Rédaction de textes, production d'écrit, expression écrite, termes que l'on uti

Rédaction de textes, production d'écrit, expression écrite, termes que l'on utilise au quotidien et qui correspondent à une priorité au cycle des approfondissements. On m'a sollicité pour faire ce travail, j'ai accepté en me disant qu'il était intéressant de se mettre soi même dans une situation d'écriture. J'ai volontairement utilisé la démarche que je mets en pratique avec les élèves lors de mes remplacements puisque je suis zilienne sur la circonscription de Jarville. Évidemment, avec quelques nuances à apporter. Je vous fais part de ma démarche, des mes convictions, des recherches que j’ai effectué sur ce thème. Cette écriture est également issue d’une confrontation avec d’autres personnes du milieu enseignant et par extension hors de mon domaine professionnel. La première question que je me suis posée est la suivante : Pourquoi on écrit ? Lorsqu’on est en situation d’écriture, sur la feuille blanche, c’est que l’on a un message, une pensée, des idées à transmettre, à communiquer. Il est essentiel de connaître le destinataire : c'est-à-dire à qui est destiné ce message, ce travail. Le texte qu’on écrit dans une classe ne se limite pas à une affaire entre le maître et l’élève. Le texte est écrit pour être lu, pour être partagé avec les autres à l’intérieur de la classe, avec d’autres écoles. Je vous fais partager une réflexion que j’ai lu dans la mise en place d’atelier d’écriture par des enseignants et qui me semblait juste : « La richesse du texte ne vient pas de sa correction,mais de ce qu’il peut apporter de jamais encore dit ou dit aussi. » Page 1 Je pense également à la publication sur Internet où j’ai pu lire des écrits d’enfants provenant d’un travail réalisé en classe. D'où la nécessité d’organiser sa pensée pour être compris, être claire dans ce que l’on veut dire. Sur quoi s'appuie la démarche d'écriture ? Surtout s'appuyer sur un thème qui a du sens. Pour pouvoir écrire il faut avoir quelque chose à dire, à exprimer. Si j'ai vécu, si j'ai expérimenté, si je me suis appropriée la situation, je peux alors en parler, l'exprimer avec des mots, parfois même la dessiner car pour certains enfants il est plus facile de passer d'abord par le dessin. Ce type d'expression basé sur le ressenti, c'est à dire : ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu, ce que j'ai goûté, ce que j'ai touché, est un point de départ à la fois individuel puisqu'il fait référence à soi face à l'activité, et collectif puisqu'il sera vécu par l'ensemble des élèves de la classe. Je privilégie toujours une situation qui va me permettre de faire un aller retour entre la lecture et l'écriture. Ces deux activités étant très liées. Le choix du texte, du livre est important il est très inducteur dans la consigne d'écriture. Mais on peut choisir également un thème où l'on va effectuer des recherches pour trouver des éléments de réponse et cette recherche permettra ensuite d'aborder l'étape suivante de l'écriture. Dans l'activité d'écriture, toute liberté d'expression est permise cependant il me semble nécessaire d'avoir un cadre, un guide qui va conduire l'écrit sans le contraindre. Je centre d’abord l’attention des élèves sur l’acte créatif que constitue l’écriture. Page 2 Quand j’enseigne dans n’importe quelle matière, j’ai de l’empathie pour mes élèves et cela m’aide beaucoup dans la construction de mon travail. J’essaie de me mettre à la place de l’élève et de percevoir ce qu’il va ressentir face au travail demandé. Je m’appuie aussi beaucoup sur ce que j’ai vécu quand j'étais enfant dans cette même situation d’apprentissage. J’aimais faire partager ce que l’on me demandait d’écrire. L’écriture n’avait d’intérêt pour moi que si elle était liée à un échange de points de vue, à une discussion. Elle n’était pas forcément spontanée. Dans la nécessité d’écrire, il y a toujours plusieurs étapes : les situations d’entrée, de départ. Susciter l’envie d’écrire. Quels outils, quels textes déclencheurs ? La lecture d’un texte, la lecture d’une œuvre quel passage dans le livre mérite qu’on s’y intéresse, qu’on s’approprie ce récit parce qu’il nous parle, parce qu’on peut le transformer à notre manière. Un événement qui mobilise l'ensemble de la classe et qui retient l'intérêt de tous. Sortie pédagogique, concert, spectacle de danse. L’écriture d’un poème (pour la fête des mères). S’inspirer d’un poème pour se donner des règles d’écriture. Une rencontre sportive (préparation d'une affiche pour participer à un concours)sur le thème des méfaits du tabac, de l'alcool et de l'intérêt du sport pour y remédier. Une conclusion en mathématiques (cap math) où l'on va expliciter les stratégies qu'on a mises en place, où l'on va faire comprendre à l'autre ce que soi. Un écrit lors d’une situation conflictuelle avec d’autres pour exprimer avec le temps de la réflexion, l’origine du conflit, comment on pourrait le résoudre autrement que par une violence physique. Page 3 Temps individuel de réflexion, de solitude, de création. Temps de recherche d’idées puis comment on va organiser ces idées pour qu’elles nous racontent une histoire. Temps d'écriture, qui est forcément une phase individuelle. Elle peut être facilitée par des supports collectifs réalisés en amont, une phase de recherche sur des documents, livres, internet etc... Elle doit être guidée sans toutefois imposer d’emblée des contraintes classiques de composition, d’orthographe de la langue écrite. Celles-ci interviennent dans un second temps. Temps de la confrontation avec l’autre ou avec les autres, moment d’échange, de dialogue dans la classe qui va permettre de se corriger, d’approfondir une idée. L’autre intervient, pose des questions, enrichit le texte, le modifie oralement. Temps de réécriture, personnel. Comment on va réutiliser ce qui a été dit pour enrichir son travail. Comment on va se servir des consignes éventuelles. CM1 Expression écrite à partir de la lecture d'une oeuvre : Expériences : Le coupeur de mots de Hans Joachim SCHADLICHcm1 Lecture de l’œuvre pendant 15 jours ; Première écriture le vendredi de la 1ère semaine Séquence de 40 à 45 minutes Paul,qui ne souhaite pas faire ses devoirs après l'école, organise un échange avec le professeur philolog, celui-ci lui fait ses devoirs mais Paul doit en contrepartie lui donner des formes verbales, des articles définis, des prépositions... Il devient donc impossible de le comprendre et ses copains se moquent de lui. Pour aller à l'école ce matin là, il s’évade du quotidien, transforme son univers en quelque chose d’irréel, fantastique, onirique à partir des éléments de son entourage : les nuages, les moyens de locomotion : à pied, à vélo, en voiture, les maisons, les immeubles de son quartier etc etc page 4 Lecture des trois premiers chapitres. Choix du sujet : Ce que tu vois et ce que tu imagines sur le chemin de l'école au bout de sept pas, puis six pas plus loin...en partant de ta maison. (lecture du passage du livre) Des illustrations en noir et blanc enrichissent le texte. Observation et analyse de l'image. Aller retour entre l’écrit et l’illustration. Ce que dit le texte, ce que dit l’illustration. Support pour faciliter l'écriture. (10 minutes au moment de la lecture du chapitre en classe) En vocabulaire on aborde le champ lexical (temps 20 minutes) travail individuel sur le thème du trajet de l’école. Moyens de locomotion, météo , habitat, le paysage, verbes d'action permettant de traduire le déplacement, le mouvement. Séance collective pour créer un support commun qui servira à la rédaction. Un élève prend note, de tout ce qui est écrit sur le tableau. Première écriture : le sujet, le champ lexical autour du trajet de l’école, les illustrations du livre sur ce sujet. Après 20 minutes de travail individuel Lecture à haute voix de quelques textes, échange sur la production de l’élève. Comment peut-on l’aider. Comment peut on enrichir le texte. Évidemment choisir des textes de différentes qualités. Il m’est arrivé de lire le texte d’un enfant qui ne souhaite pas le faire lui-même mais qui m’autorise à le faire à sa place. Nécessité de faire repréciser à l’élève oralement car on ne comprend pas toujours ce qui est écrit. Amélioration des productions à partir des échanges réalisés dans la classe. 2ième séance la semaine suivante. 20 minutes Temps de réécriture : après une première lecture par moi-même et des éléments écrits de correction sur le texte. Change sur 5 ou 6 erreurs les plus fréquentes, les plus significatives. Les écrire au tableau Centrer l’attention sur ces erreurs. Si outil informatique, réécriture sur l'ordinateur. Page 5 Quelques contraintes à respecter dans l’écriture du récit. Texte écrit au présent de l'indicatif. Respecter l'ordre des événements. Employer des phrases simples et des phrases complexes. Utiliser des mots pour lier les actions de manière logique : avant, après, ensuite, pendant.... Réécriture. Les aides/remédiation : tenir compte des indications des autres élèves pour enrichir le texte. Faire préciser oralement car quelquefois les contraintes liées à l’écrit sont insurmontables. Faciliter le passage à l’écriture. La production d’écrit est une construction à laquelle je participe. Le passage par le dessin peut être déclencheur, pourquoi pas s’en servir ? uploads/Litterature/ redaction-de-textes-animation-peda-2.pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager