Somme de connaissances fondamentales Histoire médiévale Somme de connaissances
Somme de connaissances fondamentales Histoire médiévale Somme de connaissances fondamentales en Histoire médiévale réunies sous forme de fiches de synthèse pour répondre aux enjeux scientifiques et pédagogiques de la session du CAPES d’Histoire-Géographie de 2020- 21 consacrée au thème d’histoire documentaire sur Ecrit, pouvoirs et société en Occident aux XIIe – XIVe siècles (Angleterre, France, Italie, péninsule Ibérique) Réussite Professionnelle Doctrina, officium, civitas PLAN QUINQUENNAL FICHE 1 : ECRITURE EPIGRAPHIQUE, SOCIETE ET POUVOIR…..…………………..3 FICHE 2 : CULTURE HAGIOGRAPHIQUE (XIIe – XIVe SIECLES)……………………9 FICHE 3 : LES FOYERS DE PRODUCTION D’ECRITS DANS L’OCCIDENT MEDIEVAL………………………………………………………………................................13 FICHE 4 : PRODUCTION ET USAGE DU LIVRE………………………………………19 FICHE 5 : L’HISTOIRE DANS LA CULTURE ECRITE…………………………………..25 FICHE 6 : L’ECRIT JURIDIQUE…………………………………………………………29 FICHE 7 : STUDIUM ET ECRIT AUX XIIe – XIVe SIECLES…………………………….34 FICHE 8 : LES ECRITS PONTIFICAUX…………………………………………………40 FICHE 9 : LANGUES DE L’ECRIT………………………………………………………47 FICHE 10 A : LIRE ET ECRIRE : LES ECRITS EN SOCIETE……………………………56 FICHE 10 B : LES FEMMES ET L’ECRIT…………………………………………………61 FICHE 11 : SCRIPTURALITE, DIPLOMATIQUE ET CONSERVATION DE L’ECRIT DOCUMENTAIRE……………………………………………………………………….65 FICHE 12 : LIVRES ET BIBLIOTHEQUES. DOSSIER DOCUMENTAIRE………………74 FICHE 13 : EGLISE ET ECRITS………………………………………………………….77 FICHE 14 : FORMES DE L’ECRIT………………………………………………………86 FICHE 15 : ECOLES ET UNIVERSITE : AU CŒUR D’UNE CULTURE ECRITE……….95 FICHE 16 A : PRATIQUES DE L’ECRIT EN FRANCE ET EN ANGLETERRE………..102 FICHE 16 B : PRATIQUE DE L’ECRIT EN ITALIE ET DANS LA PENINSULE IBERIQUE………………………………………………………………………………110 FICHE 17 : LA COUR ET L’ECRIT (absente : voir dans le cartulaire) FICHE 18 : LES ECRITURES PRINCIERES ET SEIGNEURIALES LAÏQUES………….114 FICHE 19 : SAVOIR ECRIRE (DU XIIe AU XIVe SIECLE)……………………………125 PLAN QUADRIENNAL 2017-2020 1. REUSSITE PROFESSIONNELLE ET UNIVERSITAIRE CAPES 2020 : TABLE DES MATIERES D’HISTOIRE MEDIEVALE – ECRIT POUVOIRS ET SOCIETE A partir du XIIe siècle et de manière accrue aux XIIIe et XIVe siècles, l’Europe occidentale connait une intensification et une diversification des formes de l’écrit. Cet essor n’est pas cantonné à la production de livres et de documents d’archives mais concerne également les écrits qui se déploient sur les parements des édifices religieux et civils et sur toutes sortes d’objets sous la forme d’inscriptions. Par leur étymologie les termes « épigraphie » découlant du verbe grec epigraphein (επιγραφειν) et « inscription » du latin inscriptio, renvoient tous deux à l’action d’écrire sur (ou dans) sans détermination précise du matériau sur lequel elle s’applique. I- Spécificités de la documentation épigraphique 1) Formes et fonctions des inscriptions Si la fonction principale d’une inscription est la transmission large et durable d’un message, la nature de ce dernier est très variable ; Une inscription peut servir à conserver le souvenir d’un défunt en rappelant identité en présentant des éléments de sa biographie ou des traits de sa personnalité. Ces portraits funéraires sont souvent associés à la demande de prières où à des exhortations morales. Les inscriptions peuvent ainsi transmettre le souvenir d’évènements remarquables tels que : Les cérémonies religieuses (consécration d’autels ou d’églises) De concessions de droits Privilèges et donations De succès militaires En accompagnement des figurations iconographiques, les inscriptions peuvent servir à identifier des personnages et les scènes représentés ainsi qu’à expliquer le sens des images et à rappeler le nom des commanditaires. Selon les circonstances et les nécessités de communication, les dispositifs épigraphiques prennent des formes et des dimensions les plus variées. Les matériaux utilisés sont le plus souvent la pierre et le métal, mais on trouve aussi des inscriptions sur verre, sur bois, en terre cuite, en os, en tissu, en émail. Leur choix dépend de l’impact visuel que l’on veut donner au texte mais aussi de la capacité économique du commanditaire de l’inscription. Même si certains peuvent comporter plusieurs centaines de mots, les textes épigraphiques sont en général très brefs : c’est moins la conséquence d’une contrainte matérielle (surface réduite du support, souvent calibrée à l’avance aux dimensions voulues) que d’un choix fonctionnel. Comme un texte court se lit plus vite et peut être retenu plus longtemps dans la mémoire, la brièveté devient un moyen expressif qui participe à l’efficacité du processus communicationnel enclenché par l’inscription. PLAN QUADRIENNAL 2017-2020 1. REUSSITE PROFESSIONNELLE ET UNIVERSITAIRE FICHE DE SYNTHESE : ECRITURE EPIGRAPHIQUE, SOCIETE ET POUVOIR L’emploi récurrent de formules participe donc, par son caractère répétitif, à la fixation du message dans la mémoire. Enfin, on peut souligner l’usage presque exclusif de la majuscule qui favorise la lisibilité du texte et ainsi l’ancrage mémoriel de la forme et du contenu du texte. 2) Auteurs et procédés de réalisation L’inscription se distingue aussi d’autres productions écrites par son mode de réalisation. Son processus de fabrication se compose de différentes étapes au cours desquelles le texte passe à travers plusieurs états avant de se fixer dans sa forme épigraphique définitive. Cette série d’opérations mobilise des compétences techniques et intellectuelles qui sont rarement réunies chez un seul individu. La réalisation d’une inscription requiert le plus souvent l’intervention de différents acteurs, qui sont toutefois mal connus car rarement documentés. A l’origine du document se trouve l’autorité individuelle ou institutionnelle, émettrice du message à inscrire que l’on peut qualifier de « maître (dominus) de l’espace graphique » dans la mesure où elle exerce le contrôle sur le contenu et les caractéristiques formelles du produit écrit ainsi que sur l’espace destiné à l’accueillir. Ce commanditaire élabore lui-même ou confie à un tiers la composition du texte. Les auteurs de l’élaboration intellectuelle ne sont pas connus, sauf exceptionnellement Brunetto Lattini auquel on attribue l texte gravé en 1255 sur le Palais communal de Florence à peine terminé. On devait surement rédiger un brouillon qui – comme les échanges oraux – n’a pas laissé de traces. Venait ensuite le moment de la prédisposition de la mise en page de l’inscription, qu’on appelle ordinatio, sur la surface du support préparée par un artisan, qui pouvait donner consistance épigraphique au texte. Il est difficile d’établir si l’ordinatio et l’écriture dans la matière étaient confiées à des personnes différentes ou si l’artisan disposait des compétences, culturelles et techniques, nécessaires à assurer l’ensemble de ses étapes. Pour d’autres techniques comme la mosaïque ou la peinture, le dessin préparatoire de l’inscription a pu être préparé par un personnage lettré autre que l’artiste, lequel se limitait alors à suivre un tracé. Les noms des artisans sont parfois révélés par leur signature qui servent à revendiquer l’exécution de l’œuvre à laquelle l’inscription est associée plutôt qu’au produit épigraphique lui-même. Exception faite pour l’orfèvre Henri de Cologne qui s’attribue en 1393 la sculpture des lettres d’une inscription à la cathédrale de Ferrare 3) Conditions de lecture Outil de communication publique, l’inscription doit répondre à un certain nombre de critères pour remplir sa mission. La transmission efficace du message est d’abord conditionnée par l’emplacement de l’inscription, qui doit mettre le texte à la portée physique de la vue des lecteurs potentiels. Pourtant, certains textes n’étaient accessibles que de manière ponctuelle ou par un public sélectionné. Bien que l’espace d’exposition puisse sélectionner le lectorat, la raison d’être de l’inscription reste d’être lue à un moment ou un autre. Cette lecture était particulièrement attendue pour les épitaphes, comme celle de l’évêque de Périgueux Jean d’Asside mort en 1169 qui exhorte le passant à la déchiffrer et réciter pour lui des prières : « toi qui lis ces lettres et les médites, dis, au nom du défunt, l’Absolve Domine, ou le Deus cui proprium, ou au moins le Fidelium ». Pour être lisible, l’inscription doit aussi posséder des caractéristiques formelles (dimensions des lettres, contraste avec le fond du support), qui en favorisent le déchiffrement. Témoignage rare, le contrat pour l’exécution du monument funéraire du juriste bolonais Rolandino de Romanzi, mort en 1284, illustre ce souci en imposant aux artisans de graver l’épitaphe en « écriture belle et lisible (de bona litera legibili) ». En 1315, la Commune de Reggio Emilia souhaitait que les noms de ses ennemis soient tracées « en grandes lettres, afin qu’elles puissent être bien lues et comprises (de litteris grossis ita quod bene possint legi et intellegi ». L’intelligibilité du message repose du la capacité des percepteurs de l’inscription à donner un sens au texte, ce qui pose des questions dans une société où l’analphabétisme est puissant. Les inscriptions sont le plus souvent des textes brefs et simples et la présence des formules devait rendre un lecteur capable, sinon de s’approprier pleinement le contenu du texte, d’en comprendre le sens général. II- Les transformations des XIIe – XIVe siècles 1) Une explosion quantitative difficile à mesurer Comme l’ensemble de la production écrite, la documentation épigraphique connait un développement considérable dans les derniers siècles du Moyen Âge. Au Portugal, sur les 1029 inscriptions antérieures à 1422, plus de la moitié soit 693, se concentrent aux XIIe – XIVe siècles. En France, l’augmentation quantitative se fait remarquer à partir de 1180 et on compte au moins 15 000 inscriptions pour les XIIIe – XVe siècles, soit plus du double, voire le triple, que la période antérieure. uploads/Litterature/ medievale-somme-de-connaissances-fondamentales 1 .pdf
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- Publié le Aoû 02, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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