Table des Matières Préface de l’auteur ........................................
Table des Matières Préface de l’auteur ......................................... 3 Préface du rédacteur .................................... 15 Préface de l’éditeur ...................................... 21 Pirké Avot « Kol Israël » .................................................... 1 Premier chapitre ........................................... 13 Deuxième chapitre ..................................... 107 Troisième chapitre ...................................... 207 Quatrième chapitre .................................... 285 Cinquième chapitre .................................... 405 Sixième chapitre ........................................ 529 « Rabbi ‘Hanania ben ‘Akachia disait... » ..... 601 Glossaire .................................................... 605 3 Préface de l’auteur Préface de l’auteur e Ram’hal écrit dans le Messilat Yécharim (chapitre 11) : « Il est impossible à l’homme de servir fidèlement son maître tant qu’il se soucie de son propre honneur. » Le Ramban tient dans sa lettre des propos similaires : « Celui qui s’enorgueillit auprès des créatures se révolte contre la royauté divine, car il se pare ainsi de l’habit du Roi, ainsi qu’il est dit : ‘ Dieu est Roi et Sa parure est majesté. ’ De quoi l’homme pourrait-il s’enorgueillir ? De la richesse ? ‘C’est Dieu Qui appauvrit et enrichit’, dit le verset (Chmouel I 2,7). Des honneurs ? Ils appartiennent à Dieu, comme il est dit (Divré Hayamim I 29, 12) : ‘La richesse et les honneurs appartiennent à Dieu.’ » Aussi, comment l’homme pourrait-il se glorifier de l’honneur de Son Créateur ? Le serviteur de Dieu, un homme parfaitement humble On apprend de ces saintes paroles que quiconque se soucie de son propre honneur n’est pas digne d’être appelé serviteur de Dieu. Le serviteur fidèle comprend qu’il n’est pas convenable de recevoir des marques de considération en présence du Roi. Au contraire, son souci exclusif devrait être de Lui exprimer le respect qu’il lui porte. Le fait de se préoccuper de son propre honneur témoigne d’une perception très affaiblie de l’omniprésence de Dieu et l’homme ne peut, en conséquence, prétendre au titre de serviteur fidèle. Or, comme la gloire de Dieu remplit la terre entière (Yécha’ya 6, 3), il ne se trouve aucun endroit où il ne soit dispensé de se consacrer à la gloire divine. Nous retrouvons cette idée avec Ouria ha’hiti à propos duquel nos L Préface de l’auteur 4 sages disent (Chabbat 56a) qu’il se révolta contre le royaume de Dieu lorsqu’il appela Yoav « maître » devant le roi David. Le prophète Yécha’ya dit (Yécha’ya 42, 8) : « Je ne prête ma majesté à aucun autre », c’est-à-dire que les honneurs n’appartiennent qu’à Dieu. Le roi David dit également (Téhilim 29, 9) : « Dans Son palais, tous de s’écrier : ‘Gloire !’ » Ainsi, celui qui se soucie de son propre honneur utilise le qualificatif propre au roi, c’est comme s’il se revêtait de l’habit royal. Nos sages rapportent les propos du Midrach (rapporté dans Ma’alot Hamidot page 122) : « Quiconque revêt les habits d’un roi de chair et de sang peut-il prétendre à la vie ? Combien plus celui qui revêt les parures de Dieu, le Roi des rois. » Ainsi, celui qui utiliserait les qualificatifs propres au Roi pour exprimer son honneur personnel se revêtirait indûment de l’habit royal. Le but de la création étant de servir l’Eternel, c’est passer littéralement à côté de sa raison d’être que de ne pas devenir Son serviteur. En effet, Dieu nous a faits sortir d’Egypte afin que nous soyons pour Lui des serviteurs et Le servions. De nombreuses mitsvot nous furent données justement pour nous rappeler le temps de notre asservissement en Egypte. Il est dit dans le passage des dix commandements à propos de la mitsva du chabbat (Dévarim 5, 14) : « Tu te souviendras que tu fus esclave en Egypte et que l’Eternel ton Dieu t’en fit sortir d’une une main puissante et d’un bras étendu. C’est pourquoi l’Eternel ton Dieu t’a prescrit d’observer le chabbat. » Rachi explique : « C’est à cette fin-là qu’Il t’a racheté : pour que tu Le serves et que tu observes Ses mitsvot. » D’innombrables mitsvot ont pour dessein de nous commémorer la sortie d’Egypte ; Rachi en explique la raison à travers une parabole (Séfère Hapardess page 309 ; Vitry chapitre 103 ; Siddour Rachi simane 477). Une fois, un serviteur fut arrêté et condamné à la torture. Le roi lui proposa : « Si je te rends la liberté, es-tu prêt à te soumettre docilement à tous mes ordres ? » L’homme répondit par l’affirmative et le roi le délivra. Par la suite, le 5 Préface de l’auteur roi lui rappelait, à chaque fois que besoin se faisait sentir, sa promesse d’exécuter sa volonté en tout point. De même, Dieu délivra les enfants d’Israël d’Egypte afin qu’ils soient Ses serviteurs. Il est dit d’ailleurs, à propos de nombreuses mitsvot : « Je suis l’Eternel votre Dieu Qui vous ai fait sortir d’Egypte » et nous mentionnons également dans la plupart des prières : « en souvenir de la sortie d’Egypte ». Il ressort donc de ce commentaire de Rachi que celui qui s’enorgueillit ou se soucie de son propre honneur ne peut être le serviteur fidèle de son Créateur. Il est même difficile de le qualifier de Juif authentique : ses actions dénotent un détachement du service divin alors que toutes les mitsvot furent données dans le but de s’attacher à Dieu et de Le servir. Moché rabénou, une modestie à l'image du mont Sinaï On voit une allusion à cette idée dans ce traité, en reliant la première michna à la dernière. La première michna nous enseigne : « Moché reçut la Torah du Sinaï et la transmit à Yéhochou’a (…) » et la dernière : « Tout ce que Dieu créa dans le monde, Il ne le créa que pour Sa gloire, ainsi qu’il est dit (Yécha’ya 47, 3) : ‘Tout ce qui est appelé de Mon nom, c’est pour Ma gloire que Je l’ai créé, que Je l’ai formé et organisé.’ » Les écrits de nos sages nous révèlent (voir Séfère Yetsira 1, 6) que la Torah ressemble à un cercle fermé, dont la fin est reliée au début. S’il en est ainsi, nous devons comprendre la nature du lien entre les deux michnayot citées. Nous allons d’abord expliquer la première michna. « Moché reçut la Torah du Sinaï. » Or, pourquoi le Tana n’a-t-il pas dit : « Moché reçut la Torah de Dieu » ? Nous expliquons plus loin, dans notre commentaire, que Moché, le plus humble de tous les hommes (Bamidbar 12, 3), avait appris cette vertu de modestie du mont Sinaï. En effet, nos sages nous enseignent (Psikta Rabati 7) que Dieu choisit cette montagne pour y donner la Torah car elle se rabaissa devant Lui. Lorsque Moché rabénou vit cela, il adopta lui aussi cette vertu. Préface de l’auteur 6 C’est pourquoi le Tana écrit que « Moché reçut la Torah du Sinaï », car il mérita d’acquérir la modestie en modelant sa conduite sur celle du Sinaï. Nous voyons dans le Midrach (Sifri Dévarim 306) que quelque temps avant sa mort, Moché dit à Israël de tirer un enseignement du ciel et de la terre. Lorsque Moché dit (Dévarim 30, 19) : « J’en atteste sur vous, en ce jour, le ciel et la terre », le Midrach explique que Moché voulait dire en fait : « Regardez les cieux et la terre qui n’ont jamais modifié leur comportement ! Avons-nous vu un jour le soleil et la lune refuser de se lever ? Avons-nous un jour semé du blé et vu de l’orge pousser à la place ? Aucune créature ne change ni sa nature ni sa fonction fixées dès l’origine, bien qu’elle ne reçoive ni récompense ni punition. Vous qui avez été créés dans le monde pour recevoir récompense et punition, combien devez-vous donc veiller à garder vos caractéristiques, à étudier la Torah et accomplir les mitsvot ! Moché rabénou tira une leçon semblable du mont Sinaï et tint un raisonnement a fortiori : si une montagne, qui ne reçoit ni récompense ni punition, a compris qu’il fallait adopter une attitude humble à l’égard de Dieu, à plus forte raison un homme comme moi, qui fut créé pour recevoir récompense et punition, doit-il demeurer modeste. Celui qui se conduit avec modestie ne répond pas aux insultes car sa seule préoccupation est l’honneur de Dieu, et non le sien. C’est pourquoi le traité Avot s’achève par la michna : « Tout ce que Dieu créa dans le monde, Il ne le créa que pour Sa gloire. » Celui qui réalise quelle est la raison d’être du monde, à savoir l’honneur divin, se conduit avec humilité. Les honneurs n’appartiennent aucunement aux hommes ; chacun doit se préoccuper uniquement de l’honneur divin et souffrir lorsqu’on lui porte atteinte. Nos sages nous enseignent (Chabbat 116a) qu’on ne doit pas sauver des livres d’hérésie d’un incendie le chabbat. Ils déduisent cette règle par un raisonnement a fortiori. Si pour rétablir la paix entre des époux, la Torah enjoint 7 Préface de l’auteur d’effacer dans les eaux amères le nom de Dieu écrit dans la plus grande sainteté (Bamidbar 5, 23), à plus uploads/Litterature/ kerem-david.pdf
Documents similaires










-
37
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 9.7074MB