@LaRotonde LaRotonde www.larotonde.ca La RotondeVideo - L e j o u r n a l i n d

@LaRotonde LaRotonde www.larotonde.ca La RotondeVideo - L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a - la_rotonde1932 Volume LxxxvIi n°19 reposer sans paix www.larotonde.ca éditorial section Mathieu Tovar-Poitras redaction@larotonde.ca Rédacteur en chef Transition à ne pas prendre pour acquis La protection des clubs, des services et des commerces était l’un des sujets phares du référendum étudiant, pour ne pas dire le thème. C’était le mantra des deux côtés du bulletin de vote. « On va protéger les services et les commerces, c’est une priorité. » Et maintenant ? Une vague de congédiements a débu- té au sien de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). On a annoncé la mort imminente des com- merces. La FÉUO et l’organisation élue, le Syndicat étudiant de l’Université d’Ot- tawa (SÉUO), se lancent le blâme sur les réseaux sociaux. Pourtant, n’avait-on pas convenu d’une transition paisible ? Le SÉUO n’avait-il pas annoncé après sa victoire d’entamer un transfert « sans heurt » ? Paige Booth, présidente par intérim de la FÉUO, ne s’était-elle pas engagée à faire tout ce qui était en son pouvoir pour protéger les services et les emplois ? « C’est une promesse », avait-elle dit. À la lumière des récents développe- ments, on peut dire que ces promesses vieillissent mal. Un peu comme celle de la transparence, non ? Aucun com- muniqué de la FÉUO à l’endroit de ses membres annonçant et surtout, expli- quant la liquidation des commerces. C’était pourtant le moment idéal pour agir sur cette promesse, mais au lieu, on poursuit la culture de l’omerta. Deux versions… deux vérités ? Au lieu, on retourne sur Facebook et on se renvoie la faute. La version de la FÉUO diff usée sur le compte de Booth allègue que la Fédération a soumis un plan de transition qui a été refusé par le SÉUO, qui désirait plus d’informations. On peut lire dans cette publication que les deux parties auraient discuté des conséquences de ce rejet, soit un proces- sus qui inclut des congédiements. Le SÉUO n’a pas répondu publique- ment à Booth, mais il l'a fait par l’entre- mise d’un commentaire sur l'une de ses propres publications. On y apprend un peu sur le plan en question. Une transi- tion qui aurait été proposée par la FÉUO comme étant un « facelift de l’organi- sation ». Le Syndicat explique que leur déclin de la proposition est dû au fait que « [cela] les aurait forcés à devenir une FÉUO 2.0 […], mais qu’ils attendent de recevoir une liste des actifs, des passifs et d’autres obligations contractuelles de la FÉUO ». C’est une réponse révélatrice parce qu’elle s’emboîte avec des commentaires publics de personnes affi liées à la FÉUO qui cla- ment que le référendum n’est « qu’un changement de nom et de logos ». Mais à tout état de choses, on ne peut – et on ne devrait pas – en venir à conclure quoi que ce soit avec ces déclarations. Il existe deux versions opposées de la situation avec des faits qui sont probablement vé- ridiques dans les deux scénarios. Toutefois, cela ne justifi e pas l’absence de transparence et l’impression de tensions au niveau du processus de transition. Les niaiseries de politique étudiante et les ti- rades de partis doivent cesser. Des indi- vidus sont en train de perdre leur source de revenus et la population étudiante perd graduellement ses ressources. 1er mai, date à encercler Imaginons un instant que les choses poursuivent leur trajectoire actuelle. Le 1er mai arrive, le SÉUO est offi ciellement en fonction et les commerces ne sont que de jadis souvenirs. Il y a un chantier à remettre sur pied et avec un budget fl ou à cause des récentes annonces du gouvernement Ford au sujet du fi nan- cement des organisations étudiantes. L’Université d’Ottawa est avantagée sur le marché dû à la disparition des com- merces qui régulaient en partie les prix. Elle approche vite cette date. Tels des dominos, les eff ets du référen- dum commencent à apparaître les uns après les autres. La suite demeure incer- taine, car l’état actuel de la Fédération a changé de manière irréversible. De nou- velles variables sont à présent en jeu, les deux organisations devront retourner autour de la table pour s’entendre sur un plan d’action qui devrait inclure des mesures d’atténuation. Clarté, quelqu’un ? C’est quand même une coïncidence inté- ressante que l’on revienne constamment sur l’enjeu de la transparence lorsqu’on parle de la FÉUO. Si la question se pose à savoir pourquoi les gens ont opté pour une autre option, c’est peut-être une piste de réfl exion sur laquelle se pencher. Il n’est pas ici question de la clause de confi dentialité des employés en lien avec l’acquisition d’informations confi den- tielles obtenues dans le cadre de leurs fonctions. C’est une obligation contrac- tuelle dont la violation entraînerait des conséquences aux employés et qui, de toute manière n’est pas sujette à négo- ciation. La communication organisa- tionnelle mériterait d’être retravaillée, mais c’est un enjeu interne dont les spé- cifi cités ne sont connues qu’au sein de cette sphère. Là où la transparence doit être accrue pour le bien de la population étudiante dans son entièreté est au niveau com- munautaire entre les organisations et le public. La confi ance est quelque chose de fragile qui peut facilement se rompre lors de l’apparition de doutes raisonnables. La dernière chose que l’on voudrait voir arriver est la perte de confi ance envers le processus de transition. Et pourtant, nous y voilà. MATHIEU TOVAR-POITRAS RÉDACTEUR EN CHEF ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE www.larotonde.ca ACTUALITÉS section Gabrielle Lemire actualites@larotonde.ca Cheffe de pupitre Perte des services pour les étudiant.e.s de l’U d’O Politique étudiante La Fédération étudiante de l’Univer- sité d’Ottawa (FÉUO) annonçait, la semaine dernière, l’annulation du fi - nancement pour les clubs et services en cette période de transition. Par la suite, La Rotonde a été mise au courant du fait que la FÉUO compte également fer- mer ses commerces de manière perma- nente. Il semble toutefois y avoir deux versions de l’histoire, entre la FÉUO et le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO), par rapport à qui est responsable de la perte des services sur le campus. « En raison des résultats du référen- dum, nous [la FÉUO] ne sommes pas dans la capacité de continuer avec le fi - nancement des clubs », pouvait-on lire dans un courriel envoyé aux membres exécutifs des clubs le 22 février dernier. La présidente par intérim de la FÉUO, Paige Booth, a toutefois confi rmé au- près de La Rotonde , le 21 février, que « l’entente [intérimaire] fait en sorte que la FÉUO puisse continuer à fonctionner. Cela inclut les services, programmes de santé et U-Pass, les clubs, les corps fédérés et tous autres services dont les fonds sont recueillis par la FÉUO », ce qui semble contredire les derniers mes- sages-clé de la Fédération. Pourquoi donc, la FÉUO a-t-elle décidé de couper ce fi nancement, pourtant vital, pour les clubs et services sur le campus alors que le contrat intérimaire stipule explici- tement que la FÉUO a le devoir de les protéger ? La FÉUO manque de sous D’après Booth, « le fi nancement des clubs s’arrête maintenant, car plusieurs demandes de subventions ont déjà été reçues par le Comité des clubs et ex- cèdent la somme totale des cotisations étudiantes pour cet objectif ». C’est-à- dire que la FÉUO manque de ressources adéquates pour fi nancer les activités des clubs pour le reste de l’année scolaire, et ne peut pas puiser dans ses propres coff res, vu la situation compromise de l’organisation. Les membres de clubs et employés des bureaux de services de la FÉUO ne sont pas autorisés à discuter de ces coupures. Adieu aux commerces étudiants Les clubs et services ne sont pas les seuls organes de la Fédération à souff rir de l’instabilité de la politique étudiante à l’Université d’Ottawa. Les commerces gérés par la FÉUO, tels que Pivik, le Café Alt et la librairie Agora fermeront, et ce probablement de manière permanente. La Fédération n’a malheureusement pas été ouverte avec la population étu- diante, le SÉUO, ou les médias étu- diants, en ce qui concerne la décision de fermer les commerces. La Rotonde a été mise au courant de la décision de la Fédération par plusieurs employés des commerces susmentionnés, qui se retrouvent eux aussi contraints à ne pas en parler ouvertement. Qui en est responsable ? Le SÉUO, syndicat qui prendra la re- lève de la FÉUO dès le 1er mai, a réagi à la décision de la Fédération de lais- ser tomber les clubs, services et com- merces, par voie de communiqué le 28 février. Le Syndicat « exhorte la FÉUO d’arrêter ses plans actuels de licencier des employés, de fermer ses entreprises et de liquider uploads/Litterature/ la-rotonde-edition-du-4-mars-2019.pdf

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