recherche Accueil Contact Articles » Notes de lecture Jean Foucaud – Le Musulma
recherche Accueil Contact Articles » Notes de lecture Jean Foucaud – Le Musulman Suédois, Cheykh ‘Abdu-l-Hedi al-Maghribi ‘Uqayli – II. Le Précurseur. Posté par Badr le 21 mai, 2015 dans J. F. | 0 commentaire Le musulman suédois John G. Aguelii en Islam, Cheykh ‘Abdu-l-Hedi el Maghribi ‘Uqayli Jean FOUCAUD Jean Foucaud – Le Musulman Suédois, Cheykh ‘Abdu-l-Hedi ... http://dinul-qayyim.fr/2015/05/jean-foucaud-le-musulman-ii-l... 1 di 10 22/05/15 18:37 Vers la Traditionn°77 (sept.- oct. – nov. 1999) II. Le précurseur Quand nous écrivons qu’Aguéli est un précurseur, on est en droit de se demander de qui … Dût la réponse faire sursauter les guénoniens « de stricte observance », (1) nous affirmerons, textes à l’appui, que le Cheykh ‘Abdu-l-Hedi est non seulement le précurseur des Études Akbariennes (2) – ce qui est en soi un titre plus qu’honorable – mais encore le pionnier des Études Traditionnelles avant la lettre, et donc avant même René Guénon qui en sera le Maître par excellence. (3) 1. Michel Vâlsan nous disait il y a plus de 25 ans : « Être guénonien de nos jours, cela ne veut plus rien dire ! » – dans le contexte, cela signifiait que les « guénoniens » qui ne se sont pas engagés dans une Voie traditionnelle initiatique sont pour la plupart condamnés à la paraphrase et au psittacisme, quand ce ne sont pas tout simplement des « caractériels » comme nous le disait aimablement un jour le directeur des Cahiers de l’Herne, à son stand du Salon du Livre, stigmatisant par là certains « guénonisme » mondain, jeu où excellent nombre de pseudo- intellectuels de salon qui ont leur « période guénonienne » quand c’est – ou c’était – la mode. 2. Cheykh Mustafa en étant le Maître sinon incontesté du moins incontestable pour les gens de bonne foi (homini bonae voluntatis). 3. Malgré toute l’importance de l’œuvre et de la fonction d’Aguéli, nous ne pouvons lui reconnaître le critère d’infaillibilité qui est attaché à René Guénon pour tout ce qui est métaphysique, Initiatique, Ésotérique et Traditionnel en général ; les deux ouvrages sur l’Initiation sont uniques au monde et ne se trouvent dans aucune religion ou tradition. Ces livres font penser à un Testament de Cheykh Abdel-Wahid Yahya ; notons d’ailleurs que le 2ème volume est un ouvrage posthume. A ce sujet, Cheykh Mustafa a parlé d’une Charte de la Tariqa (shadhiliya). De même que l’on ne peut réduire Cheykh Mustafa à sa seule fonction de « Murshid », (4) on ne peut confiner Cheykh ‘Abdu-l-Hedi dans le seul cadre islamique (nonobstant certaine présentation maladroite de sa personne dans la Gnose de décembre 1910 : « Il ne connaît que l’Islam… », etc.) ; il n’est pas seulement un linguiste hors du commun ; il a aussi une connaissance du Symbolisme universel qui préfigure celle de Guénon, et il maîtrise un certain nombre de données (voire de techniques) d’ordre cosmologique sur lesquelles s’appuiera Guénon en les réinsérant dans sa prodigieuse synthèse métaphysique de portée universelle, comme personne ne l’avait fait jusque là (voir infra). En effet, Aguéli n’a pas fait qu’« initier » Guénon : il lui a transmis des connaissances techniques dont on retrouve trace dans notamment Le Symbolisme de la Croix, Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, Aperçus sur l’Initiation et Initiation et Réalisation Spirituelle, avec allusions discrètes à son propre cas et à celui de son Transmetteur. Le lecteur avisé saura les retrouver. D’ailleurs, si Aguéli n’avait été qu’un « simple intermédiaire suscité pour René Guénon », comme on l’a écrit, nous ne lui accorderions pas autant d’importance ! On peut même, dans le cas d’Aguéli, parler sans exagérer de Réalisation au niveau des Petits Mystères (wa ‘Llah a’lam), ce qui n’est pas si courant au Xxè siècle en Europe. 4. Il a une fonction doctrinale complémentaire – et parfois distincte – de celle de Guénon, dont Jean Foucaud – Le Musulman Suédois, Cheykh ‘Abdu-l-Hedi ... http://dinul-qayyim.fr/2015/05/jean-foucaud-le-musulman-ii-l... 2 di 10 22/05/15 18:37 il faudra un jour tenir compte. Nous espérons développer bientôt ce thème par des données inédites, complétant le point abordé par Charles-André Gilis (cf. VLT n°74). Aguéli est déjà, au simple point de vue religieux, au XIXè siècle, un précurseur : il fait partie des très rares Européens convertis avec Étienne Dinet – al-Haj Nasr-ed-Din [1861-1929] ; l’officier Jules Gervais-Courtellemont, alias Abd-Allah ben al-Bachir al-Haj [1863-1931] et l’original député du Doubs, le docteur Philippe Grenier [1865-1944 ; cf. L’Initiation de février 1897, p.178], sans oublier l’extravagante Isabelle Eberhardt [1877-1904] ; tous convertis à peu près à la même époque (entre 1890 et 1898), si l’on excepte un ancêtre de Titus Burckhardt [1908-1984], le Cheykh Ibrâhim, pèlerin à la Mecque en 1814… A partir de cette date, les conversions à l’Islam ne cesseront pas et même se précipiteront. (5) Les autres Européens plus ou moins connus se convertiront pour des raisons qui n’ont rien d’ « ésotérique ». (6) Il s’agit généralement d’Allemands et d’Anglo-saxons. En tout cas, ils n’auront pas de postérité intellectuelle ni initiatique, au contraire d’Aguéli, Guénon, Michel Vâlsan. (7) 5. Toutes les enquêtes sur les Musulmans de France sont fort hésitantes sur le nombre de Français de souche convertis… Quelle étrange pudeur ! Quant aux Bouddhistes convertis, on les chiffre d’une semaine à l’autre de 200.000 à 700.000 sans voir l’illogisme et l’impossibilité d’un tel chiffre : les Européens font peu d’enfants et les moines bouddhistes, à notre connaissance, n’en font pas aussi gaillardement ! 6. Cf. le cas du co-directeur d’Il-Convito, Enrico Insabato qui simulait un Islam de façade pour mieux espionner et infiltrer les tribus senoussies. (cf. L’Islam et la Politique des Alliés, Paris : Berger-Levraut, 1920, p. 194, où il s’affirme catholique, dût son défunt collaborateur Aguéli se retourner dans sa tombe !). Aguéli, subodorant la trahison de cet « agent double », ne le lui pardonnera jamais (cf. Gauffin, t. II pp. 146, 148, 155… etc.) 7. Aguéli (op. Cité, t. II, p. 134) cite comme pratiquants secrets de l’Islam les deux arabisants Van den Berg et Nallino (?). Le précurseur, du point de vue des traductions autorisées, dans un esprit traditionnel authentique et sous le contrôle d’un Maître, est bien Cheykh Abdu-l-Hedi. En effet, quelle crédibilité accorder à des profanes, généralement ni musulmans ni initiés, comme Nicholson, Nyberg, Blochet, Massignon et tutti quanti ? Au nom de quoi devrions-nous reconnaître une autorité à des chercheurs universitaires, généralement imbus du préjugé « occidentaliste » (plus par dépit et rancune « anti-orientale » que pour d’autres raisons), incapables d’admettre qu’il y a une perspective qui leur échappe, parce qu’elle n’est ni philosophique, ni littéraire, ni livresque ; en un mot : des gens non mandatés par quelque autorité traditionnelle que ce soit. (8) 8. D’où les difficultés d’un Georges Vallin à traiter de « Métaphysique », faute de recourir aux deux notions-clés de « Tradition » et « d’Initiation », exclues des axiomes universitaires (La Perspective métaphysique, Dervy, 1977). Que comprennent à l’Islam (il ne suffit pas de connaître l’Arabe) des esprits occidentaux (et parfois désorientalisés, tel le pasteur Tartar), comme Louis Gardet, Caspar, Arnaldez… etc qui, trop souvent servent de machines de guerre contre la Tradition en général (y compris contre leur propre tradition – le Christianisme) et l’Islam en particulier ? Que pensez de la Nième traduction du Qoran par Jacques Berque dont les préoccupations ont toujours été – pendant plus de 50 ans ! – étroitement sociologiques et exotériques ? Que peut bien Jean Foucaud – Le Musulman Suédois, Cheykh ‘Abdu-l-Hedi ... http://dinul-qayyim.fr/2015/05/jean-foucaud-le-musulman-ii-l... 3 di 10 22/05/15 18:37 saisir du sens caché des Écritures (qu’il s’agisse de l’Islam, des Évangiles ou autres…) un homme qui n’a jamais compris goutte à la Métaphysique ou à l’Initiation ? Crois-ton encore une fois qu’il suffit de lire le français pour comprendre Guénon ou de lire l’arabe pour comprendre le Qoran ? Il est temps d’en finir avec toutes ces prétentions. Les traduction de Cheykh Abdu-l-Hedi ne sont peut-être pas irréprochables quant au vocabulaire (cf. VLT n°72, p. 52, n.36), mais au moins son inspiration (ilham), son orientation (tawajjuh) et son intention (niyya) sont authentiquement traditionnelles. Aussi, nous ne comprenons pas le dédain et les critiques injustes de Michel Chodkiewicz (par ailleurs très bon connaisseur d’Ibn Arabi) envers la traduction d’Aguéli du Traité de l’Unité et du Cadeau (cf. critique dans « Connaissance des Religions » – 1988, n° de juin-sept., vol. iv, p. 30 à 40), d’autant plus qu’il avait fort bien compris certains aspects de la fonction d’Aguéli (comme en témoigne la note 9, p.31 -C des R-) qu’il a dû oublier par la suite ! (8b) Aura-t-il la simplicité d’accepter notre point de vue, à savoir que sa traduction, non seulement ne nous semble pas meilleure, mais qu’elle manque du « souffle » initiatique et, disons-le, akbarien qui passe dans le texte restitué en français par Cheykh Abdu-l-Hedi ? On a vraiment l’impression que Michel Chodkiewicz ne sait pas du tout à qui il a affaire, bien qu’il prétende le contraire uploads/Litterature/ jean-foucaud-le-musulman-sue-dois-cheykh-abdu-l-hedi-al-maghribi-uqayli-ii-le-pre-curseur-dinul-qayyim.pdf
Documents similaires










-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 10, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2561MB