J EDITIONS dR JdR Éditions Frédéric Dorne 4 Allée Blanche de Castille 95310 Sai
J EDITIONS dR JdR Éditions Frédéric Dorne 4 Allée Blanche de Castille 95310 Saint Ouen l’Aumône www.jdreditions.com 2 CRÉDITS Direction de la publication Frédéric Dorne Scénario de convention Bruno GUÉRIN Illustrations Nicolas Camiade (couvertures et intérieurs) Christophe Bastin (intérieurs) Illustrations supplémentaires et iconographie JdR Editions Conception graphique Josselin Grange Mise en page Laurent Royer Relecture Delphine Denocq Bruno Guérin ISBN : 979-10-94445-72-3 Achevé d’imprimer en Italie en décembre 2021. © JdR Editions 2021 « Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, du texte et/ou de la nomenclature contenus dans le présent ouvrage, et qui sont la propriété de l’Éditeur, est strictement interdite, excepté pour les fiches de personnage et éléments des scénarios. » Vous pourrez retrouver davantage de contenus, d’aides de jeu et de scénarios sur le site : www.scenariotheque.org et sur www.jdreditions.com. 3 4 5 ATELLANUS GIGAS OMNIA VORANS (L’OGRE DE L’ATELLANE) Ce scénario, bien que situé à Pompéi, peut avoir lieu dans n’importe quelle cité romaine de l’empire, selon vos besoins. IN THEATRO HOC VESPERE (AU THÉÂTRE CE SOIR) En cette belle soirée des Vinalies du 23 avril (fes tivité du vin nouveau), le gentil peuple de Pompéi est convié au théâtre pour voir en pièce principale une fabula praetexta racontant la prise de la ville par Sylla, puis les largesses dont la cité a bénéficié la part de Pompée puis de César… Bref, une commande politique de la part des autorités de la ville, en vue des prochaines élections, mais aussi pour flatter les ego des sénateurs romains présents dans la cité. Le théâtre latin Le théâtre latin se différencie du théâtre antique grec car il abandonne progressivement son rôle religieux pour évoluer vers des formes profanes très codifiées : durant la représentation qui doit être un divertissement que rien ne doit per turber, la politique s’arrête et sur scène aucune allusion à la vie réelle ne doit être faite. Le théâtre latin se distingue par différents genres théâtraux. • L’atellane est une farce improvisée relative ment courte, souvent obscène et concluant généralement une représentation, ancêtre de la commedia dell’arte. Les acteurs incarnent des personnages de convention et portent les masques de Maccus (le niais), Bucco (le glouton), Pappus (le vieil avare), Dossenus (le bossu malicieux, sorte de polichinelle) ainsi que ceux de Manducus (l’ogre) et de Lamia (l’ogresse). • Le mime est un spectacle de danse sur des sujets légers ou grossiers. C’est le seul style per mettant d’avoir des femmes sur scène. Dans le mime romain, l’acteur joue des scènes du quotidien ou romanesques avec des textes en prose, et repose sur une exagération des gestes. • La pantomime parodie les tragédies mytho logiques. L’acteur (pantomimus) est seul sur scène pour jouer et mimer sans parole l’en semble des personnages à l’aide de masques. Il est uniquement accompagné de musiciens et d’un chœur. • La fabula est une pièce de théâtre fictive, parmi lesquelles on trouve la fabula cothurnata ou fabula crepidata, une tragédie d’inspiration grecque, la fabula palliata adaptant une comédie grecque en costume ; la fabula prae texta quant à elle est une pièce sérieuse sur un sujet historique romain. Les héros de la pièce sont généralement des magistrats romains, et la pièce y a un rôle patriotique. Enfin, il y a la fabula togata en costume romain qui s’intéresse à la plèbe. Les acteurs sont tous des hommes, soit esclaves, soit des hommes libres. Un citoyen devenant acteur perd son rang et son statut de citoyen. Dans les pièces, les rôles féminins sont joués par des travestis, car la scène est interdite aux femmes, à l’exception des mimes où l’actrice est considérée comme une prostituée. Étonnamment, les acteurs des mimes et des pantomimes sont les stars de leur époque, avec des cachets énormes. Malgré la censure sociale qui les frappe, ils deviennent fréquentables et re joignent le cercle des puissants sous l’impulsion de leur mécène. Les acteurs vivent généralement en troupe autour du dominus gregis ou chef de troupe. Les costumes sont caractéristiques des person nages incarnés comme le paysan idiot, le soldat fanfaron, le voleur rusé… Les tragédiens portent des chaussures hautes à talons (cothurnes) de trente centimètres, ainsi que des jupes flottantes. Incarnant des dieux ou des héros, ils portent des costumes d’une richesse proportionnelle à la qualité du personnage in carné, perruques et maquillages complétant le tout. Les acteurs comiques portent des chaus sures basses (socci) ou des sandales (crepida), avec des pantalons bouffants. Tandis que les ac teurs de fabula se retrouvent en costume grec ou romain selon les thèmes : toge pour les hommes libres, tunique pour les esclaves, manteau pour les voyageurs, robe pour les femmes, fichu jaune pour les courtisanes. Les décors sont essentiellement apportés par le mur de scène, mais les Romains aimaient créer du spectacle avec des illusions et l’utilisation de grues et de trappes pour faire apparaître un dieu descendant du ciel ou un décor sur scène. La musique est liée au théâtre. Il n’y a pas de pièce sans, tout d’abord, un accompagnement de flûtes diverses, plus tardivement un véritable orchestre avec syrinx, lyre, cithare, trompette et orgue. 6 À la fin de la représentation de cette pièce principale orchestrée par la troupe de Melchius Maximus, une atellane a été commandée à la troupe de Maccius Afer, par Flavius Nemetorius Synnodus afin de dérider le public. La pièce de Melchius Maximus est un franc succès et l’acteur-metteur en scène est satisfait. Enfin, il a conjuré le sort, son nom sera enfin associé au succès. Mais comme convenu avec le commanditaire de la représentation, la troupe de Maccius Afer monte sur scène et rapidement le public s’esclaffe devant des scènes obscènes toutes plus comiques les unes que les autres. Voici quelques-unes des saynètes, mais le meneur peut en inventer d’autres pour peu qu’il aille jusqu’au bout de la démarche avec les conséquences et la mise en scène des meurtres qui vont suivre. Il peut ainsi cibler un des personnages ayant des vues sur les prochaines élections. Pour chaque saynète est indiquée la personne mo quée, afin de faciliter le lien entre l’atellane et la scène du crime qui sera commis plus tard. • Pappus joue un riche commerçant qui compte son argent, vend des esclaves et les maltraite. Achetant les services de l’artisan Dossenus, il refuse de le payer et le fait arrêter et vendre comme esclave. Le fantôme de Dossenus revient le hanter et l’étouffe avec son or. Le marchand ainsi moqué est Numerius Carius Vibius. • Maccus joue un sénateur dont la femme volage lui fait prendre des vessies pour des lanternes. Aimant le jardinage, il est souvent à quatre pattes, comme sa femme qui se fait lutiner par ses amants Dossenus (sous la forme d’un Priape) et Mancunus (représentant probable ment un gladiateur). Un jour, Dossenus ne trouvant pas la femme du sénateur voit un cul dans un fourré. Il y met sa chose encombrante et Maccus se relève bien surpris sous les rires du public. Le sénateur ainsi moqué est Arruns Nepius Tetricus. • Pappus joue un magistrat avare se rendant au lupanar, mais refusant de payer, jusqu’au jour où Lamia joue la prostituée et lui croque le « concombre » avant de le lui faire avaler. Le magistrat moqué n’est autre que Sextus Caesius Alypius. • Bucco joue un édile mangeant sans cesse, jusqu’au jour où il décide de manger plus que Mancunus dans un concours. Bucco mange et mange, jusqu’à éclater dans un éclat de confettis envoyés sur la foule, tandis que le comédien disparaît par une trappe. L’édile moqué est Quintus Blandius Cyricus. Certains hauts personnages de la cité quittent outrés le spectacle sous les quolibets et les jets de fruits pourris, car il ne fait aucun doute qu’ils se retrouvent dans les personnages ainsi moqués, mais qu’importe pourvu que le public rie. Dans l’affaire, Melchius Maximus ne rit pas non plus, car d’un franc succès son jour de gloire se termine en une catastrophe, une fois de plus, maudit qu’il est ! Melchius Maximus (Pompéi - 46) Acteur et metteur en scène, Melchius est un homme imbu de lui-même, incompris des autres et persuadé d’avoir une destinée lui permettant de laisser sa trace dans l’histoire du théâtre. Jusque là, ses œuvres sont fades et réchauffées, mais il persévère, persuadé qu’un jour ou l’autre il produira l’œuvre de sa vie lui permettant de marcher sur les traces d’Eschyle et des autres. Brouillé avec son ami musicien, Flabius Celeris Humerius (Pompéi - 47), il cherche à obte nir les faveurs du jeune Apollonius, dont il sait qu’il peut devenir la vedette de sa prochaine pièce. Corpus Charisma Sensus Spiritus 2 4 3 3 PV 9 (I,I,S,S,L,L,M,M,G) Gloire 3 39 ans Équipement : Toge. Particularités : • Artiste maudit. • Pacifiste dans l’âme. Compétences : Arts lyriques 4, Artisanat 2, Athlétisme 2, B i b l i o t h è q u e 2 , C o m é d i e / d a n s e 5 uploads/Litterature/ imperator-sc-logredelatellane-souscripteur.pdf
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- Publié le Sep 08, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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