La maison de l'islam Comprendre l'islam... dans son authenticité, avec contempo
La maison de l'islam Comprendre l'islam... dans son authenticité, avec contemporanéité AccueilCatégories d'articlesArticles classés par thèmeDroits de reproductionQui suis-je ? RappelContact La cause du désaccord à propos des Sifât fi'liyya, entre les Atharis et les Acharites (al-Ash'ariyyûn) Anas 8 janvier 2010 1.2 - Qualificatifs de Dieu ( صفات الله ) , W- Plus de compr é hension (Le terme "Atharis" ici utilisé renvoie au sens A.b du terme, tel qu'exposé dans un autre article : – Adh-Dhahabî était ainsi shafi'ite dans les Furû' et atharî dans les Ussûl ; – tandis que Ibn Hajar était shafi'ite dans les Furû' et acharite (ash'arî) dans les Ussûl...) - Introduction : – Dieu est le Premier (al-Awwal) et le Dernier (al-Âkhir). Dieu n'a ni commencement, ni fin. – Cependant, Ses Actes – ou Faits – (Af'âl, pluriel de Fi'l) tels que Créer, Pardonner, Punir, etc. se manifestent quand Il le veut : Il punit et pardonne, Il est Satisfait de quelqu'un et est Courroucé contre un autre. Ces actes de Dieu se manifestent par rapport à une cr é ation qui est cr éé e ( makhl û q ) par Lui , et qui est présente à un moment donné seulement (elle n'existe pas de toute éternité, et est donc hâdith). Ainsi : – D'un côté Dieu n'a pas de commencement. – D'un autre côté certains de Ses actes se manifestent par rapport à une cr é ation qui, elle, a un commencement. – C'est ce qui crée toute la problématique, comme nous allons le voir. - I) Les Af' â l (Actes) de Dieu : Qu'en est-il des Actions de Dieu dans le passé : commencent-elles à un moment donné, alors qu'avant ce moment elles n'existaient pas du tout ? ou bien n'ont-elles jamais cessé dans le passé (ce qui reviendrait à "tasalsul ul-hawâdith fi-l-mâdhî") ? Les avis sont partagés sur la question entre tous ceux qui se réclament du Sunnisme. Et si les Actions de Dieu commencent à un moment donné, qu'en est-il des Attributs y correspondant ? A l'unanimité, ce qui est Maf'ûl – c'est-à-dire ce qui résulte de l'Action de Dieu – se produit à un moment donné (hâdith) et est créé (makhlûq). Etant créé, il est "munfasil 'an dhât illâh". Mais qu'en est-il du Fi'l ullâh, c'est-à-dire de l'Action de Dieu elle-même (Fi'l a pour pluriel : Af'âl) ? Ce qui est établi c'est que, au prophète Muhammad (sur lui soit la paix), Dieu dit : "Et dis : "Œuvrez, alors Dieu va voir ("fa sa yarall â hu ") votre action, ainsi que Son Messager et les Croyants"" (Coran 9/105) (MF 12/94). D'autres versets de ce genre, mentionnant d'autres Af'âl, sont visibles in MF 6/217-233. Les Af'âl de Dieu – ou du moins ces Af'âl de Dieu – se produisent donc en relation avec le temps (puisque "Dieu va voir", et que "Dieu n'a pas encore vu"). Cette réalité est exprimée par la formule suivante : Le Fi'l de Dieu – ou ce Fi'l de Dieu – est hâdith, c'est-à-dire : "se produit à un moment donné, après n'avoir pas été". – A ) Des personnages disent que tout Fi'l de Dieu se produit à un moment donné (hâdith), mais est, parallèlement, incréé (ghayru makhlûq). Car le Fi'l de Dieu (qui est hâdith) "yaqûmu bi dhât illâh" (ou encore : "est "qâ'ïm bi dhât illâh""). Prenons par exemple le Fi'l ul-kalâm : Les personnages de ce groupe A disent que toute Parole de Dieu est "qâ'ïm bi dhâtillâh" (vu que Dieu la prononce par Sa Voix), et est incréée (ghayr makhlûq). Cependant, Dieu la prononce à un moment donné, quand Il le veut (la Parole est donc hâdith). C'est là le sens de la célèbre parole que Ahmad ibn Hanbal a défendue de la part de tous les Sunnites : "La Parole de Dieu est incréée" : Ahmad parlait de la Parole que Dieu prononce par Sa Voix, et qui est entendue de la créature à qui Dieu s'adresse. Al-Bukhârî et l'ensemble des Muhaddithûn des premiers temps sont de cet avis A. Quant au verset "هَذَا ُخَلْق ِاللَّه فََأرُونِي مَاذَا َخَلَق َالَّذِين مِن ِدُونِه" (Coran 31/11), il signifie en fait : "هَذَا ُمخْلوق ِاللَّه" : "Hâdhâ makhlûq-ullâh" (cliquez ici pour en savoir plus). - Se pose alors une autre question : Si Dieu prononce Ses Paroles à un moment donné, par Sa Voix, a-t-Il toujours prononcé des Paroles, ou bien auparavant possédait-Il bien sûr l'Attribut de Parole (comme nous allons le voir au point III, plus bas), mais ne prononçait-Il pas concrètement (bi-l-fi'l) des Paroles par Sa Voix, et a-t- Il commencé à le faire à partir d'un moment donné ? C'est ce qui est exprimé par cette question : "هل قامت األفعال الحوادث بذات ،هللا بعد أن لم تكن ؟" ("Hal qâmat il-af'âl ul-hawâdithu bi dhât-illâhi bad'a an lam takun ?") --- A.a) A cette seconde question, certains personnages du groupe A répondent par l'affirmative à propos de tout Fi'l de Dieu, qu'il s'agisse de Parole ou d'Action de Créer. En effet, répondent-ils, "qâmat il-af'âl ul-hawâdithu bi dhât- illâhi bad'a an lam takun" (relaté d'eux dans Mukhtassar as-sawâ'iq il-mursala libn il-Qayyim, pp. 647, 681). Ibn Taymiyya affirme qu'il s'agit là de l'avis des Karrâmites ("al-karrâmiyya") et autre qu'eux ("wa ghayrihim") : Dieu, disent- ils, a commencé à créer à partir d'un moment donné ; et Il a commencé à prononcer des paroles à partir d'un moment donné (kalâmu hâdith wa muhdath) (MF 6/161 ; FB 13/556). Auparavant Il ne faisait pas ces Af'âl ; puis Il a commencé à les faire. --- A.b) D'autres personnages répondent par la négative, au moins pour la Parole : Dieu n'a jamais cessé de Parler. Ibn Taymiyya est de cet avis, dont il affirme que c'est l'avis orthodoxe (MF). (Lam yazal illâhu yatakallamu idhâ shâ'a ; fa âhâd ul-kalâm hâditha, wa lâkinna naw'ahû qadîm.) Or cet avis A.b implique "تسلسل الحوادث في الماضي", "tasalsul ul-hawâdith fi-l-mâdhî" (encore appelé : "wujûdu hawâdith lâ awwala lahâ"). Ibn Taymiyya assume entièrement cela (MF 6/299). Et cela l'a conduit à affirmer que si le temps que nous connaissons commence à un moment donné, il commence à l'intérieur d'un temps lui étant préexistant (MF 18/210-243) (cliquez ici pour en savoir plus)… - – B ) Au sein de l'ensemble de ceux qui se r é clament de l'orthodoxie sunnite, d'autres personnages (les Kull â bites ainsi que les Ash'arites, ce qui inclut les Muhaddith û n Ash'arites) ont tent é d 'éviter la posture A.a (qui implique que "قامت األفعال الحوادث بذات هللا بعد أن لم تكن "), ainsi que la posture A.b (laquelle implique que le temps n'a pas de début dans le sens du passé). Pour éviter ces deux réponses, ils ont cherché à éviter en amont la question à laquelle celles-ci répondent (et qui est : "هل قامت األفعال الحوادث بذات ،هللا بعد أن لم تكن ؟" : il s'agissait de la seconde question plus haut mentionnée). Pour cela ils ont répondu différemment à la premi è re question elle-même : qu'en est-il du Fi'l de Dieu ? Ils y ont répondu en disant que le Fi'l se produit à un moment donné (hâdith) – cela tout le monde le sait –, mais est de surcroît créé (makhlûq). En fait, pour les Ash'arites (ayant suivi sur ce point les Jahmites), le Fi'l est la même chose que le Maf'ûl (comme pourrait vouloir l'impliquer le zâhir du verset "هَذَا ُخَلْق ِاللَّه" : en effet, ce qui est désigné "hâdhâ" est ce que l'on voit : or on voit les makhlûq, pas le khalq ; le makhlûq est donc le khalq ; ce dernier est donc munfasil 'an dhât illâh). Et, pour eux, tout ce qui est hâdith est aussi makhlûq, de même que tout ce qui est makhlûq est aussi hâdith. Ceci entraîne que "Fi'l ullâh lâ yaqûmu bi dhât illâh, bal huwa munfasilun 'an dhâtillâh". Ceci les absout de la question "هل قامت األفعال الحوادث بذات ،هللا بعد أن لم تكن ؟", puisqu'il n'y a plus du tout de "قيام الحوادث باهلل تعالى", donc plus de problématique liée à un éventuel début d'un tel "qiyâm". Ibn Taymiyya écrit : "Ceux d'entre les ahl ul-kalâm comme les Ash'arites – ainsi que ceux qui les ont suivis de hanbalite, shafi'ite, malikite etc. – qui ont fait du Maf'ûl la même chose que le Fi'l, ne les amenés à cela que le fait qu'ils fuient "qiyâm ul- hawâdith bi-l-qadîm" et "tassalsul ul-hawâdith"" (Ar-Radd 'ala-l-mantiqiyyîn, p. 190). Cela a ensuite conduit les Ash'arites à dire que la Parole de Dieu est de deux types : la kalâm nafsî et la kalâm lafzî ; et que c'est la kalâm nafsî de Dieu qui est incréée ; et que, par contre, ajoutent-ils, la kalâm lafzî, étant dite à un moment donnée (hâdith), est créée (makhlûq), et n'est pas "qa'ïm bi dhâtillâh" mais est "munfasil 'an dhâtillâh" ("badâ min mahall"). Dès lors, Dieu ne prononce pas de Parole par une Voix, disent- ils, mais Il fait entendre ce uploads/Litterature/ la-cause-du-desaccord-a-propos-des-sifat-fi-x27-liyya.pdf
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- Publié le Dec 13, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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