Dissertation le Rouge et le Noir Figure de julien : ambition, aveuglement, cara

Dissertation le Rouge et le Noir Figure de julien : ambition, aveuglement, caractère, différence La tête appuyée sur les deux mains, regardant la plaine, Julien resta dans cette grotte plus heureux qu’il ne l’avait été de la vie, agité par ses rêveries et son bonheur de liberté » Selon vous, cette phrase vous suffit-elle à rendre compte du héros de Le Rouge et le Noir ? « Mon petit Julien, au contraire, n’aime à agir que seul. Jamais, dans cet être privilégié, la moindre idée de chercher de l’appui et du secours dans les autres ! » Ce propos éclaire-t-il votre lecture ? Les personnages sont-ils en quête du bonheur ? Dans Le Rouge et le Noir, est ce l’amour qui guide les personnages dans leur quête du bonheur ? Faut-il s’identifier au personnage pour être captivé par un roman ou un récit ? Dimension roman d’apprentissage : julien a-t-il appris ? Le Rouge et le noir est-il un roman d’apprentissage ? Romantisme/Réalisme : cf présentation du livre Réalisme « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. […] Son miroir montre la fange et vous accusez le miroir ! « (II,19) se dédouane d’immoralité, peint la société dans toute la vérité de sa nature, sans artifice. « les âmes glacées l’accuseront d’indécence » car mathilde est en proie à de grandes émotions à l’Opéra italienne. « — La politique est une pierre attachée au cou de la littérature. [...] Un coup de pistolet au milieu d’un concert ! S’ensuit alors une discussion fictive avec son éditeur, auquel il laisse bien volontiers le dernier mot : — Si vos personnages ne parlent pas politique [...] ce ne sont plus des Français de 1830, et votre livre n’est plus un miroir… » (II,22) Cet usage du dialogue avec le lecteur [...] suscite entre l'orateur indiscret et le public une sorte de complicité [...] analogue à celle de deux compères devisant devant le spectacle. Georges Blin, Stendhal et les problèmes du Roman, 1953. Cela lui permet alors de mieux faire passer cette idée de roman miroir, où justement, le romancier ne peut que prêter son regard à des points de vue variés : Ainsi, quand il renonce à relater les faits de la hauteur panoramique où se place le romancier qui joue à l'idéal témoin, Stendhal [...] inaugure [...] ce que l’on a nommé “réalisme subjectif” ou “réalisme de point de vue”. Georges Blin, Stendhal et les problèmes du Roman, 1953. L’écriture de Stendhal part du réel : Stendhal fait allusion à des personnes réelles. C’est ce qu’il appelle des « pilotis » dans ses manuscrits : En décrivant un homme, une femme, un site, songez toujours à quelqu’un, à quelque chose de réel. Stendhal, Lettre à Mme Jules Gaulthier, 4 mai 1834 Intrigue calquées sur deux affaires de la Gazette des tribunaux : l’affaire Berthet et l’affaire Lafargue. « Un roman : c’est un miroir qu’on promène le long d’un chemin » (I,13) Or un roman est un miroir déformé, on ne pourrait rendre compte d’une réalité exacte, on parle de quelque part, prisme de la personnalité, des lectures, de l’expérience. Le réalisme n’est réaliste qu’en cela qu’il donne à voir des aspects du réel, mis en lumière par l’auteur, choisis et développés avec soin. Pas d’exhaustivité Les personnages sont : « Des êtres vivants, plus vivants que ceux qui respirent et qui ont des habits sur le dos : moins réels, mais plus vrais. » L. Pirandello, Six Personages en quête d'auteur, 1921. Écrire autre chose que l’analyse du cœur humain m’ennuie. Stendhal, Souvenirs d'Égotisme, 1927. « la vérité, l’âpre vérité » danton, exergue du roman, stendhal avouera que l’usage d’épigraphes apocryphes servait non seulement à placer le chapitre sous l’égide d’une grande figure et de ses idées, mais surtout à communiquer une emotion au lecteur, lui tendre le prisme d’une sensation à travers laquelle devait se les passages Sous une apparence quasi scientifique [...] les épigraphes ont une fonction ludique : elles permettent des jeux de masque au romancier, qui peut prendre la parole sans en avoir l'air. Marie Parmentier, Préface pour Le Rouge et le Noir, 2013. L'épigraphe doit augmenter la sensation, l'émotion du lecteur [...] et non pas présenter un jugement [...] philosophique sur la situation. Stendhal, Notes en marge d'Armance, 25 mai 1830. Titre : opposition des destins, Vicaire Maslon : religion dévoyée, L’abbé Maslon appartient à la « Congrégation » (une société religieuse au service du gouvernement). L’ordre politique a changé, la carrière religieuse offre désormais de meilleures perspectives que la carrière militaire. « Mes camarades ont une vocation ferme, c’est-à-dire qu’ils voient dans l’état ecclésiastique une longue continuation de ce bonheur » (I,26) « bien dîner et avoir un habit chaud en hiver » (I,26) Stendhal oppose souvent les jansénistes aux jésuites (deux ordres religieux catholiques). D’un côté les jansénistes, intransigeants, austères, souvent mal vus par le pouvoir en place. De l’autre, les jésuites, brillants orateurs, incarnent chez Stendhal les religieux hypocrites. « Ils aimaient mieux gagner leur pain en récitant quelques mots latins qu’en piochant la terre. » (I,26) « la magnificence pieuse » (I,29) : dénonce le luxe dans lequel baignent les jésuites, comme l’abbé frilair. « la plus haute magnificence » (II,27) le salon de Mme de Fervaques. Frilair est facilement corrompu par Mathilde, qui lui fait miroiter les avantages que pourrait lui apporter son amie Mme La Maréchale de Fervaques. Son pouvoir lui permet de contourner la justice à sa guise. « Dieu peut vous foudroyer comme un impie, un Voltaire. » (I,27) antonomase, une référence précise devient tellement archétypale qu’elle peut rentrer dans le langage commun. Un concept, une entité isolée peut alors désigner alors une réalité partagée par tous. Surnommé Martin Luther : peu importe ce que dit Julien, celui qui réfléchit trop ne peut être que protestant. Façon de le mettre à l’écart, de repousser et rabaisser une force inquiétante. Ce que Stendhal hait dans le catholicisme, c'est « la religion, toujours si utile aux puissants » [...] qui entrave le progrès moral et social [...] soutient la politique rétrograde des "ultras", célèbre les vertus de l'ignorance, l'asservissement de la femme à l'homme, de l'esprit d'examen à la tradition, du citoyen au despote. Claude Roy, Stendhal par lui-même, 1951. « L’idée de la religion était invinciblement liée dans son esprit à celle d’hypocrisie et d’espoir de gagner de l’argent. Il admira ces hommes pieux et sévères qui ne songent pas au budget. » (II,5) reunion jansénistes amis de Pirard // hyporcrisie et « magnificence pieuse » des jésuites « Il y avait jalousie de secte entre l’austère janséniste et le salon jésuitique, régénérateur et monarchique de la vertueuse maréchale. » (II,27) « Son esprit est rétréci par le jansénisme… Un coquin de jésuite connaîtrait mieux le monde, et serait mieux mon fait…. M. Pirard est capable de me battre au seul énoncé du crime. » (II,33) Stendhal donne aussi des avantages aux jésuites, il a une vision nuancée de la société et en fait une fresque ressemblante, ne prenant aucun parti. « qu’importent les hypocrisies des prêtres ? Peuvent-elle oter quelque chose à la vérité et à la sublimité de l’idée de Dieu ? » (II,36 « la grosse cloche se fît entendre. Elle sonnait à pleine volée ; ces sons si pleins et si solennels émurent Julien. Son imagination n’était plus sur la terre. » (I,28) procession à Besançon, aide l’abbé Chas-Bernard. « le silence, la solitude profonde, la fraîcheur des longues nefs rendaient plus douce la rêverie de Julien » (I,28) Julien se plait à être seul, il n’est pas dérangé « il voit combien leurs idées ressemblaient peu à la réalité. » I,7 (valenod et semblables, etres vains, cuistres, lourds, beauf) « elle a été élevée dans le camp ennemi » « Que deviendraient-ils, ces nobles, s'il nous était donné de les combattre à armes égales ! » « Ce ne sont pas leurs talents qui me feraient obstacle. Ils tâtonnent sans cesse. » I, 17 « Julien n’avait nulle vénération pour la noblesse du sang » (II,14) (les nobles) l’impact d’un événement historique sur l’individu et non pas sur la nation. le mal du siècle —> musset la confession d’un enfant du siècle amertume et regrets, l’espoir de la gloire s’écroule, emporté avec Napoleon dans sa chute. tendance à l’introspection et au repli sur soi trouvent dans ces circonstances et cette atmosphère de désillusion un terreau privilégié. sensibles et déçus, amers et mélancoliques, le porte parole de cette génération souffrante est le héros romantique miroir des écrivains eux mêmes, nés avec le siècle, rené 1802 incertitudes, balzac 1843 illusions perdues lucien chardon tente de conquérir la gloire littéraire tel walter scott ou byron. stendhal admira napo, vivait avec bonheur de son administration et dans son époque. le jeune homme né trop tard doit se contenter d’une société conformiste et matérialiste, bien éloignée uploads/Litterature/ preparation-dissertation-le-rouge-et-le-noir-elements.pdf

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