu'une réalité déborde notre esprit, ou bien nous la nions, ou nous vivons pratiquement à son égard, comme si elle n'existait. pas. Ce n'est pas seulement une inintelligence, c'est une perte pratique immense. Nos relations avec ce monde de la-haut, avec toute cette famille céleste qui constitue, dès ici-bas, notre vraie vie et en prépare l’épanouissement plein, emprunteraient à une foi vive une douceur et une force qui seraient le trésor de la terre. » C'est avec ce réel, insoupçonné d'un trop grand nombre, que l'auteur de ces Contemplations mariales veut nous familiariser. D'un mot, il veut nous apprendre l'unique chose qui puisse donner à la vie humaine une valeur et un prix : l'amour ! Ce qu'il cherche en Marie, c'est « celle qui aima », celle qui aima plus que les autres, celle qui fut créée par l'Amour et pour l'amour, celle qui a grandi dans l'amour à tel point qu'elle est devenue pour nous « incommensurable ». « On n'exprime pas l'amour, dit très bien notre auteur, avec des chiffres, on n'enferme pas la vie dans des formules d’arithmétique. » Comme il a raison ! Et comme nous applaudissons quand il essaie d'indiquer certaines des étapes de cet amour grandissant de Marie. Pourrions-nous cependant ici exprimer une sorte de regret ? Puisqu'il a su si bien parler de l'amour, puisqu'il a si bien vu que l'amour, en Marie, eut des accroissements invisibles, par exemple « à l'heure de l'Incarnation, quand elle prononça son « fiat » et quand elle posséda, vivant dans son sein, Celui qui depuis toujours lui était tout ; ou quand elle déposa son premier baiser de mère sur le front de son Dieu ; ou quand elle échangea avec lui certain regard plus pénétrant et plus expressif, comme à la Croix ; ou quand, à la Pentecôte, l'Esprit de son Fils lui fut communiqué en plénitude, pour le bien de ses enfants adoptifs » — puisque, disons-nous, l'auteur a si bien vu tout cela, pourquoi n'a-t- il pas essayé, à la suite de saint Bonaventure de donner un nom aux douze étoiles qui couronnent à jamais le front de Marie, et qui sont précisément, croyons-nous, ces rayons jaillis de son cœur très pur, à chaque étape de sa vie terrestre ? Essaierons-nous, à notre tour, de les nommer, ces douze étoiles, dans l'ordre de leur apparition ? Qu'on nous pardonne une telle audace ! Voici comment nous les voyons s'allumer et comment, selon nous, se succèdent les étapes de la croissance de l'amour dans l'âme de la Vierge-Mère : son Immaculée-Conception, — son doux Nom de Marie, — la Plénitude de la grâce en elle, — son Vœu de virginité perpétuelle, — l'intervention en elle de l'Esprit-Saint, la couvrant de son ombre, au moment de l'Incarnation, – l'Enfantement très pur de son divin Fils à Bethléem, — le premier Baiser de la Mère de Dieu à son Fils, — sa très sublime Contemplation, — son immense Amour, – sa Maternité universelle acquise au pied de la croix, – sa glorieuse Assomption, — son titre de Reine de l'Univers. Comptez bien : elles y sont les douze étoiles ! Elles se sont allumées tour à tour. Elles ne s’éteindront jamais plus ! Notre auteur en a énuméré quelques-unes. Nous ne croyons pas être infidèle à sa pensée, en achevant son énumération, pour arriver au nombre sacre de douze. Mais nous dirons avec lui, après avoir risqué cette liste d’étoiles mystiques : « J'ai peur de trop voir et de dépasser les lignes où s'arrête la prudence. Mais dans une parole de l''Ecriture n'y a-t-il pas uploads/Litterature/ dom-guillerand-contemplations-mariales.pdf

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