INNSBRUCKER BEITRÄGE ZUR SPRACHWISSENSCHAFT Neuerscheinung – À paraître Romain

INNSBRUCKER BEITRÄGE ZUR SPRACHWISSENSCHAFT Neuerscheinung – À paraître Romain Garnier LA DERIVATION INVERSE EN LATIN 2016. 524 pp., ca. € 64.00. ISBN 978-­‐3-­‐85124-­‐744-­‐2 (vol. 157) Le présent ouvrage porte sur la dérivation inverse en latin (524 pages). J’y expose la thèse voulant qu’un assez grand nombre de vocables latins, souvent réputés obscurs, puissent avoir été forgés en latin même et non pas hérités ou empruntés. On connaît le cas fameux du substantif lat. pugna, -æ f. « bataille » qui signifie en propre ‘empoignade’ et dérive du verbe pugnāre dont il semble le primitif, au lieu que c’est le verbe qui est sans doute à l’origine du nom, lequel offre l’aspect d’une directionnalité dénominative {nom → verbe}, en imitant le type de lat. cūra, -æ f. « soin, attention » (< « action d’observer ») doté d’un dénominatif lat. cūrāre « avoir cure, avoir soin, se soucier, soigner » (< « observer »). En effet, l’on sait bien, depuis EGGER et BREAL, que le verbe classique pugnāre « se battre » (primitivement avec les poings) est – en propre – le dénominatif du terme hérité lat. pugnus, -ī m. « poing » (issu d’un adjectif i.-e. *puḱ-n-ó- « serré »). La Wortbildung latine a produit le substantif pugna par inversion de la directionnalité réelle. Comme on peut se le figurer aisément, il n’est pas chose aisée de faire le départ entre dérivation dénominative proprement dite {nom→verbe} et dérivation postverbale {nom ← verbe}. De surcroît, la dérivation postverbale a toutes chances d’avoir été un procédé populaire, que ne méconnaît aucun des idiomes actuels de la Romania, et surtout pas la langue française, qui en regorge littéralement (ainsi a-t-on fabriqué le retour sur retourner, la frappe sur frapper, la bouffe sur bouffer et bien d’autres encore). J’ai pour postulat que l’étude de la dérivation inverse en latin permet d’atteindre un triple objectif : (1) l’élucidation fort économique de termes obscurs ou d’étymologie désespérée, (2) la description systématique du latin ‘plébéien’ au travers des nombreux accidents phonétiques qu’on y surprend, et qui laissent entrevoir quelque chose de l’oralité ‘souterraine’ de la langue latine, trop souvent méconnue, (3) la possibilité d’asseoir les chaînes dérivationnelles dans une longue durée – ce qui permet de s’associer les faits romans, et d’y reconnaître une continuité bien plus qu’une rupture, comme on est trop souvent accoutumé de le faire, faute de postuler l’existence d’un tel procédé en latin même. L’étude du phonostyle bas et la description des lois de syncope, associées au mécanisme de la dérivation inverse, offrent un principe explicatif nouveau pour l’étymologie latine. Adressez vos commandes à : INNSBRUCKER BEITRÄGE ZUR SPRACHWISSENSCHAFT Institut für Sprachen und Literaturen der Universität Bereich Sprachwissenschaft 6020 Innsbruck, Austria, Innrain 52 Telefax: (+43-­‐512) 507-­‐2837 E-­‐Mail: wolfgang.meid@uibk.ac.at Du même auteur, paru dans la même collection : Sur le vocalisme du verbe latin : étude synchronique et diachronique. 2010. 519 pp. € 72.00. ISBN 978-­‐3-­‐85124-­‐720-­‐6. (vol. 134) uploads/Litterature/ la-derivation-inverse-en-latin-pdf.pdf

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