Editions ESPACE id 40 avenue Bugeaud - 75784 Paris cedex 16 La photographie den

Editions ESPACE id 40 avenue Bugeaud - 75784 Paris cedex 16 La photographie dentaire L’essentiel Étape par étape Coordination Hervé Maréchal LA PHOTOGRAPHIE DENTAIRE ETAPE PAR ÉTAPE 2 Chapitre 1 3 Préface - La photographie, un art majeur 3 Hervé MARÉCHAL 1  Et si l’image avait une âme ? 7 Hervé MARÉCHAL 2  La photo dentaire en bref 13  Bernard PETITJEAN En quoi la photo dentaire diffère-t-elle de la photo traditionnelle ? Quels sont les outils indispensables ? Qu’est-ce qu’une bonne photo ? Comment faire le bon choix dans le matériel ? 3 Photographies des modèles et des petites pièces. Comment mettre en valeur nos travaux ? 13  Hervé PLARD, Jérémie PERRIN, Guillaume LANCE, Jean LECERF Pourquoi photographier des petits objets en odontologie ? Comment choisir son matériel ? Quelles techniques employer ? 4 La photographie dentaire au quotidien, que faut-il faire et ne pas faire ? 39  Romain ELIE Peut-on utiliser un smartphone en photographie dentaire ? Comment employer un appareil compact ou un appareil reflex ? Quelles sont les précautions simples à respecter pour obtenir des photos exploitables ? 5 Juste un peu de technique 47  Romain ELIE Connaître les éléments des appareils photos ? Quelles sont les erreurs à éviter ? Comment faire les réglages selon la situation clinique ? Table des matières LA PHOTOGRAPHIE DENTAIRE ETAPE PAR ÉTAPE 4 E lle traverse les époques et les sociétés en s’adaptant aux environnements qui la font vivre. D’abord en noir et blanc, puis couleur, argentique, puis numérique, elle se sert des outils qui nourrissent son attrait. En art dentaire, d’abord élitiste, elle n’a de cesse de se vulgariser pour contribuer à nous aider au quotidien. Elle est le lien entre nous, la mémoire du regard qui nous importe pour être meilleur. Au travers de ce numéro spécial de Stratégie prothétique, nous avons tenté d’éclairer au mieux les attentes de tous les utilisateurs. Conseillers ver- tueux pour certains des rédacteurs des articles qui suivent, inspirateurs avisés pour d’autres. Tous ten- teront au travers de ces pages de vous transmettre une passion qui se nourrit du partage. Mais c’est en s’affranchissant de la technique que l’on peut se focaliser sur l’essentiel. C’est ainsi que certains de ces textes tenteront de vous montrer comment faire, pour que vous n’ayez plus comme question que « quoi faire ? ». D’autres, comme cet édito un peu particulier sont tout aussi ambitieux puisqu’ils essaie- ront de vous donner envie, au profit de rencontres avec d’autres visions, d’autres regards, comme si le fait de scruter au travers de ce petit trou agrandissait le monde que l’on y voit. Hervé MARÉCHAL Nous n’aborderons pas le traitement numérique qui mériterait un numéro à lui seul, mais on peut effleurer les questions que l’on se pose à son sujet. En effet, si les qualités de prise de vue sont sans cesse grandissantes, les possibilités de post- traitement se développent de même. Ces moyens, longtemps tabous dans nos métiers, deviennent des compléments indispensables qui permettent de magnifier notre dextérité et notre excellence de tra- vail. Les nier reviendrait à réfuter les téléphones GSM sous prétexte que le son est plus juste sur un télé- phone filaire. Ce serait refuser l’évolution. Travailler les contrastes, faire vivre la lumière, les couleurs et les textures, et les associer à notre maî- trise de la technique nous permet des rendus, impos- sibles auparavant ! Mais ces programmes sont de bons et de mauvais amis. S’il est facile et utile de redonner un peu de lumière ou de saturation à une photo, il est égale- ment aisé de la retoucher. Enlever le cheveu oublié sur un modèle est légitime, mais modifier un état de surface l’est beaucoup moins. La retouche photo est un spectre bienveillant, une chance qui peut se La photographie, un art majeur 1. Travailler les contrastes, faire vivre la lumière, les couleurs et les textures (2) et les associer à notre maîtrise de la technique, nous permet des rendus impossibles auparavant 1 2 Chapitre 1 5 transformer en tentation. La peur évite-t-elle le dan- ger… ? Si l’on n’en parle pas, cela existe-t-il ? Il est indispensable que chacun des acteurs de communication d’un métier donné assume la res- ponsabilité de ses choix. Dans le monde de la mode, tout le monde connaît le travail important de post- traitement photo et maintenant vidéo qui peut être réalisé pour sublimer un mannequin, un acteur, un chanteur. Ces pratiques font partie du jeu. Per- sonne ne les nie ou n’essaye de s’en cacher. Mais ces retouches presque irréelles poussent les mannequins à payer le prix des excès de ce métier. À créer un idéal virtuel, on tente ensuite d’y ressembler, quitte à plonger dans l’anorexie, intellectuelle ou non. Pour nos métiers, il en est - pour l’instant - tout autre. Les publications sont toujours plus belles, les cas plus parfaits. Si les retouches sont faites dans l’idée de donner un look à nos clichés, un peu de vignetage, du flou pour recentrer notre discours, voire un aspect un peu vintage qui nous rappelle ces vieux clichés imparfaits mais si attachants, où est le mal ? Si les retouches sont faites pour gommer une bulle ou un fil de salive, un trait de poussière, un résidu de light coincé entre deux centrales, un frag- ment de fil dentaire ayant servi pour le réglage des points de contact, où est le mal ? Mais l’excès de retouches sera l’anorexie et l’abus de confiance de nos métiers. Il y va de notre crédibilité de les assumer hon- nêtement par la façon dont nous faisons vivre nos images. Ainsi, elles deviennent le reflet de nos pas- sions, de nos capacités, de nos connaissances mais aussi de nous-mêmes, de notre honnêteté, de notre intégrité. La photo dentaire s’envisage également à dif- férents niveaux. Est-ce juste pour communiquer des informations entre le cabinet et le laboratoire, pour échanger sur la couleur par exemple, pour une forme à modifier ? Est-ce juste pour poser une ques- tion rapide au praticien, transmise par SMS au sujet d’un problème rencontré au détour d’une réalisa- tion ? Parler d’un état de surface à envisager, d’un niveau de brillance à reproduire ? La prise de vue se conçoit également comme une excellence à atteindre, un mont de grâce qui se gravit à la vitesse d’un regard, d’une attention sur un cliché. Internet, Facebook, Linkedin, pour ne citer qu’eux, s’en font le relais. Avalanche d’images, d’informations, desquelles sortent quelques flocons fugaces et si beaux, vite rattrapés par la masse qui Vraies ou fausses ? Lesquelles ? La réponse est dans l’image, quoi qu’il arrive ! (3, 4, 5, 6) 4 5 6 3 LA PHOTOGRAPHIE DENTAIRE ETAPE PAR ÉTAPE 6 dévale la pente de cette montagne d’informations alimentée par ces réseaux sociaux. Des dizaines de « j’aime » qui ravissent celui qui est à l’origine du « coup de doigt » sur le bouton, mais aussi durable que la fortune amassée durant une partie de Mono- poly. Le partage est immense, sincère et réservé au plus grand nombre, et donc à personne. Il est aussi éphémère que futile et seul le papier, tel que celui qui porte ces lignes, peut espérer porter plus loin le souvenir de nos images. Alors, publiez, puisque le Graal est là ! Partagez, puisqu’il s’agit bien de cela. Finalement, s’il ne devait rester que quelques mots, ce serait « lumière » pour qualifier le secret de la photographie, et « communication » pour ce pour quoi elle est faite. L’avenir est plus que jamais incertain, mais si nous voulons continuer à parta- ger une certaine idée de la qualité, du service, de l’esthétique et du plaisir de bien faire, il faudra com- muniquer. Communiquer avec nos patients, car si l’idée va vers le prix le plus bas, cette idée trouve sa limite dans la qualité de ce que nous pourrons leur proposer pour manger et sourire. N’espérons pas la trouver dans la facilité, elle ne nous mènera qu’à la dépendance et à la médiocrité. C’est pour cette raison en particulier, qu’il nous faudra leur raconter de belles histoires : « com- ment pouvons-nous vous faire sourire à nouveau, comment l’expression de ce que nous savons faire peut s’exprimer pour vous mettre en confiance, en totale harmonie avec cette fenêtre de l’esprit que représente votre sourire que nous souhaite- rions vous rendre ? ». Jusqu’ici il fallait payer pour voir, comme au poker, ce sera de plus en plus le contraire, ce qui est bien légitime. Quel autre ins- trument complétera le plus toutes les techniques que cette équipe dentiste-assistante-prothésiste, quel miroir magique prolongera aussi bien nos yeux et nos mains qu’un appareil photo ? Ainsi je vous livre en toute humilité, l’histoire d’un sourire retrouvé, gâté par le fluor d’une eau trop riche, gratté par des mains impuissantes, que des facettes tenteront de faire revivre. Au travers de quelques photos, c’est ce genre d’histoire qu’il nous faut raconter à nos patients et à ceux uploads/Litterature/ la-photographie-dentaire-louz.pdf

  • 18
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager