Guylaine Ruard Master I « Homme, sociétés, technologies » Mention Histoire de l
Guylaine Ruard Master I « Homme, sociétés, technologies » Mention Histoire de l’art Option Objet d’art, patrimoine, muséologie Université Pierre Mendès France UFR Sciences humaines Restauration/dérestauration en peinture murale : un problème entre histoire et actualité Directrice de recherches : Mme Sandra Costa Soutenance : le 20 juin 2007 Année universitaire 2006/2007 Guylaine Ruard Master I « Homme, sociétés, technologies » Mention Histoire de l’art Option Objet d’art, patrimoine, muséologie Université Pierre Mendès France UFR Sciences humaines Restauration/dérestauration en peinture murale : un problème entre histoire et actualité Directrice de recherches : Mme Sandra Costa Soutenance : le 20 juin 2007 Année universitaire 2006/2007 « Le travail du restaurateur est le plus ingrat qu’il soit. Dans le meilleur des cas, il passe inaperçu. Lorsqu’il fait du bon travail, le restaurateur se voit qualifier de faussaire, lorsque son ouvrage n’est pas satisfaisant, il est traité avec mépris pour avoir trahi l’œuvre d’art. Son talent est indiscutable, ses limites tout aussi évidentes. Le jugement porté sur le travail des restaurateurs est encore moins fiable que celui exprimé sur les œuvres d’art. C’est tout dire… » Max Friedländer. In Von Kunst und Kennerschaft, Berlin, 1957, p. 178. REMERCIEMENTS Je souhaite tout d’abord remercier affectueusement les membres de ma famille pour leur soutien. Je tiens ensuite à remercier particulièrement Madame Sandra Costa, Maître de conférences à l’Université Pierre Mendès France, d’avoir accepté d’être ma directrice de mémoire et de m’avoir conseillé dans mes recherches. Je remercie également Madame Sylvie Anselem, architecte des Monuments Historiques à Grenoble, qui m’a permis de rencontrer des restaurateurs. Mes remerciements vont aussi à Mesdames Sylvie Vincent et Sophie Dupisson pour m’avoir autorisé à consulter des rapports de chantier au CAOA de l’Isère (Conservation des Antiquités et des Objets d’Art). Un grand merci à la personne qui m’a ouvert les portes de sa propriété et qui a collaboré à la réalisation de mon projet. SOMMAIRE Avant propos Introduction Chapitre I Approche historique et technique aux problèmes de la restauration en peinture murale I – 1) La peinture murale et ses spécificités physiques, esthétiques et techniques A- L’étude scientifique des techniques de la peinture murale B- Influence de la technique de peinture sur la conservation C- Les principales techniques de peinture murale : histoire et évolution I – 2) De la restauration à la conservation préventive A- Les sources de la conservation-restauration B- Les mutations de la conservation-restauration C- La conservation préventive I – 3) Le concept de restauration selon les pays : les cas de la France et de l’Italie A- Histoire de la restauration en Europe B- A propos de l’art mural en France C- La sauvegarde des peintures murales en Italie depuis 1960 Chapitre II Restaurer les restaurations : de la « recette familiale » à la science II – 1) Les XVII et XVIIIème siècles: la frénésie des restaurations II – 2) Le XIXème et XXème siècles: reréstaurer ou conserver? A- Quelques aspects critiques à propos de restaurer ou dérestaurer B- Dérestaurer ou respecter l’histoire de l’œuvre ? C- Restaurer : dans quelle mesure acceptable ? II – 3) La restauration moderne : une discipline trop scientifique ? A- Les fondements des principes modernes en conservation B- A propos des matériaux de restauration-dérestauration C- A quels types d’agressions sont soumis les matériaux de restauration ? Chapitre III Étude de cas spécifiques : divergences et aspects complémentaires entre grands chantiers et restaurations mineures III – 1) « Conserver avant tout » l’œuvre originale : les fresques de la chapelle Notre- Dame La Blanche III – 2) La voûte de la Chapelle Sixtine, la Cène de Léonard, la salle à manger de la Doménie : dérestaurer pour retrouver l’original A- L’impact d’un nettoyage complexe : la voûte de la chapelle Sixtine B- Etudes et problèmes relatifs à la restauration de la Cène de Léonard C- Restauration des peintures d’une « salle à manger », Maison Doménie à La Tronche en Isère III – 3) Le Dôme des Invalides : la décision de garder les anciennes restaurations III – 4) Le Jugement Dernier de Michel-Ange et les fresques de Primatice à Chaalis : « Conserver, restaurer, dérestaurer », des exemples qui synthétisent A- Le Jugement Dernier de Michel-Ange B- Les fresques de Primatice à Chaalis Conclusion Bibliographie Annexes Résumé 1 AVANT PROPOS Je suis actuellement en première année Master d’Histoire de l’art et je désire m’orienter vers la restauration d’œuvres d’art. Je suis un cursus théorique, mais je voudrais recevoir un savoir-faire pratique qui me permettrait d’atteindre mon objectif professionnel : devenir restauratrice de peintures murales. En effet, depuis maintenant plusieurs années je me destine à la restauration. C’est un métier qui m’attire parce que je le trouve esthétique et authentique, humble et noble. Je désire acquérir une formation ancrée dans le respect de l’œuvre d’art, afin de préserver un patrimoine culturel et de transmettre aux générations futures une meilleure compréhension plastique des œuvres. Ainsi, afin de préparer les concours d’entrée des écoles de restauration, j’ai décidé d’orienter mon sujet de mémoire sur le débat « restauration/dé-restauration des peintures murales : un problème entre histoire et actualité ». Parallèlement à mes études universitaires, j’ai effectué un stage d’observation d’une semaine dans un atelier de restauration de peintures de chevalet, l’Atelier Couleurs d’Etoiles, à Grenoble en juin 2005, ainsi qu’un stage d’un mois en septembre 2006 au sein de l’atelier ARCOA, atelier de restauration et de conservation d’objets d’art. Cette dernière expérience m’a permis de prendre conscience du réel travail d’un restaurateur de peintures murales, activité qui diffère en plusieurs points de la restauration de tableaux. En effet, les conditions ne sont pas les mêmes que dans un atelier : il faut s’adapter à un lieu, à une architecture, à un support, à des dimensions monumentales, à une équipe de chantier, à un climat…J’ai également pu rencontrer des restaurateurs qui ont eu chacun des parcours différents, et cela m’a conforté dans mon désir de devenir restauratrice. En ce qui concerne concrètement mon mémoire, j’ai commencé dès le mois de juin 2006 à chercher un sujet et un directeur de recherches. Mon choix de sujet s’est toute de suite porté sur la restauration, et j’ai demandé à Madame Sandra Costa de me suivre dans mes recherches, maître de conférences en art moderne à l’Université Grenoble II, et diplômée d’une spécialisation en Conservation et Restauration des œuvres d’art à 2 l’Université Internationale de l’Art de Florence. Elle m’a tout de suite mise en contact avec une architecte des monuments historiques. Cette dernière, Madame Sylvie Anselem, m’a permis de rencontrer des restaurateurs de l’atelier ARCOA sur un chantier à Rives, près de Grenoble. J’ai ensuite envoyé un courrier à ce même atelier afin d’effectuer un stage personnel. Mon stage s’est déroulé au mois de septembre, et j’ai de ce fait abandonné provisoirement mes recherches pour me concentrer sur le chantier de restauration. Dès la rentrée d’octobre, j’ai recontacté madame Costa pour définitivement m’atteler à la tâche. Le plus difficile fut tout d’abord de préciser un sujet et de poser des problématiques. Au départ, mes questionnements étaient beaucoup trop généraux et ne s’adaptaient pas du tout aux exigences d’un mémoire, comme par exemple « En quoi consiste un acte de restauration ? Quelles sont les différentes étapes d’une restauration ? ». Mais je me suis vite rendue compte qu’il fallait avant toute chose parcourir une bibliographie centrée sur la restauration, et c’est à force de lectures que mon sujet et mes orientations se sont affinés. En effet, à travers différents ouvrages et articles de spécialistes (comme ceux de Jean-Pierre Mohen et Ségolène Bergeon), et grâce à des rapports de chantiers incontournables (comme ceux de Versailles ou de la chapelle Sixtine à Rome), mon sujet se précisait petit à petit, notamment sur le choix définitif de centrer mes recherches sur la restauration de peintures murales. J’ai ensuite pris rendez-vous début novembre avec Madame Sylvie Vincent, conservatrice au CAOA de l’Isère (Conservation départementale des Antiquités et objets d’Art), en vue de consulter des rapports de chantiers plus locaux et régionaux. Son assistante, Madame Sophie Dupisson, qualifiée de conservation, m’a préparé des dossiers susceptibles de m’intéresser. La prospection de tous ces dossiers m’a permis de constater des différences flagrantes entre de grands chantiers de restauration et de petites restaurations locales. En effet, l’approche de l’œuvre n’est pas toujours la même et le travail des restaurateurs se fait en conséquence différemment. J’ai surtout remarqué des lacunes assez grossières dans des rapports de chantiers locaux, comme l’absence de dates, d’historique de l’œuvre, de précisions techniques…Il est incontestable que tous les restaurateurs n’aient pas eu la même formation, mais ces carences prouvent bien que les restaurateurs-conservateurs 3 d’aujourd’hui doivent être formé dans le souci d’une recherche esthétique certes, mais aussi historique et technique. Les restaurateurs de nos jours ne doivent plus être des « réparateurs » qui se limitent à remettre un objet en son état originel, ils doivent aussi connaître un minimum l’histoire et la matérialité physique de l’œuvre afin de restituer au mieux ses qualités esthétiques, physiques et historiques uploads/Litterature/ restauration-derestauration-en-peinture-murale-un-probleme-entre-histoire-et-actualite.pdf
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- Publié le Dec 22, 2021
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