Homosexualité dans les sources chrétiennes latines Cet article ou cette section

Homosexualité dans les sources chrétiennes latines Cet article ou cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées. Vous pouvez aider en ajoutant des références. Voir la page de discussion pour plus de détails. Cet article ou cette section ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires (août 2014). Pour améliorer la vérifiabilité de l'article, merci de citer les sources primaires à travers l'analyse qu'en ont faite des sources secondaires indiquées par des notes de bas de page (modifier l'article). Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi),Saint Sébastien, 1525, Florence, palazzo Pitti1. Les multiples positions des Églises chrétiennes actuelles sur la question homosexuelle posent le problème de la possibilité d'une doctrine cohérente et unifiée du christianisme sur le sujet. Les textes faisant référence à l'homosexualité dans les sources chrétiennes de la tradition latine (Bible chrétienne, Pères et docteurs de l'Église latine, lois et discipline ecclésiastiques, Magistère des Pontifes catholiques romains), malgré les controverses que peuvent susciter leur interprétation, permettent d'alimenter le débat. Sommaire [masquer]  1 L'homosexualité dans la Bible chrétienne o 1.1 Ancien Testament  1.1.1 Livre de la Genèse  1.1.2 Livre du Lévitique  1.1.3 Livre des Juges  1.1.4 Premier et second livres de Samuel  1.1.5 Le rejet de la prostitution sacrée masculine o 1.2 Nouveau Testament  1.2.1 Évangile de Matthieu  1.2.2 Épitre aux Romains  1.2.3 Épitre aux Corinthiens  1.2.4 Première épitre à Timothée  1.2.5 Apocalypse  2 L'homosexualité chez les Pères et Docteurs de l'Église latine o 2.1 L'homosexualité chez les Pères de l'Église o 2.2 L'homosexualité chez les Docteurs et théologiens de l'Église latine o 2.3 L'homosexualité chez Hildegarde de Bingen  3 L'homosexualité dans les lois et la discipline ecclésiastiques latines o 3.1 Les conciles latins o 3.2 Les pénitentiels médiévaux latins  3.2.1 Colomban de Luxeuil  3.2.2 Le Décret de Burchard de Worms o 3.3 La règle monastique bénédictine o 3.4 Le Décret de Gratien o 3.5 Le Magistère des pontifes romains du XVI e siècle o 3.6 Le code de droit canonique catholique romain de 1917  4 Bilan doctrinal des sources  5 Notes et références  6 Annexes o 6.1 Bibliographie o 6.2 Articles connexes L'homosexualité dans la Bible chrétienne[modifier | modifier le code] La plupart des textes de la Bible faisant allusion à l'homosexualité sont négatifs, à l'exception notable des livres de Samuel. Ancien Testament[modifier | modifier le code] Livre de la Genèse[modifier | modifier le code] Article détaillé : Sodome. Dieu, alerté par « la plainte contre Sodome et Gomorrhe 2», dont les habitants « étaient des scélérats qui péchaient gravement contre Yahvé 3 », est résolu à détruire la ville pour punir ses habitants (Genèse 18:20-21). Après un épisode de marchandage où Dieu finit par promettre à Abraham d'épargner la ville s'il y reste au moins dix justes4, il envoie alors deux anges dans la ville de Sodome où Loth, le neveu d'Abraham, s'était réfugié, avec son clan. Loth les invite à loger chez lui5. Alors que personne n'est encore couché, « la maison [est] cernée par les gens de la ville, les gens de Sodome, du plus jeune au plus vieux, le peuple entier sans exception6. » Genèse 19, 5-11 : « Ils appelèrent Loth et lui dirent: « Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous pour que nous les connaissions. ». Loth sortit vers eux sur le pas de sa porte, il la ferma derrière lui et dit : « De grâce, mes frères, ne faites pas de malheur. J'ai à votre disposition deux filles qui n'ont pas connu d'homme, je puis les faire sortir vers vous et vous en ferez ce que bon vous semblera. Mais ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre de mon toit. ». Ils répondirent : « Tire-toi de là ! » et ils dirent : « Cet individu est venu en émigré et il fait le redresseur de torts ! Nous allons lui faire plus de mal qu'à eux. ». Ils poussèrent Loth avec violence et s'approchèrent pour enfoncer la porte. Mais les deux hommes tendirent la main pour faire rentrer Loth à la maison, près d'eux. Ils fermèrent la porte, et frappèrent de cécité les gens qui étaient devant l'entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu'au plus grand ; ils ne purent trouver l'entrée7 ». Loth et ses filles, peinture à l'huile deHendrik Goltzius, 1616 La demande adressée par tout le peuple de Sodome, des enfants aux vieillards à Lot : « Où sont les hommes qui sont venus chez vous cette nuit ? Amenez-les nous pour que nous les connaissions8. » a joué un grand rôle dans l'interprétation juive et chrétienne de cette histoire9. Le verbe hébreu ידע, transcrit yadā´, « connaître » peut exprimer de manière euphémique les rapports sexuels9. Certains commentateurs pensent que ce verbe ne s'applique qu'aux relations hétérosexuelles. L'Ancien Testament emploierait un autre verbe pour décrire les relations homosexuelles : shakam, « coucher » (Voir Lévitique 18, 22; 20, 13)9. Par conséquent le verbe yadā' signifierait, dans l'épisode de Sodome, « faire connaissance » avec les étrangers que sont les deux anges9. Cependant, la suite de l'histoire témoigne clairement d'un désir d'agression sexuelle9. Cela conduit Thomas Römer et Loyse Bonjour à privilégier l'interprétation selon laquelle ce désir d'agression, interprété alors comme un viol, acte de domination et d'appel à la soumission serait un manquement grave aux règles de l'hospitalité manifestant l'orgueil des habitants de Sodome9. D'ailleurs, dans les livres prophétiques de l'Ancien Testament, les oracles faisant allusion à l'épisode de Sodome et Gomorrhe flétrissent non pas l'agression sexuelle en tant que telle mais l'orgueil, l'oisiveté et l'hostilité envers les étrangers. Ainsi Ézéchiel 16, 49 déclare : « Voilà ce que fut la faute de ta sœur Sodome : orgueilleuse, repue, tranquillement insouciante, elle et ses filles ; mais la main du malheureux et du pauvre, elle ne la raffermissait pas7 ». En Jérémie 23, 14, il est question d'adultère, de fausseté, d'encouragement des malfaiteurs9. Deutéronome 29, 22 évoque l'idolâtrie, l'adoration des faux dieux9. On retrouve la critique de l'inhospitalité dans le livre apocryphe de la Sagesse de Salomon (19, 13-17) et chez l'historien judéen Flavius Josèphe au premier siècle de notre ère10. L'interprétation purement sexuelle de l'épisode de Sodome aurait émergé lors de la confrontation de la culture judéenne avec le monde hellénistique autour duIII e siècle avant notre ère 9. Confrontés aux pratiques pédérastiques et à la nudité en vigueur dans les gymnases grecs et les compétitions sportives, les religieux les plus orthodoxes auraient vu en Sodome le symbole de la civilisation grecque qu'ils avaient tant de mal à accepter. On trouve cette relecture dans le Livre des Jubilés(IIe siècle avant notre ère), chapitre 16, dans le Testament de Nephtali, chapitre 3, dans le Testament de Lévi, chapitre 149. On y fustige, certes, les rapports homosexuels mais également tout acte de « fornication », c'est-à-dire tout acte sexuel, hors mariage et ne s'ouvrant pas à la procréation9. La lecture sexuelle de Genèse 19 a eu un impact considérable sur la société chrétienne des siècles suivants. En effet, jusqu'au XVIIIe siècle, des traités de droit criminel11 rappelleront en préambule l'épisode de Sodome, pour justifier la rigueur des lois en vigueur contre les sodomites. De plus la plupart des traités de morale chrétienne utiliseront ce même épisode pour condamner les pratiques homosexuelles9. Livre du Lévitique[modifier | modifier le code] Dans le livre du Lévitique de l'Ancien Testament, les unions homosexuelles masculines sont explicitement condamnées à deux reprises : 1) Lévitique 18, 22 : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. » 2) Lévitique 20, 13 : « Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. » Le terme « abomination » (hébreu ב,ה עָב תתֵעוע, transcrit tō ē ā ʻ ḇ, grec βδέλυγμα, transcrit bdelugma, latin abominatio) désigne dans les Écritures juives et chrétiennes12 :  tout péché, toute action criminelle en général : Lévitique 18, 22.28.28; Isaïe 41, 24; 66, 3; Jérémie 6, 15; 7, 10; Ézéchiel 5, 9.11; Malachie 2, 11; 1 Macchabées 1, 56...  en particulier, le péché d'idolâtrie : considérée comme une prostitution, l'idolâtrie est le culte des idoles dans le cadre de cérémonies rituelles et sacrificielles : Deutéronome 12, 31; 2 Chroniques 33, 2...  une idole, une fausse divinité : Exode 8, 28; Deutéronome 29, 17; 2 Rois 23, 13; Ézéchiel 7, 20; 11, 18.21; 1 Macchabées 6, 7...  la profanation de quelque chose de saint : Daniel 9, 27; 11, 31; 12, 11; 1 Macchabées 1, 51...  une chose objet d'horreur ou d'aversion : Psaume 87, 9; Proverbes 3, 32... L'idée d'abomination semble donc concerner tout ce qui est interdit par le dieu hébreu, dans sa volonté de séparer, de mettre à uploads/Litterature/ sources-chretiennes-latines.pdf

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