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Georgia State University Georgia State University ScholarWorks @ Georgia State University ScholarWorks @ Georgia State University World Languages and Cultures Theses Department of World Languages and Cultures 7-17-2008 Moliere Et La Peinture Du Bourgeois Dans Un Siecle De Transition Moliere Et La Peinture Du Bourgeois Dans Un Siecle De Transition Emmeline Gros Follow this and additional works at: https://scholarworks.gsu.edu/mcl_theses Part of the Other Languages, Societies, and Cultures Commons Recommended Citation Recommended Citation Gros, Emmeline, "Moliere Et La Peinture Du Bourgeois Dans Un Siecle De Transition." Thesis, Georgia State University, 2008. doi: https://doi.org/10.57709/1061412 This Thesis is brought to you for free and open access by the Department of World Languages and Cultures at ScholarWorks @ Georgia State University. It has been accepted for inclusion in World Languages and Cultures Theses by an authorized administrator of ScholarWorks @ Georgia State University. For more information, please contact scholarworks@gsu.edu. MOLIERE ET LA PEINTURE DU BOURGEOIS DANS UN SIECLE DE TRANSITION by EMMELINE GROS Under the Direction of Dr. Bruno Braunrot ABSTRACT Depuis le Moyen Age, le personnage du bourgeois est souvent objet de comédies. Victime de farces qui se plaisent à souligner la balourdise de l’individu placé de par sa situation sociale dans l’inconfort de l’entre-deux, il est puissant par le jeu commercial et financier qu’il régit mais écarté du pouvoir, apanage de la noblesse (Rolland 79). Bien sûr, dans sa peinture du bourgeois, Molière cherche plus à distraire qu’à informer son public comme le ferait un véritable historien. Il ne faudrait donc pas considérer ce personnage de farce comme révélateur approprié des idéaux ou des vices d’une classe sociale définie. Il n’en demeure pas moins, comme le reconnaît Molière lui-même, que le but de la comédie est de présenter les défauts et les ridicules des hommes et en particulier ceux de son temps. Les œuvres de Molière, et en particulier Le Bourgeois Gentilhomme, apparaissent donc comme un outil non négligeable pour l’historien. INDEX WORDS : Molière, Bourgeois, Noble, 17ème siècle, Le Bourgeois Gentilhomme, Thesis, La Cour, Thêatre, Pièce MOLIERE ET LA PEINTURE DU BOURGEOIS DANS UN SIECLE DE TRANSITION by EMMELINE GROS A Thesis Submitted in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree of Master of Arts in the College of Arts and Sciences Georgia State University 2008 Copyright by Emmeline Gros 2008 MOLIERE ET LA PEINTURE DU BOURGEOIS DANS UN SIECLE DE TRANSITION by EMMELINE GROS Committee Chair: Bruno Braunrot Committee: George Perla Electronic Version Approved: Office of Graduate Studies College of Arts and Sciences Georgia State University August 2008 iv DEDICATION Je dédie ce travail à ceux qui, de près ou de loin, de ce côté de l’Atlantique ou de l’autre, m’ont soutenue et encouragée à persévérer et à achever ce mémoire. v ACKNOWLEDGMENTS In no particular order, I would like to thank my thesis director, Dr. Bruno Braunrot especially, as well as Dr. Georges Perla, Department of Modern and Classical Languages, Georgia State University, for not only encouraging me to write this manuscript but also for incisively commenting on it; Camille Gros, my sister, and Alisson Asmussen, my roommate, for their ongoing support; all the staff, particularly at Georgia State University and Emory University, for their help in finding the sources necessary to write this project; and finally, my students for their patience and understanding when my time was spent on this project. vi TABLE OF CONTENTS DEDICATION ................................................................................................................................ iv ACKNOWLEDGMENTS ................................................................................................................ v INTRODUCTION ............................................................................................................................ 1 CHAPITRE 1 ................................................................................................................................... 6 Délimitation du sujet ........................................................................................................................ 6 1.1. Etymologie du mot bourgeois ............................................................................................... 7 1.2. Signification du terme « bourgeois » à l’époque de Molière ................................................ 7 CHAPITRE 2 ................................................................................................................................. 10 Une noblesse en déclin ................................................................................................................... 10 2.1. Quand les titres de noblesse ne suffisent plus ..................................................................... 11 2.2. Quand Commerce et Noblesse ne font pas bon ménage ..................................................... 14 2.3. L’achat d’offices ................................................................................................................. 15 2.4. Le rêve d’ascension sociale chez Molière ........................................................................... 20 2.5. Monsieur Jourdain et le rêve de gentilhommie ................................................................... 22 CHAPITRE 3 ................................................................................................................................. 24 Le bourgeois qui se voulait noble .................................................................................................. 24 3.1. Devenir un « honnête homme » .......................................................................................... 24 3.2. Porter le costume de la noblesse: l’habit fait le noble ......................................................... 25 3.3. Transformation des intérieurs bourgeois ............................................................................. 30 3.4. La famille et le mariage comme moyen d’ascension sociale .............................................. 31 CHAPITRE 4 ................................................................................................................................. 35 Séparer le signifiant du signifié ? ................................................................................................... 35 vii 4.1. Faire voir que l’on est noble ................................................................................................ 36 4.2. Le danger repoussé par le rire ............................................................................................. 40 4.3. Le noble qui se voulait fou. ................................................................................................. 48 Bibliographie des oeuvres citées et consultées. ............................................................................. 51 1 INTRODUCTION Molière aimait à répéter que le but de la comédie était de distraire, de plaire. Il ne mit pas longtemps à découvrir que son public se plaisait à voir exposés sur la scène les grandes figures, les caractères—vices ou vertus—ainsi que les problèmes de son temps (Bernard 531). Toute source semble se prêter à servir de sujet à une comédie de mœurs mémorable. Dans son poignant article, « Molière and the Historian of French Society », Léon Bernard dira qu’aucun ni même aucune profession ne se trouve épargné par Molière : No class, no profession was spared in Molière’s plays; only the person of the king was sacrosanct (531). Sachant que le roi était bien sûr l’un des plus importants soutiens et protecteurs qui soient pour les jeunes écrivains, il valait mieux éviter de le ridiculiser. S’il reste donc exempt de critiques ou de farces, le roi ne demeure pas à l’écart comme le simple spectateur d’une pièce qui lui est dédiée (ou que parfois, il aurait même commandée). Sa présence, au contraire, apparaît comme une présence salvatrice permettant à la pièce d’éviter de tourner à la tragédie ou tout au moins au drame.1 A l’inverse, le personnage du bourgeois, lui, est souvent objet de la comédie. Dans le théâtre de Molière, les personnages qui appartiennent à la bourgeoisie sont dans une position peu enviable. Pour n’en citer que quelques exemples, Harpagon dans L’Avare, Philaminte dans Les Femmes Savantes ou encore Orgon dans Tartuffe, sont les « révélateurs des vices moraux et les 1 Le dénouement de la comédie (nécessité d’un « happy ending ») est obtenu artificiellement grâce à un deus ex machina. Nous en trouvons un exemple dans Tartuffe où le monarque ayant eu vent des projets maléfiques de Tartuffe, le faux dévot, vient à la rescousse de son sujet en démasquant l’hypocrite bigot. 2 catalyseurs du rire » en devenant les jouets d’une noblesse qui semble, par contraste, épargnée (Rolland 79). Michel Rolland fait remonter cette tradition au Moyen Age, période à laquelle le bourgeois est souvent victime de farces qui « se plaisent à souligner la balourdise de l’individu placé de par sa position sociale dans l’inconfort de l’entre-deux : il est puissant, par le jeu commercial et financier qu’il régule [sic] mais écarté du pouvoir, apanage de la noblesse » (79). Que le personnage du bourgeois devienne une des principales victimes de Molière ne semble pas entièrement surprenant. Molière, de par ses origines sociales (et familiales), se trouvait très bien placé pour peindre le personnage (ou la caricature) du bourgeois. Issu de la bourgeoisie parisienne2 et parcourant sans cesse les provinces de France, Molière put observer librement et sans ombrage les us et coutumes de la société française dans son ensemble--paysans, bourgeoisie de province, noblesse appauvrie : Molière came to know provincial life in all the wonderful richness of detail he displays in many of his plays [. . .] and strata of French society which were comparatively foreign to most contemporary French writers—the peasants, the provincial bourgeoisie, the impoverished but proud country nobility—came under his scrutinity (Bernard 523). Si Molière est fin observateur, il ne faudrait pas toutefois considérer le personnage de farce comme le révélateur approprié des idéaux ou des vices d’une classe sociale définie. Molière—ne l’oublions pas—est lui-même acteur, cherchant à distraire plus qu’à informer son public. La pièce à laquelle nous allons nous intéresser, Le Bourgeois Gentilhomme, a été composée à la demande du roi Louis XIV qui désirait offrir à ses courtisans un divertissement dans lequel il serait question des Turcs. Molière se mit donc à la tâche pour composer avec Lully 2 Son père étant tapissier du roi, Molière était donc issu de la riche bourgeoisie commerçante qui cotoyait la cour de près. 3 et le chevalier d'Arvieux ce qui est devenu le Bourgeois Gentilhomme, une comédie-ballet, dont le but était de ridiculiser les Turcs (Falk 81). Il n’en demeure pas moins, comme le reconnait Molière lui-même, que le but de la comédie est de présenter les défauts des hommes et en particulier, ceux de son temps (L’Impromptu de Versailles scène 4). Le titre de pièce lui-même est révélateur. Il nous apprend que pour Molière le sujet de l’œuvre, c'est bel et bien Monsieur Jourdain et sa propension vaniteuse à gagner une classe sociale qui n'est pas la sienne. Une œuvre de la sorte apparaît donc comme un outil non négligeable pour l’historien ou le critique qui voudrait savoir si le personnage du uploads/Litterature/ moliere-et-la-peinture-du-bourgeois-dans-un-siecle-de-transition.pdf

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