JEAN-PIERRE RICHARD L'UNIVERS IMAGINAIRE DE MALLARMÉ ÉDITIONS DU SEUIL 27, rue

JEAN-PIERRE RICHARD L'UNIVERS IMAGINAIRE DE MALLARMÉ ÉDITIONS DU SEUIL 27, rue Jacob Paris, VIe INTRODUCTION 13 I. L'ÉPOQUE SÉRAPHIQUE 39 Les poèmes enfantins de Mallarmé décrivent un état paradisiaque de conni- vence avec l'être (41). Terre et ciel y sont en communication, soit direc- tement (41), soit a travers toute une série d'intermédiaires sensibles (42). Le monde n'y connaît encore aucun hiatus, spatial ni temporel (43). Virgi- nité et vivacité, blancheur et ardeur y cohabitent heureusement (44). NOTES ET DOCUMENTS 45 n. DU DÉCHU AU FANÉ : L'INVASION DU VIDE 51 1. L'EXIL ET L'IMPUISSANCE. Avec l'adolescence se produit une rupture de l'unité édénique (53). Raisons biographiques de cette déchirure (53). L'obsession de la faute (54). Le ciel interdit : l'azur et la vitre (55); leur monotonie (55), leur ironie (55). Nouvelle impuissance du moi : Renou- veau (56). L'âine adopte alors une attitude d'attente et de passivité (57). Faiblesse intime du jeune Mallarmé : le besoin des autres (58). 11. LES COMMUNICATIONS : LE DÉCHU. Mais l'azur quelquefois s'attendrit : Soupir (59). Du ciel descendent des messages : la chute est aveu céleste, Visitation (60). Une rêverie de la descente : le Démon de l'analogie (60). Bonheur des pluies florales (61) ou verbales (62). m. LES COMMUNICATIONS : LE FANÉ. Le bonheur retombant de l'objet déchu ou décadent aboutit à l'extase immobile de la chose fanée (63). Valeur spiri- tuelle du fané : il met en rapport avec le passé et le lointain (63). Catalogue du fané mallarméen (64). Le fané possède une vestale : c'est Marie (66). Ses délices et ses dangers : Frisson d'hiver (67). Un liquide fané, le lait ma- ternel (68). iv. L'INVASION DU VIDE. Fragilité des communications fanées (68). Ultime équilibre au bord du rien : Las de l'amer repos (69). Le drame de l'abolition se développe dans l'Ouverture ancienne (70). Son triple mouvement : dispa- rition, résurrection manquée, évanouissement (71). L'Ouverture ancienne et la rhétorique du vide (72). NOTES ET DOCUMENTS 7 j 647 m. LES RÊVERIES AMOUREUSES 89 Édénique, la femme était à la fois spirituelle et charnelle, vierge et vivace (91). La magie des produits de beauté vise à lui redonner aujourd'hui la même intégrité (92); miracles de la crème-neige (92). Les deux grandes directions divergentes de l'érotisme mallarméen (93). 1. LE REGARD. L'amour mallarméen se lie à la notion d'obstacle (95). Mais l'obstacle peut être dépassé par le regard : rôle amoureux de l'indiscrétion (95). Une victime et une héroïne du regard : Hérodiade (96). Autres exem- ples de voyeurisme (97). Mais le voyeur peut devenir montreur (98); liens de l'érotisme et du théâtre (99). Suprême indiscrétion : l'indiscret s'abstient de regarder, le Nénuphar blanc (100). Il peut encore se faire frôleur (too), ou habilleur (100). Érotisme de la Dernière Mode (102). 11. DE LA TENDRESSE A LA GUERRE. L'obstacle amoureux est souvent un écran de feuillage (103). Goût mallarméen du végétal : sa transparence, sa tendresse, sa fragmentation (104). Le feuillage divise l'intervalle, le rend perméable au désir (105). Durci, cet intervalle devient au contraire rempart, cuirasse (106). Vocation belliqueuse de la femme (107). Liaison de l'amour, du soir et de la guerre (107). Le viol et sa sanction (108). La guerre des sexes et l'impossible unité : Tristesse d'été (109). m. L'EAU. Rapports du songe amoureux et de la rêverie aquatique (no). Fréquence des bains erotiques (110). C'est que l'amour est lui-même un bain charnel (110). Effusion et fusion sensuelles : la femme, azur fondu (m). La liquidité amoureuse rétablit la continuité perdue : le Pitre châtié (m). Vertus de l'hydrothérapie (112). La retrempe amoureuse redonne au corps fraîcheur, innocence, originalité (113). Un poème de jubilation aquatique : Petit Air I (116). rv. LE FEU. Si l'amour recherche l'eau, c'est d'abord ppur y calmer sa flamme (117). Quelques exemples d'embrasement charnel (118). Ce qui flambe dans le corps, c'est le sang (119). Hérodiade, grande prêtresse du sang mallarméen (120). Une flamme charnelle : le rire (121). Quelques poèmes du jaillissement enflammé et erotique : Eventail de Méry (122), M'intro- duire dans ton histoire (122), Apparition (123)^/4 Phénomène futur (124). Amour et enfance : la notion d'ingénuité (125). Un thème physique d'ingénuité : le pied nu (126). NOTES ET DOCUMENTS 129 648 IV. L'EXPÉRIENCE NOCTURNE IJÎ i. LA TOMBÉE DE LA NUIT. Le soir mallarméen est une crise (i 5 5), un désastre triomphal (156). Dans son paradoxe, se heurtent être et non-être (157). Il marque la mort du rêve (157), souvent signifiée par l'agonie d'une chi- mère (157). Nuit et solitude (158). Un thème de provocation et d'absur- dité : le vent (158). Mais Mallarmé accepte et assume sa nuit (161). Leçon du Cantique de Saint Jean (162). 11. LES LUMIÈRES D'ATTENTE. Dans cette nuit subsistent des veilleuses (164). Elles s'allument par reflet (165). Quelques exemples de rémanences lumi- neuses : Au seul souci de voyager (165), Si génuflexion toute (166), Ses purs ongles très haut (167). m. L'INTIMITÉ. La reconquête de soi commence par la clôture d'un espace (169). Catalogue mallarméen de l'intimité (171). Liens de l'intimité et de l'érotisme : la pudeur (172). iv. LA RÉFLEXIVITÉ. Consciente d'elle-même, l'intimité devient réflexivité (172). C'est à travers Hérodiade que Mallarmé découvre la puissance du réflexif (173). Formes et niveaux concrets de la réflexivité (174). L'instrument de la saisie réflexive : le miroir (175). Liens de la rêverie spéculaire et de l'expérience négative (176). Un miroir tactile et vivant : le pli (177). La reconquête réflexive de soi aboutit à une illumination (180). Au centre de la traversée nocturne : Quand l'ombre menaça (180). v. LA NÉGATIVITÉ FICTIVE : IGITUR. Signification générale d'Igitur (184). Hegel et Mallarmé (185). Igitur et la rêverie de l'écho (186). Un fruit illuminé de la nuit : le diamant (187). Igitur et le thème spéculaire (191). Igitur et les diverses formes concrètes de la rêverie dialectique (193). vi. L'EXPÉRIENCE IMMÉDIATE DE LA NÉGATIVITÉ. Mais le négatif, la mort, peuvent aussi être approchés de manière direôe, et non plus fictive (196) : par la vieillesse (196), ou par la maladie (197). Une expérience limite du négatif: la décollation (199). Par la traversée mortelle, le moi atteint à l'ano- nymat du type (201). Parenté fonctionnelle de la mort et de l'amour (202). Ce rapport s'affirme à travers la mythologie de la dernière Hérodiade : scission, aliénation amoureuse, ressaisissement de soi à travers la mort de l'autre (203). Un thème de révélation ontologique : le regard mourant (204). NOTES ET DOCUMENTS 209 649 V. FIGURES ET DEGRÉS DE LA MÉTAMORPHOSE 243 1. LA MÉTAMORPHOSE RÉUSSIE. A travers les Hommages funèbres, Mallarmé met en scène le drame personnel de sa métamorphose (245) : le Toast funèbre (246), l'Hommage à Wagner (247), le Tombeau de Charles Baudelaire (248), Tombeau de Verlaine (249), le Tombeau d'Edgar Poe (250). 11. LA MÉTAMORPHOSE MANQUÉE. Un cas de paralysie dialectique : Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui (251). La rêverie du cygne : de la tendresse ero- tique au gel réflexif (255). ni. ÉTAPES DE LA MÉTAMORPHOSE. Tout orgueil fume-t-il du soir (257). Surgi de la croupe et du bond : la rêverie du sylphe (258). Une dentelle s'abolit (261) ; un ob- jet fétiche : la mandore (263). iv. HISTOIRE ET MÉTAMORPHOSE. Le temps collectif possède la même struc- ture que le temps personnel : les intermittences de l'histoire (264). Exem- ples de mues et d'interrègnes (265). Mallarmé vit Paujourd'hui comme une phase négative de l'évolution historique (266). Mais il éprouve cepen- dant un optimisme raisonné (266). Vers l'avenir : Hommage à Puvis (268). NOTES ET DOCUMENTS 271 VI. SUR TERRE : DYNAMISMES ET ÉQUILIBRES 285 I. JAILLISSEMENTS ET " EFFULGENCES ". A la reconquête d'un centre intime correspond un renversement dynamique des thèmes : la rêverie fait désormais partir ses figures d'un foyer (287). Quelques exemples de ce retournement : la fleur (287), la voix (287), le regard (288). Importance nouvelle du jaillissement et de l'éclat (288). Un thème de vitalité éclai- rante : l'or (289). Aspects biographiques du jaillissement et de l'initiative (292) : Mallarmé et Méry (293) ; Mallarmé et Geneviève (293); Malktmé et Anatole (294). Liens de 1' " effulgence " et de l'esthétique : pure création du moi, la beauté n'est qu'une fiction (295). Opposition de l'ancien azur et d'un nouveau ciel subjectif : l'ampleur (296). II. LA MODERNITÉ. Signification de la Dernière Mode (297). Sa place dans l'évolution intérieure de Mallarmé : elle marque un choix provocant de l'immanence et de l'insignifiance (298). Le bibelot, la décoration y pro- tègent contre l'au-delà (299). Une mythologie sociale de la Fête (300). La mode est un effort pour vivre dans l'actuel et dans le littéral (301). Défaite finale de cet effort, insuffisances de l'immanence pure (302). 650 m. L'ALLER-RETOUR. Les dangers de l'ampleur (304). Un théine d'expansion dangereuse : l'oiseau (305). Entre expansion et rétraction s'instaurent quel- ques'équilibres heureux (308). Ils sont soit statiques : la fleur (308), la cons- tellation (309) ; soit dynamiques et successifs : l'éventail (309) ; Autre éventail de Mademoiselle Mallarmé uploads/Litterature/ l-x27-univers-imaginaire-de-mallarme.pdf

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