Université Paris 1 - École des Arts de la Sorbonne - Licence 2 - Philosophie de
Université Paris 1 - École des Arts de la Sorbonne - Licence 2 - Philosophie de l’art - S1 – CM : Judith Michalet - 2022-2023 1 MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION EN PHILOSOPHIE DE L’ART conseils ci-dessous à ajuster en fonction des recommandations d’autres enseignants CONSIGNE La consigne de la dissertation en 3 heures qui aura lieu le jeudi 5 janvier 2023 de 9h à 12h : Vous traiterez au choix l’une des 2 questions proposées. Vous y répondrez sous forme d’une dissertation problématisée, en vous appuyant sur des références philosophiques et artistiques précises. CONSEILS GÉNÉRAUX - Mêlez les références antiques, classiques, modernes et contemporaines. - Mêlez les références philosophiques et artistiques. - Connaissez par cœur un certain nombre de courtes citations. - Ayez à votre disposition des tournures de phrase toutes prêtes. - Ayez des marqueurs de trois couleurs différentes. Ainsi, vous pourrez entourer/stabiloter dans une certaine couleur sur votre brouillon tous les éléments qui iront dans la même grande partie de votre dissertation. À éviter ! Deux écueils structurels reviennent souvent dans les copies. 1. Le premier consiste dans une espèce de dissolution thématique du problème. On abstrait de la question des « thèmes » qui sont traités séparément et font disparaître le problème, car celui- ci est finalement écarté au profit de rubriques générales dans lesquelles on trouve parfois des connaissances pertinentes, mais qui ne sont pas explicitement articulées à ce qui fait problème. 2. Le second écueil structurel est celui de la digression et du hors sujet. Il consiste à s’emparer d’un élément du sujet comme point d’accroche pour des remarques qui, dans leur développement, finissent par dériver complètement hors de la question – et donc du sujet. Les analyses d’œuvres La réflexion sur le sujet doit mobiliser des exemples artistiques diversifiés. S’ils ne peuvent se substituer à l’argumentation, ils doivent toujours s’y articuler. L’exemple doit être opportun, c’est-à-dire s’accorder à ce qui est dit et s’insérer dans le déroulement de la démonstration (c’est pourquoi un exemple est à convoquer à l’intérieur d’un paragraphe, non pas au début). Attention, une multiplication d’exemples, loin de renforcer une thèse, conduit généralement à la dissoudre et fait perdre à l’argumentation son fil conducteur. Université Paris 1 - École des Arts de la Sorbonne - Licence 2 - Philosophie de l’art - S1 – CM : Judith Michalet - 2022-2023 2 4 CRITÈRES D’ÉVALUTION D’UNE DISSERTATION EN ESTHÉTIQUE Qualité de la problématisation (teneur interrogative de l’ensemble + enjeux dégagés) et de la structuration de la dissertation (plan). è MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION – QUALITÉ DE LA PROBLÉMATISATION Qualité de la présentation de la pensée des auteurs et de ses thèses en rapport avec le programme en philosophie de l’art. Pertinence, précision et maîtrise des références philosophiques convoquées. è CULTURE PHILOSOPHIQUE Pertinence, précision et maîtrise des exemples d’œuvres que vous choisissez et des commentaires de ces œuvres (par des théoriciens de l’art, philosophes, historiens ou critiques d’art, et personnels) que vous utilisez. è CULTURE ARTISTIQUE Qualité rédactionnelle (élégance de l’expression écrite, clarté d’exposition, correction syntaxique, etc.), présentation (normes typographiques, etc.) et orthographe. è ORTHOGRAPHE, ÉCRITURE, CLARETÉ DU PROPOS STRUCTURATION Exemple de sujet : « Ce qui est beau peut-il être également sublime ? » La structuration de la dissertation se fait EN FONCTION DE LA QUESTION POSÉE. C’est la formulation de la question qui appelle une certaine façon de concevoir le plan. IL FAUT QUESTIONNER ENSEMBLE TOUS LES MOTS de la question posée DANS TOUTES LES PARTIES. C’EST POURQUOI IL NE FAUT SURTOUT PAS OPTER POUR CE TYPE DE PLAN : 1/ Qu’est-ce qui est beau ? 2/ Qu’est-ce qui est sublime ? 3/ Ce qui est beau peut-il-être également sublime ? MAIS, IL FAUT ENVISAGER LE PLAN, selon les formulations « Si tel mot a tel sens, alors... » qui dégagent des sous-questions, c’est-à-dire une partie différente à chaque sens distinct accordé au mot. Par exemple : 1/ Si l’on retient du sublime la caractéristique A, alors on peut considérer que ce qui est beau ne peut pas être également sublime ; 2/ Si l’on retient du sublime la caractéristique B, alors on peut considérer que ce qui est beau peut être également sublime ; 3/ Si l’on retient du sublime la caractéristique C, alors on peut considérer que ce qui est beau est en partie également sublime. Consultez aussi 2 plans possibles (parmi d’autres) d’un même sujet p. 6 Université Paris 1 - École des Arts de la Sorbonne - Licence 2 - Philosophie de l’art - S1 – CM : Judith Michalet - 2022-2023 3 « SQUELETTE ARGUMENTATIF » L’INTRODUCTION & CONCLUSION AVERTISSEMENT 1 : EN AUCUN CAS CETTE TRAME NE PEUT SERVIR DE MODÈLE ! Un travail conséquent d’ajustement et de remaniement en fonction de chaque sujet et de l’écriture de chacun est à effectuer ! Et vous pouvez l’améliorer ! AVERTISSEMENT 2 : Ne jamais écrire : « Introduction », « Conclusion », des numéros de chapitre ou des titres des parties1 sur votre copie (pour dissertation complète). Sautez 1 ligne pour séparer les parties et 2 après introduction et avant conclusion. NOTICE Ci-dessous : - le X est le mot (ou l’un des mots) principal du sujet. Par exemple : « une œuvre ou un état objectif sublime », si le sujet est : « Ce qui est beau peut-il être également sublime ? » - le A, B et C, pourrait-être : A = une démesure complète dans l’œuvre ou l’objet ; B = la monstration d’une maîtrise de soi conquise dans l’adversité (exemple : la sculpture Laocoon, et les lectures différentes de Schiller et Lessing) ; C = selon la sensibilité du spectateur, les seuils de « dépassement » des limites de l’imagination sont différents, en conséquence… INTRODUCTION §1 : Amorce et position problématique du problème ; §2 : Annonce problématique du plan [Citation – Propos d’un artiste/un auteur en rapport avec le sujet + Commentaire de cette citation, montrant en quoi elle est intéressante.] « ... », écrit * dans ... (titre souligné) en 19.. . Comme * le met ici en évidence, il semble que X s’apparent souvent à… qui met en jeu…. Il est vrai que l’on est tenté, le plus souvent, de penser que X suppose de ce type de… Il n’en reste pas moins qu’il existe également une approche qui fait valoir davantage l’aspect… Nous apprécions en effet aussi... qui valorise... et non pas seulement.... Il devient donc important de considérer que X est fortement lié à... Contrairement à l’idée selon laquelle… , l’aspect… présent dans X envoie également au problème Y…. Car, si l’on considère que X à l’aune de…, c’est bien le problème plus vaste de… qui est posé. Aussi, n’est-on pas en droit de se demander : [Question du sujet] Dans un premier temps, si X semble renvoyer à l’idée de Y et supposer la prise en compte de l’aspect…, n’est-il pas alors adéquat de le concevoir de manière A ? Cependant, comme X renvoie également à une forme… dans laquelle se déploie Z, dans ce cas, ne pourrait- on pas considérer, dans un second temps, que le sens B… est davantage en affinité avec la conception selon laquelle… ? Malgré tout, dans un troisième temps, il deviendra nécessaire d’apprécier dans quelle mesure X ne peut pas être envisagé simultanément à Y. Cette façon d’appréhender la complémentarité… n’engagerait-elle pas dans une approche C … ? CONCLUSION §1 : Synthèse (avec verbes au passé) §2 : Ouverture (avec verbes au futur ou au conditionnel) 1 Exception faite pour l’examen du 13 décembre 2016 (en 4 heures et non pas en 6) où un « plan détaillé » vous est demandé. Université Paris 1 - École des Arts de la Sorbonne - Licence 2 - Philosophie de l’art - S1 – CM : Judith Michalet - 2022-2023 4 Compte tenu de la conception traditionnelle selon laquelle X est…, il a été effectivement important dans un premier moment de se demander si X n’était pas simplement conforme à l’approche A. Toutefois, il est apparu qu’il ne fallait pas oublier que X suppose aussi…. En effet, faire l’économie de l’aspect B pouvait faire courir le risque de réduire considérablement le sens de X…. Malgré tout, il a semblé plus juste de prendre en considération la double dimension de X et Y, c’est-à-dire sa nature paradoxalement à la fois A et B, et, au final, d’emprunter alors une autre position, que l’on a pu qualifier de C. En effet, cette ambivalence ne montre-t-elle pas toute la richesse de X ? Par exemple, on pourra sans doute mieux comprendre alors…. De surcroît, l’aspect Y, qui semblait au premier abord ne pas pouvoir se concilier avec X, ne pourra-il pas être mieux compris à la lumière du sens C élargi… Alors, n’est-ce pas aussi tout le champ de # qui mériterait d’être analysé et questionné grâce à cette perspective C permettant d’appréhender sous cet angle nouveau les œuvres... ? Les conventions rédactionnelles à respecter dans une copie manuscrite - Les titres d’œuvres uploads/Litterature/ mei-thodologie-plan-intro-et-conclusion 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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