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r r r A c. c c r c c c r. c c E R I C H A U E R B A C H IN TR O DU C TIO N. AUX ETUDES DE PHILOLOGIE ROMANE V I T T O R I O K L O S T E R M A N N F R A N K F U R T AM M A IN c r r r r r r ( c C c (' ( ( ( r'"' Dritte Auflage 1965 © 1949 by Vittorio Klosuermann, Frankfurt ain Main Aile Rechte> insbesondcre das der Übersetzung, vorbehalten Druck: E. Lokay, Reinheint i. Odw. Printed in Germany C r c c r c r ( . r ( c ( c r c . c r PRÉFACE Ce petit livre fut écrit à ïstan'boui, en 1943, dans le but de donner à mes étudiants turcs un cadre général qui leur perm ettrait de mieux comprendre l’origine et le sens de leurs études. C’était pendant la guerre; j’étais loin des bibliothèques européennes ou américaines; je n’avais presque aucun contact avec mes collègues à l’étranger, et depuis longtemps je n’avais vu ni livre ni revue récemment parus. Actuelle­ ment, je suis trop pris par d’autres travaux e t par l’enseignement pour pouvoir penser à une révision de cette introduction. Plusieurs amis qui en ont lu le manuscrit sont d’avis que, même telle qu’elle est, elle pour­ rait être utile; toutefois, je prie les lecteurs critiques de se souvenir, en l’examinant, du moment où elle fut écrite et du but auquel elle était destinée. C’est par ce but que s’expliquent aussi quelques particularités du plan, par exemple le chapitre sur le Christianisme. M. F. Schalk, m on collègue à l’IJniversîté de Cologne, m’a signalé quelques erreurs dans le texte et a bien voulu compléter la biblio­ graphie; je l’en remercie cordialement. Je ne veux pas m anquer d’ex­ prim er ici ma profonde gratitude envers mes anciens amis et collabora­ teurs à Istanboul qui m’ont aidé lors de la première rédaction: Mme Süheyla Bayrav (qui a fait la traduction turque, parue en 1944), Mme N esterin D irvana et M. Maurice Joumé. State College, Pennsylvania, Mars 1948. K ric h A u e rb a c h C (' ( ( ( C. ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( r c ( { ( ( ( ( c c c c (' C C ( TABLE DES MATIÈRES Préface 5 Première partie. La philologie et ses différentes formes A. l ’édition critique des textes 9 B. I.a linguistique 15 C. Les recherches littéraires 1. Bibliographie et biographie 22 IL La critique esthétique 23 III. L’histoire de la littérature 27 I). L’explication des textes 33 Seconde partie. Les origines des langues romanes A. Rome et la colonisation romaine 38 13. Le latin vulgaire 42 C. Le christianisme 49 D. Les invasions 58 L C . Tendances du développement linguistique I. Phonétique 71 IL Morphologie et syntaxe 76 Ï1L Vocabulaire 81 F. Tableau des langues romanes 85 Troisième partie. Doctrine générale des époques littéraires A. Le moyen âge ï. Remarques préliminaires 91 II. La littérature française et provençale 99 III. La littérature italienne 120 IV. La littérature dans la péninsule ibérique 130 8 TABLE DES MATIÈRES B. La Renaissance I. Remarques préliminaires 135 il. La Renaissance en Italie 145 III. Le seizième siècle en France 152 IV. Le siècle d'or de la littérature espagnole 162 C. Les temps modernes I. Lalittératurcclussiqucdu 17csiècleeiïFiance 172 11. Le dix-huitième siècle 190 !ÏL Le romantisme 208 IV. Coup d ’oeil sur le siècle dernier 215 Quatrième partie. Guide bibliographique 226 Table analytique 241 ( ( ( ( C ( ( ■ ( ( ( ï ( i ( { c ( C C c ( ( { . ( ( ( c C ( . ( ( PREMIERE PARTIE LA PHILOLOGIE ET SES DIFFÉRENTES FORMES. A. L’É D IT IO N C R IT I Q U E DES T E X T E S . La philologie est l’ensemble des activités qui s'occupent méthodique­ ment du langage de l’homme, et des oeuvres d’art composées dans ce langage. Comme c’est une science très ancienne, et qu’on peut s’occuper du langage de beaucoup de façons différentes, le mot philologie a un sens très large, et comprend des activités fort différentes. U ne de ses plus anciennes formes, la forme pour ainsi dire classique, et qui jusqu’à ce jour est regardée par beaucoup d’érudits comme la plus noble et la plus authentique, c’est l’édition critique des textes. Le besoin de constituer des textes authentiques se fait sentir quand un peuple d’une haute civilisation prend conscience de cette civilisation, et qu’il veut préserver des ravages du temps les oeuvres qui constituent son patrimoine spirituel; les sauver non seulement de l’oubli, mais aussi des changements, mutilations et additions que l’ usage populaire ou l’insouciance des copistes y apportent nécessairement. Ce besoin se fit sentir déjà à l’époque dite hellénistique de l’antiquité grecque, au troisième siècle avant J.-C., quand des érudits qui eurent leur centre d’activité à Alexandrie rédigèrent les textes de l’ancienne poésie grecque, surtout Homère, sous une forme définitive. Depuis lors, la tradition de l’édition des textes anciens a existé pendant toute l’antiquité; elle a eu aussi une grande im portance quand il s’est agi de constituer les textes sacrés du christianisme. Pour les tem ps modernes, l’édition des textes est une création de la Renaissance, c’est-à-dire du 15e et du 16e siècle. On sait qu’à cette époque l’intérêt pour l’antiquité gréco-latine renaquit en Europe; il est vrai qu’il n’y avait jam ais cessé d ’y exister; toutefois, avant la Renais­ sance, il ne s’était pas porté sur les textes originaux des grands auteurs, mais plutôt sur des remaniements et adaptations secondaires. Par exemple, on ne connaissait pas le texte d’Homère; on possédait l’histoire de Troie dans des rédactions de basse époque, e t on en composait de nouvelles épopées qui l’adaptaient plus ou moins naïvem ent aux besoins et aux coutumes de l’époque, c’est-à-dire du moyen âge. Q uant aux préceptes de l’art littéraire et du style poétique, on ne les étudiait pas dans les auteurs de l’antiquité classique qui étaient presque oubliés, r c r v r ( . ( r { c ( ( ( C C C 10 LA PHILOLOGIE ET SES DIFFÉRENTES FORMES mais dans des manuels d’une époque postérieure, soit de la basse anti­ quité soit du moyen âge même, et qui ne donnaient qu’un pâle reflet de la splendeur de la culture littéraire greco-romaine. Or, pour différentes raisons, cet état de choses commençait à chan­ ger en Italie dès le 14e siècle. Dante (1265—1321) recommandait l'étude des auteurs de l'antiquité classique à tous ceux qui désiraient écrire dans leur langue maternelle des oeuvres d’ un style élevé; dans la génération suivante, le mouvement devint général parmi les poètes et les érudits italiens; l’étrarque (1304—1374) et Boccace (1313—1375) con­ stituent déjà le type de l’écrivain artiste, ce type qu'on appelle huma­ niste; peu à peu, le mouvement se répandit au delà des Alpes, et l’huma­ nisme européen parvint à son apogée au 16e siècle. L’effort des humanistes tendait à étudier et à imiter les auteurs de l'antiquité grecque et latine, et à écrire dans un style semblable au leur, soit en latin, qui était encore la langue des érudits, soit dans leur langue maternelle qu’ils voulaient enrichir, orner et façonner pour qu’elle fût aussi belle et aussi propre à énoncer les hautes pensées et les grands sentiments que l’avaient été les langues anciennes. Pour atteindre ce but, il fallait tout d’abord posséder ces textes anciens qu’on admirait tant, et les posséder dans leur forme authentique. Les manuscrits écrits dans l’antiquité avaient presque tous disparu dans les guerres, les cata­ strophes, la négligence et l’oubli; il n’en restait que des copies, ducs, dans la plupart des cas, à des moines, et dispersées un peu partout dans les bibliothèques des couvents; elles étaient souvent incomplètes, toujours plus ou moins inexactes, quelquefois mutilées et fragmentaires. Beau­ coup d’oeuvres jadis célèbres avaient été perdues pour toujours; d’autres ne survivaient qu’en fragments; il n’y a presque pas d ’auteur de l’anti­ quité dont l’oeuvre entière nous soit parvenue, et un nombre considé­ rable de livres im portants n’ existe que dans une seule copie, très souvent fragmentaire. La tâche qui s’imposait aux humanistes était tout d’abord de trouver les manuscrits qui existaient encore, ensuite de les comparer, et d’essayer d'en tirer la rédaction authentique de l'auteur. C’était une tâche très difficile. Les collectionneurs de manuscrits en ont trouvé beaucoup pendant la Renaissance, d’autres leur ont échappé; pour ras­ sembler tout ce qui existait encore il a fallu des siècles; un grand nombre de manuscrits n’a cté découvert que beaucoup plus tard, on en a trouvé jusqu’au 18e et au 19e siècles, et les Papyrus d’Egypte ont encore tout récemment enrichi notre connaissance des textes, surtout pour la littérature grecque. Ensuite, uploads/Litterature/ introduction-aux-etudes-de-philologie-romane-erich-auerbach-1965-pdf.pdf

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