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www.larotonde.ca LaRotonde @LaRotonde La RotondeVideo Arts et culture p.9 Sports p.16 p.5 Actualités Saviez-vous que la FÉUO a lancé une application mobile il y a deux semaines ? La Rotonde vous fait découvrir ses rouages en page 6, et vous livre l’impression de ses utilisateurs en page 7. C’est la saison des cucurbitacées. Retrouvez les meilleures recettes en page 13. L’équipe de hockey masculin est de retour, et son entraîneur, Alexandre Grandmaître, a été interviewé par La Rotonde. À lire en page 15. De la parole aux actes, des actes au silence................................... 3 03/10/16 Plus de 4500 revues scientifiques se volatilisent........................... 5 Ça sort d’où et ça sert à quoi ?......................................................... 6 Qu’en pensent les étudiants?............................................................ 7 La descente aux enfers de l’Université d’Ottawa............................. 8 Classement universitaire. ................................................................. 8 Liste : Le contrat du recteur en quatre chiffres.............................8 Conférence sur la représentation des genres.................................9 Changer le dialogue, un panel à la fois............................................9 conférence......................................................................................... 9 La culture du viol sur les campus, toujours d’actualité?................9 Revue de presse / Parenthèse / 3 Questions .............................................10 Daphne Odjig, artiste visionnaire.........................................................................11 Vernissage d’automne de la GAO...........................................................................12 Un nouveau chapitre pour les arts à Ottawa.....................................................12 Vernissage................................................................................................................12 Ulysse Temps Quatre, de François Chalifour......................................................12 Les cucurbitacées...................................................................................................13 The Luyas, Chérie et L CON au Temporaire............................................................14 gang de tweets..............................................................................................19 labyrinthe......................................................................................................20 opinions...........................................................................................................20 Procrastination............................................................................................22 crédits.............................................................................................................23 actualités actualités sports 12 Patrick Grandmaître, nouvelle équipe, nouvelle ère...................... 15 Les Gee-Gees sur l’offensive.............................................................. Les Gee-Gees sur l’offensive.............................................................. 16 Une défaite crève cœur lors du match d’ouverture........................ 16 Soccer féminin .................................................................................. 17 Les Gee-Gees ont du mal à retrouver leur rythme........................... 17 Calendrier des Gee-Gees.................................................................... 18 15 5 www.larotonde.ca éditorial section Frédérique Mazerolle redaction@larotonde.ca Il va sans le dire que l’année 2016 aura été une année bien occupée pour la Mort et sa faux. La faucheuse nous aura raflé plusieurs grandes figures du monde des arts, dont le chanteur David Bowie, l’ac- teur Alan Rickman et l’auteur juif et vic- time de la Shoah, Elie Wiesel, pour ne nommer que ceux-là. Pour marquer votre deuil, il se peut que vous aillez décidé de partager votre chanson préférée de Bowie, celle que vos parents écoutaient en boucle du- rant votre enfance, quand la vie était plus simple et que ceux-ci ne se criaient pas encore des injures au quotidien. Ah, l’âge de l’innocence était si doux. Sinon, vous avez surement lu bon nombre de publications de gens réclamant avoir grandi dans les vapes de la folie Harry Potter, ou bien encore de ceux qui, ayant lu La Nuit à l’âge de 13 ans, ne s’étaient jamais remis de la narration du séjour du jeune Wiesel à Buchenwald. Alors que ces grandes personnalités et leurs accomplissements sont célébrés par toutes et tous, il ne faut pas oublier que nous avons également nos propres tragédies, ici au Canada. À l’échelle ca- nadienne, nous avons également nos morts à pleurer. En fait, plutôt nos mortes. L’activisme au bout du pinceau Daphne Odjig, originaire de la réserve Wikwemikong, sur l’île Manitoulin en Ontario, est aujourd’hui reconnue comme étant un grand nom de l’art autochtone. Au cours de sa carrière, qui a fortement été influencée par son grand-père pa- ternel, Odjig a eu la chance de produire des tableaux et des œuvres se rattachant à des thèmes qui lui tenaient à coeur, comme la perte des traditions cultu- relles et sociales dans les communautés marginalisées et le processus de décolo- nisation. Ses réflexions, qui provenaient à la fois de ses souvenirs personnels et de ses critiques tout aussi historiques que politiques, se sont transvidées dans des œuvres qui lui auront valu plusieurs prix et distinctions. Elle s’est éteinte le 1er octobre dernier à l’âge de 97 ans, entourée de ses amis et de sa famille. Même si vous ne connaissiez pas son art et ses œuvres, il n’en demeura pas moins qu’il s’agissait d’une grande dame de l’Art. Ce n’est pas n’importe qui qui peut se dire lauréate de l’Ordre du Canada. Annie Pootoogook, originaire quant à elle du Cap Dorset, au Nunavut, a éga- lement eu droit à ses moments de gloire dans le monde des arts d’ici et d’ailleurs. Récipiendaire du Prix artistique Sobey, d’une valeur de 50 000 $, l’ar- tiste inuk a eu la chance de voir ses œuvres décryptant des thèmes comme la sexualité décomplexifiée et l’appar- tenance du corps chez la femme être affichées dans de nombreuses gale- ries, dont le Musée de l’art contempo- rain du Massachusetts et l’exposition Documenta, à Kassel en Allemagne. Malheureusement, Pootoogook n’a pas eu la chance de vivre une vie aussi pros- père que Daphne Odjig. Après avoir connu la gloire, aussi brève fut-elle, l’artiste inuk déménagea dans la région de la Capitale nationale, plus particu- lièrement dans les rues du Marché By, et tomba dans l’enfer de l’alcool et de l’abus de substances illicites. Son corps a été retrouvé dans les eaux de la rivière Rideau, le 19 septembre dernier. Ah, là vous êtes moins bavards. Il se peut bien que certain.e.s d’entre vous aient pris une pause dès avoir lu les mots alcoolisme, abus et substances illicites. J’oserais même dire que cer- tain.e.s auront même soupiré après avoir lu les propos ci-dessus. Pourtant, ces deux femmes se sont battues, à coup de crayons et de pin- ceaux, pour faire valider l’existence de leurs peuples respectifs et la fierté des femmes de leurs communautés. Humbles dans leur conduite, mais fé- roces dans leur art. Quand les mots sont plus destruc- teurs que le fusil D’un côté, nous avons une artiste qui a connu la gloire et dont le parcours a été plus privilégié, sans pour autant ou- blier qu’elle aussi a connu la misère et la discrimination raciale. De l’autre, nous avons un exemple qui illustre avec brio le manque de ressources et de considé- ration, voire même de respect, qui existe envers les communautés autochtones et des Premières Nations. Dans les deux cas, les grandes femmes qu’étaient Odjig et Pootoogook ont été réduites à une poignée de stéréotypes. L’une, comme une underdog du monde artistique qui reflète le multicultura- lisme canadien, et l’autre, comme une autre itinérante droguée. L’injustice ne s’arrête pas là. Suite à la mort d’Annie Pootoogook, plusieurs in- ternautes, dont Chris Hrnchiar, agent du Service de police d’Ottawa, ont laissé des commentaires racistes à l’égard de la nature de la mort de celle-ci. Parce que bien évidemment, comme la bonne autochtone qu’elle était, il est clair qu’elle s’était saoulée et qu’elle était tombée dans la rivière. Du coup, on pourrait dire de même pour toutes les femmes autochtones qui disparaissent ou sont assassinées à chaque année, non? Voilà, l’histoire est close. Malgré le talent grandiose de Pootoo- gook, plusieurs ont profité de son dé- sespoir pour acheter les oeuvres qu’elle vendait dans les rues d’Ottawa à un prix plus que crève-faim. Avec un exemple comme celui-ci, il est bien temps d’ad- mettre, honteusement, que la déshu- manisation des peuples autochtones et des Premières Nations, plus particuliè- rement des femmes, continue d’exister dans le discours public. On le remarque quand on reconnait le tord qui a été fait à ces communautés en déclarant sim- plement que nos instituions reposent sur des terres non-cédés appartenant à de diverses communautés autochtones. Cet éditorial a été écrit sur des terres algonquines non-cédées, mais à quoi bon le mentionner si c’est la seule chose que l’on fait pour les Premières Nations? Il est temps de laisser ce dis- cours vide de sens en arrière et de pas- ser aux vraies choses, en donnant aux peuples autochtones les ressources, la place et la juste valeur qui leur re- vient, et non pas seulement une déco- ration superficielle. De la parole aux actes, des actes au silence FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE PHOTOS : COURTOISIES www.larotonde.ca ACTUALITÉS section Yasmine Mehdi actualites@larotonce.ca Après avoir reçu un courriel de leur doyen, les chaires du département de biologie de l’Université d’Ottawa (U d’O) ont appris le 21 septembre dernier que l’administration avait résilié les abonnements de près de 4500 périodiques scientifiques de la collec- tion de la bibliothèque universitaire; des res- sources académiques pourtant essentielles aux activités de recherche et d’enseignement. Une pétition en ligne pour contester les coupures Ce sont les 2 123 revues scienti- fiques du groupe éditorial Taylor & Francis, ainsi que les 2 368 jour- naux de l’éditeur Springer, qui ont été principalement visés par ces ré- siliations. En effet, sur l’économie d’un 1, 527 million de $ attendue, 955 919 $ étaient jusqu’à présent alloués aux périodiques de ces deux groupes, dont les publications vi- saient tous les domaines d’études. Le corps professoral du département de biologie ainsi que l’Association des professeurs de l’Université d’Ot- tawa (APUO) se sont immédiatement mobilisés pour effectuer un recours auprès du Bureau des gouverneurs et du Sénat de l’U d’O. Dans la pers- pective d’appuyer ce recours, Jules Blais, professeur au Département de biologie et directeur de la Chaire de recherche en écotoxicologue, a pris l’initiative de lancer une pétition en ligne sur le site Web Change.org. Toute la communauté universitaire concernée « J’ai approché l’APUO, nous uploads/Litterature/ la-rotonde-edition-du-10-octobre-2016.pdf
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- Publié le Aoû 13, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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