Le voyage universel de « Titus Andronicus » Par Rubén Morgado, sj 1. Introducti
Le voyage universel de « Titus Andronicus » Par Rubén Morgado, sj 1. Introduction : Shakespeare un voyayeur. “SHAKESPEARE LE VOYAGEUR DE STRATFORD À STRATFORD VIA LONDON DANS LES BATTEMENTS DE SON COEUR L’AVIDITÉ DE L’ÉPOQUE DANS SON SANG UNE FUTURE FATIGUE GESTE DE SAISIR LE SOLEIL UN SAUT DANS L’OMBRE.” (H. MÜLLER) L’exposée présentera une thèse aussi simple. La pièce de Titus Andronicus grâce à sa complexité nous illustre un exemple privilégié afin de voir le caractère universel de l’œuvre de Shakespeare. Ainsi nous considérerons la pièce comme un exemple qui permettra de voir la manière dont une pièce peut voyager afin de devenir universelle. Mais en même temps, la manière dont cette pièce est reçue montre la particularité du théâtre d’un pays, d’une nation. La métaphore du voyage était une intuition qui est confirmée par la citation de Müller. Lui, un autre voyageur, qui a aidé au voyage de Shakespeare grâce à son Shakespeare Factory. Ainsi la pièce que nous analysons nous met en face d’un des débats philosophiques le plus actuel, à savoir : le rapport entre la particularité et l’universalité. En sachant que l’universalité ne peut exister que dans la concrétude de la particularité. Et en même temps que la particularité est obligée d’avoir une certaine universalité afin de ne pas rester enfermé en soi. L’universalité d’une pièce nous la pouvons définir comme la forme d’une pièce qui présente un sujet concernant aux êtres humains, en tant que telles et qui est présenté d’une forme qui permet cette lisibilité en plusieurs contextes culturelles. Cette unicité thématique et de forme est modulée dans la pluralité de cultures. La pluralité concrète de cette manifestation constitue le pôle particulier de la réception de la pièce. Ainsi d’une certaine manière l’analyse d’une pièce de théâtre révèle une compréhension du monde. C’est-à-dire, l’ensemble de tout ce qui l’être humain vit quotidiennement(Heidegger 1986). Ainsi le théâtre présente un caractère particulière car grâce à lui nous pouvons voir le monde en tel que tel, chose qui passe presque tout le temps inaperçue. Je vous propose de commencer par la considération du texte : « La lamentable tragédie de Titus Andronicus ». Ce point de départ objectif nous mènera a regarder la manière dont ce texte à voyagé. Nous considérerons 5 expériences qui nous révéleront le monde. Le départ en Londres, à la fin du XVIème siècle. Le passage pour la France, au début du XXIème. En suit, la réception dans le monde allemand. A partir de cette considération, nous visiterons le monde hispanophone, d’abord le monde latino-américaine, et notamment le monde chilien. Et finalement le monde de la Catalogne. Certes la considération du voyage suppose aussi une considération temporale. Toutefois cette considération temporelle, historique si on veut, ne constituera pas le centre de notre exposé. Le contexte historique sera mentionné uniquement dans la mesure où il soit important pour comprendre la manière dont cette pièce a été comprise en réalités différents. Autrement dit, il s’agit de voir de quelle manière la mise en scène du même texte nous permet comprendre une manière d’habiter le monde, et comment le théâtre peut nous faire voir grâce à la concrétude matérielle de la mise en scène le monde dans lequel le texte est reçu. 2. Au commencement était le texte… Oui, au commencement était le texte et cela constitue une particularité de la pièce que nous analysons. En effet dans le théâtre Elisabéthain les auteurs ne voulaient pas publier leurs textes car toujours il pouvait être pris par une compagnie rivale. Cependant dans le cas de Titus, à différence de la plus part des pièces de Shakespeare, nous constatons que la publication se fait aussi tôt. Composée probablement en 1591 ou 1592, est publié une première fois en 1594(Sylvie Ballestra- Puech, Yvan Braoilowsky, Philippe Marty, Agathe Torti-Alcayaga et Zoé Schweitzer. 2010, 17.21-22). 2.1 La fable de la pièce Acte 1 : L’élection (lutte pour le pouvoir) entre les deux fils de l’Ancienne Empereur (Bassinius et Saturnius). Titus Andronicus arrive à Rome. Il est un général qui a lutte pendant 20 ans contre les Goths. Il est sensée de devenir le nouveau Emperateur. Mais il refuse et cède le pouvoir en faveur de Saturnio. Dans le combat sont morts plusieurs fils d’Andronicus. Afin de compenser ces pertes, Andronicus offre en sacrifice au fils aîné (Alarbus) de Tamora, la reine des Goths et prisonnière d’Andronicus. Lavinia la fille de Titus était sensée de se marier avec le nouveau Empereur, cependant elle aime Bassinius. Par conséquent elle refuse Saturnio. Saturnio prend pour épouse Tamora. Cette position stratégique permet Tamora de commencer à préparer sa vengeance. Acte 2 : Titus organise une chasse. Pendant la chasse Tamora trouve son amant Aaron (le more). Cependant ils son découverts par Lavinia et Basinius. Les fils de Tamora -Chiron et Démétrius- tuent Bassinius et violent Lavinia. Aaron fait d’une manière telle que la responsabilité tombe sur les fils de Titus (Quintus et Murcius). Acte 3 : Titus implore pour la vie de ces fils aux tribuns. Aaron dit que ses fils peuvent être sauvés si quelqu’un des Andronicus lui donne la main comme compensation. Titus donne sa propre main à fin de sauver ces fils. Marcus arrive avec sa fille mutilée et violée. Après cela Titus reçoit la tête de ses deux fils et sa propre main. Titus commence à préparer sa vengeance, en rigolant, car il n’a plus de larmes. Acte 4 : Lavinia grâce au livre d’Ovide peut expliquer sa situation. Titus envoie son fils Lucius chercher les amis Goths afin d’attaquer Rome. Tamora accouche un fils noir (fils de son amant). Les fils de Tamora veulent tuer le bébé. Aaron empêche cet homicide. Il décide de donner son enfant à un more de confiance, et tue la sage femme qui est l’unique que connais de l’existence du secret. Titus attaque les palais de l’Empereur avec ses flèches. L’Empereur craint l’attaque. Cependant Tamora le rassure. Acte 5 : Lucius découvre Aaron et son fils. Demande d’ensevelir vivant Aaron avec son fils, monologue sur la cruauté. Titus joue d’être fou. Tamora joue d’être Diane la déesse de la chasse avec ces deux fils Viol et Vengeance. Titus est conscient du piège. Elle tue et cuisine les fils de la reine des Goths. Il lui donne à manger le plat exquis. Après le repas Titus, en présence de Tamora et Saturnio, tue Lavinia, afin de l’éviter la souffrance. Après il dit à Tamora qu’elle vient de dévorer ses fils, la tue. Finalement, Titus se fait tuer par Saturnius. Lucius est constitué comme le nouveau Empereur de Rome. 2.2 Les thématiques du texte. Nous sommes devant un texte qui ne se laisse pas définir ni apprivoiser. En effet, il y a une explosion de sujets qui permettent plusieurs interprétations scéniques. A mon avis la force du texte se trouve dans le fait de mettre ensemble dans une fable relativement simple l’ensemble de thémes. Le texte aborde les sujets suivants (la liste n’est pas exhaustive) : Les disputes politiques à l’intérieur d’un Empire Les liens familiaux par rapport aux liens politiques : Notamment en raison du fils qui n’est pas enseveli par rapport aux autres. La vengeance dans un double niveau : celui des vivants et par rapport aux morts. La place du corps et de la parole dans la vie politique La place de la violence dans le même espace. La littérature et l’adaptation de textes pour relire le présent La distinction entre le civilisé et le barbare. La violence et sa justification Parmi d’autres. Tous ces sujets sont légitimes de trouver dans le texte. La particularité se montrera dans les accents que chaque contexte peut trouver pour leur mettre en valeur en quelle mesure. Comme si à la fin la mise en scène de chaque lieu permet de mettre en évidence une relecture de la même pièce, qu’au même temps nous permet d’avoir une relecture de la culture dans laquelle la pièce est reçue. Evidemment pas de la totalité de la culture, mais dans l’analyse comparée montre sa particularité. 3. Le berceau de « Titus Andronicus » : Londres 1593. 3.1 Le contexte qui fait naître cette fable. Il s’agit d’une pièce qui a été créée en collaboration avec des autres auteurs dramatiques, au moins cela a été l’intention de la partie de certains chercheurs à fin d’éviter de montrer chez Shakespeare une pièce aussi sanguinaire (201017). Cette considération est indifférent sauf si on veut faire une étude de l’évolution de l’écriture de Shakespeare (201022). Cependant cette caractéristique sanguinaire fait partie de la tradition théâtrale londonienne de l’époque. En effet, cela était apprécié par le public en raison du contexte dans laquelle le théâtre était situé. En général les théâtres étaient placés dans les quartiers où on pouvait trouver des prostituées et des combats de coqs et chiens. Ainsi il n’y a rien d’étonnant que la situation proposée par Shakespeare en Titus soit aussi violente(201020-21). La pièce peut être considérée comme une tragédie de uploads/Litterature/ le-voyage-universel-de-titus-andronicus 1 .pdf
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- Publié le Apv 13, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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