ŒUVRES Madame Bovary (1857); Salammbo (1862); l’Education sentimentale (trois v

ŒUVRES Madame Bovary (1857); Salammbo (1862); l’Education sentimentale (trois versions, la derniere en 1869); Bouvard et Pecuchet (oeuvre inachevee); la Tentation de Saint Antoine( drame philosophique, derniere version en 1874); Trois contes (recits, 1877: Un coeur simple, La Legende de Saint Julien l’Hospitalier, Herodias). Il faut absoulement mentioner sa Correspondance, consideree comme une oeuvre majeure. MADAME BOVARY Analise – Resume Emma Bovary, le personage le plus extraordinaire et le plus attachant que flaubert ait cree, (de son nom de jeune fille, Emma Rouault), etait la fille d’un paysan normand, veuf depuis des annees, propietaire de la ferme des Bertaux, ame romanesque, elle avait lu pendant son enfance Paul et Virginie. Plus tard, elevee dans un couvent ou tous les soirs, avant la priere, on faisant une lecture religieuse, elle developpa une ame sentimentale, aspirant a la vie dans des chateaux du moyen age, resultat de ses lectures de Walter Scott. << Le soir, avant la priere, on faisant dans l’etude une lecture religieuse. C’etait pendant la semaine, les echos de la terre de l’aternite!(...) ...Avec Walter Scott, plus tard, elle s’eprit de choses historiques, reva bahuts, salle des gardes et menestrels. Elle aurait volu vivre dans quelque vieux manoir, comme ces chatelaines au long corsage, qui, sous le trefle des ogives, passaient leurs jours, le coude sur la pierre et le menton dans la main, a regarder venir dufond de la campagne un cavalier a plumbe blanche qui galope sur un cheval noir.. Elle se laissa slisser dans les meandres lamariniens, ecouta les harpes sur les lacs, tous les chants de cygnes mourants, toutes les chutes de feuilles, les vierges pures qui montent au ciel, et la voix le l’Eternel discourant dans les vallons...” A couse de cette „intocxication romanesque”, et comme la vie dans la ferme de son pere etait monotone, (<<Mais elle connaissait trop la campagne; elle savait le belement des troupeaux, les laitages, les charrues.>>), elle n’aspirait qu’a echapper a le vie rustique, et, quand l’occasion se presenta, elle epousa Charles Bovary, medicin de campagne, ou plus exactement, officier de sante a Tostes, lui-meme devenu veuf apres la disparition de sa premiere femme. Mais Charles Bovary s’avere / se revele / apparait / se montre mediocre, terne, borne, totalement depourvu d’imagination, et Emma, toujours insatisfaite, aspirant toujurs a une vie dans un chateau (surtout apres la bal du chateau de la Vaubyessard), s’ennuie eperdument. L’art incompareble de Flaubert disseque (sonde, analyse) avec une maitrise toute scientifique (<<La litterature prendra de plus en plus les allures de la science; elle sera exposante, ce qui ne veut pas dire didactique.>>) chaque repli de l’ame de son heroine, mettant a nnu chaque pensee, chaque recoin, et donnant, de cette facon, l’une des meilleures descriptions de ce mal du siecle qui, comme a l’epque de Chateaubriand, faisait encore rage dans l’ame des lectrices francaises de romans romantiques. DETRESSE DE MADAME BOVARY <<La journee fut longue, le lendemain [...] Comme le bal deja lui semblaitloin! Qui donc ecartait, a tant de distance, le bal d’avant-hier et le soir d’aujourd’hui? Son voyage a la Vaubyessard avait fait un trou dans sa vie, a la maniere de cas grandes crevasses qu’un oeage, en une seule nuit, creuse quelquefois dans les montagnes. Elle se resigna pourtant; elle serra pieusement dans la commode sa belle toilette et jusqu’a ses souliers de satin, dont la semelle s’etait jaunie a la cire glissante du parqyet. Son coeur etait comme eux: au frottement de la richesse, il s’etait place dessus quelque chose qui ne s’effacerait pas [...] Au fond de son ame, cependant, elle attendait un evenement. Comme les matelots en detresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux desesperes, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l’horizon. Elle ne savait pas quel hasard, la vent qui le pousserait jusqu’a elle, vers quel rivage il la menerait, s’il etait chaloupe ou vaisseau a hols ponts, cnaige d’angotssesoy plein de felicites jusqu’aux sabords. Mais, chaque matin, a son reveil, elle l’esperait pour la journee, et ecoutait toua les bruits se levait en sursaut, s’etonnait qu’il ne vint pas, puis, au coucher du soleil, toujours plus triste, desirait etre eu lendemain. Le printemps reparut. Elle eut des etouffements aux premieres cheurs, quand les poiriers fleurirent. Des le commencement de juillet, elle compta sur ses doigts combien de semaines lui restaient pour arriver au mois d’octobre, pensant que le marquis d’Andervilliers, peut-etre,donnerait encore un bal a la Vaubyessard. Mais tout septembre s’ecoula sans lettres ni visites. Apres l’ennui de cette deception, son coeur de nouveau resta vide, et alors la serie des memes journees recommenca. Elles allaient donc maintenant se suivre a la file, toujours pareilles, innombrables, et n’apportant rien! Les autres existences, si plates qu’elles fussent, avaient du moins la chance d’un evenement. Une aventure amenait parfois des peripeties a l’infini, et le decor changeait. Mais, pour ele, rien n’arrivait,Dieu l’avait voulu! L’avenir etait un corridor tout noir, et qui avait au fond sa porte bien fermee. Elle abandonna la musique. Pourqoui jouer? Qui l’entendrait? Puisqu’elle ne pourrait jamais, en robe de velours a manches courtes, sur un piano d’Erard, dans un concert, battant de ses doigts legers les touches d’ivoire, sentir, comme une brise, circuler autour d’elle un murmure d’extase,ce n’etait pas la peine de s’ennuyer a etudier. Elle laissa dans l’amrmoire ses cartons a dessin et tapisserie. A quoi bon? a quoi bon? la couture l’irritait. <J’ai tout lu>,se disait-elle. Et elle restait a faire rougie les pincettes, en regardant la pluie tomber.>> C’est cet ennui qui, plus tard, a Yonville-l’Abbaye (le jeune menage avait d’abord passe un an a Tostes), fera d’elle la victime d’un premiere belatre de campagne, Rudolphe Boulanger, un propietaire terrien de 34 de ans, qui la quittera. Plus tard, elle tombera amoureuse d’un autre homme, un clerc de notaire, Leon Dupuis.Croyant vivre un veritable roman d’amor, tombant toujoujs plus bas dans le tourbillon du plaisir, avide de luxe, oubliant ses devoirs de mere et de femme, Emma est obligee de contacter, a l’insu de son mari, des dettes. Incapable de les payer, menacee par le creancier, Emma est accule au suicide: elle entra dans la pharmacie de monsenior Homais, et a l’insu de celui-ci, elle prendra de l’arsenic.L’agonie d’Emma est atroce. Avec un art inimitable, vivant pratiquement les souffrances de son heroine, Flaubert decrit, avec des details d’un realisme saisissant, aon agonie. [C’est ce qui a fait d’ailleurs dire aune maison moderne de publicite pour un club du livre: (Flaubert faillit mourir en empoisonnant Madame Bovary.)] Apres la mort d’Emma, c’est la ruine totale de sa famille. Charles, apres avoir decouvert les preuves de la trahison de sa femme, mourra peu de temps apres elle, tandis que sa fille, berthe, orpheline et pauvre, sera obligee de gagner sa vie dans une filature de coton. Monsieur Homais, image de la betise et de la betise et de la suffisance bourgeoises, pharmacien qui exercait illegalement la medicine, continue une carriere brillante et recevra la croix d’honneur.Le roman de Flaubert a une doouble signification: c’est d’abord un avertissement profond, qui met en garde contre les desastres que le romantisme peut produire dansles ames exaltees, celles qui ne sont pas preparees, apr la famille ou par leurs etudes, a affronter les dificultes de l’existance, celles qui ne revent que d’une vie superficielle, etres totalement depourvus d’aspirations spirituelles et nobles. Grace a cette oeuvre magistrale de Flaubert, grece au portrait de son heroine, la langue francais s’estenrichie d’un terme nou7veau, le bovarysme, qui sisnifie justement cette insatisfaction romanesque consistant a vouloir s’evader de sa condition en se creant une personnalite idealisse, exactement comme l’avait fait l’heroine de son roman. C’est cette faculte d’illusion qui a conduit son heroine a monter la pente de sa ruine:DESŒUVREMENT→MENSONGE→ADULTERE→MO RT (=SUICIDE) L’œuvre de Flaubert est aussi un plaidoyer, presque feroce, dirige, de main de maire, contre le bourgeois borne, contrecelui quin’aspire qu’aux choses lucratives, deaigneux de l’art et des aspiratinons nobles, <<car ce pretendu impassible passa sa vie dans le tourment d’une passion dominatrice, la haine du bourgeois>> (Javques ROBICHEZ). L’image typique de celui-ci est realisse par la cretion de son celebre personnage, M. Homais, image meme de la betise et de la sffisance bourgeoises, celui qui, tout rn faisant montre d’un liberalisme et d’une ouvertre d’espirit positivistes, n’en reste pas moins un individu mediocre et douteux (mais un personage de premier rang), et qui, grace a l’art inimitable de Flaubert, restera a jamais grave dans la memoire des generations comme une incarnaion, un symbole, un echantillon, de cet espirit”bouegeois”. UNE VIELLE SERVANTE TEXTE <<Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux, de Sassetot-la- Guerriere, pour cinquante-quatre ans de service dans la meme ferme, une medaille d’argent- du prix de4 vingt-cinq francs! <<Ou est-elle, Catherine Leroux?>> repeta le Conseiller. Elle ne se presentait pas, et l’on entendait des voix qui chuchotaient: -Vas-y! -Non. -A gauche! -N’aie pas peur! -Ah! qu’ele est bete! -Enfin y est-elle? s’ ecrira Tuvache. -Oui! La voila! -Qu’elle approche donc! Alors on vit s’avancer sur l’estrade une petite vieille uploads/Litterature/ madame-bovary-1857-salammbo-1862-l-x27-education-sentimentale.pdf

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