1 UNIVERSITE DE LIMOGES -------------- Faculté des Lettres et des Sciences Huma
1 UNIVERSITE DE LIMOGES -------------- Faculté des Lettres et des Sciences Humaines -------------- Année 2002 — 2003 Rapport de synthèse en vue de l'Habilitation à Diriger les Recherches (H.D.R.) L'INSTITUTION LITTERAIRE AU BURKINA FASO Présenté par : Monsieur Salaka SANOU Sous la direction du : Professeur Jean-Marie GRASSIN Décembre 2003 brought to you by CORE View metadata, citation and similar papers at core.ac.uk provided by Réseaux de chercheurs | CRITAOI 2 DEDICACE A Mimpaw Basilisa Dibidalo Diane Flora Founnimi Dibi Didace pour leur leur le leur l' Soutien, Amour, Nerf qu'ils sont pour moi, Onction aux moments difficiles, Union sacrée que nous constituons. 3 REMERCIEMENTS Au terme de ce travail de près d'une quizaine d'années, je ne puis oublier tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont encouragé, aidé et soutenu. Je pense particulièrement à : - M. le Pr Jean-Marie Grassin qui, je crois, m'a fait confiance dès notre contact et m'a vivement encouragé à m'engager dans la voie de l'H.D.R. ; - M. le Président Antonin Nouailles dont le soutien m'a été d'une très grande utilité aux moments de doutes et de questionnements ; - M. Jean-Paul Lecertua, Vice-Président aux Affaires européennes et aux Relations internationationales de l'Université de Limoges ; - M. Jacques Migozzi, doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Limoges ; - M. Bertrand Westphal, directeur de l'Equipe d'accueil "Espaces humains et Interactions culturelles" de Limoges ; - Mme Hélène Dejoux au Service des Relations internationales de l'Université de Limoges ; - M. le Pr Alfred S. Traoré, Président de l'Université de Ouagadougou pour son soutien multiforme ; - tous les collègues du département de Lettres Modernes de l'Université de Ouagadougou pour les encouragements qu'ils n'ont cessé de me prodiguer, en particulier Louis Millogo, Joseph Paré, Bernardin Sanon, Babou Eric Benon, Albert Ouédraogo ; - M. Oumarou Nao, directeur du Patrimoine culturel au Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme ; - la direction de l'UFR des Lettres, Arts et Communication de l'Université de Ouagadougou ; - mes collaboateurs des Presses universitaires de Ouagadougou ; - l'ensemble des parents et amis qui se sont toujours préoccupés de l'heureux aboutissement de cette vaste entreprise scientifique. Que chacun trouve à travers ces lignes l'expression de toute ma gratitude. Wuro ki yire pε 4 PRESENTATION DES RESULTATS Les travaux menés sur L’institution littéraire au Burkina Faso se sont inscrits sous l’angle de la problématique des littératures nationales dans un pays anciennement colonisé. L’émergence d’une littérature dans un tel contexte pose non seulement le problème de ses rapports avec la littérature du pays colonisateur, mais aussi celui du cadre institutionnel dans lequel elle va se développer. C’est ainsi que nous avons tout d’abord présenté le concept de littérature émergente comme problématique actuelle des études littéraires africaines depuis les années 80 face au développement prodigieux de la production littéraire tant de façon globale à l’échelle du continent qu’au niveau de chaque pays individuellement pris. En effet, le renforcement de l’indépendance de chaque pays africain s’est accompagné d’une volonté d’affirmation sur le plan culturel ; la littérature a un rôle à y jouer comme facteur d’identification et participe ainsi à ce que nous avons appelé « lutte patriotique » des Africains. Nous fondant sur la sociologie de la littérature, nous avons retenu la mise en place de l’institution littéraire au Burkina Faso comme l’objet de notre recherche. Considérant cette institution comme un ensemble de règles et de codes qui définissent le fonctionnement de la littérature, nous avons examiné ses différentes composantes à savoir l’univers institutionnel dans lequel elle évolue, les écrivains qui en sont les premiers acteurs, la production et sa réception. Le choix de cette démarche s’explique par notre première expérience en matière de recherche (au moment de rédiger notre thèse de doctorat) qui nous avait conduit à l’adoption de la sociocritique que nous avons approfondie avec la sociologie de la littérature. Au Burkina Faso, on ne saurait parler de littérature sans se référer au contexte traditionnel qui imprime une forte marque sur les activités artistiques et culturelles. C’est ainsi que la sortie des masques nous a permis non seulement de montrer ce que représente la culture dans le milieu traditionnel, mais aussi de la mettre en parallèle avec la production littéraire. En matière de comparatisme, il s’agit d’une voie à explorer. Nous avons ensuite décrit le contexte dans lequel évolue la littérature burkinabè en analysant l’apport des différents éléments qui participent à sa promotion : l’administration culturelle, l’enseignement, les médias, la critique. La littérature existe grâce à ceux qui la produisent : nous avons étudié la situation des écrivains pris individuellement (biographie, bibliographie, lieu de résidence, niveau d’instruction, etc.) et collectivement (les différentes formes d’organisation qu’ils ont créées) pour avoir une idée de leur place dans la société. L’une des conclusions à laquelle nous avons abouti est qu’ils participent à la formation de la société en se donnant une mission d’éducation. Bien que tous les genres littéraires majeurs soient pratiqués, la production littéraire burkinabè est relativement peu abondante ; cela s’explique par l’histoire du pays qui, en tant qu’ancienne colonie de main d’œuvre, n’a pas bénéficié d’infrastructures scolaires, justifiant ainsi la naissance tardive de la littérature écrite en français. L’Etat a joué un rôle de premier plan dans le développement de la production grâce aux concours qu’il organise régulièrement depuis une vingtaine d’années. En ce qui concerne la réception, nous avons étudié le roman et la poésie pour en dégager les principales caractéristiques à savoir qu’ils ont une thématique intimement liée à la société burkinabè. 5 INTRODUCTION GENERALE L’habilitation à diriger des recherches (HDR) constitue un moment important dans la vie professionnelle du chercheur que je suis : tout d’abord, il s’agit de porter un regard rétrospectif sur toute l’activité de recherche menée, en ce qui me concerne, entre 1983 et 2002, sous forme de bilan récapitulatif ; ensuite, il faut non seulement montrer la cohérence des travaux à partir d’un fil conducteur mais convaincre de leur apport à la connaissance du domaine concerné à travers les résultats concrets dont l’impact peut être vérifiable sur le terrain. L’élaboration du rapport de synthèse constitue à cet égard un exercice dont la difficulté se situe à un double niveau : d’une part, il s’agit de produire un document que d’aucuns appellent une “ autobiographie intellectuelle ”. Si l’exercice littéraire de l’autobiographie peut être éclectique, s’agissant du chercheur, il ne doit rien oublier qui puisse apporter un éclairage sur son parcours. Dans ce cas, même les trébuchements et parfois les chutes, les doutes, les tâtonnements constituent des repères et des balises qui permettent de mieux apprécier les résultats auxquels il est parvenu. D’autre part, si l’on peut considérer l’exercice relativement moins douloureux dans les domaines littéraires où l’objet de recherche est clairement identifié (telle période, tel auteur, tel mouvement littéraire, etc.), il est plus hasardeux en ce qui concerne le champ des littératures émergentes où tout reste à élaborer. Restant dans la métaphore champêtre, on peut être tenté d’affirmer que l’on a affaire à une forêt vierge : comment y trouver un passage, une piste susceptible de conduire à un endroit d’où l’on peut commencer le défrichage ? Quelles graines semer dans l’espoir d’une récolte acceptable ? Ne court-on pas le risque de se retrouver confronté à un chemin sans issue ? Autant de questions et bien d’autres qui ont conduit à des hésitations, à des doutes, à des retours en arrière, toujours à la recherche de la voie la meilleure dans l’espoir d’un parcours visible et convaincant. J’ai été sujet à toutes ces angoisses 6 durant mon cheminement, depuis mon recrutement comme enseignant-chercheur à l’Université de Ouagadougou jusqu’au début des années 90. Cheminement intellectuel et scientifique d’autant plus difficile que je me suis retrouvé confronté à deux handicaps : Ayant soutenu une thèse de doctorat de 3e cycle à l’Université Lyon II en 1982 sous la direction du Pr Jean René Derré, j’avais voulu poursuivre mes travaux toujours avec lui et nous avions déjà esquissé des thèmes possibles de recherches quand la nouvelle de son décès en 1985 m’a été annoncée par l’université en même temps que j’étais informé du transfert de mon dossier à un autre professeur (dont je tais volontairement l’identité). Celui-ci n’a jamais répondu à mes multiples correspondances malgré deux voyages d’études effectués à Lyon en 1985 et 1988. Je me retrouvais donc sans directeur de recherches ; c’est ainsi qu’un ami, Albert Ouédraogo, jeune assistant au département de Lettres modernes à qui je m’étais ouvert, m’a proposé de travailler avec son directeur de recherches à Limoges ; j’avais des préoccupations proches des siennes. Après des échanges épistolaires, le Pr Jean-Marie Grassin a bien voulu me recevoir à Limoges à l’occasion de la session de l’université de la Francophonie en 1990. Le deuxième handicap réside dans l’organisation au sein de mon département : créée en 1974, l’Université de Ouagadougou a connu un long cheminement avant de compter en son sein des enseignants de rang magistral habilités à mettre en place des uploads/Litterature/ l-x27-institution-litteraire-au-burkina-faso-rapport-de-synthese-en-vue-de-l-x27-habilitation-a-diriger-les-recherches-h-d-r.pdf
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- Publié le Sep 03, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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