Du même auteur Taqiyya ! Comment les Frères musulmans veulent infiltrer la Fran
Du même auteur Taqiyya ! Comment les Frères musulmans veulent infiltrer la France, Éditions de l’Observatoire, 2019 ; J’ai lu, 2021. Où va l’Algérie ?… et les conséquences pour la France, Le Cerf, 2019. Une seule voie : l’insoumission, Plon, 2017. Histoire secrète de l’Algérie indépendante. L’État-DRS, Nouveau Monde éditions, 2012 ; 2014 ; 2019. Bouteflika. Ses parrains et ses larbins, Encre d’Orient, 2011. Al-Qaïda Maghreb islamique. Le groupe terroriste qui menace la France, Encre d’Orient, 2010. Éric Zemmour. Une supercherie française, Armand Colin, 2010. Ahmadinejad atomisé, 12 bis, 2010. Pourquoi l’islamisme séduit-il ?, Armand Colin, 2010 ; 2015. Ben Laden dévoilé, 12 bis, 2009. Combattre le terrorisme islamiste, Grasset, 2007. J’ai infiltré le milieu asiatique, Le cherche midi, 2007. L’Affaire des caricatures. Dessins et manipulations, Éditions Privé, 2006. Lettre aux islamistes de France et de Navarre, Le cherche midi, 2004. Sur les traces de Ben Laden. Le jeu trouble des Américains, Le cherche midi, 2004. Mes « frères » assassins. Comment j’ai infiltré une cellule d’Al-Qaïda, Le cherche midi, 2003. La France, malade de l’islamisme. Menaces terroristes sur l’Hexagone, Le cherche midi, 2002. ISBN : 979-10-329-0936-2 Dépôt légal : 2021, mars © Éditions de l’Observatoire / Humensis, 2021 170 bis, boulevard du Montparnasse, 75014 Paris Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. « Je hais les indifférents. Pour moi, vivre veut dire prendre parti. Qui vit vraiment ne peut ne pas être citoyen et parti prenant. L’indifférence est apathie, elle est parasitisme, elle est lâcheté, elle n’est pas vie. C’est pourquoi je hais les indifférents. » Antonio Gramsci « La République affirme le droit et impose le devoir. » Victor Hugo Avertissement Parler « d’islamo-gauchisme 1 » est un projet ambitieux. Enquêter sur le sujet l’est encore davantage. Il y a donc lieu de préciser les choses afin de ne pas prendre le risque de se noyer dans des approximations. C’est par la justesse du propos, je l’espère, que la démonstration sera claire et efficiente. Et c’est par la capacité à documenter les faits, avec des éléments probants, qu’il sera possible de verser une pièce supplémentaire au débat. Ce livre veut clarifier les choses : « islamo-gauchisme » n’est pas une invective. C’est un fait politique. Il y a autant de mouvements islamistes que de courants gauchistes. Tous ne sont pas alliés les uns aux autres, et tous ne convergent pas. Lénine avait défini le gauchisme comme la « maladie infantile du communisme ». Cette appellation qualifie plusieurs tendances : des trotskistes, des maoïstes, des staliniens, des anarchistes, des anarcho-syndicalistes, des communistes internationalistes, des marxistes-léninistes et beaucoup d’autres. Ce sont ceux-là que l’on désigne indistinctement par « gauchistes » ou « extrême gauche ». Afin de lever toute confusion et éviter toute ambiguïté, il convient de souligner que tous les courants gauchistes ne soutiennent pas, systématiquement, les tenants de l’islam politique. Et heureusement ! Certains de ces courants de gauche, en France ou ailleurs à travers le monde, notamment dans les pays majoritairement musulmans, sont radicalement hostiles au projet islamiste. 1. Peut-être serait-il préférable d’entendre islamisto-gauchisme, car si on peut documenter des alliances entre des adeptes de l’islam politique, donc de l’islamisme (idéologie), avec les milieux de gauche, il n’y a pas de liens entre les fidèles musulmans, ceux qui pratiquent l’islam (religion) et ses mêmes courants. Avant-propos Le dimanche 10 novembre 2019, un peu plus de treize mille cinq cents personnes 1 – beaucoup d’entre elles ne sont pas musulmanes – se réunissent à Paris pour manifester contre l’« islamophobie ». « L’islamophobie n’est pas une opinion, c’est un délit », pouvait-on lire lors de cette marche sur l’une des pancartes. Depuis quelques années, çà et là, on tente de récupérer les phrases et les slogans des milieux antiracistes pour faire croire qu’il s’agit, bel et bien, d’un qualificatif légitime, une expression qui désigne une réalité sociologique. Car on le verra plus loin, pour ces milieux, la France serait un « État islamophobe ». Je le dis ex abrupto, c’est une appellation que je récuse (et je ne suis pas le seul). Elle serait accolée à un racisme, semble-t-il, spécifique, qui viserait les musulmans alors que le vocable n’a ni validité sémantique ni fondement juridique. Ce n’est pas parce qu’il aurait été prononcé une fois ou deux au début du XX e siècle – c’est l’avis de quelques « chercheurs » très militants – que nous serions sommés de l’utiliser, à notre tour, avec emploi immédiat et constant. Parlons plutôt de « racisme anti-musulman ». C’est plus clair et surtout, cela correspond à la définition donnée par le législateur. Je rappelle que le caractère raciste est lié à l’appartenance réelle ou supposée à une ethnie, à une prétendue race, à une nation ou à une religion déterminée, voire, lorsqu’il s’exprime en direction d’une personne, en raison de son sexe, son orientation sexuelle ou son identité de genre, réelle ou supposée 2. En vérité, et c’est la raison pour laquelle il serait dangereux et insensé de l’utiliser, le mot « islamophobie » permet à des milieux islamistes de dénoncer, certes, le racisme contre les musulmans – ce qui doit être fait –, mais surtout de jeter l’anathème indistinctement sur ceux qui critiquent l’islam en tant que religion – ce qui est complètement légitime –, sur ceux qui fustigent les islamistes et leurs textes aux relents totalitaires, et sur les « blasphémateurs » de culture musulmane (ou pas), les dessinateurs de presse ou les caricaturistes, voire les satiristes qui moquent l’islam ou grossissent le trait pour mettre le doigt sur une actualité particulière, ou condamnent le caractère tantôt misogyne, tantôt antisémite de l’islam politique. En somme, avec « islamophobie », les islamistes – et leurs alliés – ont inventé un mot-valise pour atrophier le débat et, depuis quelques années, de manière directe ou indirecte, placer une cible sur des personnes à abattre. Ce fameux rassemblement de novembre 2019 était donc censé dénoncer les actes antimusulmans qui seraient légion en France. J’essaye, en toute honnêteté, de les dénombrer. Au moment où cet appel est lancé, seuls les chiffres de l’année précédente sont disponibles. Que montrent-ils ? Contrairement à ce que prétendent ces milieux, ce n’est pas l’hostilité envers les musulmans qui est croissante, mais le nombre d’actes antisémites : recensés en 2018 en France, ils ont augmenté de 74 % par rapport à 2017. Soit concrètement 541 actes (contre 311 cas l’année précédente) 3. Durant la même année, on comptait 100 actes antimusulmans 4 et dix fois plus (1 063) d’actes antichrétiens 5. Il est nécessaire de reconnaître que c’est l’expression de haine – celle qui vise les chrétiens – dont on parle le moins et qui est celle qui suscite le plus d’indifférence à la fois des médias, de la société civile, des associations antiracistes et du pouvoir politique. Nous ne pouvions pas imaginer qu’une centaine d’actes antimusulmans – ce qui représente déjà cent de trop – auraient suscité autant de bruit, car même si un seul cas de racisme doit être dénoncé, il faut savoir raison garder ; on ne laisse pas croire que toute la société française serait raciste et qu’il y aurait, en France, une haine systémique des musulmans pour de telles statistiques. D’ailleurs, fait curieux, les chiffres officiels révèlent qu’il y a, selon les années, entre cinq et dix fois plus d’actes racistes et xénophobes, en général, que d’actes antimusulmans – ce qui ne semble pas outrer les adeptes de la posture qui ont pris part à cette « marche contre l’islamophobie ». En 2019, le ministère de l’Intérieur révèle que « 1 142 actes à caractère raciste et xénophobe ont été constatés contre 496 en 2018 6 ». C’est dire que derrière les slogans, il y a autre chose. Premièrement, si ce chiffre du ministère de l’Intérieur est corroboré par un organe du CFCM 7 qui recense les actes et l’hostilité contre les musulmans, il est contesté par le désormais dissous Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) 8. Né en 2003, ce groupuscule est un outil créé par la mouvance islamiste, ce qui n’a pas empêché, en 2011, sa reconnaissance « d’intérêt général » 9 et son adhésion, la même année, en tant que « membre consultatif du Conseil économique et social des Nations unies »… Comme le précise Jean-Christophe Moreau, spécialiste de l’histoire du droit qui enquête sur ce groupuscule depuis plusieurs années, l’inventaire des actes dits islamophobes recensés par le CCIF a « curieusement disparu de ses rapports annuels depuis cette consécration 10 ». Il souligne que si l’association a voulu faire une OPA sur la défense des musulmans, et contre des violences et des discriminations qui peuvent exister, « elle profite de ce combat légitime pour faire avancer des causes plus suspectes ». Et l’énumération – non exhaustive – établie par Jean-Christophe Moreau est éloquente : – En juillet 2004, le CCIF signalait, comme « acte islamophobe », la fermeture d’une école coranique à Grisy-Suisnes, en Seine-et-Marne. Elle avait été non seulement ouverte illégalement, mais, surtout, sa fermeture était intervenue uploads/Litterature/ mohamed-sifaoui-les-fossoyeurs-de-la-republique.pdf
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- Publié le Mai 13, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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