Si les imbéciles veulent encore du gland, laisse-les en manger, mais trouve bon

Si les imbéciles veulent encore du gland, laisse-les en manger, mais trouve bon qu'on leur présente du pain. Voltaire, Dictionnaire philosophique, Paris : De Cosse et Gauthier, 1838 (1764) Quiconque comprend le rôle de l’Université ne peut raisonnablement prétendre que le français et le flamand doivent être mis sur un pied d’égalité dans l’enseignement universitaire. […]La culture du français doit, pour ceux qui sont appelés à jouer un rôle dans le mouvement universel de la pensée et de l’action, primer celle du flamand. Les Flamands qui voudraient flandriciser (sic) une université belge n’ont pas réfléchi au rôle supérieur auquel doit prétendre une université. Si leurs revendications étaient accueillies, la race (sic) flamande serait du coup réduite à des conditions d’infériorité dans la concurrence universelle. [Pour ne pas empêcher les Flamands d’accéder à l’univsersité, il faut aussi s’opposer] à l’introduction du flamand comme langue unique ou principale dans l’enseignement des humanités. Le Cardinal Mercier, 1906 (Kris Deschouwer, «Comprendre le nationalisme flamand», Fédéralisme Régionalisme, Volume 1 : 1999-2000 - Nationalisme et démocratie, http://popups.ulg.ac.be/federalisme/document.php?id=285) Les Wallons ont eu une chance inouïe dans leur histoire: un dialecte d’oïl, c’est-à-dire appartenant à la même famille linguistique que leurs propres dialectes, est devenu très tôt une langue universelle. Ils s’y sont rattachés tout naturellement. Il n’y a jamais eu de culture wallonne. Ce n’est pas le dialecte qui a créé le trait d’union entre tous les Wallons, mais bien le français, autrefois comme aujourd’hui. [...]. Félix ROUSSEAU, Le problème culturel en Belgique, dans La Nouvelle Revue wallonne, t. XIII, n° 3-4, juillet – décembre 1965. http://mrw.wallonie.be/sg/dsg/dircom/walcar tes/pages/txt104.htm La culture bourgeoise au 19e siècle : éducation pour tous ou outil de domination ? A partir du 19e siècle, les Etats cherchent à centraliser l'administration et à uniformiser les langues. Une hiérarchie apparaît entre des langues écrites et des dialectes. Comment les différentes cultures sont-elles prises en considération par la classe dirigeante ? Comment réagissent ceux qui véhiculent ces cultures face à cela ? Que deviennent ces cultures? Le véritable progrès démocratique n'est pas d'abaisser l'élite au niveau de la foule, mais d'élever la foule vers l'élite. Gustave Le Bon (1841-1931) Molière, Le Bourgeois gentilhomme, Paris : Flammarion, 2013 (paru en 1670) ART. 23. L'emploi des langues usitées en Belgique est facultatif ; il ne peut être réglé que par la loi, et seulement pour les actes de l'autorité publique et pour les affaires judiciaires. Extrait de la Constitution belge du 7 février 1831. L'usage des langues est libre au quotidien mais pour tout acte publique (administratif, scolaire, affaires judiciaires, service militaire, etc.), l'emploi de la langue officielle, le français, est seul reconnu par la loi. A l'école, les grands classiques vus par les élèves sont ceux de la culture française. La Belgique se trouve dans une situation artificielle qui constitue une menace constante pour l’existence même de la patrie. La majorité de la nation est dominée par l’autre partie, minoritaire. Bien que cette domination ne doive sans doute pas être considérée comme intentionnelle de la part de l’autorité et de nos compatriotes wallons, elle est néanmoins un fait. En francisant tout et en éliminant le flamand des administrations et même des institutions d’enseignement, les sources vives de la science et de la civilisation flamandes ont été taries. […] Cette humiliation, cette injure à notre dignité nationale, cet abâtardissement de nos coutumes ancestrales, cette animosité témoignée envers notre langue maternelle, […] nous voulons que cela cesse […]. En attendant que se lève ce jour qui apportera la concorde et l’égalité pour tous les Belges, nous tenterons d’obtenir les réparations suivantes : 1) Enseignement du néerlandais dans toutes les écoles supérieures et moyennes sur pied d’égalité avec l’enseignement de l’autre langue nationale […] ; 2) Utilisation du néerlandais dans toutes les institutions nationales situées dans les régions flamandes […], 3) Publication et édition, avec soutien important du Gouvernement, de livres populaires traitant de l’agriculture, de l’industrie et d’autres sciences […] qui peuvent contribuer à la civilisation et l’enseignement de masse du peuple flamand […], 4) Encouragement aux écrivains flamands, autant qu’aux Belges utilisant l’autre langue nationale ; 5) Grand encouragement au développement et à l’épanouissement du théâtre flamand ; Hendrik Conscience et F. A. Snellaert, Manifeste du Mouvement flamand, Gand, 6 novembre 1847. Joseph Vrindts, Li sièrmint da Gretry, http://www.rtbf.be/tv/emission/detail_wallons-nous/theatre- wallon/article_premiere-piece-de-theatre-de-la-saison-de-wallons-nous-li- siermint-da-gretry?id=8114011&emissionId=156 (RTBF) Arthur Masson, Toine Culot. Obèse Ardennais, Bruxelles, 1938 « En Wallonie, les dialectes sont mal en point depuis plusieurs décennies; le site de l'UNESCO2 en classe une, le wallon, parmi les langues « en danger »; les trois autres figurent parmi les langues "sérieusement en danger" (picard, champenois et lorrain). [...] Les causes de cette désaffection sont bien connues : l'instruction obligatoire en français, avec pour corollaire chez nombre de parents l'idée que « pour réussir, il faut bien parler français », les mouvements de populations dus à l'urbanisation massive et au « tout-à-la- mobilité », le développement des médias, faisant entrer la langue standard au sein des foyers, via la radio d'abord, la télévision ensuite, etc. » Esher Baiwir, Tiens, une pièce en wallon au Théâtre de Liège, [2000] http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_1424687/tiens-une-piece-en-wallon-au-theatre- de-liege?part=2 Le manuel Vitaal Plus (manuel scolaire du secondaire en Flandres) propose de découvrir la littérature en insistant sur le plaisir de lire et des expériences de lecture captivantes. Pour ce faire, en plus de l'interactivité (DVD), le manuel offre des extraits de livres de jeunesse récents et des fiches d'auteurs néerlandophones actuels. Toine Culot est un roman écrit en français mais truffé d'expression wallonne. L'histoire raconte la vie quotidienne d'un village en Ardennes. L'avis d'un internaute: "Je vous laisse avec un cri d’orgueil puisque en tant que Belge, je ne peux bien évidemment que vanter tout le talent, le génie et la merveilleuse écriture qu’Arthur Masson, un de nos plus brillants écrivains a su mettre en œuvre pour nous divertir et nous rappeler nos origines." L'émission de la rtbf Wallons, nous! propose chaque mois de (re)découvrir une partie du patrimoine wallon. uploads/Litterature/ mold.pdf

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